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Les ateliers du Summer CampEra of Dust :: Accueil et Préparation :: Règlement et Contexte :: Événements passés :: Summer Camp 2023
 
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Marie-Louise CollinLa marchande de sable
# Re: Les ateliers du Summer CampLun 7 Aoû - 21:12
Au lieu de réagir et d'écouter mes injonctions, les énergumènes se mettent à râler sans saisir la gravité de la situation. Leur réaction m'énerve au plus au point, je dois d'abord me calmer. Paupières closes, je prends une grande inspiration avant de pousser un long soupir d'agacement. Voilà, ma colère est évacuée, je peux dialoguer avec ces idiots.

Vous voyez pas la grande vague arriver !? C'est une zone dangereuse, tous les civils doivent évacuer ! Allez venez.

Pas le choix, il va falloir les traîner. Je m'en fiche qu'ils rouspètent après moi, au moins j'accomplis ma mission. Heureusement sur les quatre, un seul m'écoute et planque son téléphone dans sa poche. Un hochement de tête pour lui dire merci, je lui demande de prendre avec lui un de ses amis, les convaincre de partir immédiatement. En attendant, je saisis les bras de deux des trois personnes et je les traine. Impossible qu'ils s'échappent, mes mains agrippent bien leurs bras et ma force surhumaine permet de les traîner avec moi.

Je ne vous lâcherai pas tant que vous ne lâcherez pas votre putain de téléphone.

Oups, une grossièreté s'est échappée de ma bouche. Peu importe, l'important c'est que le petit groupe me suive. J'observe devant moi les héros s'activer. Je jette un œil derrière moi pour remarquer leurs manœuvres. Le célèbre Jay aide une personne – et tout le monde d'ailleurs – en détournant le raz de marée que nous menace. Le spectacle est si impressionnant que j'en suis bouche-bée, stoïque. Très vite je reprends mes esprit, me motivant à trainer ces accros du téléphone avec moi.

Allez allez ! ❞ je les motive.

On fini par rejoindre bon gré mal gré le groupe de civils. J'aperçois au moins Astelle qui porte la grand mère avec qui j'ai papoté plus tôt. Je décroche un sourire, soulagée que tout le monde soit là, ou presque. Ainsi, nous rejoignons ma route en priant de tout mon cœur que nos héros arrivent à affronter la menace. De toute façon, je reste alerte au moindre des mouvements du crabe colossal. D'ailleurs, le monstre commence à s'avancer dangereusement vers la plage. L'angoisse se loge dans ma gorge, que va-t-il se passer ? Les héros vont-ils pouvoir gérer la menace ? Que puis-je faire pour aider davantage ? C'est avec toutes ces interrogations que je rejoins la route avec l'attroupement d'exilés.
Marie-Louise Collin
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Astelle DumasVirevolte
# Re: Les ateliers du Summer CampMer 9 Aoû - 15:20


Ses pattes anisodactyles claquaient sur le bitume dans un trot au rythme mesuré.
En suivant le mouvement de foule, la petite tengu considérait la situation d’un œil critique.

Évacuer, ça n’était pas courir sans but comme un poulet sans tête.
Même avant l’arrivée du crabe, les ressources s’étaient faites limitées sur la plage ; il fallait trouver un endroit où les réfugiés pourraient se reposer. Sans destination, cette fuite-en-avant ferait plus de mal que de bien...
En tâchant de ne pas trop secouer la vieille dame qu’elle portait comme une princesse, Astelle se positionna à une intersection et prit l’initiative de réguler les flots de population. La carte de l’arrondissement, qu’elle étudiait avec zèle depuis son arrivée à Saint-Marin, était pratiquement gravée au fer rouge dans son esprit.

Tournez à gauche ici, dans l’ordre et dans le calme, commanda-t-elle, s’efforçant de séparer les réfugiés en groupes mieux gérables. Demandez poliment à être accueillis par l’établissement que je vais vous indiquer.
Restaurants et centre commerciaux feraient des abris acceptables. On aurait tout le nécessaire là-bas pour nourrir les habitants. De plus, promettre un petit dédommagement exceptionnel permettrait d’atténuer la réticence éventuelle des propriétaires (...même si elle laisserait Jay et Sixtine s’occuper des détails d’ordre financier).

Inutile de s’enfuir trop loin.
Ce serait courir le risque d’affaiblir ou de blesser les individus les plus fragiles du groupe. Actuellement, si le crabe devait parvenir jusqu’à eux... c’est qu’il aurait déjà détruit la ville sur plusieurs dizaines de mètres.
Une trajectoire de fuite en angle droit suffirait bien assez. Mais vu l’état de Saint-Marin post-tempête, il n’aurait pas été raisonnable de demander aux habitants de patienter à l’extérieur, où tout était ravagé et encombré de déchets verts.
 
Astelle composerait deux ensembles de réfugiés, à diriger vers deux établissements différents, et proposerait la même stratégie aux étudiants les plus proches, se fiant à sa mémoire pour leur suggérer une destination appropriée.
Chose faite, la petite tengu rejoindrait le premier ensemble qu’elle avait dirigé vers un restaurant pour voir si elle pouvait faciliter la discussion avec le propriétaire.
Son objectif était de permettre au groupe de Monsieur André de se reposer, d’y installer confortablement la vieille dame, puis de ressortir donner un coup de main.

Apparemment, le réseau était toujours hors-service... ce qui signifiait peut-être que les renforts n’avaient pas été alertés proprement. Si la petite tengu parvenait à installer son groupe sans heurt, elle s’en irait trouver Sixtine pour lui demander où étaient stationnés les héros les plus proches.
Au besoin, elle s’en irait chercher l’un d’eux à tire-d’ailes.
Astelle Dumas
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Les ateliers du Summer CampJeu 10 Aoû - 13:08

Les ateliers du Summer Camp

Summer Camp 2023
- Mais ça viendra jamais jusqu’ici, ça va…


Etaient-ils réalistes ou dans le déni complet ? Se doutaient-ils un seul instant que leur vie pouvait s’abréger en une demi-seconde si le destin en décidait ainsi sur cette plage ? Ou préféraient-ils briller sur un réseau social avec leurs abonnés, dont pratiquement aucun ne se soucierait sûrement s’ils venaient à disparaître ? Ce ne seraient pas les premiers à connaître une fin tragique pour quelques vues…

La jeune femme qui avait abaissé son téléphone pour s’intéresser d’un peu plus aux propos de Marie-Louise déglutit péniblement. Les trois autres, elle ne les connaissait pas vraiment. Elle tira timidement sur la veste de l’un d’eux, pour tenter de s’accaparer son attention :

- Elle… elle a raison, on devrait y aller… On a déjà de quoi faire, non ?


Pour autant, ils ne semblaient pas en démordre, restant les pieds campés dans le sable à observer ce qu’il se passait. A croire que ce n’était pas la première fois qu’on leur faisait de telles remontrances sur leur conduite. Cela s’accentua même lorsque la jeune héroïne en attrapa deux par le bras et qu’ils commencèrent à se débattre malgré sa prise, scandalisés le comportement qu’elle était forcée de tenir avec eux alors qu’elle les traînaient tant bien que mal plus loin.

- Mais c’est un scandale !
- Tout est filmé mademoiselle !


Cependant, le troisième ne semblait toujours pas obtempérer. La jeune civile à ses côtés, qui essayait vainement de le raisonner, jetait des regards inquiets à l’étudiante de l’Académie Marchais.


Tout le monde du côté d’Astelle, semblait suivre ses directives - pour ceux, du moins, qui n’avaient pas déjà pris la poudre d’escampette depuis belle lurette. Elle semblait savoir ce qu’elle faisait, et cette initiative de leadership, pour eux, était plus que rassurante, d’autant plus que la jeune étudiante n’avait pas l’air d’avoir un caractère acariâtre. C’en était même agréable.

Le troupeau d’évacuation fut scindé, et le premier groupe qui en résulta, dirigé par la Dumas, fut envoyé vers un restaurant. Un restaurant dont la porte à double battants était grande ouverte mais dont un écriteau manuscrit indiquait la fermeture exceptionnelle jusqu’à nouvel ordre. Pas étonnant quand on avait connaissance de ce qu’il s’était passé la nuit, il aurait été bien mal venu d’accueillir des clients, ne serait-ce dans un paysage à moitié dévasté, mais en plus, quand leurs fournisseurs ne pouvaient effectuer leurs livraisons.

Une femme, qui semblait plier de multiples serviettes près du comptoir de l’entrée, releva la tête en voyant une foultitude de personnes arriver. Un bon groupe, pour une de leur plus grande table, a priori.

- Bonjour, nous sommes malheureusement fermés aujourd’hui.


Une phrase, polie et navrée, préfabriquée, c’est ce qui les accueillit. Pour autant, son visage, à mesure qu’elle observait toutes les silhouettes qui affluaient, se décomposait petit à petit. Elle sentait qu’il y avait quelque chose d’anormal dans cette situation, notamment parce qu’elle reconnaissait certains visages qui étaient entrés. Ce n’était pas un banc de vulgaires touristes qu’Astelle Dumas avait ramené, et celle qui les avait accueillis venait pleinement de le comprendre.

- Est-ce que nous pouvons faire quelque chose pour vous ?


Au dehors, aucune trace de Sixtine, ou même de Darya, ni sur la plage, ni dans les premières rues de la ville. Elles étaient parties, et si jamais Astelle cherchait à se renseigner où elles se trouvaient, certaines personnes, dans les rues proches, lui indiqueraient la route menant au centre de vacances - enfin, renommé pour cet été-ci en centre d’été. Après tout, leur moyen de locomotion n’était pas des plus discrets visuellement et elles n’avaient rien à y gagner de se cacher.

Aimée


- Oui… on va essayer.


Aimée n’était elle-même pas complètement sûre de savoir si elle allait arriver à pouvoir faire quoi que ce soit. Elle jeta un regard aux deux autres étudiants qui s’étaient plus ou moins approchés. Ils ne se connaissaient pas, ne savaient pratiquement rien de leurs pouvoirs respectifs… Mais ils tâcheraient de faire au mieux pour donner un coup de main à Yoshiryo lorsqu’il en aurait le besoin.

Jason "Jay" et Eirini


- J’espère bien, Yoshiryo.


La voix de Jason s’était faite grave, sans pour autant avoir la volonté de chasser l’édoïte. Parce qu’il savait qu’il ne pourrait contenir une telle bête seul si elle venait à s’aventurer plus en avant dans les terres, et que le pouvoir musculaire de l’étudiant - selon ce qu’il avait pu leur livrer dessus - pouvait apporter une certaine synergie avec le sien. Et ça, Yoshiryo semblait l’avoir également compris. Cependant, cette concession que l’animateur décidait de prendre n’était pas sans conséquences non plus, elle allait possiblement mettre l’un des étudiants dont il avait la garde en danger… et dès lors, il lui faudrait assumer ce choix devant des héros. Des vrais héros médaillés. Mais une voix, provenant de derrière eux, tira le secouriste de ses sombres pensées.

- J’ai toujours détesté les crabes. C’est même pas bon en plus.


Eirini, après avoir poussé les derniers retardataires et leur avoir simplement dit de rattraper le groupe de civils qui était en train d’être évacué, avait fait demi-tour en courant, son étrange lézard posté à nouveau sur ses épaules et couvant sa nuque, avant de ralentir et de se mettre à marcher - pour éviter de provoquer inutilement la grande créature - vers les deux hommes restés en arrière.

- Je reste dans les parages, derrière vous deux. Je peux être utile. Enfin, Kota surtout ; mon lézard.


A l’appel de son nom, le reptile releva la tête, émettant un bruit rauque directement dans sa gorge à mi-chemin entre le croassement d’un crapaud et l’aboiement d’un chien, avant de poser le regard sur la silhouette, qui devait lui apparaître tout bonnement gigantesque, du crustacé.

?


Ce dernier continuait de se mouvoir, lentement, dans la marche caractéristique latérale des animaux qui composaient son espèce - enfin, les versions moderniennes de cet animal en tout cas. Puis il s’arrêta un instant, alors qu’il avait la moitié de ses pattes en dehors de l’eau, que ses pinces, dantesques, s’agitaient paresseusement au-dessus de son corps, avant de littéralement bondir d’une distance égale à sa propre longueur et de se mettre de face, près des trois héros. Un mouvement vif, après lequel il abaissa ses pinces vers l’avant, les faisant claquer dans le vide, menaçantes. Etait-ce simplement de l’intimidation ? Etait-ce une amorce d’attaque ?

La réponse tomba pour tout le monde en même temps, dès lors que sa pince droite chercha à enlacer la branche que tenait Yoshiryo dans le but de la broyer d’un coup sec.

- Là ça craint vraiment.


Objectif : évacuation d'urgence ?
Vous avez jusqu'à jeudi prochain (inclus) pour participer à ce tour !
Naraka Catana
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Romano AvogadroThe Chameleon
# Re: Les ateliers du Summer CampSam 12 Aoû - 9:41
Summer Camp
feat. MJ et des gens


C'était bien la première fois qu'il devait tenir tête à une chose aussi monstrueuse ; tant et si bien qu'il déglutit lorsqu'elle franchit les derniers mètres qui les séparaient encore d'elle, en bondissant et se plaçant face à eux de manière à les dominer de toute son aberrante stature. Il n'était pas certain de faire le bon choix, en s'exposant de la sorte... mais qui pouvait bien le remplacer, dans de telles circonstances ? Certainement pas Jay, ni Aimée, lesquels devaient être bien plus à l'aise, pour déployer tous leurs talents, à bonne distance des pinces effilées que cette créature dantesque brandissait. Fort heureusement, le renfort d'Eirini permit à Yoshiryo de partir du principe qu'il serait bien épaulé. S'il devait prendre ses jambes à son cou pour assurer sa sécurité, personne ne lui en voudrait ; et, a contrario, il aimait partir du principe qu'on tâcherait de le couvrir au mieux. En outre, il n'avait pas besoin de désosser cette chose démesurée par la seule force de ses poings : ils recevraient nécessairement du renfort de taille dans un futur plus ou moins proche, et seraient alors libres de céder leur place à des individus plus aguerris qu'eux.
Ils n'avaient qu'une seule et unique chose à faire : gagner du temps.
Alors il fit la première chose qui lui passait par la tête lorsque les pinces de la gigantesque créature se mirent à bouger ; il leva les bras, brandissant la branche qu'il tenait aussi haut dans le ciel qu'il le pouvait, amplifiant sa carrure déjà impressionnante de manière à se grossir, à montrer à cette chose que lui aussi était doté d'une force improbable. Il n'allait certainement pas la faire battre en retraite, mais provoquer chez elle un sentiment d'incertitude pouvait suffire à gagner quelques secondes. Tout pour repousser, autant que possible, le début de l'affrontement... Dans son dos, il le savait, encore un grand nombre de civils demeuraient benêts et patauds, bien incapables de se mettre à l'abri en deux temps trois mouvements ; lui-même n'aurait aucune peine à les rattraper s'il en éprouvait le besoin, alors cette abomination ? Tant que les derniers citoyens n'étaient pas à l'abri, ils allaient devoir continuer à lui barrer la route. C'était vital.

