ReactorArms : Fulguro-Poings.
De la main à l’épaule, les bras de Harvey sont forgés dans un métal noir massif. Robotisés, ils possèdent chacun un réacteur logé dans l’avant-bras, lequel peut se détacher à loisir. En allumant ce réacteur, Harvey profite de différentes options de combat :
- Il peut détacher son avant-bras et le projeter dans une attaque Fulguro-Poing.
- Conserver son avant-bras attaché pour donner un coup de poing accéléré.
- Profiter des réacteurs sur ses avant-bras pour se propulser.

Différentes problématiques liées à la nature de ces bras robotiques (nécessité d’entretien, difficultés de réparation, sens tactile quasi-inexistant…) et à la gestion du carburant viennent mitiger l’efficacité de ce pouvoir.

Taille1m85
Poids112 kilos (alourdi par ses bras métalliques)
Signes distinctifsCoiffure pompadour. Bras robotisés noirs et massifs. Il est doté d’une stature plutôt imposante et sa tenue est toujours impeccable. Harvey est auréolé d’un tel niveau de confiance en soi qu’elle lui donne l’air d’être complètement insubmersible.

”Harvey, c’est pas un mauvais bougre.
Vu que c’est un gamin à qui on a répété toute sa vie qu’il était la septième merveille du monde, c’est pas étonnant que son ego soit complètement boursouflé.
C’est un gros bourge. D’autres, à sa place, auraient pu en profiter pour écraser les autres : c’est ce que font les gens, dès qu’ils mettent la main sur une miette de pouvoir.
Mais pas Harvey.
Ouais, il se prend pas pour de la merde. Et il est définitivement persuadé qu’on ne vaut pas tripette à côté de lui. Mais il ne lui viendrait pas à l’esprit de trop en abuser, ou d’essayer de nous mettre le nez dans la fange.

Après, me faites pas dire ce que j’ai pas dit.
Il aurait pu tourner bien pire.
Mais malgré tout : c’est un tyran.

Monsieur a ses petites attentes, qu’il ne vaut mieux pas décevoir.
Harvey est impitoyable. Il a sa conception bien à lui des choses, et il n’est pas près d’accepter qu’on y déroge. Il y a “une façon adéquate de se tenir, de se comporter”, et Harvey n’hésite pas à intimider son prochain pour le forcer à tenir son rang.

Pour ne rien arranger, il est brutal et rancunier.
Il ne fait pas bon lui manquer de respect. A coup sûr, il saisira la première occasion de vous le faire payer. Probablement à la loyale, mais avec bien plus de violence que nécessaire.

Harvey se considère comme le prochain justicier phare de Singapura, et je dois bien avouer que je ne sais pas trop d’où lui vient cette conviction. Être un fils-à-papa surprotégé, c’est pas franchement un statut qui vous donne la niaque de se battre pour vos rêves, si ?
Quelque part, je me demande s’il va tenir le choc, une fois confronté à des situations qui ne se dérouleront pas selon son bon vouloir, confronté à des problèmes que ni son pognon ni son autorité ne pourront régler.

J’appréhende un peu, mais…
…en tout cas, je ne souhaite pas le voir s’effondrer.
Comprenez-moi, je le connais depuis qu’il a douze piges. Alors même quand il se comporte comme un parfait connard, j’ai un peu tendance à passer l’éponge en ce qui le concerne.”

”Harvey n’aime pas parler de la façon dont il a obtenu son pouvoir. Étant peu enclin à la modestie, j’imagine que cet épisode de sa vie n’a pas dû être bien glorieux : imaginez vos bras, qui se transforment en morceaux de métal.
Le processus n’est probablement pas indolore.

Ça expliquerait pourquoi on ne m’a pas présenté le gamin dès mon arrivée au manoir Tianjun. Fier comme un pou, déjà à l’époque, il était hors de question pour lui de passer pour un faible devant son nouveau cousin. Surtout si sa mère lui murmurait déjà à l’oreille que j’étais là pour lui servir de laquais.

Pour le reste, Harvey n’a de secrets pour personne.
C’est un fils de bourges, né avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Possédant de véritables bras de mécha, il n’aura fallu que l’annonce de l’ouverture d’une Académie Héroïque pour le convaincre qu’il s’agissait là de son destin.
Mais ce n’est pas seulement un caprice. Harvey a toujours fait preuve de fortitude, suffisamment pour s’arroger le soutien de ses parents, qui le pensent sincèrement capable de réussir sur la voie qu’il s’est choisie. Quant à moi, il m’a toujours paru être un garçon très compétent (en même temps, entouré d’un festival de tuteurs d’élites et de professionnels de la santé… j’imagine qu’on risque moins de se planter).

