Retrouvez dans ce sujet tous les éléments géographiques disponibles à ce jour pour les joueurs, que cela soit pour le continent de Moderna ou celui d'Antiqua. Les informations seront mises à jour régulièrement.

Moderna et Antiqua sont les deux continents qui composent le monde... ou du moins découvert ou apparu à ce jour ! Jusqu'en 2015, seul existait Moderna. Antiqua est ensuite apparu brusquement.

Ci-dessous est présentée la liste des pays et des régions connues du monde, classée par continent.

Moderna

• Britannia


• Francie


• Maadi


• Iberia


• Eleftheria


• Hongwu


• Edo


• Reykjav


• Singapura

Antiqua

• Terrafirma

Veuillez trouver ci-dessous, en guise de pense-bête, la liste des gentilés de chaque pays de Moderna.

Moderna

• britannien/britannienne


• francien/francienne


• maadien/maadienne


• iberien/iberienne


• eleftherien/eleftherienne


• hongwois/hongwoise


• edoïte


• reykjavien/reykjavienne


• singapurien/singapurienne

La monarchie

La monarchie Britannienne est vieille de plusieurs siècles. Le Roi dispose encore d’un rôle assimilable à celui de président dans bien des pays, mais il est appuyé dans l’exercice de ses fonctions par le Parlement, dont les membres sont élus tous les six ans au suffrage direct universel. De même, une Constitution approuvée par référendum en 1971 limite les pouvoirs du Roi. Il lui faut l’approbation totale du Parlement ou du peuple pour revenir sur cette Constitution.

Histoire, géographie et mœurs

La Britannia est un agrégat de plusieurs anciens duchés indépendants, réunifiés sous un seul Royaume des siècles plus tôt. C’est une nation puissante, qui a toujours su profiter de sa puissante armée maritime pour établir sa domination sur le nord du continent. A ce titre, Britannia fait partie des pays ayant un lourd passé belliciste et a toujours aujourd’hui une conduite très méfiante vis-à-vis de la Francie et de l’Iberia, ses ennemis mortels.

Il n’y a cependant que très peu de chances qu’un conflit ouvert puisse éclater, aujourd’hui, avec ces éternels adversaires : la Britannia possède officiellement l’arme atomique, de même que la Francie, et s’en servir sur l’Iberia serait stérile dans la mesure où les retombées finiraient tôt ou tard par les condamner aussi. En somme, ces grandes puissances semblent toutes les trois condamnées à se regarder dans le blanc des yeux.

Ses habitants sont néanmoins très accueillants, malgré le climat rigoureux de leurs terres. Si vous souhaitez vous mettre au vert, l’endroit est assez bien choisi : sa faible densité de population s’explique notamment par ses immenses plaines et vallons inhabités. Parfois, il est nécessaire de traverser plus de soixante kilomètres pour enfin mettre le doigt sur un tant soit peu d’humanité : en somme, les amoureux de la randonnée seront servis.

La Britannia conserve aujourd’hui d’excellents rapports avec le Reykjav, ce qui peut expliquer une certaine proximité toute naturelle de leurs deux cultures. Leur frontière, assez poreuse, confirme que l’amitié que ces deux peuples se vouent n’est pas fraîche. Leur histoire en commun est longue et démontre une certaine solidarité.

Le pays, très modernisé, fait partie de ceux qui ont grandement bénéficié de l’instauration d’une économie mondiale par Singapura. Toutefois, sa population vieillissante engendre tout naturellement une baisse dans la croissance du pays. De fait, la Britannia perd progressivement son statut d’acteur incontournable du continent, même s’il reste encore un long chemin à parcourir avant qu’elle ne soit cantonnée à un second rôle.

Bâtiments et zones clés

L’Académie Glamis est, d’entre toutes les académies héroïques, l’une de celles qui sont abritées par les bâtiments les plus anciens. Le château de Glamis, bâti dans les années 1100, a été très régulièrement rénové et parfaitement entretenu grâce à la foultitude d’entrepreneurs qui se le sont arraché au fil du temps. Situé à quelques kilomètres seulement de Mensield, tout au nord du pays, l’endroit demeure perché au beau milieu de collines verdoyantes et tranquilles. Le terrain ne manque pas, pour ainsi dire : et le château en lui-même, des plus massifs, peut accueillir des centaines d’occupants sans que ceux-ci ne se sentent à l’étroit. Bien plus qu’il n’en faut, donc.

La gare de Narfolk est celle qui voit affluer le plus de passagers de tout le nord du continent. Et pour cause : les britanniens aiment leur réseau ferré, encore très dense, et très efficace pour traverser les immensités herbeuses qui séparent leurs quelques métropoles ultra-modernes.

La toundra britannienne est célèbre de part le monde pour son climat particulièrement rigoureux. Elle coupe quasiment le pays en deux, et la seule ville qui dépasse allègrement la centaine de milliers d’habitants et qui s’y situe est Mensield, ville la plus peuplée du pays, et port le plus dynamique également. Ainsi, le sud de la Britannia est nettement plus peuplé que le nord.

La République

Le président francien est élu tous les cinq ans, au suffrage universel direct. Il ne peut pas décider seul : en règle générale, les lois doivent être approuvées par le Parlement, dont les membres sont habituellement élus peu de temps après le président. La Constitution limite les agissements du président et des membres du Parlement.

Histoire, géographie et mœurs

La Francie est une nation très ancienne, qui a toujours été parmi les plus puissantes du continent. Cela l’a amenée très tôt à se constituer un certain nombre d’ennemis, également assez influents sur le continent, mais elle a également toujours fait en sorte de conserver avec des états plus faibles une certaine proximité… quitte, bien sûr, à en profiter pour mettre main basse sur un bon nombre de richesses.