Quand la pince fondit en direction de sa branche, Yoshiryo décida de la dérober face à l'offensive adverse. Ce gros morceau de bois n'était pas une arme de premier ordre, il en avait bien conscience, mais c'était la seule protection qu'il pouvait interposer sur la route des pinces adverses ; en d'autres termes, il ne pouvait pas laisser cette chose l'en déposséder d'entrée de jeu. Il chercherait donc à prolonger ce petit jeu aussi longuement que possible ; brandir sa branche, titiller l'agacement de cette chose, laisser la pince foncer dessus, baisser la branche pour éviter qu'elle ne subisse une fin prématurée. Tant que cela fonctionnerait, il continuerait ; mais si, d'aventure, le crabe parvenait à se montrer plus réactif que lui, et réussissait à briser en deux son improbable épée, il aurait tôt fait de passer à la vitesse supérieure.
Il expédierait le restant de sa branche en direction des yeux de cette abomination. C'était une partie sensible de son anatomie ; du moins l'espérait-il, parce qu'il partait du principe que ce constat devait s'appliquer à toutes les formes de vie existantes sur cette fichue planète. Avec un petit peu de chance, il réussirait à faire reculer cet intrus, voire à le blesser et à handicaper ses capacités sensorielles. Le sable étouffait leurs mouvements ; s'ils réussissaient à priver cette chose de sa vue, ils pourraient peut-être s'en sortir en un seul morceau, à force de le désorienter.

Il aurait bien l'idée, l'espace d'un instant, de fondre sur l'une des pattes de cette créature immonde pour tenter de l'empoigner et de la briser, mais il réprimerait cette pulsion stupide pour deux raisons : d'une part parce qu'il n'était pas certain de pouvoir y parvenir à mains nues, d'autre part parce qu'il savait qu'une riposte tomberait dans la foulée, et qu'il aurait toutes les peines du monde à s'en prémunir. Non, Jay avait raison, sur ce plan : il ne devait pas jouer au héros téméraire, à la lisière de la stupidité.

Romano Avogadro
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Marie-Louise CollinLa marchande de sable
# Re: Les ateliers du Summer CampMer 16 Aoû - 23:00
Y'a pas moyen de les faire bouger. Impossible. Ces idiots campent sur leurs positions et ce, malgré les conseils de leur "amie" branchée. Cela ne m'est jamais arrivé mais il va falloir que je fasse quelque chose de mal, de très très mal qui je sais, ne m'aurait sans doute pas plu. J'arrête de lutter, libérant les individus de ma poigne.

La fille que j'ai raisonné me jette un œil inquiet. Pas le choix, il va falloir le faire et avec subtilité. Des grains de sable commencent à virevolter, dansant avec le vent. Petit à petit, ces minuscules cailloux nous percutent le visage telle une tempête qui se prépare. Avant de poursuivre discrètement la manœuvre, je tente encore de négocier avec les individus. Je prends le temps de respirer afin de calmer mes nerfs et récupérer en crédibilité.

Écoutez, Jay nous a dit d'évacuer la plage. Nous partons vers la route là-bas, vous voyez ? Nous verrons tout aussi bien ce qu'il se passe, si on reste ici c'est dangereux, et puis vos portables risquent de prendre le sable ou l'eau, vous imaginez si vous perdez tout !?

Tentative de persuasion quelque peu insipide. Il faut dire qu'on nous a pas apprit ça à l'école : comment convaincre des idiots bornés et suicidaires de les mettre en sécurité ? Malheureusement, je n'ai aucune reconnaissance en tant qu'héroïne. Je comprends ces gars qui ne mesurent pas le danger, pourquoi écouteraient-ils une morveuse sortie de nulle part ? Alors qu'ils n'écoutent même pas un héro reconnu comme Jay ? C'est dans un dernier élan que je tente le tout pour le tout. Si cela ne marche pas, tant pis, au moins j'aurai recueuilli quelqu'un. Et puis, en me dirigeant vers le groupe, je trouverai sûrement de l'aide pour transporter ces gens accros à l'écran.

Mon dialogue avec ces individus n'est qu'une façade. Dans l'ombre, du sable s'immisce dans les appareils électroniques. Ces petits grains viennent altérer le fonctionnement des téléphones, à les rendre quasi-inutilisable. Après un bon nettoyage, ces machines pourraient de nouveau servir mais là, c'est compliqué, surtout avec l'écran tactile qui fait des siennes.

Allez suivez moi, le temps commence à se gâter, vite !

Je regarde la fille qui m'accompagne, un regard assuré et un sourire sécurisant. Elle et moi reprenons la route, espérant que les autres abrutis se mettent à nous suivre.

N-ne t'en fais pas, tu es déjà en sécurité avec moi. Reste près de moi le temps d'atteindre le groupe.

Je balbutie encore sous la pression mais le message est passé. C'est important de rassurer les victimes, cela fait parti du protocole. Je suis tellement focalisée sur  mon sauvetage que je fais abstraction de la menace principale. Ceci dit, je fais amplement confiance à nos héros qui vont nous sortir de cette galère là. Je pense intérieurement : « Allez y les gars, tenez bon ! ».
Marie-Louise Collin
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# Re: Les ateliers du Summer CampJeu 17 Aoû - 20:52


Astelle Dumas, petite miss je-sais-tout


Repliant ses ailes de façon à ce qu’elles viennent lui envelopper la taille, Astelle prit soin d’installer la vieille dame sur la chaise la plus confortable avant de rejoindre la propriétaire du restaurant.
L’air conciliant, la petite tengu sortit sa médaille de bronze pour la présenter à sa vis-à-vis, tenue fermement entre ses serres.
Un incident sur le front de mer nous a poussé à évacuer les civils, mais après cette tempête, impossible de les rassembler à l’extérieur.
Tout en parlant, la jeune métisse chercha les yeux de son interlocutrice. Lui ayant montré la preuve qu’elle avait l’autorité nécessaire pour intervenir, elle rempocha aussitôt sa médaille, et poursuivit d’un timbre de voix calme et raisonnable.
Nous aurions bien besoin de votre aide. Accepteriez-vous d’abriter ces gens pour quelques heures ? Dès que le problème sera réglé, je demanderai à Jay et Sixtine de venir vous voir pour discuter la question du dédommagement, et vous rembourser les éventuelles denrées consommées.
Jetant un coup d’œil vers la cuisine, la petite tengu reprit de façon à rassurer son interlocutrice ; elle comprenait la situation. La propriétaire en était réduite à plier des serviettes, avec le réseau coupé et les routes encombrées, il y avait peu de chances qu’on ait pu la livrer aujourd’hui.
J’imagine que vos stocks sont déjà bien entamés, mais nous vous serons reconnaissants pour tout ce que vous voudrez bien partager, même s’il s’agit simplement d’un fond de soupe ou d’un peu de thé. Même avant de devoir évacuer, nous manquions de ressources sur la plage, et il y a des personnes âgées et des enfants parmi nous.
La jeune fille terminerait son explication sur une courbette polie, baissant humblement la tête devant la propriétaire du restaurant.
Sa bonne volonté ferait toute la différence pour les réfugiés au cours des heures à venir.

...

Astelle y mettrait les formes. Privilégiant la voie de la conciliation dans un premier temps, elle s’efforcerait de rassurer et d’amadouer sa vis-à-vis.
...mais ce qu’elle ne disait pas : c’est qu’elle n’accepterait aucun refus.
Dans de telles circonstances, ç’aurait été intolérable.
Bien malgré elle, dans un petit coin retors de sa cervelle, la jeune tengu ne pouvait pas s’empêcher de rassembler les arguments qu’elle emploierait si son interlocutrice cherchait à se débiner.
Un tel comportement aurait frisé le cas de non-assistance à personne en danger, et Astelle n’aurait pas hésité à brandir la menace (réelle ou non) de poursuites judiciaires pour forcer sa vis-à-vis à changer d’avis.
Sans compter que refuser d’aider ses voisins en pareilles circonstances collerait à l’établissement une réputation si terrible qu’elle le stigmatiserait pour les années à venir, et causerait immanquablement sa faillite.
Le refus n’était donc pas une option.
Chacun de ces arguments était tel un poignard au fil acéré, soigneusement rangé à sa ceinture ; un arsenal dont la petite tengu n’hésiterait pas à se servir pour terrasser les réticences de son interlocutrice si le besoin s’en faisait sentir.

Mais elle doutait qu’il soit nécessaire d’en arriver là.
Originaire de Sologne et fille de meunier, Astelle avait eu l’occasion de fréquenter bon nombre de restaurateurs. Et si quelques rares cuisiniers d’élites au cœur de pierre existaient bel et bien, la plupart des gens attirés par ce métier étaient globalement d’un naturel débonnaire et accueillant.

Si la discussion avec la propriétaire se déroulait sans heurt, Astelle reviendrait en salle commune pour s’adresser aux réfugiés.
Vous ne serez pas inquiétés ici, dirait-elle en guise de préambule, avant de continuer sur ces appels à la bienveillance dont elle avait le secret. S’il-vous-plaît, essayez d’être compréhensifs et serviables avec la propriétaire du restaurant, et de prendre soin les uns des autres si vous le pouvez. Votre séjour sera peut-être un peu inconfortable, mais au moins, vous êtes en sécurité.
Son hybridation avait lentement reflué au cours de ces quelques phrases, qui s'imprégnèrent davantage de son empathie et de son émotion au fur et à mesure que son animalité s’estompait. Détransformée, la petite tengu rayonnait du désir de bien-faire.
En attendant, je voudrais qu’on fasse tout notre possible pour contribuer à résoudre l’incident sur la plage. Je crois que ma superviseuse est déjà partie chercher de l’aide vers le centre d’été, mais je préférerais qu’on mette toutes les chances de notre côté.
Cette tournure de phrase n’était pas anodine ; elle incluait chacun des réfugiés dans le processus de sauvetage. Aux yeux d’Astelle, ce n’étaient pas des victimes passives, et chacun d’eux avait la possibilité de prendre le devant de la scène pour y jouer un rôle de premier plan.
S’assurant que ses interlocuteurs étaient bien attentifs, et comprenaient qu’elle sollicitait leur concours, la jeune métisse poursuivit :
Est-ce que l’un de vous saurait où demander des renforts ? Qu’il s’agisse d’un héros local ou d’un médaillé en vacances, ramener du personnel qualifié augmenterait nos chances de succès, et tant que le réseau est H.S., je n’ai pas d’autre choix que d’aller chercher de l’aide par mes propres moyens.

Elle n’était pas sûre que son initiative s’avérerait fructueuse, mais les nouvelles voyageaient vite dans une petite ville telle que Saint-Marin. Qu’un héros un peu populaire se soit installé dans un hôtel ou dans sa résidence secondaire, et les locaux seraient les premiers à en faire le sujet de leurs commérages.

...

En son for intérieur, la jeune métisse s’étonnait de son calme et de sa maîtrise...
La peur qui l’avait étreinte lors de l’arrivée cataclysmique du crabe géant s’était presque complètement éteinte ; elle n’avait aucun mal à organiser ses pensées et planifier la suite des évènements. S’agissant de sa toute première intervention, c’était plutôt surprenant.
...mais elle avait toujours été ainsi ; faible et craintive dans la solitude, forte et radieuse pour tous ceux qui acceptaient de croire en elle. Ainsi, confrontée aux regards limpides de Monsieur André et de sa petite maîtresse, Astelle s’interdisait le moindre faux-pas.
Astelle Dumas
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Les ateliers du Summer CampVen 18 Aoû - 20:39

Les ateliers du Summer Camp

Summer Camp 2023
Les deux individus récalcitrants que tirait jusque-là Marie-Louise se regardèrent l’un l’autre quand elle les lâcha subitement. Leurs cris exaspérants avaient-ils fonctionné ? Avait-elle changé d’avis ? Allait-elle enfin les laisser tranquilles ? Cette idée, fugace, qui naquit dans leurs esprits leur donna un peu d’espoir… qui retomba un peu comme un flan quand l’héroïne en herbe décida de négocier. Le bon point, pour eux, était qu’elle semblait moins acariâtre qu’elle avait pu leur laisser entendre de prime abord. C’en était peut-être même louche, ce changement d’attitude, mais cela ne les perturba apparemment pas.

Ils se regardèrent de nouveau, jetèrent un coup d’oeil à la jeune femme qui avait joué le même jeu qu’eux un peu plus tôt mais qui avait obtempéré puis tournèrent la tête vers le troisième homme, quelques grains de sable venant se perdre sur leurs visages alors qu’il y avait peu de vent. L’un des deux finit par baisser les yeux sur son smartphone dernier cri avant de le poser à plat sur sa paume de main pour l’examiner en plissant les yeux. Il n’y avait rien de notable a priori, si ce n’était les grains de sable qui, en plus de venir se frotter à leurs visages, se posaient solitairement sur son écran, sur lequel il souffla pour les faire dégager.

- C’est… c’est vrai… J’ai pas pensé au sable… Merde ! J’espère que c’est pas trop tard hein ! Vous croyez que ça peut se réparer si jamais il a un truc ?
- Ça dépend de la gravité, je crois.
- Mouais… heu… bon… on va peut-être rentrer, hein ?


Enfin. Enfin ils envisageaient le fait de déserter cette plage, non pas pour être en sûreté, mais simplement pour la sécurité de leurs appareils. Ses deux camarades finirent par hocher de la tête et la jeune femme adressa un remerciement silencieux à Marie-Louise.

Il ne fallut que l’injonction de l’étudiante à l’Académie Marchais pour les faire se décider, et ils la suivirent pour la première fois sans rechigner, se contentant de jeter des coups d’oeil curieux en direction du crabe géant au fur et à mesure qu’ils s’en éloignaient.


La femme du restaurant écouta silencieusement Astelle lui faire état de ses demandes. La médaille de bronze qu’elle lui avait présentée l’avait rendue encore plus attentive et elle hochait la tête régulièrement.

- Excusez-moi quelques secondes, je reviens. Vous pouvez d’ores et déjà tous vous installer dans la salle principale.


Elle ne cherchait pas à contester a priori et adressa un sourire désolé à Astelle avant de disparaître derrière une porte de service pour réapparaître moins d’une minute après accompagnée d’un jeune homme qui portait une tenue très formelle à base d’un pantalon noir et d’une chemise blanche : un serveur, sans aucun doute. Ils revinrent tous deux auprès de la jeune Dumas, même si le plus jeune loucha quelque peu sur son apparence pour le moins inhabituelle.

- Vous pouvez m’appeler Madeleine et voici Luc. J’ai passé le mot en cuisine pour qu’ils puissent préparer quelque chose avec ce qu’il nous reste de la veille. En attendant nous allons préparer les tables et apporter de l’eau.


