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Tirer à vue. [PV Vinegar]Era of Dust :: Le monde :: Moderna :: Maadi
 
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Tirer à vue. [PV Vinegar]Jeu 4 Avr 2024 - 18:48

Tirer à vue.

Ft Vinegar

Le Doc et Khadra


La nuit avait été relativement courte, mais plutôt bonne. Calme, comme le Doc avait pu l'anticiper ; on n'avait pas cherché à leur rendre une petite visite prématurée, les gamins comme les clodos avaient su se tenir à carreaux pour permettre aux deux seuls adultes relativement responsables qui habitaient ce bâtiment de se rassénérer autant que leurs états d'âmes pouvaient bien le leur permettre. Le médecin s'était levé de bonne heure, donc, pour préparer un café trop amer, et pour se rouler un cigare au sein duquel dansait moins de tabac que d'herbes de diverses natures. Il semblait vouloir entretenir son sang-froid et sa lucidité vis-à-vis de la journée à venir... et si son partenaire actuel serait potentiellement susceptible de douter de ses méthodes pour ce faire, force était d'admettre qu'elles ne semblaient pas nuire à son intelligence et à son sens de l'organisation.
Il avait donc fait venir l'un de ses contacts, de bonne heure ; un certain Khadra, qui s'était invité dans l'appartement avec une mallette assez large, presque aussi grande qu'une housse de guitare. Il s'était installé sur la table du salon, sans trop de gênes, manœuvrant avec habileté les crans de sa dite mallette malgré son bras manquant. Ses nombreuses cicatrices devaient lui donner un air de truand... et il semblait s'accommoder parfaitement de cette apparence rebutante, n'étant lui-même pas un parangon de politesses en tout genre. Il n'avait d'ailleurs que vaguement échangé avec Vinegar, à base de présentations écourtées à l'excès. C'était le Doc qui l'intéressait, en l'occurrence, et il ne s'en cachait pas ; mais, lorsqu'il dévoila enfin le contenu de sa mallette, il n'hésita pas à inclure le Roi des Mendiants dans la discussion, sachant pertinemment qu'il bénéficierait également des fruits de sa venue.

-Voilà, comme convenu. Quatre Klock-19, importation francienne. Ils sont usagers, mais très bien entretenus, encore parfaitement utilisables. Pour ton budget, je ne pouvais pas aller trouver mieux. Vous avez assez de munitions pour massacrer un village ; mais si c'est dans vos projets, attendez que j'aie quitté la ville pour vous y mettre.


Son humour pince-sans-rire devait plaire au Doc, puisqu'il s'esclaffa avec amusement à la suite de cette petite saillie inattendue... ou était-ce la vue réjouissante de ces armes-à-feu qui contribuaient à le mettre en joie ? Dans un cas comme dans l'autre, il ne manqua pas de s'emparer de l'un des quatre pistolets, qu'il soupesa avec enthousiasme avant de le tendre à Vinegar.

-Y en a deux pour toi. Je vais en garder un, que je vais planquer dans l'appart - j'ai déjà une arme personnelle, mais on sait jamais, ça peut être utile d'en mettre un à portée de mains, dans le cas de figure où nos potes débarqueraient pour foutre la merde. Le dernier, j'ai prévu de le filer à un toxico moins con que les autres. Sur le long terme, ça risque de poser problème, mais on n'aura qu'à le refroidir quand on sentira qu'il prend la confiance... et, en attendant, s'il repère un intrus, il pourra se charger de l'accueillir comme il se doit sans recourir à notre sens de l'hospitalité. Khadra, le boss a prévu autre chose ?
-Ouais. De ce que j'en sais, deux gars sont chargés de veiller depuis les toits ; et il a dû demander à quatre ou cinq types en plus de se balader dans le coin l'air de rien, en repérage. Par contre, ça risque de te coûter bonbon, Doc.
-T'inquiètes. Je sais bien qu'il fait pas ça par bonté d'âme, répliqua-t-il avant de se fendre d'un ricanement entendu.


Son propre interlocuteur esquissa un sourire avant de soulever l'un des pans de tissus qui semblaient apparemment tapisser la mallette ; mais il en révéla finalement un double-fond, duquel il parvint à extraire l'un des sachets de la fameuse poudre que le Doc avait déjà pu présenter succinctement à Vinegar. Il le déposa sur la table avant d'enchaîner de sa voix froide et sérieuse.

-La nouvelle formule. Pour le dosage, les gars du labo ne peuvent rien préconiser. Les rats se sont mis à déconner sévère après injection, ils ont dû les liquider. Vaut peut-être mieux éviter de filer ça à tes patients, tant que t'en as pas fini avec tes nouveaux amis. Un problème à la fois.
-Hm, approuva pensivement le médecin en s'emparant du sachet et en l'inspectant sous toutes les coutures, sans parvenir à dissimuler son intérêt.


On aurait dit un enfant qu'on viendrait de gâter d'un cadeau inestimable et désiré de longue date ; Vinegar pourrait trouver cette vision perturbante... à condition, bien sûr, que les flingues ne l'aient pas placé dans le même état.