Son climat, plutôt doux et agréable, est propice à une agriculture de masse. Sa grande superficie lui permet de conserver tout un tas de panoramas divers et variés, ainsi que de nombreuses forêts denses et de villages pittoresques ; sa population, plutôt densément réunie autour des grandes villes, est néanmoins souvent amalgamée dans des cités dortoirs ou des mégalopoles à mi-chemin entre vétusté et modernité.

La Francie est l’une des plus anciennes démocraties du continent. Ses politiciens sont encore néanmoins assez souvent pointés du doigt pour des faits de corruption, et la situation politique du pays est parfois relativement tendue, tant les citoyens ont le sentiment généralisé de ne pas être écoutés par leurs dirigeants.

La Francie reste une nation hautement militarisée. Elle dispose notamment de matériel de pointe, qui lui permet de tenir en respect tous ses voisins avec lesquels elle a tendance à entretenir des relations houleuses. Son arme nucléaire, d’entre toutes, est la plus effrayante. C’est également un état influent sur le plan culturel : sa gastronomie et son architecture notamment fascinent jusqu’à l’autre bout du continent. En somme, c’est devenu un pays incontournable sur la scène internationale, et il est fréquent que son avis pèse lourd dans les débats.

Ses deux plus grandes villes, Saint-Maisigny et Éperial, forment une mégalopole qui représente près de la moitié de son dynamisme économique. En somme, c’est un pays fort mais très centralisé.

Enfin, d’un point de vue énergétique, la Francie est non seulement auto-suffisante, mais également exportatrice d’électricité. La raison à cela est toute bête : ses centrales nucléaires, nombreuses dans le pays, assurent un apport continu et conséquent, moins capricieux que les énergies solaires et éoliennes notamment, et plus propre que les centrales à charbon de ses principaux voisins. Une bonne partie de son PIB lui vient d’ailleurs de ces exportations-ci.

Bâtiments et zones clés

La Grande Tour Radiophonique d’Éperial, une gigantesque tour à l’armature d’acier apparente, soutenue par quatre pieds monumentaux qui se rejoignent et s’unissent, fait la fierté du pays et sa reconnaissance à l’internationale. C’est probablement le monument le plus célèbre de tout Moderna, même si son utilité, à ce jour, est toute relative : les satellites ayant commencé à prendre le pas sur les relais terriens, la Grande Tour n’est plus réellement nécessaire et sert principalement d’attraction touristique.

L’Académie Marchais, bâtie en plein centre de Saint-Maisigny, à quelques centaines de mètres de la mer, passe pour la plus agréable de Moderna. Ici, les jeunes se sentent promptement à l’aise : puisque l’Académie est située au cœur de cette grande ville, toutes les commodités sont situées à deux pas. Le bâtiment n’est toutefois pas extraordinaire : il s’agit d’un ancien campus universitaire, que l’on prévoyait de démolir jusqu’en 2015, au profit d’un nouveau, construit à l’extérieur de la gigantesque ville.

L'Auberge Solognaise est le restaurant le plus ancien du continent, situé à Sologne. Cette auberge, assez quelconque en apparence, est réputée pour servir des plats d’un goût extraordinaire, et à un prix abordable : c’est le rayonnement culturelle de la Francie qui opère ici, et c’est notamment grâce à ce type d’établissements que la cuisine nationale s’est répandue aux pays voisins.

Le Sultanat

Le Maadi est l’une des dernières monarchies absolues du continent de Moderna. Elle est cependant en voie de démocratisation : le Sultan a, en 2012, accepté la mise-en-place d’un gouvernement afin de l’aider à diriger le pays. Le chef de ce gouvernement est le premier ministre, et il est élu par les maires de Maadi, eux-mêmes élus par le peuple tous les six ans. Dans les faits, les pouvoirs du premier ministre sont néanmoins très limités.

Histoire, géographie et mœurs

L’histoire de Maadi, c’est avant toute autre chose l’histoire d’un État qui a subi les échanges mondiaux plus qu’il n’en a bénéficié. Les populations locales ont longtemps eu l’habitude de voir les fruits de leur dur labeur partir dans les poches d’étrangers. La Francie, notamment, utilisa pendant longtemps son influence pour racheter à très bas prix les richesses locales, notamment en graissant la patte des dirigeants : ainsi l’essor économique du pays en fut-il particulièrement retardé, malgré la multitude de richesses que son sol abrite.

Ces dernières décennies, néanmoins, la richesse de Maadi s’est fait croissante. La corruption contribue malheureusement toujours à la retarder, mais ses citoyens ont pu bénéficier du soutien de la communauté internationale pour faire cesser certaines pratiques odieuses et pousser à la création d’un salaire minimum, certes risible, mais qui a à tout le moins le mérite d’exister. On prédit qu’il ne faudra qu’une trentaine d’années supplémentaires pour que Maadi devienne la première puissance économique de Moderna, compte tenu de sa population jeune et dynamique.

Le Maadi, c’est également un pays qui dispose d’une histoire forte. On raconte que ses terres sont le berceau de l’humanité, et qu’ici furent inventés l’écriture, les chiffres, et les sciences rudimentaires qui s’exportèrent par la suite abondamment. L'Eleftheria et le Maadi se disputent souvent la paternité de certaines innovations ayant permis à l’humanité de connaître de conséquents progrès.

Malheureusement, la majeure partie du Maadi est constituée de sols arides, secs. Il y pleut assez rarement, et il ne faut pas chercher bien loin pour trouver la trace des dernières famines ayant frappé le pays…

Bâtiments et zones clés

Le Palais du Sultan, qui se trouve en plein cœur de Fostat et est entouré de jardins luxuriants, est un îlot fastueux au beau milieu de la pauvreté ambiante dans laquelle les locaux sont contraints de subsister. On dit que le palace en lui-même présente un luxe indécent, mais rares sont ceux qui peuvent se targuer d’y avoir mis les pieds : il est surveillé continuellement par des gardes armés et intransigeants.