Ce qu’ils firent, passant là où des personnes s’étaient installées, dressant la table alors que la tengu prononçait son petit discours aux civils qu’elle avait regroupé dans cet établissement. Un instant de flottement suivit ses paroles, quelques personnes - notamment les enfants - prenaient le temps de la regarder avec curiosité, la petite propriétaire de monsieur André la dévisageait avec des étoiles dans les yeux. Puis une voix masculine s’éleva parmi eux pour répondre à sa question :

- Ben… normalement on a Red, mais ça fait bien une semaine qu’on ne l’a pas vue. Elle fait son footing tous les matins sur la promenade, vous savez, elle est donc difficile à manquer quand on connaît ses habitudes. M’est avis qu’elle a profité du fait d’avoir des médaillés d’or au centre de vacances pour aller se balader un peu en métropole l’esprit tranquille.


Connaissait-il cette héroïne personnellement, était-il un fan ou un stalker inavoué ? Le problème majeur de Saint-Marin était le fait que c’était une petite île, et que par conséquent, peu de héros étaient originaires d’ici, et les héros métropolitains n’y mettaient que très peu les pieds - de même que les vilains. Red était probablement la seule exception puisqu’elle avait décidé d’y élire domicile, et à ce titre elle avait toute l’admiration des habitants de l’île, dont l’hospitalité les poussait sans cesse à l’inviter boire l’apéritif avec eux dès qu’elle passait non loin d’où ils se trouvaient. Ce qu’elle faisait, parfois… Toujours est-il que Saint-Marin n’était pas connu pour avoir une population héroïque dense.

- Après en général quand il y a des héros dans le coin ils prennent une chambre dans un hôtel en front de mer, comme à peu près tous les touristes. Avec un peu de chance, s’il y en a un peut-être qu’il a remarqué ce qu’il se passait sur la plage…


Cela ne devait pas beaucoup aider Astelle dans sa quête, mais le fait est que personne ne semblait, a priori, avoir connaissance d’une localisation précise d’un héros aperçu récemment ou même, plus généralement, avoir remarqué la présence d’un héros ces derniers jours.

?


La pince du crabe glissa dans le feuillage, ne s’octroyant la victoire que sur une maigre tige qui fut arrachée sèchement à la branche. Mais il n’en resta pas là, et sa deuxième pince fendit les airs à son tour, à la recherche de ce perturbateur feuillu qui se dressait sur le chemin du crustacé. C’est un ballet bien singulier qui s’engagea dès lors entre cette énorme créature et Yoshiryo accompagné de sa branche massive, une danse, qui, au moindre faux pas, en entraînerait une nouvelle qui pourrait coûter cher à quelqu’un. Cela dura un petit moment, l’occasion de grapiller quelques minutes, durant lesquelles tout le monde était au faîte de sa concentration, prêt à intervenir au moindre instant pour éviter un drame potentiel. Puis, le crabe usa de ses deux pinces simultanément, cherchant définitivement à coincer cette branche entre ses membres, lui offrant un cri d’agonie dans un craquement… mais pas sans une dernière utilisation qu’une bête telle que lui n’aurait pu prévoir, faute d’intelligence. Il restait un bon mètre cinquante de bois dans les mains de Yoshiryo, dénudé de toute feuille, au bout irrégulier encombré de nombreux pics, une arme de lancer imparfaite, mais qui dans le cas présent, ferait toute l’affaire. Avec l’impulsion que l’édoïte lui donna, elle alla se ficha droit dans l’un des yeux du crabe géant, partie de son anatomie la plus accessible en dehors de sa carapace et un cri de douleur sortit des tréfonds de son armure de chitine alors que les pinces montèrent au ciel en claquant, signant sans doute le début de problèmes encore plus contraignants à gérer.

Cependant, cette action fut profitable à bien des acteurs héroïques encore présents sur la plage. Elle fut complétée par un flash lumineux intense et bref, provenant des yeux mêmes d’Aimée, qui s’étaient mis à devenir luminescents, qui éclaira le dos de ce beau monde et éblouit le seul oeil encore en état du crustacé. Cela allait leur octroyer quelques secondes de répit supplémentaire, que Jason comptait d’ores et déjà mettre à profit.

Jason "Jay" et Eirini


On venait de lui ouvrir une voie royale, une voie risquée, à la limite de la stupidité, mais il sentait qu’il n’avait guère le choix s’il voulait gagner encore un peu de temps. L’animateur sortit alors du couvert procuré par la silhouette massive de Yoshiryo pour le dépasser sans même s’arrêter, un coup d’oeil vers le haut lui suffit pour prendre connaissance des pinces qui s’animaient toujours dangereusement en l’air mais il continua. L’une d’elles commença néanmoins à s’abaisser, menaçant de toucher hasardeusement le secouriste, alors un sifflement bref se fit entendre près de l’étudiant édoïte.

Et c’est une boule écailleuse qui surgirait de sa vision périphérique pour venir percuter le bras prolongeant cette tenaille animale, le déviant assez pour permettre à Jay de s’en sortir sans le moindre mal. Cette boule se déplia lorsqu’elle toucha de nouveau le sol, prenant la forme d’un énorme lézard, celui-là même que trimballait Eirini, avant de filer à toutes pattes vers sa maîtresse.

L’animateur continua de courir dans un but bien précis et se retrouva sous le ventre du crabe, presque plus en sécurité que les étudiants qu’il avait délaissé, franchissant la première paire de pattes avant de se préparer à effectuer un nouveau crochet du droit, prenant le temps de faire apparaître cette curieuse consistance banche et opaque devant son poing avant de l’envoyer droit sur une patte appartenant à la seconde paire, non pas sur le morceau durci de chitine qui touchait le sol, mais sur la jointure la plus basse, sans doute plus fragile que sa cuirasse naturelle. Son but était on ne peut plus clair, même s’il savait d’avance que ça ne fonctionnerait pas tout de suite : un crabe avait huit pattes sans compter ses pinces, il serait impossible de le déséquilibrer en s’en prenant seulement à l’une d’entre elles mais ils pourraient s’ils s’en prenaient à plusieurs. C’était une question de patience et d’organisation.

Le coup de poing, inarrêtable par l’animal venu de la mer, porta son coup dans un craquement sonore, l’impact diffusé sur une plus large zone que le poing, comme il avait pu le faire contre la vague. Mais l’homme ne chercha pas à attendre gentiment que la bestiole se mette à bouger, Jason prépara de la même manière son poing gauche avant de frapper au même endroit, à hauteur de sa propre tête, entraînant de nouveau un craquement sinistre dans le membre du crabe.

Eirini laissa un nouveau sifflement bref sortir de sa bouche, et alors que Kota n’était plus qu’à deux mètres d’elle, il s’enroula de nouveau sur lui même, passant agilement le bout de sa queue et sa tête entre ses pattes, ne laissant voir que les grosses écailles sombres de son long dos, avant que sa maîtresse ne le fasse doucement rouler d’un geste du pied jusqu’à Yoshiryo, auquel elle s’adressa directement :

- J’’espère que tu es bon au foot ou au volley ! Et ne crains pas lui faire de mal, ses plaques écailleuses sont très solides. C’est même son principal atout.


Objectif : évacuation d'urgence / on se débrouille comme on peut contre le crabe
Vous avez jusqu'à vendredi prochain (inclus) pour participer à ce tour !
Naraka Catana
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Romano AvogadroThe Chameleon
# Re: Les ateliers du Summer CampMar 22 Aoû - 17:49
Summer Camp
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Cette fichue branche n'avait pas duré. Force était d'admettre que cette conclusion était courue d'avance : cette grosse bête demeurait vive et réactive, quand bien même sa corpulence gargantuesque contribuait à donner le beau rôle à Yoshiryo sur ce plan. Il allait devoir prendre de plus en plus de gants, dans cette confrontation improbable qui risquait bien de lui coûter cher… Le moindre faux pas pouvait être porteur de bien des funestes conséquences. En outre, il n'imaginait pas l'un de ses partenaires improvisés lui venir en aide si cela devait réellement dégénérer. Ils essayeraient sans doute de détourner l'attention du gros crabe de sa carcasse, mais si les pinces de la bête l'avaient d'ores et déjà coupé en deux, il ne risquait pas de pouvoir en tirer profit... Il allait donc devoir éviter de s'exposer inconsidérément ; c'était avec cette idée en tête qu'il avait choisi de miser sur le lancer de javelot, une discipline qu'il ne maîtrisait pas forcément, mais que sa stature surnaturelle rendait idéale. L'œil du crabe fut touché, au-delà de ses espérances, même ; sans doute crevé, il généra chez l'immonde bestiole une douleur si excessive que la créature émit une espèce de crissement sans doute assimilable à un cri de douleur. Une première source de réjouissances pour les héros, à condition que celle-ci ne subisse pas un coup d'arrêt trop brutal ensuite ; il fallait, tout au contraire, veiller à capitaliser sur ce modeste succès afin de bâtir des conditions d'affrontement plus enthousiasmantes. Si l'heure n'était pas encore complètement à l'optimisme, Aimée veilla à accentuer l'impact du coup porté par Yoshiryo en projetant une lumière éblouissante en direction de la plage ; si le jeune édoïte, qui se trouvait devant elle, ne sut pas immédiatement que cette lumière-ci était de son fait, il était a minima assez vif d'esprit pour comprendre qu'il s'agissait là de l'intervention d'un ou d'une alliée, et que le moment était sans doute bien choisi pour enfoncer le clou.

Le marteau fut Jay, cette fois-ci.

Suppléé par Eirini, qui s'aida de son étrange reptile pour repousser l'une des deux pinces que le crabe envoyait malencontreusement à la rencontre du héros, il parvint non seulement à s'approcher de l'envahisseur mais aussi et surtout à lui porter un coup à la gravité indéniable. Encore une fois, s'il ne mettait pas un terme immédiat à la menace qu'incarnait cette créature des grands fonds, il contribuait néanmoins à l'éroder quelque peu. Petit à petit, ils allaient sans doute réussir à la faire battre en retraite... Ou, à défaut, à la mettre à mort. S'il ne se réjouissait jamais de la disparition d'une créature, a fortiori aussi étrange, Yoshiryo ne comptait pas la pleurer bien longtemps. Tant qu'elle existait, elle incarnait pour tout Moderna une menace affolante. Il ne serait jamais complètement possible de la cantonner aux fonds marins... Il valait mieux, si c'était possible, faire en sorte qu'elle disparaisse définitivement de la surface des flots.

Il s'apprêtait à s'avancer pour donner à Jay un coup de main -dans le sens quasiment littéral du terme-, n'ayant pas d'autre arme ou outil à faire valoir, lorsqu'Eirini intervint en lui coupant l'herbe sous le pied. Elle projeta vers lui son étrange reptile, l'enjoignant très chaleureusement à le faire valdinguer aussi brutalement que possible en direction du gros crabe ; circonspect, l'alter ego de Romano déposa sur la chose roulée en boule un regard dubitatif avant de poser son pied dessus. Elle était lourde, assez rugueuse d'aspect, beaucoup plus qu'un ballon ordinaire... Mais il imaginait sans peine qu'elle pouvait causer bien des dommages, si on la projetait avec suffisamment de force. Force dont Eirini elle-même était dénuée, à en croire son gabarit fluet...

-Hm... J'imagine que je peux tenter un petit quelque chose, ouais...

Depuis combien de temps n'avait-il plus foulé du pied un terrain de football ? Yoshiryo, en tant que tel, n'était pas certain de l'avoir déjà fait, après réflexion ; mais il savait de source sûr qu'Amarah comme Romano avaient déjà pu s'y essayer autrefois. Ce ne devait pas être très compliqué, surtout pour un exercice aussi banal, avec une proie aussi massive... Après un moment d'hésitation, il souleva la balle écailleuse en glissant son pied en-dessous ; puis après avoir jonglé avec maladroitement à deux reprises, il prit son élan et frappa de toutes ses forces, projetant le reptile en direction de l'une des pattes intactes de ce satané crabe.
Si Jay et lui conjuguaient leurs efforts pour continuer à arracher à cette créature immonde des petits bouts de son être, ils arriveraient bien, tôt ou tard, à l'handicaper suffisamment pour qu'elle ne puisse plus représenter de danger aux yeux de quiconque. Il fallait simplement tenir jusque-là... Ou jusqu'à l'arrivée des renforts, cela allait sans dire. En attendant, Eirini lui donnait un moyen idéal d'apporter sa contribution sans avoir à s'exposer plus que de raison : parce qu'il n'était pas sûr que ses gros biscotos puissent lui permettre de résister à la force qui résidait dans les pinces de cet arthropode infernal.

Romano Avogadro
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Marie-Louise CollinLa marchande de sable
# Re: Les ateliers du Summer CampVen 25 Aoû - 11:32
Incroyable. C'est un miracle ! Ces accros à l'écran ont fini par m'écouter ! La jeune fille qui m'accompagne me glisse un regard reconnaissant que je réponds par un sourire satisfait. À présent, nous pouvons nous avancer vers le groupe. Il ne faut pas traîner car à tout moment, le monstre marin peut agir, créant ainsi un désastre sans nom. Mon bonheur est de courte durée car très vite, l'angoisse monte en moi. Je suis nerveuse : déjà tant de responsabilité à mon jeune âge et mon manque d'expérience ne me rassure pas du tout. Cependant, je dois rester zen, ne rien transparaître, me montrer sûre de moi pour devenir un élément de référence rassurant pour les civils. J'inspire profondément, lève le menton pour maintenir la tête haute et je fixe l'horizon dans l'espoir de retrouver la populace. Selon les consignes, ils devraient être de l'autre côté de la route. Pourtant, lorsque nous atteignons le bitume, aucune trace de vie. J'aurai imaginé une foule de gens inquiet avec les héros qui s'affolent mais pas un chat en vu.

Mince … ils sont passés où ? ❞ je marmonne dans ma barbe – inexistante.

Mon regard balaie le paysage. Quelques structures se trouvent à proximité du lieu de rassemblement, avec un peu de chance, la troupe doit se trouver dans les bâtisses. Mais est-ce si important de rejoindre l'attroupement ? Après tout, ce qui est primordial est de mettre tout le monde en sécurité, pas le temps de faire de l'exploration. Sans contempler la menace, par les bruits sourds de ses mouvements, je peux l'entendre s'approcher du rivage. Nos héros sont déjà à l'action, alors je dois me focaliser sur la sécurité des individus que j'escorte. Je demande poliment aux civils avec moi de me suivre, leur expliquant le programme.

Ok, nous allons nous réfugier là-bas, on est presque arrivé ! ❞

Que dire de plus dans ces moments-là ? Gardez votre calme ? Courage ? Dois-je me montrer rassurante ou directive ? J'en ai aucune foutre idée. Je ne me sens pas légitime à dire quoique ce soit à des adultes ''responsables''. Qu'importe, nous poursuivons notre chemin, malgré les doutes qui inondent mon esprit. Je privilégie les petits boutiques alimentaires dans l'espoir de trouver quelques vivres pour ma troupe. Ensuite, si tout le monde va bien, j'aimerais retourner sur la plage pour m'assurer qu'aucun citoyen ne reste planté là-bas. Vision restreinte, je n'ai pas fais attention à mon environnement sur les lieux alors que des vies sont probablement en danger. Je dois faire vite et bien. Bon sang, le stress me donne envie de recracher mon maigre petit-déjeuner.
Marie-Louise Collin
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Astelle DumasVirevolte
# Re: Les ateliers du Summer CampVen 25 Aoû - 22:40


Avant de s’en aller discuter de la suite du programme avec les réfugiés, Astelle remercia chaleureusement Madeleine et Luc.