Naraka Catana
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Ven 5 Avr 2024 - 21:55
Bon à Tirer !
Si le début de ta nuit avait été agitée par ton impétuosité à l'idée des prochains excès d'agressivité qui vous guettait dans l'ombre, le reste avait été d'un calme réparateur. Tu en aurais bien besoin. Vous aviez du pain sur la planche. L'odeur de la fumée ne t'agressait plus les narines. Comme un de ces satanés cafards, tu étais prompt à t'adapter aux environnements quels qu'ils soient. Tu pouvais flairer que ce n'était pas que de la nicotine que le Doc ingérait par grandes lattes. Entre la boisson et la fumette, tu te demandais bien comment cet énergumène en proie à bien des vices pouvait être la tête pensante d'un business. Force était de constater que cela lui réussissait bien. Déjà parce que jusqu'ici il était encore en vie, n'en déplaise à ses détracteurs. Ensuite, parce que malgré la précarité de sa situation, il réussissait à garder plus d'un tour dans sa manche. Tu lui avais sommé la veille de vous préparer aux ennuis qui vous pendaient au nez et il avait décidé de répondre favorablement à ta demande.

Tu ne t'attendais pas à voir ce nouveau visage débarquer de bon matin. Un homme balafré qui avait l'air tout aussi fréquentable que les autres habitués des lieux. Le bardas qu'il transportait n'indiquait rien de bon. Après tout, l'homme était un autre associé du Doc, tous de charmants personnages donc. Il s'était brièvement présenté à toi. Khadra, de toute évidence un énième trafiquant qui marchait dans les combines de ton propre partenaire. En écoutant leur conversation, tu comprenais qu'il était lui aussi à la solde des mystérieux supérieurs qui tiraient les ficelles de toutes ces machinations sur fond de drogue en poudre. La mention d'un "boss" te faisait dresser l'oreille dans l'espoir de glaner une information pertinente quant à l'identité des grands manitous, en vain. Les deux brigands professionnels conservaient la confidentialité et s'en tenaient aux affaires du jour. Dans une grande mallette, tu t'attendais à voir en sortir quelque chose d'illégal. Tu avais raison. Quatre armes à feu, des Klock-19 pour être plus précis. Ces petits bébés étaient les favoris des vrais gangsters. Bon marché, maniable, ce modèle correspondait parfaitement à votre situation. Avec ton argent et ses propres fonds, vous aviez pu vous en faire livrer quatre. Tu étais curieux, arquant un sourcil en voyant le quatuor de pistolets. Même si Khadra comptait se joindre à la fête.. vous n'étiez que trois. Le Doc t'avais prouvé à maintes reprises qu'il comptait pourtant bien. Tu l'as finalement compris quand il te les a tendus, il y en avait deux qui t'étaient destinés. Tu les as saisis, observés, examinés sous tous les angles. Ils avaient chacun un petit poids, tu les empoignais et les retournais de part et d'autre pour en apprécier le design. A la fois barbare et moderne. A mi-chemin entre l'élégance de leur origine francienne et la brutalité madienne. Le métal froid te faisait du bien dans les mains. Finalement, tu pensais pouvoir t'y faire plus facilement que prévu. Tes doigts effleuraient dangereusement les gâchettes qui auraient pu faire partir un coup si elles étaient trop sensibles. Mais tu restais maître de tes gestes. Tu les tenais droit devant toi, les pointant dans le vide et t'imaginant canarder le premier idiot qui te manquerait de respect. Avec eux en ta possession, tu te sentais, encore une fois, inarrêtable. Tu avais déjà eu cette sensation la veille quand l'on t'avait remis ta première paie. L'argent et les armes, deux grands pontes du royaume de la rue.

Mais le balafré n'avait pas fini de te surprendre. Dans sa hotte pleine de cadeaux, il sortait un petit sachet qui t'était maintenant familier. La Poussière Rouge que le Doc commercialisait, une nouvelle version de surcroît ! Quand bien même elle serait un peu meilleure que la précédente fournée, le livreur des marchandises précisait que la formule n'était toujours pas au point et qu'elle présentait toujours des effets secondaires indésirables. Tu ne comprenais décidément pas comment ils pouvaient vendre une telle camelote. Pourtant, le Doc avait l'air de s'y intéresser de près. Il devait avoir une vision de jeu que tu n'avais pas. Il l'avait clairement démontré plus d'une fois. Toi, ce qui t'intéressait c'était d'apprendre à utiliser tes nouveaux jouets. Tu les avais encore en main quand tu as interpellé ton complice. "Hé, Doc ! Il donne des leçons de tir aussi ton marchand de bombecs ? Je sais que j'ai l'air de savoir tout faire comme ça, mais j'ai jamais tiré sur un blanc-bec, jamais ! J'préfère les lames à la base, c'est plus intime.." Tu faisais preuve d'une insolence qui pouvait te valoir des gifles mais entre caïds, il n'y avait pas vraiment de place pour des politesses. De toute façon, les bonnes manières ne faisaient pas partie de ton éducation.. Rectification, l'éducation elle-même ne faisait pas partie de ton lexique ! Vous devriez très bien vous entendre comme ça, entre voyous têtus et grossiers. "Et si tu pouvais t'éloigner d'ces flingues avant de taper une trace de ta Merde Rouge .. !"  Tu as rajouté en relevant le regard pétillant qu'il avait face à sa marchandise écarlate. Il n'était pas du genre à consommer ses propres produits mais des fois que l'idée lui vienne... Tu l'avais vu ingurgiter suffisamment de substances illicites et dangereuses pour sa santé pour savoir que le médecin clandestin n'avait pas froid aux yeux. Tu te demandais si Khadra comptait rester pour vous aider mais à ton humble avis, ce n'était pas le cas. Il avait énoncé les effectifs mis à disposition par leur hiérarchie pour sécuriser le périmètre mais n'avait jamais parlé de sa propre implication dans l'affaire au-delà d'apporter le matériel. Avec ces armes cependant, tu avais la profonde conviction de pouvoir tuer n'importe qui, n'importe quand - une prétention qui te serait bien vite retirée quand tu aurais constaté la difficulté réelle qui se cachait derrière le maniement des armes à feu, tout un art.