Le site archéologique de l’ancienne Al Hara est un amalgame de plusieurs ruines gigantesques découvertes au beau milieu du désert, à quelques kilomètres seulement d’Al Hara. Les recherches y sont conduites par des experts de la Francie et du Maadi. Des richesses innombrables y sont dénichées jour après jour.

L'Académie de Fekha est en fait un ancien village où vivaient encore près de deux cent âmes en 2015. Lorsqu’il fallut construire à la hâte une Académie, le pouvoir de Maadi décida de jeter son dévolu sur des infrastructures déjà existantes : il chassa les habitants du village de Fekha, situé non loin de Fostat, en ne leur offrant qu’une bouchée de pain contre leurs possessions, et entreprit de grands travaux pour transformer ce site pittoresque en un complexe militaire et formateur flambant neuf.

La République

L'Iberia est techniquement gouvernée par un Président, mais celui-ci dispose de pouvoirs restreints. En vérité, l’homme le plus puissant du pays est plutôt le président du Parlement, également chef des armées, élu tous les cinq ans par les membres du Parlement, peu de temps après leur élection par les citoyens du pays, au suffrage universel direct.

Histoire, géographie et mœurs

L'Iberia est une nation au lourd passé colonialiste. Peu ou prou aussi vieille que la Francie et la Britannia, elle a toujours été en compétition directe avec les deux pays, sans pour autant avoir la puissance militaire nécessaire afin de les surpasser dans leurs domaines respectifs. Pour être plus précis, le manque de charpentiers qualifiés et le nombre limité de soldats l'ont toujours empêché de triompher de la Britannia en mer ou de la Francie sur terre. Pour cette raison, le pays a dû se tourner vers une autre façon de tirer son épingle du jeu : la ruse. En effet, la plupart de ses conquêtes sont dues non pas à une supériorité militaire écrasante, mais à des stratégies bien huilées et à des jeux politiques.

Un exemple notable prend place en 1453 où, après un énième conflit entre ses deux rivales, l'Iberia a saisi l'affaiblissement temporaire de la flotte Britannique comme une opportunité. Coulant les navires déjà endommagés sur la côte sud-ouest du pays, les forces Iberiennes furent en mesure de se saisir d'un grand nombre de territoires qui lui servirent plus tard de porte d'entrée durable vers le nord. Un autre est la conquête de la Korhuan : lorsque la région lui demanda de l'aide suite à leur longue relation positive, l'Iberia fit mine d'envoyer des troupes afin d’attaquer l'Hongwu pour au final lui prêter main forte et lancer son propre assaut sur le front opposé. La nation négocia ensuite habilement afin de s'emparer du gros des ressources Korhuanaises, tandis que l’Hongwu récupérait le contrôle de la région.

De nos jours, loin d'avoir laissé son passé derrière elle, l'Iberia est toujours très militarisée. Un service militaire d'au moins un an y est obligatoire, et tenter de le fuir peut amener à de sévères conséquences incluant même l'exil. Il est à noter toutefois que les soldats Iberiens modernes passent plus de temps à labourer les sols et à contribuer à la communauté d'une façon ou d'une autre qu'à s'entraîner au tir. C'est néanmoins une autre histoire pour celles et ceux qui veulent faire carrière dans l'armée durablement puisqu'ils reçoivent un entraînement physique intensif qui s'accompagne de plusieurs avantages une fois leurs grades reçus.

L'Iberia est divisée en deux régions séparées par la mer : l'Iberia du Nord et l'Iberia du Sud. Au Sud, les terres sont riches en minéraux et le climat assez doux dans l'ensemble, ce qui permet au pays d'être développé sur le plan agricole. Il excelle aussi dans l'élevage de bêtes, plus particulièrement de bœufs et de chevaux. On dit qu'aucun bovin n'a de viande plus succulente que la race Mada et qu'aucun étalon n'est plus vif que la race Esdor, toutes deux endémiques à la nation. De plus, plusieurs sports sont pratiqués dans cette région, notamment la corrida et le tir à cheval qui sont les sports nationaux. Les activités équestres sont particulièrement populaires ici où il n'est pas rare que les enfants grandissent avec leurs montures.

Au Nord, l'agriculture est moins développée à cause du climat plus rude. Cependant, l'élevage occupe toujours une place importante, les moutons et les chèvres étant cette fois-ci les espèces qui font la fierté de la région. Le lait que produisent les chèvres Iberiennes et les produits en découlant sont de premier choix. Quant à la laine des moutons du Nord, elle est considérée comme la plus résistante, étant mise à profit dans diverses usines textiles se trouvant sur les terres à l'ouest, où la température est peu clémente. L'Iberia du Nord est aussi connue pour être le berceau de la mode contemporaine. En effet, beaucoup de tailleurs réputés et autres maîtres s'y sont installés avant l'annexion de la Korhuan par l'Hongwu. Pour être plus précis, ils ont été invités à le faire par le gouvernement qui leur a offert des logements en 1990, une décision qui a permis à la nation de rester à la pointe de ce qui est en vogue, entre autres.

Bâtiments et zones clés

L'Académie Alcance, située non loin de Santalongo, était autrefois un vieux complexe militaire qu'on projetait de rénover. Si les locaux en eux-mêmes peuvent sembler un peu bancals, les zones dédiées aux cours sont dans un état impeccable. Ici, on insiste beaucoup sur la forme physique des jeunes héros qui subissent une version plus ardue de l'entraînement réservé aux gradés de l'armée. Toutefois, une différence notable est la présence de toutes les commodités imaginables dans les nouveaux dortoirs, dont des chambres dignes d'un hôtel étoilé. Comme seuls les meilleurs peuvent en profiter, la compétition pour modifier le classement mensuel est féroce.