Son pas était léger.
C’était sans doute dans ce climat qu’elle s’épanouissait le mieux.
Ses directives étaient respectées. Ses requêtes entendues.
Chaque composante de cette situation lui semblait s’imbriquer correctement ; le mécanisme social tournait sur des rouages bien huilés. La jeune métisse ignorait si elle devait ce résultat à la bonhommie naturelle des habitants de Saint-Marin, ou si c’était son approche du leadership tout en douceur qui faisait mouche.
Quelle qu'en soit la raison : l’attitude de ses interlocuteurs avait le don de l’énergiser.

Bien entendu, ils avaient leurs doutes. Mais même quand l’incertitude perçait dans le ton de leur voix, les réfugiés ne sombraient pas dans le défaitisme. En dépit de l’infortune qui les frappait, ils essayaient de participer, de répondre à ses sollicitations.

Astelle n’en demandait pas davantage.
Et elle leur montrerait bien assez de courage pour tous les rassasier.

Ben… normalement on a Red, mais ça fait bien une semaine qu’on ne l’a pas vue. Elle fait son footing tous les matins sur la promenade, vous savez, elle est donc difficile à manquer quand on connaît ses habitudes. M’est avis qu’elle a profité du fait d’avoir des médaillés d’or au centre de vacances pour aller se balader un peu en métropole l’esprit tranquille.

C'est probable, oui.
La jeune métisse remercia l’homme d’un hochement de tête, puis invita une autre personne à prendre la parole.

L’efficacité était le premier souci d’Astelle.
Impossible donc d’aller se perdre sur la promenade en espérant tomber sur l’héroïne locale. Cette première piste n’était guère prometteuse, mais la petite tengu ne s’attendait pas à ce qu’on lui donne une solution toute trouvée.
Bien au contraire ; trouver cette solution, c’était son travail à elle.

Et en attendant, toute information sur la situation héroïque de cette petite île serait bonne à prendre.

Après en général quand il y a des héros dans le coin ils prennent une chambre dans un hôtel en front de mer, comme à peu près tous les touristes. Avec un peu de chance, s’il y en a un peut-être qu’il a remarqué ce qu’il se passait sur la plage…

La jeune métisse acquiesça de nouveau.
Les chances de trouver du renfort ailleurs qu’au centre d’été étaient donc bien maigres.
Cela simplifiait les choses.

C’est parfait, merci, répondit la petite tengu sans se démonter.
...et juste comme ça, la marche à suivre lui semblait maintenant limpide.
En prenant le temps d’observer les visages autour d’elle (et de faire coucou à la petite maîtresse de Monsieur André), Astelle présenterait sa conclusion aux réfugiés.

Si vous me le permettez, je voudrais retourner sur le front de mer, commencerait-elle avec ce petit timbre de voix – chaud et onctueux – qui était le sien. Cela ne nous servirait pas à grand chose que je reste ici à attendre. Mais si je retourne là-bas, il y a trois actions que je pourrais entreprendre.

Elle se tenait très droite face au groupe, mais la main qu'elle gardait sur la hanche indiquait un certain niveau de décontraction. Accompagnant ses explications d’une gestuelle minimaliste, la petite tengu faisait mine de compter sur ses doigts.

La première, qui est la plus importante, c’est de monitorer la situation. Mon pouvoir est plutôt adapté pour jouer les avant-coureuses ; de cette façon, si quelque chose devait se produire, je pourrais rapidement venir vous prévenir.

Ces mots étaient destinés à les rassurer, en leur faisant bien comprendre qu’elle ne les abandonnait pas ici. Au contraire, maintenant qu’elle avait pris la responsabilité de leur groupe, elle entendait en faire une priorité.  

La deuxième chose qui m'intéresse, c’est qu’en allant sur le front de mer, je devrais pouvoir repérer les éventuels réfugiés qui se sont perdus en chemin, ou qui n’ont pas trouvé d’abri viable. Si je devais rediriger certains d’entre eux ici, j’espère que vous voudrez bien leur faire bon accueil.

Elle termina d’énoncer ce deuxième point en baissant la tête, s’en remettant une fois encore à leur bonne volonté.
Peut-être était-ce sa façon de responsabiliser les gens, d'essayer de leur montrer qu'ils avaient encore un rôle à jouer...
L'une des choses les plus dures, lors d'un sinistre, était de gérer la perte de contrôle. Difficile de rester calme quand la situation vous échappe totalement. Quand votre foyer est détruit et que les difficultés continuent de s'enchaîner.
De fait, Astelle se sentait à la fois humble et reconnaissante pour cet auditoire qui l'écoutait sans céder à la nervosité et à l'impatience. Il aurait été compréhensible que les réfugiés s'agacent de ses interventions...

Pour finir, si on exclut le centré d'été où ma superviseuse se dirige déjà, l’hôtel est le seul endroit susceptible d’abriter des renforts. Même si les chances sont minces, il est toujours possible qu’un impondérable ait pu empêcher un héros y séjournant de nous prêter main-forte. J'irai voir, mais je tâcherai de ne pas perdre trop de temps avant d’aller surveiller la plage.

Elle espérait que ces explications les empêcheraient de douter en son absence.
Savoir que la suite des événements était d’ores et déjà planifiée leur permettrait peut-être de mieux encaisser l'attente.
L'important était qu'ils comprennent bien qu’elle avait un plan (...par contre, ils n'avaient pas besoin de savoir que ce plan comportait un haut degré d'improvisation de sa part), et que les héros à l'extérieur ne resteraient pas inactifs non plus.

Ayant terminé de parler, Astelle prit un verre d’eau à Luc, enchaînant de petits “excusez-moi” et “merci” d’un air gêné.
Elle le but d’une traite avant de se mettre en route.

La petite tengu se retourna une dernière fois pour leur adresser un sourire confiant sur le pas de la porte.
J’y vais ! leur dirait-elle, avec comme une impression de familiarité.
Que ce soit dans sa façon d’expliquer son programme, ou dans son départ, elle donnerait bien plus l’impression d’être la fille, la sœur, ou même la voisine sympa qui s’en va faire des commissions plutôt qu’une héroïne-en-herbe partie évaluer le danger posé par un crabe géant.

“J’y vais !”


Et elle partirait au petit trot.
Un claquement d’ailes sonore indiquerait qu’Astelle entendait couper par les toits, pour réduire le trajet au maximum maintenant qu’elle n’avait plus besoin de servir d’escorte à qui que ce soit.
Profitant de la vue acérée que lui conférait sa transformation, elle ferait en sorte de repérer les éventuels retardataires et les égarés pour leur indiquer où se réfugier, et s’en irait d’abord vers l’hôtel pour vérifier qu’un héros ne s’y terrait pas encore, avant de s’occuper de monitorer comment progressait la situation avec le crabe.
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Les ateliers du Summer CampSam 26 Aoû - 21:38

Les ateliers du Summer Camp

Summer Camp 2023
Personne ne trouva à redire aux explications d’Astelle. Elle avait pris les choses en main avec justesse, de manière attentionnée et sécuritaire depuis un bon moment, et force était de constater qu’ils s’en remettaient tous à cette jeune héroïne sur les décisions à prendre. Et qu’en l’état, cela leur allait très bien d’attendre à l’abri ici qu’elle ne daigne revenir vers eux avec plus d’amples informations. Certains dans cette petite assemblée étaient plus inquiets que d’autres. Certains avaient beaucoup perdu, cette nuit, et la perspective d’avoir un crabe géant susceptible de faire des siennes sur la paisible île de Saint-Marin ne pouvaient que les effrayer davantage.

Et elle pourrait donc partir par la voie des airs, l’esprit relativement tranquille les concernant, en direction de l’un des hôtels du front de mer. Mais les voies aériennes semblaient soudainement encombrées d’un autre individu ailé, une silhouette humaine portée par des ailes emplumées argentées. Une silhouette qu’Astelle aurait déjà eu l’occasion d’apercevoir furtivement au centre de vacances… Leurs courses célestes ne se gêneraient pas, le ciel était assez vaste, même ici, pour avoir deux êtres de taille humaine voler sans risque de se percuter.


- Hm… ok.


Les individus les plus récalcitrants et inconscients qui s’étaient trouvés sur cette plage se révélaient maintenant être les plus dociles… même s’ils ne voyaient pas l’intérêt d’aller trouver refuge dans un bâtiment. C’était peut-être un peu trop extrême à leur goût, et même si le mécontentement marqua son empreinte de manière fugace sur deux des visages qui suivaient Marie-Louise, personne n’osa élever la voix face à ses directives.

Et si, dans cette rue les commerces avaient la part belle, ne forçant l’étudiante et ses compagnons à fouler le goudron que sur une vingtaine de mètres, La première porte qu’ils trouvèrent était close. C’était une petite boutique vendant de la confiture locale, autant dire que, personne n’allait venir faire ce genre d’emplettes un tel jour. Par contre, juste à coté, il y avait une petite supérette avec tout juste la place d’accueillir un rayon central en plus des étagères présentes sur les murs. Le genre de commerce qui rentrait dans ses frais avec des produits vendus plus chers que dans les supermarchés mais qui dépannait bien. L’élève de l’Académie Marchais n’aurait aucun problème à les lâcher dans ce petit bâtiment pour retourner seule sur les abords de la plage et constater d’elle-même ce qui s’y déroulait.

Jason "Jay" et Eirini


Kota ne bougea pas d’un pouce quand Yoshiryo entreprit quelques jonglages, il ne bougea pas non plus quand l’édoïte le tapa du pied pour l’envoyer droit sur le crabe, ni avant l’impact qui eut lieu, entraînant lui aussi un craquement sourd et sinistre et un décalage de quelques dizaines de centimètres de la patte dans le sable, avant que le lézard ne tombe au sol, encore roulé en boule. Il resta quelques secondes dans cette position, quelque peu sonné, avant de se déplier d’un coup, de s’ébrouer presque gaiement et de revenir vers Eirini d’un bon pas, se faufilant sans aucune crainte sous les pinces, lorsqu’elle siffla. La jeune femme lui pointa le sol devant Yoshiryo et il s’y rendit avant de se remettre en boule, accordant toutefois un regard peu expressif de lézard à l’étudiant. Ce dernier aurait tout le temps de remarquer que certaines écailles reptiliennes s’étaient légèrement fissurées, sans toutefois causer grand mal à leur propriétaire.

Jason sembla attendre quelques secondes, regardant pensivement les dégâts qu’il avait pu apporter au membre qu’il avait attaqué. Combien de coups faudrait-il encore pour en parvenir à bout ? Un ? Deux ? Dix ? Il était bien incapable de le dire. Puis il finit par réarmer son poing droit, faisant de nouveau appel à son pouvoir pour renforcer son coup, et frapper encore, inlassablement, au même endroit la patte… De nouveau un craquement sec se fit entendre et la patte, contre toute attente, se mit à bouger. Et elle ne fut pas la seule. Ces assauts incessants eurent en partie raison du crabe, qui décida de pivoter quelque peu, cahin-caha avec ses membres endommagés, pour essayer d’attraper ces fourmis humaines se trouvant sous lui avec ses pinces. Jay qui ne se contenta pas de rester passivement à sa place, fit le choix, au risque de se faire embrocher par l’une des pattes en mouvement, de lui aussi se déplacer et de suivre le mouvement du crustacé, pour frapper d’un crochet du gauche, la patte qu’il avait déjà fortement abîmé, dès qu’elle retoucha le sol. Et ils finirent par obtenir une petite victoire, puisqu’au moment de l’impact, la dernière partie, après la jointure frappée par l’animateur, sembla s’affaisser et plus traîner sur le sol qu’aider à soutenir le poids de l’énorme animal.

La silhouette ailée qui côtoyait la même altitude que la Dumas, le soleil se reflétant de mille éclats sur les plumes, survola le front de mer, dépassa les habitations en frôlant les toits avec précision, donnant de puissants coups d’ailes tintant étrangement aux oreilles susceptibles d’y prêter attention pour s’approcher en ligne droite du spectacle qui se déroulait près de l’eau.

Elle se posa dans le sable auprès de Yoshiryo et d’Eirini, brutalement, ne cherchant pas à s’encombrer d’un atterrissage doux qui lui aurait peut-être fait perdre quelques secondes de plus. Les étudiants présents reconnaîtraient sans problème l’une des professeurs de l’Académie Rasmussen qu’ils avaient déjà pu croiser durant le camp d’été, une héroïne à la carrure imposante, musclée et grande, à l’apparence sereine et froide, presque inquiétante, au visage et au haut du corps striés de cicatrices longilignes.

Professeure Stepanova


- Les autres devraient être en route.


Elle ne fit aucun commentaire sur leur présence, ne leur décerna directement aucun regard - pas qu’ils ne le méritaient pas, mais comme le danger était juste devant eux, c’était lui qu’il valait mieux observer. Elle jugeait, avec froideur et pragmatisme, que peu importe la raison de les trouver encore sur cette plage alors que vraisemblablement la majorité des autres avaient évacué les lieux - que cela soit une demande directe de l’animateur à qui leur sécurité avait été confiée ou autre chose -, ils étaient à même de gérer leur propre conduite - qui a priori, n’était pas des plus suicidaires puisqu’ils étaient encore tous sains et saufs pour l’instant. Ce qui était déjà un bon point dans leur formation héroïque, qui d’ici quelques semaines, quelques mois, les laisserait prendre des décisions à la volée sur leur propre sécurité au sein d’un territoire hostile et régulièrement mortel.

Ses ailes, qui avaient été repliées pour lui permettre un atterrissage rapide, se déployèrent de toute leur envergure, permettant par la même occasion de mettre en avant leur véritable nature. Car ce n’était pas de simples plumes en kératine, douces, légères et fragiles dont ces ailes singulières et encombrantes étaient pourvues. Elles avaient, excepté sur la naissance de la tige, la couleur de l’argent, étaient aussi souples que rigides, aux contours incisifs et dangereusement tranchants.

La professeure Stepanova attrapa son aile gauche avec l’une de ses mains avant de, sans plus de cérémonie, s’arracher elle-même une plume avec un craquement sec, non sans douleur au vu du sang qui perlait à la racine de la tige, avant de répéter ce manège sur son aile droite, pour se retrouver avec une grande plume d’environ cinquante centimètres dans chaque main et de partir dans les airs à tire-d’ailes en laissant les étudiants là où elle les avait trouvés… à ceci près qu’elle ne comptait pas les abandonner pour autant.

Elle s’envola en décrivant un large cercle, autour du crabe mais un poil plus haut que lui de façon à se soustraire aisément à la menace de ses pinces, profitant de ce temps pour conduire ses propres observations. Il avait été blessé à l’oeil, en attestait le liquide qui s’en écoulait. S’en prendre au deuxième pouvait paraître comme étant une bonne idée mais elle n’était pas du même avis : lui donner la cécité complète revenait à rendre ses gestes plus hasardeux, et de ce fait, être plus compliqué à anticiper et s’en prémunir pour de jeunes apprenti héros.