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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Sam 6 Avr 2024 - 20:53

Tirer à vue.

Ft Vinegar

Le Doc et Khadra


-La clé, c'est la respiration, répondit un Khadra premier degré quand Vinegar lui demanda indirectement des leçons de tir. Tu vises, tu prends le temps d'inspirer, tu bloques, et tu tires seulement là. Quand t'auras pris tes aises et trouvé tes marques, tu pourras te permettre de canarder dans tous les sens, mais en attendant, si tu veux éviter de foutre une balle dans le genou du premier passant venu, vaut mieux procéder par étapes. Doc te filera une adresse pour que tu puisses pratiquer, si tu le souhaites. Mais c'est payant.


Il ne perdait pas le nord, ce criminel crapuleux à l'allure sinistre, au visage balafré, au bras gauche manquant. Même avec des partenaires commerciaux... les affaires restaient une priorité absolue, à laquelle il ne comptait manifestement pas déroger. Cela étant dit, les quelques conseils qu'il venait de lui livrer sur un plateau d'argent laissait à penser qu'il n'était pas pour autant opposé à l'idée de leur filer quelques coups de main à titre gracieux, de temps à autres ; il faudrait simplement réussir à négocier, sans doute, et parvenir à se montrer indispensable, probablement. Mais le fait qu'il ait à sa disposition un endroit pour permettre au Roi des Mendiants de pratiquer en toute sérénité laissait à entendre qu'il n'était pas seulement venu pour leur refourguer de la camelote ; en plus de marchandises et de contacts avantageux, il jouissait d'une emprise concrète et de biens de valeur dans le coin. A moins, bien sûr, qu'il ne soit pas directement lié à l'adresse dont il venait tout juste d'évoquer l'existence...

-Hm ? Taper une trace de cette merde ? s'étonna le Doc en jetant au sachet un regard torve. Plutôt me mettre une balle, ouais. Je tiens trop à mon humanité pour prendre ce genre de risques.


Toute la drogue qu'il avait bien pu ingérer, toutes les clopes qu'il avait bien pu fumer, tout l'alcool qu'il avait bien pu ingéré ne le pousseraient jamais à revoir sa position sur ce point-ci, si l'on devait s'en référer au sourire mordant qu'il afficha, décomplexé et acerbe à l'endroit de la marchandise dont il contribuait pourtant à la distribution, activement. Il savait que ce qu'il vendait n'était encore qu'un prototype. Il l'avait déjà dit à Vinegar, quoi que de façon moins assumée, moins franche : c'était un produit de piètre qualité, qu'il refourguait aux clodos parce qu'il n'imaginait pas que quiconque de sain puisse bien vouloir y toucher, même avec un bâton. En outre, ces parasites qui s'accrochaient aux ruelles poussiéreuses de Konya, qui se jetaient sur la moindre piécette qui figurait dans leur champ de vision, qui harcelaient les passants dans l'espoir de pouvoir se payer une misérable canette d'une bière rance à la fin de la journée ne pouvaient manquer à personne, s'ils passaient de vie à trépas en raison de la consommation d'un produit trop néfaste. Ceux qui avaient encore une famille l'avaient perdu de vue depuis longtemps, et ne comptaient en aucun cas renouer ; les autres étaient plus esseulés encore, au point de n'avoir plus aucun espoir d'être jamais réintégré à la bonne société maadienne.
Personne d'autre qu'eux ne pouvait, dans les faits, servir de cobaye. A fortiori si l'on considérait que leurs corps, à l'épreuve de toutes sortes de substances illicites, pouvaient s'accommoder de ces nouveaux produits avec plus d'aisance que ceux d'innocents ayant toujours opté pour la plus pure des sobriétés.

-Merci, Khadra. Si tu vois quelqu'un en te tirant, dis-lui de prendre contact avec moi, que je sache sur qui je peux compter, pour ce coup.
-J'y manquerai pas, répondit-il sobrement en refermant sa grosse mallette, et en empoignant la hanse de sa seule main valide.