Le Quartier Maestro, en bordure de Nalerno, est pour ainsi dire la zone la plus huppée de tout le pays. Il s'agit de l'endroit où les artisans de la Korhuan se sont vus offrir des logements par l'Etat peu avant la perte du territoire. Le quartier est vite devenu le centre de toutes les innovations en termes de mode, et des maîtres du monde entier s'y sont depuis installés. Inutile de dire que c'est désormais le paradis pour les fashionistas, et l'enfer pour les porteurs de bagages, un véritable métier au moins dans ce quartier compte tenu du nombre incroyable de boutiques visitées chaque année par la crème de la crème.

L'Arène Carlos Sanchez, au cœur de Matonico, a été nommée en l'honneur de l'inventeur involontaire de la Corrida. En effet, Carlos Sanchez était un criminel condamné à combattre un taureau à mort pour distraire le roi de l’époque. Cependant, il réussit à épuiser la bête à l’aide de ses vêtements ensanglantés et à l’emporter dans la tombe, ce qui donna plus tard naissance au premier sport national Iberien. De nos jours, l'arène est utilisée autant pour les sports taurins que pour des duels de héros, une idée du gouvernement afin d'engranger de l'argent en mettant à contribution celles et ceux préférant ne pas mettre les pieds sur Antiqua.

Le Triumvirat

Le pouvoir politique d’Eleftheria est unique en son genre : il est composé d’un Triumvirat. Bien que, dans les faits, rien ne puisse empêcher une femme d’être élue comme membre du Triumvirat, cela n’a jusqu’à présent jamais été le cas, malgré quelques candidatures marquantes au cours des dernières décennies. Les membres du Triumvirat, élus au suffrage universel direct, sont élus tous les 9 ans, avec un roulement : des élections sont donc organisées tous les 3 ans, pour remplacer le plus ancien des trois membres du Triumvirat. Bien que les observateurs politiques redoutent un éventuel coup d’état, cela n’a jamais eu lieu.

Histoire, géographie et mœurs

De tous les états de Moderna, l'Eleftheria est l’un des plus anciens. Fondé près de trois millénaires plus tôt, il a régné en maître incontesté sur le continent pendant plus de cinq siècles : cela explique un grand nombre de ruines qui sont dispatchées même en dehors de ses frontières, et qui sont pourtant directement rattachées à son architecture et à son passé. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin : progressivement, l'Eleftheria a perdu de son influence et s’est effacé derrière la Francie, l’Iberia ou encore la Britannia.

Aujourd’hui, il n’en reste qu’un état comme un autre, malmené par le temps et la pauvreté relative de ses habitants. La situation commence certes à s’arranger, mais l'Eleftheria conserve avec ses voisins l'Hongwu et le Maadi des relations si houleuses que bon nombre redoutent une escalade des tensions jusqu’à la guerre ouverte, ce qui risquerait bien entendu de meurtrir d’autant plus ce pays déjà franchement secoué par les aléas de l’Histoire.

Le pays reste néanmoins fameux pour sa maîtrise des arts, indéniable. Ses sculpteurs figurent parmi les meilleurs qui aient jamais existé, et leurs techniques ont tant et tant influencé le domaine qu’elles font aujourd’hui l’unanimité.

Outre cela, son climat, plutôt chaud, reste agréable toute l’année. L'Eleftheria est une célèbre nation maritime. Les grands explorateurs nés de ses entrailles sont légions, et l’essentiel de ses mets culinaires sont des plats à base de poissons. Plus de la moitié de sa population est par ailleurs condensée sur les rivages océaniques.

Vous n’y trouverez pas de gratte-ciel, pas plus que de cité ultra-sophistiquée, aux technologies avancées et aux rues étincelantes : ici, tout est resté assez simple, et beaucoup d’habitants préfèrent avoir un jardin plutôt que d’avoir à s’entasser en centre-ville, à payer un loyer hors de prix.

Bâtiments et zones clés

Le Marché Marin de Poseidion,est un amalgame d’étals et de boutiques, établi à proximité du port de Poseidion. C’est le plus grand marché porté sur les produits de la mer au monde. Les touristes y abondent, bien sûr, mais les chefs cuisiniers de tout le continent y dépêchent également leurs commis, pour qu’ils y apprennent à traiter décemment les fruits de mer et autres poissons comestibles.

L'Académie de Palestria est l’Académie de l'Eleftheria. Construite dans les restes d’un temple ancien surplombant Aenekion, entourée de champs et de stades à l’intérieur desquels les héros peuvent forger leurs corps, c’est sans nul doute l’Académie la plus déroutante par son aspect : les ruines de ce temple ont en effet été restaurées et agrémentées par des techniques de construction plus modernes, créant un lieu à l’atmosphère singulière.

Le Grand Phare de Sklaveria est le plus grand phare de tout Moderna. Haut de quelques 143 mètres, il est l’un des éléments centraux de la ceinture de phares que s’était constituée l'Eleftheria au cours des millénaires passés. Depuis, il est l’un des derniers qui soit encore en activité : en prime, c’est une attraction touristique des plus rentables.

Les montagnes d'Olympie forment une gigantesque chaîne de montagnes culminant à près de 5000 mètres d’altitude à ses plus hauts sommets, ce qui en fait tout naturellement la chaîne la plus haute de Moderna. Elle forme la frontière naturelle entre l'Eleftheria et l'Hongwu. Cette barrière protectrice est sans doute ce qui permit à l'Eleftheria de subsister au cours des siècles passés, malgré son effondrement militaire. Elle est au centre de nombreux mythes locaux.