Alors, conjointement aux efforts fournis par Yoshiryo et Jason pour réduire la mobilité de la créature, l’héroïne décida d’en faire de même. Il lui fallut un nouvel arc de cercle dans les airs pour se retrouver en hauteur derrière le crabe, quelques battements d’ailes pour glisser le long du flanc droit, contourner la naissance d’une patte arrière pour se retrouver au niveau de la carapace ventrale, à l’endroit même où un interstice permettait au crabe de bouger plus ou moins librement ses énormes pattes.

La femme planta l’une des plumes qu’elle tenait à la main dans cet interstice et dans la chair vulnérable atteignable. Dans le même temps, les ailes furent rabattues promptement, compte tenu de la promiscuité de l’endroit où elle se trouvait, laissant la professeure suspendue dans le vide un instant, lui permettant d’enfoncer la plume plus profondément encore d’une simple poussée du pied, qui servit à l’héroïne à tomber elle-même plus rapidement vers le sol pour se dégager. Et elle redéploya finalement ses grandes ailes avant de toucher le sable, utilisant la vitesse obtenue pendant sa brève chute pour planer parallèlement au sol puis reprendre de la hauteur dans le dos du crabe de quelques battements d’ailes.

Toutefois, ces acrobaties ne suffirent pas à, comme elle entendait le faire, désolidariser la patte à laquelle elle s’en était prise, en un coup. Non, tout ce qu’elle obtint, en plus d’avoir énervé le monstre, ce fut un douloureux écho crustacé. Un deuxième tour s’imposait donc…

?


Le crabe chercha par ailleurs encore à se mouvoir une nouvelle fois, forçant Jay à chercher à prolonger le couvert sous le ventre du crabe, traînait véritablement et douloureusement la patte que Jason avait frappé. Il était vraiment handicapé sur ce membre, mais étant donné qu’il lui en restait cinq intacts et deux en voie de potentiellement subir le même sort, ce n’était pour l’instant qu’un trop faible résultat pour s’en contenter. Ses pinces s’agitèrent de nouveau dangereusement, vers les deux étudiants les plus proches, à savoir Eirini et Yoshiryo. Et la demoiselle, privée de Kota, ne pouvait guère faire plus qu’essayer de reculer et de vite se retrouver hors de portée. Derrière eux, Aimée usa de nouveau de ses yeux lumineux un bref instant pour éblouir momentanément le seul oeil encore en état de la créature. Mais cette tactique finirait par poser problème à la longue : l’arrivée de la professeure leur apportait un soutien indéniable mais il était trop risqué pour l’ibérienne d’user de son pouvoir avec une telle acrobate. Ce coup-ci s’y était plutôt bien prêté puisque l’héroïne s’était retrouvée de dos et presque au ras du sol mais Aimée doutait pouvoir retenter quelque chose du même acabit de sitôt.


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Romano AvogadroThe Chameleon
# Re: Les ateliers du Summer CampLun 28 Aoû - 9:21
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Il s'apprêtait à renvoyer Kota en direction du crabe monstrueux lorsque la professeure Stepanova se posa à sa hauteur subitement, l'extirpant quelque peu de la confrontation qui se jouait à quelques mètres de là. Cette arrivée subite et la nouvelle de l'approche d'autres renforts contribuèrent à le gonfler d'enthousiasme. Il n'était certes pas le plus pessimiste des héros, mais il voyait bien que confronter cette cuirasse mobile avait tout de l'épuisante corvée : ils ne disposaient pas, ni lui, ni Jay, de la force de frappe nécessaire pour lui porter des coups véritablement efficaces. C'était même, dans le fond, encore plus vicieux... Puisque pour parvenir à obtenir des résultats probants, ils étaient contraints de s'exposer à de potentielles représailles. Une situation à laquelle il adhérait bien malgré lui : il préférait l'idée que des héros professionnels puissent se charger de faire diversion, de manière à leur ouvrir une voie royale jusqu'aux points faibles de cette immonde créature. Oui mais voilà : lorsqu'elle repartit à la charge, dotée de ses deux grandes ailes et de deux plumes effilées en guise d'épées, ce fut pour réclamer le grand rôle. Elle fila au travers des cieux à une allure si vive que Yoshiryo comprit, a fortiori sur le banc de sable qui leur servait de terrain, qu'il n'aurait jamais l'opportunité d'embrasser une telle rapidité ; puis elle gratifia l'envahisseur de quelques coups bien sentis, tandis que Jay continuait inlassablement son ballet sauvage. L'un et l'autre finiraient bien par obtenir des résultats plus positifs encore que la patte blessée que le crabe devait dorénavant traîner... A moins, bien sûr, qu'ils ne finissent par se faire empaler ou couper en deux par les pattes et les pinces démesurées de cette abomination océanique. Toujours était-il que le jeune édoïte préférait encore demeurer en retrait, passivement et attentivement, jusqu'à ce que son aide ne soit activement requise. Il avait déjà eu l'opportunité de constater que Kota pouvait lui être utile, s'il l'employait comme arme. En outre, il avait bien remarqué que quelques unes de ses écailles avaient douloureusement enduré le choc dont il les avait gratifié un peu plus tôt ; il n'était donc pas judicieux de l'utiliser comme un projectile trop régulièrement. En d'autres termes : il choisissait d'attendre, quitte à sauver la mise aux deux héros assermentés en embrassant la condition de soutien, plutôt que de se ruer dans la bataille valeureusement mais en prenant des risques excessifs.

Il s'en sut gré lorsque la grosse bête entreprit de se rapprocher vigoureusement de lui et d'Eirini, qui devaient sans doute être considérés comme les proies les plus accessibles. Un réflexe tout naturel, puisqu'ils étaient immobiles, au contraire de Jay et de Stepanova... Yoshiryo ne chercha pas à jouer avec le feu : d'une main, il attrapa Kota, se jeta en direction de l'autre cible du crabe d'une impulsion vigoureuse, et entreprit, si elle se laissait faire, de saisir Eirini par la taille avant de bondir une fois de plus, toujours en déployant sa force vertigineuse. Son idée était limpide : courir et réaliser des mouvements brusques sur un banc de sable n'était pas aisé, pour quiconque disposait d'une force ordinaire. De son côté, ses muscles démesurés rendaient le moindre de ses gestes autrement plus efficace... Il pouvait donc conserver une mobilité importante, y compris sur un terrain aussi impraticable. Il chercha donc à s'écarter suffisamment du crabe pour que celui-ci capitule ; si cela survenait, il relâcherait tout aussi bien Kota qu'Eirini, le tout en conservant son regard précieusement braqué sur le crabe gargantuesque. Sinon, il continuerait à bondir, sans relâche, à chaque fois que la chose menacerait de les atteindre. De toute façon, pour l'heure, il leur fallait avant toute autre chose gagner du temps : en conservant l'attention de cette immonde créature sur lui, il s'assurait de pouvoir participer activement à la confrontation sans pour autant trop s'exposer...
Romano Avogadro
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# Re: Les ateliers du Summer CampSam 2 Sep - 15:30


Astelle Dumas, petite miss je-sais-tout


Un battement d’ailes la propulsa dans les airs, ses serres vinrent saisir le battant fermé d’une fenêtre, permettant à la petite tengu de se tirer vers le haut d’une traction vigoureuse. Dans une course bondissante, Astelle fila sur les tuiles ocre et orange des toits de Saint-Marin. Préservant ses muscles dorsaux et son endurance, elle ne prenait son essor que lorsque la topographie lui permettait de rapidement gagner en verticalité d’un battement d’ailes opportun, ou pour planer d’une plateforme à l’autre après être montée suffisamment haut.

Les prochaines étapes du plan d’Astelle étaient bien rodées, mais l’apparition d’une silhouette ailée ne tarderait à lui donner l’occasion de procéder à des ajustements de dernière minute.

Professeur Stepanova.


Incapable de voler pleinement, la petite tengu se contenta de talonner la professeure aux ailes d’acier.
Voilà qui changeait tout. Sixtine était parvenue au camp d’été et avait alerté les renforts ; l’héroïne la plus rapide parmi les médaillés d’or en présence était déjà prête à intervenir.

Dans ces conditions...
Faire le tour des hôtels, qui n’était qu’une solution de secours, n’était plus nécessaire.
Les autres héros seraient bientôt là. Et puisqu’Astelle n’avait pas vu non plus de réfugiés à guider sur le chemin de la plage, il ne lui restait plus qu’à monitorer la situation, et à décider de la suite des évènements.

Monsieur Craby.


Perchée sur un haut bâtiment du front de mer, Astelle assista à l’assaut du professeur Stepanova et tâcha de démêler les enjeux de la confrontation.
Le bref sursaut de colère du crabe attira particulièrement son attention.

Ses méninges fonctionnant à plein régime pour lui permettre de trouver le moyen dont elle pouvait contribuer à cet effort collectif, la petite tengu prit son envol, dans un piqué aérien qui la rapprocherait rapidement de l’héroïne d’acier. Contrairement à cette dernière, Astelle ne pouvait pas voler, et perdrait rapidement son souffle et son altitude en essayant de se maintenir dans les airs, c’est pourquoi elle condenserait autant que possible ses idées avant de les lancer au professeur.

Vous l’avez frappé au bon endroit ! commencerait la jeune métisse pour attirer son attention, avant de poursuivre avec une grimace d’effort, tandis qu’une série de battements d’ailes vigoureux lui permettaient brièvement de se stabiliser au niveau de son interlocutrice. Si vous le poignardez vers l’intérieur la prochaine fois, vous devriez approcher des branchies. Les pattes des crabes repoussent à chaque mue, mais si son mode respiratoire est menacé, il est possible qu’il retourne sous l’eau.

Sa formulation était importante ; Astelle n’était pas en train de lui dire où frapper.
Elle livrait simplement ces informations. En fonction de son savoir, de sa compréhension, de ce qu’elle décelait et des hypothèses qu’elle pouvait fomenter sur le comportement de la créature.
L’héroïne aux ailes d’acier déciderait seule de la meilleure conduite à adopter.
Poursuivre le travail de chantier que représentait le démantèlement des pattes du monstre, ou tenter de cibler un point faible et d’exploiter ses instincts pour le faire retourner à la mer.

La grande majorité des crabes était incapable de respirer à l‘air libre. Leurs branchies se gorgeaient d’eau et ils évitaient les lieux trop secs ou trop ensoleillés pour conserver leur humidité. Procéder à une incision à cet endroit serait bien plus efficace que d’attaquer des pattes ou des pinces qu’ils étaient capables de faire repousser en l’espace de quelques mues. Pour autant, la petite tengu n’était pas entièrement convaincue que le crabe prendrait la fuite si on se contentait de le menacer ; néanmoins, lui infliger une blessure sérieuse aux branchies le forcerait vraisemblablement à regagner la mer pour ne pas s’asphyxier.
Restait à voir si le professeur Stepanova déciderait ou non d’agir sur la base de cette théorie.

Ayant transmis de son mieux son idée, Astelle terminerait son intervention d’une courbette aérienne polie, puis repartirait immédiatement dans une volte de vraie petite gymnaste olympique, déployant ses ailes selon un angle qui lui permettrait de rejoindre rapidement Aimée.

La jeune métisse aurait préféré se joindre directement au combat, mais cela ne semblait pas raisonnable. Contrairement à ses camarades ici présent, elle s’imprégnait tout juste de la tension de l’affrontement, et pour cette raison, elle était celle qui serait la plus susceptible de commettre une erreur dans le feu de l’action.
De plus, pour être efficace, il lui aurait fallu demander une plume au Professeur d’Acier. Et Astelle n’était pas sûre, même si l’héroïne y consentait, que le jeu en valait la chandelle. Chaque plume d’acier était une arme, mais aussi une composante de ses ailes, qui améliorait la qualité de son vol ; rendre ce vol plus imprécis dans de telles circonstances semblait contre-indiqué.  

En prenant en considération ces éléments, Astelle avait donc imaginé une autre façon de se rendre utile. Au moins le temps de s’habituer à la gestuelle erratique du crabe, en attendant de pouvoir participer plus directement à l’effort sans prendre un coup de pince aléatoire sur le crâne.

Aimée.


Se rapprochant d’Aimée dans un atterrissage un peu cahotant, la petite tengu vint délicatement lui saisir le poignet de la serre de sa main droite. L’invitant à courir avec elle, les ailes d’Astelle leur donnèrent une impulsion féroce ; les deux jeunes femmes firent un bond soudain vers l’avant, leur permettant de poursuivre leur course avec d’autant plus d’élan.
Désolée, je ne peux pas faire comme Monsieur Muscles et te porter comme une princesse ! Mais je vais t’aider à placer tes attaques éblouissantes. Et à esquiver, si besoin.
Elle ne pouvait pas porter sa camarade et s’envoler à tire-d’ailes.
Mais ses ailes pouvaient leur octroyer une accélération ponctuelle.
Et sa vision d’oiseau de proie lui permettrait de sélectionner la meilleure position possible pour déclencher le flash de la jeune étudiante.

Astelle s’élancerait donc de concert avec Aimée, en essayant de prévoir la trajectoire future du professeur. Son regard de faucon fusant tous-azimuts pour estimer le placement le plus judicieux. Un endroit d’où elles ne risquaient pas de gêner Monsieur Muscles, tout en émettant un flash pour faciliter l’approche de la Professeure d’Acier.
Pour Jay, le problème était moindre. Abrité sous la carapace, un simple avertissement suffirait pour lui permettre de se protéger de la fulguration ; au moment de faire feu, Astelle s’exclamerait : “Jay, lumière !”.
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# Re: Les ateliers du Summer CampSam 2 Sep - 16:48
La rue commerçante est déserte, pas un chat n'y traine et heureusement. Cet aspect de ville fantôme est un peu effrayant, j'aurai pris la poudre d'escampette si je n'étais pas en mission. Prenant mon courage à deux mains, nous nous déambulons sur les trottoirs à la recherche d'un lieu sécurisant.

Nous nous dirigeons vers le premier bâtiment se trouvant à notre portée. Pas de chance, c'est fermé. Ceci dit, la petite échoppe à côté attiré mon attention : les stores ne sont pas clos. Avec un peu de chance, il y a du monde à l'intérieur. Nous pénétrons dans la bâtisse, dénué au premier abord de toute forme de vie. Pas le temps de fouiller, je largue les civils en leur donnant mes dernières instructions. Je me dirige particulièrement vers la jeune fille qui m'a écouté.

Surtout, restez ici, ne bougez pas. Dès que la menace sera écartée, je viendrai vous chercher. Il y a suffisamment à boire et à manger pour vous tous. Servez-vous, je m'occuperai des frais. À tout à l'heure.

Ma voix se fait douce et rassurante, le sourire plus sympathique. M'assurant une dernière fois qu'ils ont saisis mes indications, je m'en vais, carapater sur la plage.