Il se fendrait de modestes salutations à leur égard ; un bref signe de la tête cordial, en tout et pour tout. Puis il prendrait la tangente, sans un mot supplémentaire, en quittant l'appartement avec le même naturel, la même liberté que quand il avait choisi de s'y inviter ; l'immeuble crasseux que Vinegar et le Doc habitaient ne manquerait pas de le cracher dans la rue quelques dizaines de secondes plus tard, et il prendrait le parti de remonter les ruelles qui ramenaient au centre-ville sans plus attendre, et sans jeter le moindre regard derrière lui.
Le Doc, si son partenaire du jour n'intervenait pas, aurait tôt fait commencer à installer sur la table du salon tout un bardas scientifique ; des microscopes, des fioles, des erlenmeyers... il tirerait une chaise, y prendrait place, commencerait à analyser la petite poudre qu'on venait de lui livrer avec l'application d'un collégien. Il semblerait transfiguré, passionné par cette substance issue des travaux les plus prometteurs de toute une bande de chimistes obscurs ; tant et si bien qu'il ne prêterait qu'à demi attention à Vinegar quand il lui glisserait quelques mots d'une voix blanche.

-Tu peux vaquer à tes occupations, pour le moment. J'ai besoin de toi pour rien d'autre, et on ne va pas avoir besoin de se servir de nos armes tout de suite.


De là, le Roi des mendiants aurait le choix ; chercher à lézarder jusqu'à ce qu'on daigne enfin avoir besoin de lui, jusqu'à ce que, peut-être, Khadra indique au Doc la direction à suivre pour trouver le champ de tir qu'il avait vaguement évoqué, s'en aller arpenter les rues de Konya avec l'espoir d'y dénicher quelque chose de palpitant, tenter de trouver Far et de passer un petit bout de temps avec lui, ainsi qu'avec l'ensemble de ses amis juvéniles... bref, ça n'étaient pas les alternatives qui manquaient, dans le fond ; restait à savoir si l'envie, elle, pouvait bien pousser Vinegar à embrasser une posture active.
Naraka Catana
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Dim 7 Avr 2024 - 12:54
Bon à Tirer !

*Pew. Pew. Pew. Pew.*

Tu t'amusais plus que de raison avec ces Klock-19. Khadra s'évertuait à t'inculquer une fraction de son savoir mais le garnement en toi, celui qui n'avait jamais grandit persistait à prendre le dessus. C'était comme ce qu'une personne normale appellerait Noël. Un anniversaire. Des choses qu'une personne comme toi ne saurait même pas nommer. Un bon jour ? Pas vraiment. Le calme avant la tempête, puisque ces jouets là ne serviraient pas qu'à te faire sentir menaçant. Quand vous connaissiez une montée, une redescente fulgurante suivait le plus souvent. Comme celui qui poussait le rocher en haut de la montagne pour qu'elle retourne en bas et qu'il recommence inlassablement.

Heureusement que tu n'étais pas complètement à plaindre, tu avais prêté une oreille sur les deux que tu avais. C'était un détail important apparemment. Oui, parce qu'en voyant le bras manquant du nouveau contact, tu te rendais compte de la sévérité de ce monde. De ta nature méfiante et détachée tu n'allais pas jusqu'à lui demander où est-ce que sa patte était passée. Tu te contentais de répéter à voix basse ses mots. "Tu vises. Tu inspires, tu bloques. Et là tu tires Pew. Pew.." Imitant le geste, ignorant parfaitement que le recul pouvait être, en réalité, bien moins doux que dans ton imaginaire. Tu étais d'accord avec le conseil du Balafré. Tu avais beau avoir l'attitude désinvolte tu n'ignorais plus tes propres lacunes. Dès lorsqu'il y avait une occasion de les combler, tu ne pouvais t'y refuser. C'était encore plus vrai depuis tes derniers déboires au combat. Naturia. Tu n'en avais pas fini avec eux. Dans un coin de ta tête, ils restaient à pourrir. Cependant pour toi l'heure semblait être à l'effort. Une journée qui commençait bien se devait d'être poursuivie avec discipline. Tu ne pouvais pas continuer à lambiner.

Observant curieusement le Doc installer son matériel scientifique, tu penchais légèrement la tête comme un chat intrigué. "Tu fais quoi ?" as-tu lancé à une personne occupée et qui risquait de ne pas répondre. Pourrais-tu au moins comprendre, s'il te répondait ? Aux vues du microscope braqué sur son produit, il était pourtant évident qu'il s'adonnait à une sorte d'analyse de la composition de la nouvelle formule - mais toi, tête dans les nuages, tu feignais de l'ignorer. En te congédiant, il aurait eu droit à un haussement d'épaule avant que tu ne commences à te diriger vers la porte pour sortir prendre l'air.

La main posée sur la poignée, tu marquais un temps de pause. J'vais faire un tour... Envoie-moi l'adresse du Balafré quand t'auras fini tes devoirs ! et sans attendre de retour tu avais déjà claqué la porte, disparu.

Le doux bruit du Konya que se réveillait doucement. Son sol brûlant, la bonne odeur des poubelles qui n'ont pas encore été vidées. Ton chez toi. La capuche baissée, tu avais décidé de sortir te dégourdir les jambes. Accompagné de tes animaux de compagnies à six pattes, c'était une de tes activités routinières favorites, du temps où tu n'accomplissais rien de plus. Tu te sentais différent cela dit. Comme rempli d'un tout nouveau sens. D'une nouvelle marche. Tu n'errais plus en vain.