L'Empire

L’Empereur règne d’une main de fer sur l'Hongwu. Le mode de succession est une simple primogéniture : à sa mort, l’Empereur lègue tous ses pouvoirs à son enfant aîné, qui se charge de mener le pays jusqu’à sa propre mort. Quelques voix commencent néanmoins à protester contre ce système archaïque, bien que l’Empereur soit, à ce jour, encore assez apprécié parmi les citoyens.

Histoire, géographie et mœurs

L'Hongwu est l'un des pays les plus vieux de Moderna, partageant ses millénaires d'histoire avec l'Edo puisque les deux nations faisaient autrefois partie du même empire sous l'égide de la dynastie Han. Tout comme son homologue, la nation s'est bâtie sur la conquête, ou plutôt l'unification, des divers territoires apparus lorsque l'Empire Han fut déchiré par une guerre de succession. En tant que dernier empire de Moderna, une importance toute particulière est donnée au meneur du pays qui est considéré par les Hongwois comme un envoyé divin guidant le peuple vers le salut. Il est donc tout naturel qu'il soit respecté, adulé, et même vénéré par le peuple. Aussi, une photo de lui peut-être trouvée dans chaque maison, et il est même illégal de ne pas en posséder une.

L'Hongwu est actuellement la plus grande puissance économique mondiale, dominant notamment sur les plans industriel et technologique. Là où d'autres pays développés commencent tout juste à planifier l'avenir, on peut dire que cette nation y est déjà. Du métro aux distributeurs de boissons en passant par certaines écoles, presque tout est électronisé. Par exemple, il est possible de réserver une place de métro deux heures à l'avance depuis chez-soi, puis de vérifier sur place le temps estimé avant l'arrivée du train. Il devient aussi impossible d'embarquer illégalement ni vu ni connu puisque les villes disposent d'un système de surveillance lui aussi à la pointe de la technologie.

Tout délit, aussi mineur soit-il, a peu de chance d'échapper à ce système, ce qui contribue grandement à l'ordre. Cela n'est cependant pas toujours une bonne chose puisque le pays est par conséquent truffé de caméras de surveillance à reconnaissance faciale qui suivent constamment les faits et gestes des citoyens. Un véritable choc culturel pour les touristes qui constateront sans peine que cela ne semble pas gêner outre-mesure les habitants. De plus, contrairement aux autres pays qui surfent sur la même toile, l'Hongwu dispose de son propre réseau et d'un firewall global qui filtre constamment les sites étrangers.

Pour cette raison, l'empire dispose de versions lui étant propre de divers services, ce qui inclut notamment les réseaux sociaux qui sont en permanence surveillés par des fonctionnaires afin d'éviter la propagation de fake news et d'idées dangereuses. Rien n'est toutefois fait pour endiguer le développement du fort courant nationaliste Hongwois.

Le pays est composé de quatre provinces dont la gestion est laissée aux Quatre Grandes Familles, les bras et les jambes de l'empereur. C'est en Lantian, la région centrale, que se situe la capitale. Il s'agit à ce jour de la plus peuplée et développée puisque l'empereur y réside. On peut y observer des métropoles aux allures futuristes, mais peu de verdure comparé aux autres provinces. Au sud de celle-ci, se trouve le Shengdi, la partie où le plus de terres sont allouées à l'agriculture en raison de la fertilité des sols. Ici, il est possible de contempler des panoramas à couper le souffle contrairement au reste du pays où l'urbanisation règne.

Au sud-est d'Hongwu, et donc à l'est du Shengdi, se situe le Fuhai, qu'on qualifie souvent de province en bord de mer. Les lieux de baignade s'y font toutefois rares puisque les côtes sont majoritairement occupées par des ports ou de larges zones industrielles y rejetant leurs eaux usées. Les ONG environnementales pointent souvent du doigt cette province comme étant la zone la plus polluée de tout Moderna, et le port du masque y est vivement conseillé pour des questions de santé. Finalement, il y a le Panluan au nord. Ayant appartenu à l'Iberia pendant quelques décennies, diverses cultures s'y mêlent pour donner naissance à une région touristique phare animée en permanence. Il s'agit de la seule province où les frontières sont poreuses avec une nation voisine.

Bâtiments et zones clés

Le Palais Céleste, situé au cœur de Tengmen, est le plus vieil édifice de tout le pays ainsi que l'un des plus vieux de Moderna. On peut dire qu'il aura trôné au sommet de la nation de tout temps, telle la dynastie Han. À ce titre, il a subi plus de rénovations que toute autre construction au monde, mais les piliers porteurs et la structure n’ont jamais été modifiés, un fait qui témoigne du génie de Yan Liben, l’homme en ayant dessiné les plans. On dit souvent que le jour où le palais s'effondrera sera celui où le sang des Han deviendra impur, soit quelque chose d'impossible dans l'imaginaire collectif Hongwois.

L'Académie Xiaolong, construite au beau milieu d'une forêt de Shengdi, est connue comme étant la plus stricte de toutes. Plus proche d'une base militaire, les héros en herbe ont peu de temps à consacrer à autre chose que le dépassement de soi. Le programme, sévère au possible, implique d'être coupé du monde moderne. Tout est pensé afin de simuler les conditions inhospitalières d'Antiqua, de sorte à préparer les élèves aux expéditions. Pour celles et ceux qui veulent s'échapper, il n'y a qu’une option qui ne mène pas à une punition exemplaire : venir à bout de leur cursus.

La Grande Muraille de Liben, plus communément appelée la Grande Muraille d'Hongwu, est la plus longue jamais bâtie sur Moderna. D'abord un projet ambitieux de Yan Liben, ce fut longtemps après sa mort que ses plans furent finalement utilisés afin de se protéger des assauts d'autres territoires, notamment l'Edo. A la fin de la construction, la muraille fut nommée en hommage aux services rendus par son créateur. Un pan du mur s’est cependant effondré suite à un séisme en 1443 et nécessite d’être renforcé deux fois toutes les décennies.