Je reprends mon souffle, main sur les genoux à cracher mes poumons. Je devrai arrêter de crapoter des cigarettes, c'est pas bon pour mon cardio. Une fois rendue sur place, j'admire avec effroi la confrontation des héros avec la bête. Les renforts semblent déjà là puisqu'il y a plus de monde dont des binettes qui me sont inconnus. Cependant, pas le temps d'observer la bataille, je dois fouiller la plage à la recherche de victimes en quête d'aide. Je parcours la berge de long en large, jetant des coups d'œil effrayés au monstre inarrêtable. Même si les héros l'ont ammoché, il a l'air bien déterminé à fouler les pattes sur le sable. Que puis-je faire pour ralentir sa course ? Pour aider mes compères ? L'aveugler ? Une adulte est déjà sur le coup, ça n'empêche pas la bête de poursuivre sa route. Créer une barrière de sable ? Mon contrôle est limité, je mettrai trop de temps. Manquant de temps et d'indication, je ne sais plus trop où donner de la tête. Je secoue mes couettes en claquant mes joues.

Ressaisis-toi Marie-Lou ! D'abord, vérifie qu'il n'y ait plus personne. Ensuite, fais comme tu peux.

Le stress monte, il devient difficile de garder son calme quand on est inexpérimenté comme moi.
Marie-Louise Collin
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Les ateliers du Summer CampDim 3 Sep - 16:40

Les ateliers du Summer Camp

Summer Camp 2023
Il n’y avait plus aucun civil sur cette plage, seulement un monstre venu de l’océan, tenu en respect, bridé dans ses mouvements par un petit contingent mêlant médaillés héroïques de bronze, d’argent et d’or.

Eirini


C’est un cri aigu de surprise qui sortit de la bouche d’Eirini alors que Yoshiryo l’attrapait par la taille après s’être saisi de Kota. Elle n’eut pas le temps de chercher à se défaire de sa prise qu’il l’emportait déjà avec elle dans un bond incroyable, les soustrayant dans un premier temps à la menace d’une pince rendue maladroite à cause de l’éblouissement d’Aimée.

- Je pouvais me débrouiller toute seule, tu sais ! lâcherait l’eleftherienne sèchement.


Et ses yeux, à cet instant, afficheraient une pointe de rancoeur… A moins que cela ne soit de la jalousie, envers ce camarade si prompt à faire plein de choses dans un contexte où elle, ne servait presque à rien… Non, en fait, elle ne servait à rien, son atout était Kota, et elle avait bien compris que Yoshiryo serait plus à même de l’utiliser efficacement qu’elle.

- Même si je l’aurais sans doute fait moins bien que toi.


C’était un aveu criant du fossé séparant leurs deux conditions physiques, propres à leurs pouvoirs diamétralement différents. C’était un aveu qui sonnait peut-être comme de timides excuses de son emportement qui venait d’avoir lieu. La jeune femme détourna la tête quelques secondes seulement, le temps de laisser passer la gêne qui était montée en elle - parce qu’elle se sentait soudainement ridicule de lui avoir fait une telle remarque alors qu’il cherchait simplement à la mettre en sécurité - avant de tourner la tête et de poser de nouveau son regard sur le gigantesque crabe.


La professeure Stepanova n’accorda qu’un seul coup d’oeil rapide à Astelle, rigide et froid, apathique.

- C’est bien pensé, jeune fille. Mais nous n’avons pas le loisir de nous en remettre à une simple possibilité.


L’idée de la Dumas était bonne, la professeure l’admettait. Mais elle y voyait déjà plusieurs problèmes. Cela n’était pas sûr de marcher, elle n’était pas sûre de pouvoir glisser ses plumes tranchantes sous la carapace au point de toucher la partie qu’elle visait, elle n’avait à vrai dire qu’une vague idée d’où pouvaient se trouver les branchies sur une telle créature, ou en tout cas, la version qu’ils connaissaient sur Moderna - personne ne pouvait dire avec exactitude qu’il en serait de même avec celui-là. Rien ne garantissait que même si l’héroïne s’exécutait parfaitement, cette créature, à la fois énervée et blessée, chercherait à se préserver. C’étaient des actions bien trop conditionnelles pour un résultat plus ou moins probable. Ce n’était pas un exercice, ce n’était pas un jeu, le hasard n’y avait pas sa place. Et si ces étudiants n’arrivaient pas à l’apprendre durant leurs études, ils le comprendraient bien trop durement à Antiqua.

S’acharner sur les pattes n’était peut-être pas meilleur, en un sens, mais cela avait le mérite d’avoir des conséquences effectives, de le ralentir si jamais il lui venait à l’idée de s’attaquer à la ville, jusqu’à l’immobiliser pour de bon quand ils seraient un peu plus avancés dans leur tâche.

Aimée


Aimée qui ne put louper l’arrivée d’Astelle à ses côtés malgré sa myopie, la laissa saisir son poignet sans trop de réticence. Son visage fut fendu de part en part par un sourire sincère, avant qu’elle ne réplique, face à la tirade incongrue de la tengu :

- T’es marrante, toi ! Ça me va.


Jason "Jay" et Professeure Stepanova


La professeure ailée retourna à l’assaut, avec une seule plume acérée qu’elle changea de main, se dirigeant vers la patte qu’elle avait déjà malmenée précédemment, avant d’y planter sa plume violemment, presque perpendiculairement à l’autre puis de reprendre son envol. Elle prit un peu d’altitude avant de plonger en descente de nouveau en direction de la patte, ailes repliées…. le moment parfait pour Aimée de briller et d’accorder à l’ensemble des acteurs de cette bataille un semblant de sécurité. Et elle ne se ferait pas priée si la Dumas la prévenait d’une ouverture.

L’élan conféré par la chute délibérée de l’héroïne reykjavienne, à présent désarmée, fut mis à profit lorsqu’elle ramena ses jambes vers l’avant et qu’elle posa ses pieds sur la plume géante qu’elle venait d’enfoncer, utilisant la force engrangée pour faire levier sur les deux armes qu’elle avait réussi à ficher dans la chair avant que l’une d’elles ne finisse par céder sous la pression, obligeant la professeur à redéployer ses ailes et les faire battre violemment pour reprendre un peu de hauteur.

Mais cela ne fut pas perdu pour autant, car la plume ne fut pas la seule à être détruite : cette manoeuvre brutale entraîna un long déchirement, délivra la seconde plume qui alla s’échouer au sol, en même temps qu’elle désolidarisait définitivement la patte du reste du corps, qui tomba lourdement.

Jay ne lambina pas sur la tâche à accomplir, bien qu’il n’était désormais plus seul à s’y risquer d’aussi près. Il se déplaça en même temps que le crabe, courut jusqu’à la patte contre laquelle Kota s’était écrasé avant d’y lancer de toutes ses forces son poing droit auréolé de blanc. En réponse, le membre se leva, et pour la première fois, le prit de cours en le poussant violemment en arrière, contre une patte intacte. Le secouriste roula sur le côté pour s’écarter du danger immédiat, avant de se relever prestement, au moment même où Astelle l’avertissait d’un nouvel éclat lumineux. Il ne lui fallut qu’une demi-seconde pour comprendre, car même s’il n’avait jamais été la cible directe des flashs d’Aimée, il avait eu le loisir de contempler, au même titre que les autres, la lumière ambiante qui s’intensifiait autour de lui pendant quelques secondes. Alors il pivota sur lui-même, choisissant de leur tourner le dos, et retourna à la charge de cette patte qu’il voulait voir tomber… et qui se brisa, le bout pendant mollement du reste du membre.

Plus que cinq, et ce gigantesque crabe n’aurait définitivement plus rien pour se mouvoir, même si son équilibre commençait à se faire de plus en plus précaire…

?


Le tango bondissant dans lequel s’était embarqué Yoshiryo - et dans lequel il avait entraîné Eirini et son lézard géant - prendrait un coup d’arrêt assez brusque par l’action conjuguée d’Aimée, de la professeure Stepanova et de Jay : il devenait bien trop complexe pour cette grosse carcasse aveuglée de se traîner et d’aller chercher avec ses pinces, à tâtons, des petites fourmis qui sautaient partout… mieux valait chercher à punir les créatures qui gravitaient trop près de lui et qui étaient les sources de ses maux, à l’instar de Jason et de la professeure. Ainsi donc, une pince claqua au hasard dans les airs, pendant que la seconde tâchait de se glisser tant bien que mal sous son ventre, à la recherche de l’animateur du camp.


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Romano AvogadroThe Chameleon
# Re: Les ateliers du Summer CampMer 6 Sep - 17:19
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-Hm ?

Il n'avait prêté qu'une oreille distraite aux protestations énergiques d'Eirini ; et son attention s'était encore amenuisée lorsque cette dernière s'était excusée maigrement, par le biais de quelques compliments dont il ne prit que vaguement note. Il comprenait bien que cette situation ne devait pas lui plaire, dans la mesure où elle était contrainte de s'en remettre à un quasi-inconnu afin d'assurer sa sécurité... mais Yoshiryo ne se voyait pas la relâcher pour lui demander de prendre en charge sa propre personne. Il avait plusieurs raisons de la materner de la sorte ; leurs différences physiques, d'une part, et le fait qu'ils servaient également de distraction de premier ordre pour leur gargantuesque opposant. Quand un moustique lui tournait autour avidement, le jeune édoïte essayait, avec plus ou moins de succès, de l'aplatir d'un coup de patte prompt et imprévisible. Il ne connaissait personne qui ait pour habitude d'embrasser un comportement différent... et puisque leur assaillant n'avait en l'occurrence qu'une once d'intelligence à sa disposition, il allait sans dire qu'il devait, lui aussi, appliquer un comportement trivial jusqu'à ce que ses tentatives portent leurs fruits. En d'autres termes : tant que cela semblait envisageable, à ses yeux d'arthropode marin, il allait probablement continuer à s'acharner sur les silhouettes agrégées qui battaient en retraite prudemment à chaque fois qu'il levait une pince pour les sectionner impitoyablement. Ce qui donnait aux autres héros une liberté considérable, concernant le volet offensif... Puisque cela faisait tout autant de gestes qu'ils n'avaient pas besoin de prendre en compte, tout autant de ripostes éventuelles qui ne surgiraient jamais à leur rencontre. Yoshiryo, en s'emparant d'Eirini et de Koga, et en commençant à gesticuler de la sorte, avait également pris le parti de les transformer en proies idéales. Un comportement peut-être un brin capricieux, d'autant qu'il aurait pu entreprendre de battre en retraite au plus vite afin de les placer en lieu sûr... Mais ils étaient des héros aussi, après tout. Il n'était pas insensé de les laisser en zone de danger, tant qu'il veillait à ce qu'aucune menace ne les atteigne.

Quand enfin la grosse bête se désintéressa de ses bonds vigoureux, il soupira, et relâcha ses deux passagers improvisés. Ils allaient pouvoir s'en retourner à un quotidien plus ordinaire dans peu de temps, à en croire la tournure que prenait la situation... L'arrivée d'un héros d'or était probablement la seule chose dont ils avaient besoin pour achever de régler son compte à cette bestiole immonde. Avec davantage de force de frappe, ils avaient désormais l'opportunité de l'atteindre conséquemment... Yoshiryo hésita, l'espace d'un instant. Maintenant qu'il avait le champ libre, devait-il bondir en direction de la créature afin de l'atteindre d'un coup frontal ? Fallait-il qu'il s'empare de projectiles susceptibles de continuer à fragiliser la carapace de ce crabe démoniaque ? Ou devait-il se contenter de demeurer tranquillement en retrait, jusqu'à ce que cette menace soit définitivement éradiquée ? Le jeune édoïte, qui savait son parcours héroïque encore inachevé, opta finalement pour la troisième et dernière option. Il devait accorder à ses aînés toute la confiance qu'ils méritaient... D'autant plus qu'une professeure se trouvait parmi eux. Si elle n'était pas taillé pour ce rôle, il ne croyait pas qu'il pourrait, dans le fond, lui être d'un très grand secours.
Mais sans doute motivé par l'envie de marquer sa présence, il se rapprocha tout de même du gigantesque crabe de quelques pas. Il demeura ainsi à plusieurs mètres de l'immonde chose, toujours prêt à bondir vers l'arrière, dans le cas de figure où ses pinces ne manqueraient pas de revenir à la charge. L'idée était surtout de faire acte de présence, de montrer aux deux héros qui s'échinaient à achever la bête qu'il pouvait tout à fait leur venir en aide, s'il leur piquait l'envie de faire appel à ses services. Dans le cas de figure où ni l'un, ni l'autre des deux héros actuellement sur le front ne lui demanderaient de coup de main, il se contenterait de demeurer là, placide, les bras croisés, à attendre que cette confrontation connaisse enfin sa résolution. Bien sûr, si l'un des deux héros subissait un revers cuisant, il serait aux premières loges et pourrait intervenir en peu de temps. Quitte à se salir les mains, il estimait qu'il pourrait bien profiter d'un bond énergique pour tenter de pulvériser la carapace du crabe d'un coup de poing frontal et énergique à souhait...
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# Re: Les ateliers du Summer CampJeu 7 Sep - 15:40


Astelle Dumas, petite miss je-sais-tout


La situation n’était pas assez dangereuse.
Pas assez pour que ça vaille la peine d’innover, de théoriser, de prendre les risques nécessaires pour se dégager de nouvelles options. C’était le constat d’Astelle. Et c’était logique d’une certaine façon.

Un médaillé d’argent et trois médaillés de bronze avaient suffi pour distraire le crabe pendant toute la durée de l’évacuation. Sans souffrir de la moindre blessure.
A ce stade, pourquoi prendre des risques et chercher une solution plus efficiente ? C’était inutile, dans la mesure où une méthode plus patiente faisait d’ores et déjà ses preuves.

Il fallait adapter sa riposte à l’adversaire. A la situation.
Si le crabe avait été suffisamment véhément pour blesser, voire menacer de mort les héros en présence à chaque fois qu’il passait à l’attaque, alors seulement serait-il devenu nécessaire de prendre des risques, de collecter de nouvelles informations, d’éprouver les théories qui permettraient de dégager une approche plus favorable. En situation de péril, le jeu en aurait valu la chandelle.

Mais pas ici.

Très calme tandis qu’elle étudiait l’envolée du professeur Stepanova, la petite tengu gravait cette leçon dans son cœur. Les mouvements aériens de la médaillée d’or étaient bien plus prestes que les siens ; une différence qui n’était pas seulement due à leurs niveaux d’expérience respectifs, mais aussi à la nature même de leurs plumes. Par certains aspects, les déplacements du professeur lui évoquaient ceux d’un jet, ou d’un avion de chasse, apportant un soin particulier au fait de pénétrer la résistance de l’air, à son aérodynamisme.
Tout comme sa personnalité, le vol de la reikjavienne était plus froid. Moins vivant, il ne possédait rien de cette douceur aérienne qui était la marque de fabrique d’Astelle, mais n’en était pas moins mortellement efficace.
En affinant sa compréhension des caractéristiques de ces ailes de métal, de la façon dont la médaillée d'or orientait son poids pour initier ses virages et ses embardées aériennes, la petite tengu tâchait de prédire l’offensive du Professeur d’Acier... et de guider Aimée à l’endroit idoine pour assister ces assauts.
Imagine la façon dont un avion en papier va piquer du nez, expliquait-elle à mi-voix. Au naturel, elle promène son poids dans les airs, mais ses mouvements les plus abrupts sont d’abord annoncés par un battement d’ailes sonores. Ne lance pas de flash lumineux dans ces cas-là, attends que son vol se stabilise et redevienne prévisible.
Fidèle à sa nature, la petite tengu faisait la leçon à sa camarade.
Afin de la préparer au cas où elles devraient soudainement se séparer, afin qu’elle reste concentrée et active, et ne se contente pas d’écouter ses instructions en auto-pilote.