Il jouait au tennis avant d’être transformé, et il était plutôt bon, mais il a abandonné aussi sec après que ses pouvoirs se soient déclarés.
J’ai appris plus tard – par l’un de ses anciens camarades – que Harvey avait une compétition à livrer le jour de la tempête. Et qu’il a bien moins supporté le phénomène que les autres. Une fois la poussière nettoyée, au moment de prendre position sur le court, Harvey s'est soudainement effondré. En se tenant les bras, il a longuement hurlé de douleur, suscitant l’incompréhension de ses rivaux, des spectateurs et de son coach.
Tous des gens avec qui il a fermement coupé le contact.
Harvey n’aime guère qu’on lui remémore ses moments de faiblesse.

Il a abandonné le sport, mais conserve certains réflexes de sa pratique.
J’ai remarqué dans sa chambre un certain nombre de cds, soigneusement étiquetées, sous ses trophées de tennis. Il s’agit de compilations de ses plus féroces adversaires.
Comme quoi, en plus de bénéficier d’un coach de renommée internationale, le jeune Harvey ne laissait rien au hasard, et étudiait méticuleusement ses rivaux.
C’est une tendance qu’il conserve aujourd’hui.

De temps à autre, j’ai eu l’occasion d’observer Harvey tandis qu’il s’installait sur le divan, pour se passer les précieuses vidéos que les vendeurs d’images et les enquêteurs à la botte de sa famille parvenaient à filmer des interventions héroïques. Surtout à Singapura, et parfois, à d’autres endroits du monde.
Assis devant son écran géant, il toisait héros et vilains de son regard perçant, comme pour chercher à mettre en lumière les points faibles et les points forts des champions de Moderna.
Il a souvent tenté de m’entraîner dans des discussions d’ordre tactique. “Dans cette situation, t’aurais fait quoi ? Est-ce que cette décision était la bonne ?”
Ces échanges se sont souvent terminés tandis qu’il poussait un soupir, probablement lassé de mes réponses incompétentes ou trop terre-à-terre.
…ou peut-être était-ce juste parce que ça le frustrait de devoir se contenter des clichés épars de justiciers de seconde zone, et de n’obtenir que trop rarement d'infos sur les héros réellement pertinents.

Néanmoins, avec cette capacité à rassembler des informations que vous apporte l’argent… je comprends que ses parents soient un tant soit peu sereins.
Il ne m’est pas difficile d’imaginer Harvey réussir en tant que héros Singapurien. A partir du moment où d’autres se crèvent à la tâche pour vous ramener des infos, ça ne doit pas être bien difficile de faire son trou…

En grandissant, une autre des marottes de Harvey était de patrouiller à travers la ville. Pour affiner sa connaissance du terrain. Il lui est arrivé de stopper une bagarre ou de faire fuir une bande de voyous. Je l’ai déjà vu procéder à une arrestation citoyenne… et je me suis pas senti bien. La façon dont il a traité ce dealer de seconde zone – presqu’un gamin encore – m’a laissé comme une barre de plomb dans l’estomac. Peu importe les excuses et les larmes du jeunot, Harvey est resté inflexible, le livrant à la station de police avec le pauvre pochon de poudre qu’il transportait sur lui.
Je n’ai rien osé dire. Ce type, ç’aurait pu être moi.
Et j’ai l’intuition que Harvey n’aurait pas franchement eu plus de pitié, même si ç’avait été le cas.

Nos rapports ne sont pas bien compliqués.
Ce qu’il attend surtout de moi, c’est que je ne lui fasse pas honte. Que je tienne – plus ou moins – le rythme, au cours de la progression fulgurante à laquelle il est prédestiné (sans jamais le dépasser, bien entendu).
Harvey a l’habitude d’entendre nos instructeurs chanter ses louanges, et m’enjoindre à me bouger le fion, ce qui a sans doute contribué à cristalliser son orgueil.
En tout cas, en dépit de cette supériorité déclarée, Harvey demeure cordial et énergique envers moi.
…et toujours un peu condescendant, forcément.”