Le Casino Toujiang, situé dans la ville de Hyewuang, représente pour ainsi dire l'histoire de la province de Panluan. Bâti sur les restes d’un lieu de culte Korhuanais transformé en casino par l’Iberia, cet édifice est connu comme étant le paradis des jeux. Toujours à la pointe de la technologie, tout y est pensé pour inciter les joueurs à parier, et divers services liés à leur bien-être sont aussi disponibles.

La République

La République d’Edo est dirigée par un Président élu au suffrage universel direct. Ce dernier doit néanmoins collaborer avec un Parlement et son gouvernement. Les citoyens disposent de nombreux contre pouvoirs, instaurés notamment suite à la démission du précédent président, en 2013, suite à de multiples scandales de fraude électorale et de détournement de fonds publics. Ils peuvent, à titre d’exemple, à tout moment solliciter la mise-en-place d’un référendum pour traiter de telle ou telle loi, à condition qu’une pétition réunissant un million de voix soit portée jusqu’au Parlement.

Histoire, géographie et mœurs

Sœur ennemie de l’Hongwu, puisque les deux états appartenaient autrefois au glorieux Empire Han, la République d’Edo est aujourd’hui le pays le plus surprenant de Moderna. Si une grande part de son territoire est consacrée à son histoire, riche d’une architecture singulière, de plus en plus de cités ultra-modernes y prennent place et s’y enracinent, consacrant un terrain croissant aux activités humaines les plus récentes. Ainsi, il est possible de passer des villages pittoresques et des rizières quiètes de la campagne aux centres-villes bouillonnants et aux quartiers chauds des métropoles en moins de deux heures de temps, notamment grâce à un réseau ferré de qualité, le deuxième le plus emprunté de Moderna après celui de Britannia. Écrans publicitaires géants sur les façades des buildings, temples insérés dans des écrins de verdure à deux pas des avenues les plus bondées, centres commerciaux gargantuesques et échoppes traditionnelles se côtoient donc dans chaque cité de cet état remarquable.

Contrairement à bien des pays de Moderna, l’Edo n’a jamais vraiment voulu opter pour la force afin d’imposer son influence dans les débats internationaux. C’est une stratégie plus ingénieuse et plus audacieuse qui lui permet, aujourd’hui, d’être le pays le plus massivement visité par des touristes étrangers : son soft power. Jeux vidéos, musique, bandes dessinées, films, séries, pièces de théâtre, romans ; on estime que près du tiers des créations culturelles de Moderna sont issues d’Edo. En outre, ce sont les recettes de près de la moitié des ventes de produits culturels qui retombent directement dans les poches du gouvernement d’Edo ; une manne financière titanesque qui permet à la République d’Edo, depuis quelques années, de connaître des progrès technologiques et scientifiques hors normes. On ne vit nulle part aussi vieux qu’en Edo.

Toute l’ironie d’Edo, c’est que la jeunesse y est en moyenne plus désabusée et plus pessimiste que dans les autres pays de Moderna, malgré tous les divertissements dont on l’abreuve continuellement. En outre, le nationalisme et notamment les courants de pensées anti-Hongwu sont rampants, omniprésents ; il n’est pas rare de voir des individus prêcher en pleine rue la haine du voisin Hongwois, et de désirer son assimilation par la force. Encore assez machiste, la société peine à donner une place aux jeunes femmes qui cherchent à développer des carrières pleines de promesses. Un nombre conséquent d’entre elles, par appât du gain ou par désir d’embrasser une vie qu’on leur vend comme merveilleuse, deviennent idol ou hôtesses dans des groupes et des bars qui flirtent souvent avec l’illégalité.

Bâtiments et zones clés

L'Académie Asakusa, située dans le quartier d’Asakusa en plein centre-ville de la mégalopole Kuroshina, est un complexe académique vaste dernier-cri. Seuls les héros et les étudiants les plus prometteurs du pays sont susceptibles d’accéder à ses jardins, ses bassins, ses bibliothèques, son campus, ses amphithéâtres les plus modernes et les plus confortables de tout l’Edo. On peut y étudier la robotique, la biologie, l’histoire… et l’héroïsme, bien sûr.

La Tour Seba est le nom de la tour qui abrite la multinationale Seba, spécialisée dans le divertissement de masse. Ses dix premiers étages sont ouverts au public. On peut y jouer, y lire les mangas publiés par les filiales de Seba versées dans l’édition, y regarder des films et des séries en avant-première… C’est un gigantesque temple de l’amusement sous toutes ses formes. Toutes les générations s’y retrouvent, et énormément de touristes s’y aventurent le temps d’une ou de deux journées. La véritable Tour Seba est présente à Kuroshina, mais des répliques plus petites sont présentes à Shirakonai, à Hayamaki et à Watakanai.

La maison du Peintre est l’attraction touristique principale d’Hayamaki. Il s’agit de la résidence principale d’Oda Hokusai, laquelle a été transformée en musée peu après sa mort, en 1891. L’ensemble, composé d’une maison bâtie dans un style traditionnel, d’un parc avec bassin et temple, d’un atelier de peinture et de sculpture et d’une bibliothèque gargantuesque répertoriant des originaux d’ouvrages de l’époque provenant de tous les pays de Moderna, est unique en son genre. Oda Hokusai, artiste le plus connu de l’Histoire de Moderna, était célèbre pour savoir parler et lire les neuf langues principales du continent.