Tu es passé à travers le marché où des étals étaient déjà prêts, les marchands les plus matinaux se garantissant les meilleurs bénéfices. Où quelques personnes déambulaient déjà innocemment, flânant entre les marchandises avec leurs bourses bien remplies. Où d'autres mendiants comme toi étaient déjà en train de quémander pour les uns, de comater dans l'urine pour les autres. Une place où il y avait un peu d'activité, c'était selon toi un endroit propice à des rencontres qu'elles soient bonnes ou mauvaises.Tu as profité de l'inattention et de ta discrétion pour chiper une pomme et prendre un petit déjeuner, faisant confiance à ta bonne étoile pour ne pas avoir été pris. De toute manière si l'on voulait t'attraper, il fallait courir plus vite que toi. Et connaître les meilleurs raccourcis. Au delà l'anonymat de ton capuchon, on ne pouvait pas voir la véritable expression sur ton visage alors que tu marchais la tête baissée. Un sourire jovial, enfantin. Tu croquais à pleines dents dans le fruit de la vie.

Tu avais une petite idée en tête, une simple tâche à accomplir sans plus attendre. Tu connaissais un coin où un marchand de fleurs prospérait, étant un des rares à proposer de belles plantes fleuries adaptées au climat du pays. Des pétales colorées et surtout du pollen qui attirait souvent quelques abeilles. Bête et méchant, tu voulais simplement te procurer des amis piquants pour essayer de les adopter. Pas chose aisée même pour quelqu'un avec tes pouvoirs, il fallait pourtant que t'y essayais. Les mouches et les cafards s'avéraient utiles mais il n'y avait rien de mieux que le bourdonnement d'abeilles pour calmer un agité. Tu n'avais pas beaucoup à planifier : repérer un de ces insectes pour qu'il te mène à sa ruche. Si la difficulté n'était pas là, les rues du Konya regorgeant de surprises pouvaient transformer n'importe quel déplacement en cauchemar. A tout moment, les péripéties te guettaient.

En ce qui te concernait, tu avais choisi de continuer de ton côté à optimiser tes compétences à partir des observations que tu avais retenues de ton dernier combat. Combler tes faiblesses, te rendre plus apte à défendre ton nouveau territoire. Tu en avais une bonne liste en tête.

Des insectes plus offensifs, capables de piquer. D'où ton pas décidé, en direction du quartier fleuri.

Des options d'attaques à distance, que tu pouvais désormais envisager en t'entraînant à tirer - bien qu'en attendant ton prochain salaire il te faille le faire par toi-même et avec grande précaution pour ne pas attirer l'attention.

Peut-être chercher un groupe de jeunes avec qui jouer au football comme avant ? Pour t'amuser oui mais aussi pour développer ton Soccer Style - la désignation que tu pouvais donner à cette façon de combattre impliquant tes pieds. En te remettant à pratiquer ton sport favori, peut-être pourrais-tu peaufiner la précision de tes gestes et travailler ta mémoire musculaire ?

Tant de choses à faire, mais si peu de temps pour les réaliser. Vous ne pouviez savoir quand vous auriez des nouvelles de vos ennemis. C'était pourquoi il te fallait t'atteler à la tâche depuis ce matin. Ce jour, puisque tu avais du temps libre, tu envisageais d'être productif et de t'entraîner !




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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Lun 8 Avr 2024 - 10:04

Tirer à vue.

Ft Vinegar

Le Doc


Khadra s'en était allé, emportant avec lui ses balafres et sa jolie mallette à l'intérieur molletonné ; la porte refermée, l'appartement retombait dans son espèce de naphtaline quiète, dans son ambiance aussi datée que relaxante, que rassurante. C'était dans cette ambiance dépaysante que le Doc entendait bien commencer à étudier la matière inestimable qu'on venait tout juste de lui livrer, sa myriade de petits ustensiles entre les mains. Il répondit sans ambages à la question de Vinegar, sans toutefois prendre la peine de décrocher son regard de l'oculaire du microscope dont il venait tout juste de s'emparer, et sous la lentille duquel il avait judicieusement positionné quelques grains de cette poussière rougeoyante.

-Je vais prendre le temps de l'analyser sous toutes les coutures, histoire de voir ce qu'ils ont modifié dans leur formule. Je ne peux pas obtenir du Naraka Catana aussi facilement qu'eux, et je n'ai pas accès non plus à leur matériel de pointe, donc rien ne dit que j'y parviendrai ; mais s'il y a des ajustements à faire sur leurs expériences, et que je parviens à les découvrir, je pourrai toujours essayer de remodeler ce produit pour faire en sorte qu'il réponde davantage à mes attentes.


Comprendre était indispensable, à de telles fins. En l'occurrence, le Doc ne semblait pas ignorer que son matériel risquait promptement de représenter un obstacle insurmontable... et rien de ce qui se trouvait entre les quatre murs de cet appartement vieillot ne pourrait lui permettre de contredire cet état de faits. Cela étant dit, il comptait tout de même se donner cette peine, en sachant pertinemment que leurs ennemis mystérieux ne passeraient pas à l'attaque tout de suite, et qu'il faudrait également un petit peu de temps pour qu'il puisse s'organiser avec les alliés qu'on avait envoyé leur couvrir les miches. Cela aurait au moins la vertu de l'occuper un tantinet...

-Ok, répondit-il laconiquement à la boutade de Vinegar, toujours sans prendre la peine de se redresser.