Les deux premières déflagrations lumineuses remplirent leur office, aussi bien pour accompagner le plongeon offensif du professeur, que pour donner l’illusion d’un nouvel assaut tandis que le crabe tâchait de retrouver l’équilibre.
Pourtant, ce deuxième flash parut moins efficace à Astelle ; tourmenté de toute part, le crabe avait choisi la proie la plus facile, celle qui se trouvait désormais piégée sous son ventre. ...pour continuer à le distraire, il faudrait lui présenter une cible plus évidente et tangible, une menace qu’il n’aurait aucun mal à contrer.
 
Marie-Louise Collin.


Et heureusement, ses yeux de faucon n’avaient pas manqué de constater la présence confuse et indécise de Marie-Louise Collin, sa camarade de classe.
Marilou ! s’exclama Astelle de sa voix de petite capitaine. Sans te rapprocher, agite-lui un gros machin sous le nez. Même si l’intérieur est vide, donne au sable une impression de volume ! Quelque chose de facile à attraper.
Pour tromper un adversaire, il fallait parfois lui donner l’impression qu’il avait l’avantage. Le nourrir de victoires.
Leur approche actuelle fonctionnait, mais ce succès présentait un risque ; le crabe commençait à se désintéresser d’eux. Et Jay faisait une cible bien moins difficile à neutraliser que le Professeur d’Acier. ...mais il était possible de recouvrer l’attention du monstre.
En lui offrant une victoire facile.
En lui présentant une grosse poche de sable, par exemple, menaçante par son volume apparent, mais qui s’effondrerait sans résistance sous les pinces du crabe, lui donnant finalement l’illusion précieuse qu’il parvenait à déjouer l’offensive adverse.
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# Re: Les ateliers du Summer CampDim 10 Sep - 19:58
Mise à part mes collègues héros, aucune trace de civils à l'horizon. Mince. Moi qui aurait cru éviter d'intervenir auprès de mes compères tout en me rendant utile pour autrui. Tandis que je ronge mes jolis ongles vernis – le goût est atroce mais c'est plus fort que moi –, j'admire avec effroi le spectacle se déroulant sous mes yeux.

La créature prend cher : non seulement elle est aveuglée mais elle est frappée de toute part. Seulement, les coups sont semblables à des piqûres de moustiques : gênantes mais peu handicapantes. Jusqu'à ce que deux de ses pattes cèdent suite aux accoups de nos héros favoris. Je jalouse le jeune homme de mon âge ayant un pouvoir bien plus utile que le mien à ce moment précis. Je fixe à présent le sable, en me demandant bien ce que je pourrais faire. Le mieux serait de l'étouffer, atteindre ses organes vitaux, or nous ignorons tout de l'anatomie de la créature. La quantité de sable que je peux gérer me limite trop dans mes attaques et résultat, je me retrouve impuissante, livrée à moi-même sans recevoir les ordres précieux de mes supérieurs. Je commence à m'indigner de la situation : comment se fait-il qu'il n'y ait pas plus de professeur à disposition ? Où est passé le grand Grey Worker ? Et pour cause, nous avons été avertis des événements dramatiques à Saint-Marin. À la dernière minute certes mais la vie d'un super-héros est justement parsemée d'imprévus. Il aurait fallu des enseignants qui s'occupent spécifiquement des bleus pour mieux coordonner les attaques et les agissements de nos héros en herbe. En somme, c'est devenu l'anarchie complète, mettant en danger à la fois les civils et les nouvelles recrues. Ouais, c'est mieux de se lamenter sur notre sort plutôt que de chercher des solutions. Super état d'esprit, Marie-Louise.

Alors que je gamberge en shootant dans un pâté de sable, un ange me rappelle à l'ordre. Une voix familière et rassurante me rappelle aussitôt à l'ordre. C'est celle d'Astelle, ma camarade de classe aux ailes de corbeau. À quelques mètres de moi, elle me recommande de fabriquer un leurre avec du sable pour distraire le monstre marin. Quelle excellente idée ! Il est clair que les flashs lumineux n'ont plus aussi l'air efficient, il va falloir innover si on veut espérer que le crabe géant ne frappe pas la professeure.

E-entendu !

Merci Astelle. Au moins, je peux compter sur toi, même si mon ego prend un coup puisque je n'ai pas réussi à trouver l'idée toute seule. Sourcils froncés, mes yeux ciblent le monstre sans ciller. Je fais preuve d'une concentration extrême car je vais manipuler le maximum de grains de sable possible. La terre tremblotante, les cailloux microscopiques s'élèvent dans le ciel pour former un amas difforme. Trente cinq kilos de sable flottent dans les airs sous le nez de la créature répugnante. Je ferme les yeux, mains en l'air, imaginant mon énergie tournicoter à toute vitesse. Résultat, un tourbillon de sable tournoie juste au-dessus de ma tête. Des perles de sueur roulent sur mon visage mais je ne lâche pas prise. Mon regard se plante sur la créature et j'imagine de petites boules la percuter. Mon imagination devient réalité et des balles viennent s'écraser sur la carcasse épaisse du monstre. Elles sont inoffensives mais suffisamment nombreuses pour agacer l'ennemi. En espérant que personne à proximité ne se trouve avec du sable dans les yeux.
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# Re: Les ateliers du Summer CampLun 11 Sep - 15:34

Les ateliers du Summer Camp

Summer Camp 2023
Eirini


- Tu es sûr de vouloir y retourner ?


Eirini, enfin libre de ses mouvements et hors de danger de la créature observait à présent son camarade du jour hésiter sur la marche à suivre puis s’avancer de nouveau vers ce crabe géant.

Elle, elle ne se sentait pas d’y retourner. Surtout si c’était pour se faire embarquer sans cérémonie dans des bonds pour éviter des pinces. Cependant, la jeune femme envoya Kota se tenir près de Yoshiryo, au cas où il jugerait que ce lézard géant pouvait lui être utile.

Aimée


Dès lors que Marie-Louise consentit à suivre les conseils de sa camarade de classe Astelle, Aimée arrêta d’utiliser son pouvoir. Cela ne servirait à rien, a priori, de continuer d’essayer d’aveugler la créature si on souhaitait précisément attirer son regard - et ses pinces - vers quelque chose. Pour autant, elle resta attentive à ce qu’il se passait, prête à devoir intervenir au cas où.

Le sable de la plage commença à s’élever dans les cieux, à flotter dans une masse informe devant le crabe géant, puis à se détacher par morceaux pour venir percuter la créature. C’était comme si une mouche s’amusait à venir percuter une jambe humaine. Complètement inoffensif, mais ça devenait agaçant si c’était répétitif. Et dans le cas présent, ça l’était d’autant plus que le sable pouvait irriter. Pas la carapace, qui était bien trop solide et épaisse pour laisser ressentir quoi que ce soit. Mais des yeux, dont l’un était déjà terriblement endommagé, c’était… plus que désagréable.

Aussi, le crustacé finit par placer l’une de ses pinces pour protéger sa face contre ces curieux projectiles, et utilisa l’autre pour aller chercher cette agaçante forme sableuse, suspendue dans les airs, qui lançait ces balles de sable. Ce qui faciliterait, tant que ce jeu continuerait, les mouvements des deux adultes présents avec les étudiants.

Jason "Jay" et Professeure Stepanova


La professeure Stepanova, privée de ses deux épées originales, s’était écartée quelques instants auparavant d’une pince trop aventureuse d’un brusque et puissant battement d’ailes avant d’aller momentanément se poser sur le sable, loin du danger. De nouveau, elle arracha à ses propres ailes deux nouvelles plumes sans aucune forme de délicatesse. Quatre en moins au total, pas de quoi la déséquilibrer totalement dans son vol, d’autant qu’elle veillait à garder une certaine symétrie. Elle avait connu pire situation mais elle resterait vigilante sur ses embardées. Elle se connaissait, elle avait eu le temps d’expérimenter ce pouvoir dont l’avait affublée la poudre de Naraka Catana.

La reykjavienne prit quelques secondes pour analyser de nouveau la situation, en prenant de nouveau son envol. Les étudiants offraient à la bête une distraction, mettaient à la merci de ses redoutables pinces des petits jouets qui, a priori, ne les mettaient pas inconsidérablement en danger - au moins dans une telle situation. Elle pouvait donc se focaliser entièrement sur la façon de mettre hors d’état de nuire le crustacé. Il fallait optimiser leurs frappes et leur temps, il fallait qu’ils se coordonnent. Alors, elle eut une idée, qu’elle ne tarda pas à mettre en application en hélant d’une voix forte, presque impérieuse, l’autre adulte présent dans les environs directs.

- Jason ! Frappez la deuxième patte arrière, sur sa droite.


Il ne se fit pas prier. Tant parce que la pince monstrueuse qui avait essayé de venir le chercher ne lui donnait pas envie de traîner plus que ça que parce qu’il était moins atteignable par cette même pince s’il se trouvait à la naissance du dos du crabe.

Il frappa donc, par deux fois, puissamment, la patte indiquée par l’héroïne, à la liaison entre deux phalanges, occasionnant quelques craquements sourds. Suite à ça le membre se leva. Et la professeure attaqua, glissant sous le ventre du monstre à toute allure, les deux plumes acérées lui servant de lame positionnées du même côté. Elle profita du fait qu’il avait levé la patte, et dévoilé par ce mouvement une interstice plus béante, pour y engouffrer ses deux lames aviaires, les laisser traîner aussi longtemps qu’elle le pouvait pour l’entailler profondément sans chercher à les lâcher avant de sortir de cet espace plutôt exigu et de reprendre sereinement de la hauteur. La patte levée retomba brutalement - manquant de faire tomber Jay par la même occasion - sans pouvoir bouger de nouveau mais sans se détacher du reste du corps.

?


C’était la fin. Il allait devenir plus lent, ses mouvements étaient déjà douloureux, sa vue complètement inutilisable. Si les humains présents étaient déjà en mesure de le comprendre, lui, avec son intelligence limitée, l’était aussi. Alors… il capitula. Le crabe se remit en marche, lentement, de manière instable, penchant dangereusement du côté droit, faisant un quart de tour sur lui-même, les pinces relevées devant sa tête, capables de le défendre pour qui oserait venir s’y frotter de près. Mais il n’attaquait plus. Et il commença à se rapprocher de l’eau, cahin-caha, avant de s’y enfoncer tristement, ne laisserait plus que d'ici quelques minutes pour seule trace remarquable de son passage, la patte géante que la professeure lui avait arrachée.

Sixtine


La plage était en vue. Les premiers grains de sable qu’elle avait tant espéré revoir. Exténuée, haletante, transpirante, elle s’accrochait éperdument à l’amas tout doux qui se trouvait sous elle, sous eux. Elle avait été le plus vite possible. Elle n’avait même jamais fait aussi vite. Et elle n’allait pas tarder à lâcher parce que ça lui avait demandé trop d’énergie. Mais si elle pouvait avancer de quelques mètres de plus…

Ce qu’elle fit, jusqu’au bout de ses possibilités, les yeux plus ou moins perdus sur les différents acteurs de la scène qui se déroulait devant. Puis son regard se brouilla de lui-même au moment où il se posait sur la silhouette de Jay,  Le nuage disparut et le corps de Sixtine, qui venait de sombrer dans l’inconscience, tombant au sol, fut prestement rattrapé par un bras et tiré en arrière, en sécurité contre un torse pour éviter qu’elle ne heurte le sol.

Elle avait réussi à rallier le camp d’été, Darya avait transmis l’information à la professeur Stepanova qu’elles avaient croisée la première et qui s’en était allée d’elle-même, avant d’aller trouver un deuxième professeur, qui avait pris la place de la jeune étudiante sur le curieux moyen de locomotion créé par l’animatrice. Un professeur que certains - certaines même - connaissaient bien.

Professeur Martin Velasquez, alias Grey Worker


Martin Velasquez, Sixtine dans les bras, franchit les quelques mètres qui le séparaient de l’étudiant le plus proche. L’étudiante, en l’occurrence, qui se trouvait être Eirini, avant de lui confier avec douceur l’animatrice inanimée mais dont le torse se soulevait et s'abaissait avec régularité et d’examiner de lui-même la situation.

L’immense bête reculait. Elle retournait là d’où elle venait. Elle s’avouait vaincue. Et si l’espace d’un instant, le héros Grey Worker envisagea la possibilité de faire appel à son géant de pierre familier Gregor, par simple sécurité, qui dominerait rien que par sa taille le crabe et serait un argument des plus convaincants pour éviter que la créature ne change d’avis en cours de route, il prit plutôt le parti de s'avancer vers les autres étudiants présents, plutôt enthousiaste quant à la résolution du problème qui se terminait devant eux, et demanda en toute simplicité :

- Vous allez bien ?


C’était, de toute évidence, une victoire. Leur première victoire avec de véritables enjeux, même si certains seraient à même de refuser de le voir comme tel parce qu’ils n’avaient pas été les acteurs les plus proactifs pour entailler l’armure de carapace de la créature. Tous les héros n’étaient pas destinés à des postes offensifs, notamment à cause des pouvoirs dont ils étaient dotés. Certains étaient plus à l’aise avec la conciliation, certains étaient plus avenants socialement, d’autres ne juraient que par leur force brute… Mais il fallait l’admettre, ils s’étaient bien débrouillés, bien coordonnés, sans avoir de réelles directives. Et c’était une victoire qu’ils méritaient sans qu’un énième héros médaillé d’or ne vienne y faire ombrage.


Objectif : /
Vous avez jusqu'à lundi prochain (inclus) pour participer à ce tour ! Le prochain sera le dernier !
Naraka Catana
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Romano AvogadroThe Chameleon
# Re: Les ateliers du Summer CampJeu 14 Sep - 10:52
Summer Camp
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-Ouais... Pour être sûr, répondit-il distraitement à Eirini.

Sûr de quoi ?
Il aurait été bien en peine de répondre à cette question aussi laconique que légitime. Quelle pouvait bien être son utilité sur le front, maintenant que des héros plus compétents et aux pouvoirs plus pertinents venaient de débarquer afin de prendre les choses en main ? La professeure Stepanova démontrait une habileté proprement sensationnelle. Elle aurait sans doute pu continuer à voleter insouciamment même si une demi-douzaine de crabes géants avaient dû arpenter cette plage en quête d'infortunés à bouloter. En outre, le moindre de ses coups disposait d'une efficacité mille fois supérieure à ceux que le jeune édoïte était en mesure de déployer. La diversion que commença à offrir Marie-Louise, elle aussi, semblait confiner au ridicule tous les efforts qu'il avait réalisé jusqu'à présent : ce sable était tout à la fois plus irritant pour le crabe que les bonds de Yoshiryo, mais il avait aussi le mérite de tenir les étudiants à distance des pinces grotesques qui auraient pu aisément les couper en deux si elles avaient réussi à les prendre en tenaille. Il n'y avait, à vrai dire, plus que Jay qui pouvait peut-être avoir besoin d'un coup de main en cas de revers imprévu... et l'apprenti héros prenait douloureusement conscience que son pouvoir n'était sans doute pas le mieux taillé pour lui permettre d'intervenir en temps et en heure. Pas, en tout cas, face à une créature aussi abominable.
Pouvoir accentuer sa force, sa vélocité, sa souplesse ou son endurance, c'était bien gentil ; mais face à des monstres, au sens littéral du terme, cela n'offrait pas un potentiel offensif ou défensif suffisant pour lui conférer un rôle de premier ordre. Il allait devoir trouver une nouvelle utilité à son talent s'il ne voulait pas, dans un futur plus ou moins proche, finir relégué à des rôles de moindre envergure... S'il ne voulait pas, en un mot comme en mille, décevoir les attentes qu'Amarah et Romano avaient placées en lui.