La République

De tous les pouvoirs du continent Moderna, le Reikjav est celui qui semble être le plus égalitaire. Les politiciens, dont les salaires sont indexés sur le salaire médian national, ne peuvent pas enchaîner plus de deux mandats consécutifs au niveau national. Cela engendre un brassage régulier du milieu politique. En prime, la Constitution garantit de nombreux droits aux citoyens, qui peuvent se faire entendre via référendum d’initiative populaire et disposent d’une totale liberté de manifestation et de grève.

Histoire, géographie et mœurs

La densité de population du Reykjav n’est certes pas la plus basse du continent de Moderna, mais contrairement à la majorité des autres pays, toutes ses terres sont techniquement habitables. Dans les faits, même si la partie nord du pays, qui comporte principalement de la toundra, est relativement inhospitalière, on y trouve assez fréquemment de petits villages qui se blottissent autour d’un lieu de vie commun, comme une auberge.

Ses villes, qui ne figurent pas parmi les plus grandes du continent, disposent pourtant toutes d’un aéroport vaste et beaucoup utilisé. Et pour cause : les distances à parcourir sont assez colossales, et les gouvernements successifs du Reykjav n’ont jamais voulu, contrairement aux voisins britanniens, miser sur un réseau ferré. Au cours du XXème siècle, les avions se sont donc tout naturellement imposés comme moyen de transport en commun le plus utile.

Comme beaucoup d’autres peuples de Moderna, les reykjaviens sont également des amoureux de la mer. Ils n’ont néanmoins jamais disposé d’une force maritime de premier ordre, et ont plutôt tenu le rôle d’explorateurs avides de découvertes plutôt que de richesses. Au début du millénaire passé, toutefois, le Reykjav posait de nombreux problèmes aux pays proches : la Francie, notamment, eut à subir un certain nombre de raids de la part des explorateurs les moins scrupuleux du Reykjav.

Petit-à-petit, le pays est devenu un modèle pour ses principaux voisins. La vie politique y est épanouie, les citoyens s’y sentent tout à la fois en sécurité et heureux, la médecine s’y est fortement démocratisée et il semble impensable que quiconque ne puisse pas y manger à sa faim. Sa faible population y est probablement pour quelque chose… mais l’exemple n’en est pas moins éclatant, d’autant plus que le Reykjav ne dispose pas de matières premières en abondance.

Bâtiments et zones clés

L’Académie Rasmussen, ainsi nommée en hommage du plus fameux des explorateurs du pays, qui, le premier, parvint à faire le tour de Moderna en longeant les côtes, est située au beau milieu du campus universitaire de Brondlund. Les héros sont ici traités comme des étudiants comme les autres ; ils attirent néanmoins un petit peu plus les regards, notamment grâce à la médaille qu’on leur donne lors de leur arrivée.

Le village d’Ilulissat n’est, pour ainsi dire, qu’un village parmi tant d’autres… mais il est représentatif de ce qu’on est en droit d’attendre d’un village du Reykjav. Les maisons y sont colorées, quelques moulins aux pales grinçantes les guettent depuis les hauteurs, et tout le monde y semble simplement épanoui.

Le Musée des Contes, situé à Seltjarsker, retrace l’histoire littéraire du pays, dense notamment en matière de contes et de fables en tout genre. C’est un lieu de passage incontournable pour tous les touristes : il est agrémenté d’un certain nombre d’œuvres d’arts, des peintures aux sculptures en passant même par des reportages projetés dans des salles de cinéma.

La République

La cité-état de Singapura a longtemps été une compagnie marchande sous protectorat francien. Néanmoins, Singapura a obtenu l’indépendance en 1980 : depuis, son système politique n’a eu de cesse d’évoluer. Depuis 2011, le président, élu par le peuple au suffrage universel direct, n’a techniquement plus aucun pouvoir : il doit en revanche se charger de désigner parmi les membres du parlement, eux aussi élus par le peuple, un premier ministre. C’est ce dernier qui gouverne. Le parlement est néanmoins composé d’un grand nombre d’actionnaires et de patrons d’entreprise : les campagnes électorales étant financées intégralement par des fonds privés, il est difficile pour les citoyens ordinaires de faire entendre leurs voix.  

Histoire, géographie et mœurs

On dit que Singapura fut fondée sur une île inoccupée au début du précédent millénaire, par des colons partis d’Edo et qui souhaitaient prouver que la terre était ronde. Les émissaires parvinrent sur cette île par hasard, et s’y établirent durablement. Dans un premier temps, cela se fit avec l’aval de la Francie, qui avait bien assez de problèmes à gérer sur le continent en tant que tel, notamment à cause de sa turbulente voisine, l’Iberia. Néanmoins, à partir du XVIème siècle, les choses changèrent : la Francie, devenue une puissance dominante de la région, développa drastiquement sa puissance navale et parvint jusqu’à Singapura, qu’elle décida de faire sienne.

Dès lors, Singapura fut considérée comme une colonie, une possession de la Francie extérieure à ses frontières. Son statut changea quelque peu, au fil des ans ; elle gagna progressivement en autonomie, notamment économique, et ses marchands, à tout le moins habiles, parvinrent petit-à-petit à tisser des relations cordiales avec l’ensemble des acteurs du continent. Finalement, la fin du XXème siècle fut merveilleuse pour cette nation unique en son genre : son indépendance fut proclamée en 1980, et elle ne cessa, dès lors, de gagner en influence.

Singapura devint alors une cité de premier plan, la plus peuplée du continent. En avance sur son temps, bijou de technologies dernier cri, de lumières tapageuses et d’espaces verdoyants entretenus jusqu’aux sommets des gratte-ciels, Singapura devint un véritable hub, place incontournable pour toutes les transactions économiques et commerciales des différents états. On y trouve de tout, et à bon prix ; les taxes ne sont pas très élevées, mais permettent néanmoins à l’état de récupérer de quoi faire vivre l’économie locale à moindres frais.