S'il en était un que ses petites observations microscopiques ne pouvaient pas satisfaire, c'était évidemment le Roi des Mendiants ; la rue semblait l'appeler, et le Doc ne fit rien pour tenter de le retenir, semblant considérer qu'il serait plus à son aise s'il était le seul occupant de ce salon qu'il entendait bien métamorphoser momentanément en laboratoire. Idéalement, il lui faudrait à terme réussir à dénicher un endroit qu'il pourrait consacrer entièrement à cette fonction... mais il manquait de fonds pour y parvenir, en l'état. Et en attendant que ses petits expérimentations touchent à son but, et qu'elles engendrent des retombées financières plus que conséquentes, il allait bien devoir prendre son mal en patience...

La rue, donc, accueillit Vinegar comme elle l'avait rejetée autrefois ; avec toute son indifférence. La vie de Konya semblait se dérouler sans que rien ni personne ne puisse la troubler durablement. Les artères bondées succédèrent aux ruelles miteuses, et les capharnaüms commerciaux prirent la place des poubelles, des mendiants, qui commencèrent progressivement à se faire de plus en plus disciplinés, de plus en plus discrets. Personne, au Maadi, n'ignorait la misère. Personne, pas même les bonnes personnes, les individus les plus fortunés, les mieux nés de ce fichu pays ; mais on ne faisait généralement que la tolérer, à condition qu'elle ne souille rien, qu'elle se tienne à sa place, docile et bien élevée. Les mendiants qui s'établissaient dans les beaux quartiers avaient besoin d'appliquer des méthodes différentes, d'aborder des comportements plus policés que leurs homologues les plus crasseux, à l'instar de Vinegar. Parce que, dans ces quartiers-ci, les gendarmes ne manquaient pas de multiplier les rondes, matraques en mains, prêts à cogner violemment sur tout ce qui aurait le mauvais goût de leur déplaire.

Fort heureusement, le fleuriste sur lequel Vinegar entendait jeter son dévolu était précisément installé à la lisière de l'un de ces arrondissements huppés ; suffisamment proche des logements les plus luxueux pour que leurs occupants puissent devenir une clientèle potentielle, suffisamment loin pour éviter d'en subir les conséquences économiques, comme un loyer hors de prix. Il n'aurait donc pas à se montrer particulièrement attentif pour y accéder... mais s'y heurterait en revanche à un problème probablement inattendu.
Les abeilles qui butinaient quiètement aux alentours lui souffleraient qu'elles venaient d'un immeuble proche, positionné au beau milieu de l'un de ces quartiers huppés. Leur domicile, une jolie ruche, était quant à lui perché sur le sommet de cet édifice à la sécurité autrement plus exigeante que celle du regretté Sabah. Il n'était peut-être pas impossible d'y accéder... mais sacrément plus complexe, en tout cas, que de se balader au gré des ruelles que Vinegar avait toujours considéré comme son chez-lui.

S'il se décidait toutefois à s'aventurer dans cet environnement inhospitalier, il constaterait, en arrivant aux abords de cet immeuble fastueux, que l'entrée y était protégée par une porte lourde dotée d'un digicode. Il constaterait également que les locaux ne semblaient pas affluer ; la plupart des passants se contentaient de tracer leur route avec empressement. Cela devait être un bâtiment résidentiel, au sein duquel s'étaient installés des jeunes familles, ou des couples encore insérés dans la vie active ; en d'autres termes, un immeuble-dortoir, dont on sortait le matin, où on rentrait le soir, mais qui ne connaissait que très peu de vie entre les deux.
Quelle riche idée de bobo que celle de foutre des ruches au sommet d'une pareille forteresse... Pour Vinegar, il faudrait soit chercher une alternative, soit attendre l'arrivée d'un résident, en priant pour qu'il daigne lui tenir la porte sans alerter quiconque.
Naraka Catana
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Mar 9 Avr 2024 - 17:04
Bon à Tirer !
Ton raisonnement jusqu'ici tenait la route. Tu as bel et bien trouvé des abeilles au beau milieu de ces fleurs qui te donnaient de l'urticaire, colorées et mieux parfumées que tu ne l'aurais jamais été. Tu n'as pas eu de mal à leur soutirer cette information toute simple mais leur réponse te fit déchanter rapidement.

Malgré ta vie de errance, il existait encore des coins de cette ville que tu ne fréquentais que très peu voire pas du tout. C'était le cas des zones à forte concentration héroïque ou policière, mais aussi des quartiers riches. Vos parfaits opposés, aux antipodes de tout ce que vous représentiez, dans ton quartier pauvre. Ici, il n'était pas question de voir homme ou femme dormir et vagabonder dans les rues, toi et les tiens vous le saviez, vous n'y étiez pas les bienvenus. Comme une tâche sur du tissu blanc, comme le nez au milieu de la figure, tu te démarquais de cet environnement. Passer inaperçu était donc difficile.

Mais tu ne t'étais jamais arrêté sur cette question. En réalité, tu as suivi les indications des abeilles sans questionner quoi que ce soit. Toi, Vinegar, tu te considérais comme la vermine, la saleté en personne. Une fierté assumée, tu n'avais de cesse de vouloir souiller le bonheur des gens. Tu étais prêt à déambuler à travers leur idéal si cela était nécessaire pour atteindre ton but. Même en ayant mieux dormi depuis que tu étais arrivé chez Doc, tu n'étais pas plus éclairé.