Les dernières offensives de la professeure et de Jay eurent tôt fait convaincre l'arthropode démesuré de battre en retraite ; et l'arrivée en fanfare d'un nouvel enseignant susceptible de parachever le travail poussa Yoshiryo à considérer qu'il n'avait plus aucun rôle à jouer. En outre, les environs avaient été suffisamment déblayés avant l'approche de ce visiteur intempestif... Ils allaient certainement pouvoir s'en retourner à la quiétude de leurs vacances. Il prit donc le parti de s'asseoir sur le sable fin qui courait à ses pieds, et de malaxer le moindre de ses muscles, recouvrant, instant après instant, une corpulence plus ordinaire. Son pouvoir, après tout, demeurait exigeant sur le plan physionomique : être un colosse large comme un gorille, cela induisait forcément une plus grande consommation énergétique... Il ne manquerait pas de rassurer Gray Worker d'un hochement de la tête si ce dernier lui décernait une réelle attention ; dans le cas contraire, il s'effacerait sans doute un peu, n'ayant pas le goût de frayer avec les civils pour s'assurer qu'ils allaient bien, préférant laisser ce rôle à des héros plus bavards.

Romano Avogadro
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# Re: Les ateliers du Summer CampDim 17 Sep - 11:41
Mes mirettes s'illuminent d'un éclat puissant, le sourire s'élargissant jusqu'aux oreilles. L'idée d'Astelle porte ses fruits ! Et mes petites boules de sable ont suffisamment irritées le crabe géant pour qu'il retourne là d'où il venait, groggy. Doucement, le sable se repose sur la terre avant de m'affaler sur le sol, quelque peu exténuée. Il faut dire que toute cette quantité de sable à gérer avec délicatesse, c'est fatiguant. Cependant, ce n'est rien comparé à la joie qui m'anime.

On a réussi … on a réussi !

Je pouffe de rire comme pour décompresser du stress des événements. Mes yeux turquoises contemplent le ciel bleu, immaculé de toute menace. Je n'ai jamais été aussi satisfaite. Mes mains se glissent dans le sable qui chatouille ma peau. Je n'ai jamais autant apprécié mon pouvoir qui s'est finalement avéré utile. Je peux le dire : je suis fière de moi.

Je me relève, alertée par une voix familière : c'est celui du professeur ! Ce n'est que maintenant qu'il apparaît, il a intérêt à avoir de bonnes excuses. De là où je suis, je le fusille du regard avec une moue boudeuse sur la face. D'un simple hochement de tête comme Yoshiryo, je rassure l'enseignant de mon état. Tout va très bien, et nous nous sommes très bien débrouillés sans lui. Sans essayer de comprendre le point de vue de Grey Worker, ce dernier baisse dans mon estime, déçue de ne pas l'avoir vu à l’œuvre, à protéger ou dicter ses élèves. Au moins, j'ai la satisfaction personnelle d'avoir prit des initiatives malgré ma faible assurance. Puis mon regard se dirige sur la crinière brune d'Astelle. Toute émue, je me précipite vers elle pour l'enlacer – manquant de l'étouffer.

Merci Astelle ! Sans toi, j'aurai jamais été aussi utile. Grâce à toi je me sens comme une héroïne !

Plus petite que moi, j’ébouriffe tendrement sa chevelure. Il faut dire que je ne fais jamais cela habituellement, mais ayant beaucoup d'émotions et d'amour à donner, je ne contrôle pas mon excitation que je souhaite partager à tout prix.

T'as été superbe toi aussi ! Pour sûr, tu ferais une excellente leadeuse.

Elle est une excellente meneuse. J'ai pu l'observer de loin et franchement, elle sait garder la tête sur les épaules, avoir des idées efficaces et créatives sans jamais perdre son sang-froid, contrairement à moi. Je la vois très bien mener sa boîte de super-héro et être derrière les commandes. A contrario du professeur, c'est elle qui a grimpé dans mon estime.
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# Re: Les ateliers du Summer CampLun 18 Sep - 21:59


C’était juste un animal, en fait... se disait Astelle.

Le spectacle du crabe qui prend la fuite en traînant sous lui ses membres brisés fit naître chez elle comme un bref sentiment de regret. L’espace d’un instant, elle ne put s’empêcher de se demander s’il n’y aurait pas eu un autre moyen d’écarter le danger.
...dans les faits, le crabe géant n’avait fait que s’échouer sur la plage.
Il n’avait même pas manifesté d’agressivité particulière avant qu’on ne s’attaque à lui.

Il avait sûrement existé une façon de le renvoyer à la mer sans violence inutile.
Mais quand il y avait des vies en jeu, on ne pouvait pas se permettre de prendre de risques.

La petite tengu ravala ses pensées et son amertume ; elle ne s’en ouvrirait à personne, et étoufferait autant que possible l’existence de cette petite pointe de naïveté qui lui restait fichée dans le cœur. D’ici la fin de leur cursus, elle serait appelée à jouer les soldats sur Antiqua...
...et sa candeur y serait un handicap mortel.

En se forçant à afficher un air plus serein, Astelle remercia Aimée pour ses efforts, et adressa également un petit signe de la main à Eirini et à Yoshiryo.
La jeune métisse se retourna ensuite pour féliciter la dernière des étudiantes sur place...
...pour découvrir que celle-ci lui sautait littéralement dessus.

Marie-Loutre passe à l’attaque.


Merci Astelle ! Sans toi, j'aurai jamais été aussi utile. Grâce à toi je me sens comme une héroïne !
...wopé !?
Secouée comme un sac à patates, la petite tengu s’efforça tout d’abord de garder ses mains bien dans son dos, mettant hors de portée ses serres tranchantes des effusions chahuteuses de Marie-Louise.
Après quoi, elle dégagea une aile de cette étreinte pour en tapoter gentiment la tête de la jeune femme.
Bien joué, Marilou.
T'as été superbe toi aussi ! Pour sûr, tu ferais une excellente leadeuse.
Astelle prit soin de maintenir un sourire bienveillant, quand bien même n’était-elle pas du tout de cet avis

De son point de vue, 100% des actions qu’elle avait entreprises depuis son retour sur la plage avaient été superfétatoires. Son intervention auprès du professeur Stepanova, auprès d’Aimée, auprès de Marie-Louise : rien de tout ça n’avait eu d’incidence sur le déroulé du combat.
Celui-ci était d’ores et déjà gagné dès l’arrivée de la médaillée d’or aux ailes d’acier, et ses tentatives de participation n’avaient servi qu’à lui permettre “de se sentir utile”. En d’autres termes, ses initiatives n’avaient été bonnes à rien, sinon à flatter son ego.
...mais c’étaient là des choses qu’elle ne dirait pas à Marilou.
Son amie était très différente d’elle-même ; sa jeune camarade avait besoin de cette victoire, qui lui conférerait davantage de confiance en soi pour le reste de leur formation.

Astelle, elle, s’en tiendrait à son approche initiale.
Dans le fond, la première réaction qu’elle avait eu face à l’apparition du crabe était la bonne.
Vigilance. Défiance. Suspicion. C’était avec cet état d’esprit qu’elle devrait aborder son expédition sur Antiqua, car les créatures natives du nouveau continent seraient immensément plus dangereuses que les rares menaces susceptibles de s’échouer sur Moderna.
Elle ne laisserait donc pas cette première rencontre lui monter à la tête.
Elle continuerait de se comporter comme si la moindre erreur pouvait leur être fatale.

Ayant généreusement décoiffé Marie-Louise du bout de son aile (pour lui rendre la monnaie de sa pièce...), la petite tengu mena son amie à la rencontre de Grey Worker.
Tout va bien, répondit-elle à l’instructeur. Contrairement aux autres, on était pas vraiment en danger. Le match était déjà joué, on est revenues sur la plage que pour la fin de la deuxième mi-temps.

Elle avisa ensuite leur superviseuse, que le professeur soutenait encore.
La jeune fille esquissa un petit sourire ; pour tomber d’épuisement de cette façon-là, elle n’avait clairement pas ménagé ses efforts. De tous les individus présents sur la plage lors de l'arrivée du monstre, Sixtine avait sans doute eu la réaction la plus déterminante.
Beau boulot, mam’zelle, lui dirait donc Astelle d’un air chaleureux.

D’ici peu, quand Jay se rapprocherait pour prendre des nouvelles de sa collègue, Astelle profiterait de l’occasion pour leur expliquer qu’elle avait divisé et dirigé les réfugiés vers deux établissements différents. Le restaurant, en particulier, allait faire un effort pour se montrer accueillant, et la jeune tengu préciserait qu’il serait de bon ton de chercher le moyen de leur octroyer un petit dédommagement pour leur bonne volonté.

D’ailleurs, ils doivent attendre que je leur donne des nouvelles, donc j’y retourne.
Ayant pris soin de leur indiquer l’adresse, Astelle se libérerait finalement de l’étreinte de sa camarade pour repartir au pas de course. Pas question de laisser les réfugiés patienter dans l’incertitude une seconde de plus qu’il n’était nécessaire.
Après tout, nul doute que Monsieur André avait hâte de rentrer à la maison.
Astelle Dumas
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# Re: Les ateliers du Summer CampMar 19 Sep - 17:59

Les ateliers du Summer Camp

Summer Camp 2023
Jason "Jay" et Sixtine


Jay, dès que le crabe amorça son retour à l’eau, sortit du couvert du ventre de la créature pour venir se mettre hors d’atteinte de ses pinces plus loin sur la plage, même si la bête ne semblait plus lui accorder la moindre attention.

De près, il avait l’air d’être épuisé. Mentalement, en tout cas. Et s’il tenait encore bien debout, ses mains, ses phalanges surtout, avaient souffert, couvertes d’hématomes et de quelques taches de sang plus apparentes. La menace disparue, il jeta enfin un regard à tout ce petit monde encore présent. Et si, dans un premier temps, il adressa un signe de tête au professeur Velasquez, son coeur rata un battement en voyant Sixtine inconsciente dans les bras d’Eirini, qui s’était agenouillée dans le sable. Le sauveteur se précipita vers elles et prit le relais en demandant à l’étudiante d’allonger sa collègue sur le sol, avant d’envoyer la jeune eleftherienne chercher de l’eau douce. Après tout, c’était sûrement lui qui avait le plus d’expérience dans le domaine pour prendre soin de son amie…

Professeur Martin Velasquez, alias Grey Worker


Le professeur Velasquez n’eut pas le loisir de s’interroger sur le regard que lui décerna Marie-Louise, préférant continuer sa prise de renseignements sur l’état de santé des jeunes gens ici présents. Mais vraisemblablement, tout avait l'air de bien aller.

- Bien ! Très bien ! finit-il par s’exclamer. Bravo à tous !


Il semblait très satisfait de voir les étudiants entièrement sains et saufs. L’état de Jason ne lui avait pas échappé non plus, pour autant, il ne fit curieusement aucun commentaire dessus. Considérait-il cela normal, compte tenu que l'animateur était censé assurer la sécurité de ceux qu’il avait à sa charge ?

- Ne t’en fais pas pour ça, Astelle. Nous allons devoir faire un rapport sur les faits qui se sont déroulés afin que des mesures soient prises ; du côté du crabe, pour être sûr qu’il ne revienne pas, mais aussi du côté des habitants de Saint-Marin. Il y aura certainement un dédommagement pour cet événement importun.


Lui n’avait pas les pouvoirs pour décider d’une telle chose, il n’avait pas les pouvoirs de débloquer des fonds comme ça. Pour autant, d’autres, en ce monde, l’avaient bel et bien. C’était l’un des intérêts de faire remonter ce qu’il s’était passé ici.

Professeure Stepanova


La professeur Stepanova resta encore quelques instants dans les airs, faisant des cercles réguliers tel un rapace, surveillant depuis les cieux la retraite de ce crabe géant tant qu’elle pouvait distinguer sa silhouette massive et sombre dans l’eau, avant de se faire à la raison, une fois la créature complètement effacée de son champ de vision, qu’elle n’avait plus de motif de rester dans les airs. Elle vint donc se poser agilement, avec un peu plus de douceur que précédemment, près du contingent d’étudiants qui se rapprochaient des uns des autres et se posta aux côtés de Martin Velasquez en croisant les bras et en repliant ses ailes.

- C’est encourageant pour vos études, finit-elle par dire.


La reykjavienne ne semblait pas avare en compliments, pour ne pas déroger au comportement froid qu’elle avait montré jusque-là. Néanmoins, elle avait quand même eu le mérite de leur adresser un petit mot. Ce qui, dans son cas, voulait peut-être déjà dire beaucoup.

Eirini


Eirini revint donner une bouteille d’eau, qu’elle avait trouvé près de la table qui avait servi de poste médical de fortune, les fournitures ayant été laissées précipitamment sur place. Elle la donna à Jay, avant d’aviser la silhouette esseulée de Yoshiryo, qui reprenait les formes bien plus classiques d’un jeune homme. Et elle choisit de prendre sa direction, Kota à nouveau sur ses épaules et de lui tendre à lui aussi une bouteille d’eau.

- Tiens. Et… merci. Pour tout à l’heure, dit-elle avec un sourire ténu.


Puis elle le laissa à sa tranquillité, non sans se faire la réflexion qu’il était plus beau sans ses gros muscles.


Astelle aurait tout le loisir du monde d’aller porter les dernières nouvelles aux sinistrés qui attendaient sagement à l’abri du restaurant. Eux, si la perspective de voir cette gigantesque créature repartie les rassurait, auraient encore fort à faire, notamment ceux dont les habitations avaient été vandalisés par les caprices de la nature. Et pour les plus jeunes d’entre eux, nul doute que le mot héros, dorénavant, s’associerait dans leur esprit à quelques silhouettes estudiantines.

Quant aux étudiants des académies héroïques, si la matinée avait eu un incident impromptu mémorable, leur donnant peut-être un nouvel aperçu de ce qu’ils pourraient bien trouver comme créatures sur les abords d’Antiqua, leur temps à Saint-Marin n’était certainement pas terminé, même s'il serait certainement un peu plus paisible.


Et clap de fin pour moi ! Si vous souhaitez reposter une conclusion derrière vous pouvez !

Merci à vous pour votre participation !
Naraka Catana
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