C’est sur l’impulsion de Singapura que le goldcoin, monnaie mondiale, fut mise en place pour simplifier les transactions financières et les rapports marchands entre les pays. Singapura sert également très régulièrement de médiateur dans les crises politiques susceptibles de survenir sur le continent, même si ça n’est pas là sa vocation première.

Quoi qu’il en soit, ne cherchez pas ici une trace de monuments vieux de plusieurs siècles, ou de ruines laissées à l’abandon depuis belle lurette : rien de tout cela n’existe, la petitesse de l’île et la multiplication des projets immobiliers ayant contraints le gouvernement à faire le choix de la modernité depuis longtemps. Si quelques quartiers résidentiels huppés permettent de respirer, notamment par le biais de quelques parcs fleuris et tranquilles, la plupart des habitants doivent s’entasser dans des barres d’immeubles flambant neuves.

Bâtiments et zones clés

La Tour de la Bourse, haute de 741 mètres, est le bâtiment qui surplombe l’ensemble de Singapura. On pourrait s’attendre à un prestigieux bâtiment d'affaires au sommet duquel résident les entreprises les plus fortunées du pays… et on ne s’y tromperait guère. Si les 40 premiers étages qui composent ce gratte-ciel sont directement liés au suivi de la Bourse et de son cours, ainsi qu’à la surveillance des taux de change entre les différentes monnaies de Moderna et des actions des plus grosses multinationales du continent, les 100 qui suivent sont, quant à eux, bel et bien occupés par les entreprises du pays qui s’en disputent les étages les plus élevés.

Le Cercle de Singapura est un bâtiment tout neuf, bâti en 2010, à l’intérieur duquel ont déménagé les instances internationales les plus prestigieuses. C’est ici que les réunions susceptibles de rassembler plusieurs pays de Moderna peuvent avoir lieu. Autant dire que le bâtiment est hautement sécurisé, truffé de caméras et de gardes armés jusqu’aux dents. A l’intérieur de ce bâtiment gargantuesque, qui trace un cercle au beau milieu de la ville, se trouve un jardin dense, pareil à une jungle. Idéal pour respirer un peu d’air frais au milieu de ce paysage très citadin… mais pas ouvert à n’importe qui, bien évidemment.

Le Grand Port de Singapura est le port réservé aux affaires et au commerce maritime. Il n’a eu de cesse de s’agrandir, ces dernières années, finissant par grignoter quasiment toute la côte est de l’île. Ici transitent près du sixième des exports du continent de Moderna, ce qui en fait le port le plus prisé du continent. Chose logique, compte tenu de la neutralité fameuse de Singapura. A l’intérieur du port se trouve d’ailleurs un gigantesque complexe d’échanges de marchandises, où des commerçants venus de tout le continent s’entretiennent loin de leurs pays respectifs.

L'Académie Wong, nommée ainsi en l’honneur du célèbre Général Wong ayant dirigé la première expédition de Singapura à Antiqua et y ayant perdu la vie, se trouve au centre-ville de Singapura. Il accueille simultanément plus d’une centaine d’élèves. Sa cour, gigantesque, son dortoir, spacieux, et ses gymnases, flambants neufs, pourraient accueillir une armée de sportifs à la réputation olympique. Le bâtiment, tout tapissé de vitres, a été bâti en peu de temps, en 2016.

Terrafirma est un archipel de deux îles, situé à quelques cent cinquante kilomètres des premières côtes d’Antiqua seulement. S’il est techniquement rattaché à ce continent mystérieux, puisqu’il est apparu sur Terre au même moment, en 2015, rien n’a jamais permis d’envisager que la vie humaine s’y était établie. De fait, lorsque les premières expéditions de Moderna foulèrent ces deux îles du pied, il fut promptement décidé par l’OIH qu’un campement international y serait établi, de manière à offrir à tous les états une chance de reposer leurs troupes convenablement avant de les envoyer sur le terrain.

L’île principale, autrefois couverte de forêts denses et touffues, fut totalement dépouillée de toute trace de nature y ayant établi domicile. Quelques frontières furent tracées, de manière à séparer neuf parcelles de terrain équitables, qui furent partagées aléatoirement entre tous les pays de Moderna. Ceux-ci eurent alors pour rôle d’y implanter leurs bases, bâtiments et troupes ; de fait, chaque parcelle de Terrafirma appartient en vérité à un état de Moderna, exception faite de la petite île, conservée par l’OIH et officiellement classée comme terrain neutre.

Néanmoins, des règles strictes doivent être respectées sur Terrafirma, où qu’on s’y trouve. A titre d’exemple, il est absolument interdit de s’en prendre aux biens humains ou matériels d’une autre nation, directement comme indirectement, cela pour éviter des escalades prévisibles de violence entre deux états installés dans le coin. Il est à noter, par ailleurs, que cette règle est valable quelle que soit la situation géopolitique de Moderna : deux pays en guerre n’auraient pas le droit de s’affronter sur Terrafirma. Les malheureux qui tenteraient d’enfreindre cette règle se verraient immédiatement pointés du doigt par l’OIH, et d’immenses sanctions pourraient alors être instaurées, comme le bannissement du fautif de Terrafirma et de l’OIH.

Par ailleurs, plusieurs lieux de sociabilisation existent sur Terrafirma, de façon à encourager les relations entre ressortissants de différentes nations. Entre les bars et les terrains de sports collectifs, il y a de quoi faire ; cela étant, la majeure partie du temps, les occupants de ces lieux de vie partagés se contentent précautionneusement de côtoyer les individus qu’ils connaissent déjà, qu’ils soient issus de leur pays ou d’états alliés, brisant quelque peu l’intérêt et l’efficacité de tels endroits.