Tu n'allais cependant pas chercher la confrontation, tu te contentais de suivre ta direction en comptant sur ta capuche au moins pour que personne ne te reconnaisse. Personne ne te connaissait de toute façon. Un paria, un laissé pour compte qu'on n'avait jamais vu quand bien même il avait déjà dix-huit ans d'ancienneté dans la ville. Tu t'attendais à ce que l'on te regarde de travers et qu'on chuchote dans ton dos. Tu y étais habitué. Le regard des autres ne t'intéressait plus. Tout ce qu'il fallait espérer, c'était que personne ne vienne t'embêter. Tu restais naturel, marchant tranquillement sans presser le pas, à ton avis cela t'aurait rendu encore plus suspect. Si à tout jamais l'on venait te poser des questions, tu n'aurais qu'à prétendre t'être perdu. Tout ce qu'il fallait espérer... c'était que tu parviennes à garder tes pulsions sous contrôle. Tu étais prompt à t'emporter et ton allergie à cette partie de la population konyanne n'y aiderait certainement pas.

Tu devais te focaliser sur un moyen d'arriver au sommet de la tour. T'es pas sérieux.. Depuis le sol, elle semblait si grande. Pourtant si tu voulais goûter au Miel.. tu allais devoir reprendre un peu de Vinaigre. La porte sécurisée t'empêchait d'y pénétrer. De plus, tu te devais de ne pas éveiller trop de soupçons. Tu n'interrompais pas ta marche et, dans la nonchalance la plus totale, tu fis un tour de l'immeuble, t'engouffrant dans les rues ou ruelles qui le bordaient. Tu évitais de trop le zyeuter alors tu préférais te fier aux mouches qui te suivaient pour examiner les éventuels points d'entrée. Tu leur demandais simplement de trouver une façon d'entrer. Elles sauraient peut-être t'indiquer une fenêtre ouverte ou même un balcon atteignable avec un peu d'efforts ? De ton côté, tu jetais quelques coups d'oeil rapides pour constater l'agencement de l'édifice. Guetter les points d'accroche, des fois qu'une escalade soit possible, à défaut de pouvoir prendre l'ascenseur. L'arrière de l'immeuble pouvait peut-être comporter des échelles ? Dans tous les cas, tu t'adonnais à une phase de reconnaissance afin d'évaluer tous les aspects de la situation. Entrer ou Monter, telle était la question.

Il te fallait réfléchir et vite. Tu ne pouvais pas trop t'éterniser ici. Ne connaissant pas l'endroit, tu ne jouais pas avec l'avantage du terrain.


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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Jeu 11 Avr 2024 - 11:03

Tirer à vue.

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La situation était sans doute décevante, du point de vue de Vinegar. Alors qu'il touchait son objectif du doigt, qu'il pouvait sérieusement envisager un gain de puissance considérable par le biais de ces sublimes petites bêtes au dard si effilé qu'elles perdaient la vie lorsqu'elles avaient à en user, il se heurtait à tout un tas de mesures que les bonnes âmes ayant conçues ces quartiers riches avaient précisément entreprises pour l'empêcher d'arriver à ses fins. Certes, son ambition n'était pas celle que les architectes et les ouvriers avaient cru pouvoir contrecarrer en renforçant la principale porte d'entrée de l'immeuble et en rendant tous les vitrages presque aussi solides que des plaques d'acier, mais la finalité était la même : pour réussir à grimper jusqu'au sommet de cet édifice monumental afin d'y déceler les ruches vers lesquelles il entendait se rendre, il allait devoir se ménager une voie d'accès. Ce qui n'était, et ce n'était là qu'un doux euphémisme, pas une mince affaire.

Impossible, inenvisageable de passer par les airs. Les bâtiments étaient en eux-mêmes trop éloignés les uns des autres dans cette partie-ci de la ville ; c'était une astuce artificielle pour faire grimper jusqu'à l'excès le prix du mètre carré, et les promoteurs l'avaient compris, appliqué, bien plus consciencieusement que dans les quartiers pauvres où Vinegar s'établissait ordinairement, et où les barres d'immeubles se rapprochaient tant et tant qu'un saut habile et précautionneux permettait bien souvent de franchir les ruelles étriquées qui serpentaient entre eux. En outre, il aurait fallu, pour ce faire, réussir à pénétrer dans un bâtiment adjacent ; et si tous ne semblaient pas jouir des mêmes normes de sécurité que celui-ci, il allait sans dire qu'il ne serait chez lui nulle part.
Les balcons vers lesquels il fut tenté d'orienter son regard, eux, étaient a priori tout aussi inaccessibles. Le premier étage n'en était pas pourvu. Il fallait réussir, donc, à escalader une gouttière, ou à amonceler suffisamment d'objets en tout genre pour concevoir un marchepied de fortune. Il pourrait peut-être y parvenir... A condition, bien sûr, d'avoir le temps d'agir pour ce faire. En détournant l'attention des badauds qui circulaient céans, il y arriverait sans doute ; restait qu'il lui faudrait ensuite parvenir à passer d'un étage à l'autre, toujours sans éveiller les soupçons, sans faire de mauvaise rencontre ni de mauvaise chute, jusqu'à atteindre le toit sur lequel il serait peut-être plus aisément en mesure de se hisser, d'un bond énergique.

Autre possibilité : une fenêtre, laissée ouverte au rez-de-chaussée. Négligemment, par un locataire distrait ayant quitté son logement pour se rendre à son travail... ou consciemment, par un individu souhaitant aérer sa chambre, et s'y trouvant peut-être dans le même temps ? A moins d'observer l'endroit pendant de longues minutes, quitte à se faire alpaguer par un vigile ou par un policier, quitte à ce que la fenêtre se referme juste devant lui, Vinegar allait devoir prendre une décision en manquant cruellement d'informations. Sauf s'il se décidait à jeter l'une de ses affreuses petites bêtes dans le logement, à la recherche de renseignements susceptibles de l'aider à prendre une décision...

Dernière opportunité envisageable : une issue de secours, probablement barrée depuis l'intérieur, dieu seul savait comment. Avec ou sans pouvoirs, Vinegar risquait d'avoir bien du mal à opter pour cette voie-ci, même si elle aurait eu le mérite de lui éviter de passer par les appartements des occupants de cet immeuble haut-de-gamme. A moins, bien sûr, qu'il ne soit animé d'une idée formidable...

Voilà l'adresse dont Khadra te parlait. Le message que le Roi des mendiants venait de recevoir sur son téléphone, laconique, était accompagné de coordonnées que son téléphone, pourtant archaïque, pourrait aisément décrypter. Cette option aussi était viable, après tout : conserver l'existence de cet immeuble doté de ruches dans un coin de sa tête, mais remettre son exploration à plus tard. Avec le reste, peut-être, que l'absence de ces jolies petites abeilles se fasse cruellement ressentir à un moment crucial...

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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Sam 13 Avr 2024 - 12:10
Bon à Tirer !
Les recherches étaient plus ou moins fructueuses à ton goût. Tu pouvais remercier tes soldats. Tu avais effectivement quelques bonnes options en main, ta préférée étant cette fenêtre ouverte et accessible, te laissant le quartier libre pour pénétrer dans l'immeuble. Ton petit tour de reconnaissance t'avait également permis de remarquer l'attitude des passants t'adressant des regards insistants. Tu l'avais compris bien vite, si tu tentais quoi que ce soit de suspect, tu risquais qu'on appelle les autorités. Bien que tu pouvais être déçu de ne pas être arrivé à mettre la main sur de nouvelles amies, tu pouvais au moins t'estimer heureux d'avoir pu localiser ta cible. Elle ne bougera pas de son perchoir, la ruche devrait être encore là si tu repassais plus tard, quand les rues seraient plus calmes. Ton téléphone qui vibrait à la réception des coordonnées que tu attendais semblait être d'accord avec cette idée.

Ton objectif général étant de te préparer au combat, tu pouvais peut-être te satisfaire d'une leçon de tir, si tant était qu'on te laissait y accéder sans problème. Tu avais beau être avec eux, ta puanteur et tes insectes grouillant restaient parfois éliminatoires en ce sens. Il fallait simplement regarder à ce regard. Plein de mépris et d'un jugement cruel, les yeux des gens du quartier huppé ne t'inquiétaient plus mais te marquaient encore l'esprit. Tu t'es mis à errer dans la direction indiquée, espérant pouvoir t'entraîner. Si le Balafré avait bien indiqué que les services au tir étaient payants, tu espérais aussi qu'ils puissent te faire une fleur pour ton baptême du feu, au nom du Doc. Tu devais entretenir tes capacités de négociation après tout !

Tes armes bien dissimulées sous tes vêtements larges ne serviraient à rien face à vos ennemis si tu ne savais pas les manier. Tu serais hautement plus utile au combat en investissant du temps dans de la pratique. Tu te demandais quel genre d'individus tu allais croiser sur place...


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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Dim 14 Avr 2024 - 9:04

Tirer à vue.

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Les abeilles eurent donc à cœur de continuer à s'échiner pour la survie de leur ruche et la production de leur miel, sans être plus mises au courant que cela qu'un individu louche les recherchaient afin de les pousser à embrasser sa cause ; sans doute fort aises à cette idée, elles ignorèrent les pérégrinations de Vinegar qui prit le parti de se rendre sans plus attendre auprès de l'instructeur qui, peut-être, allait parvenir à faire de lui un tireur hors pair. L'établissement, situé à la lisière entre les taudis qu'il fréquentait et les beaux quartiers où il se trouvait, ne fut pas franchement complexe à localiser. Même s'il se trouvait dans une ruelle moins accessible que la normale, il était doté d'une enseigne suffisamment encombrante pour qu'il soit impossible de la manquer en balayant la façade des immeubles proches d'un regard alerte. La porte, grillagée et sans doute renforcée, la nuit, par bon nombre de chaînes et de verrous, était en l'occurrence entrouverte. Quelques coups de feu à-demi étouffés provenaient de l'intérieur de la bâtisse, et une odeur dépaysante trônait céans ; celle de la poudre. A priori, le propriétaire des lieux se souciait assez peu des nuisances qu'il était susceptible d'infliger à son voisinage... d'un autre côté, il n'y avait probablement pas beaucoup d'inconscients qui pouvaient cultiver l'envie de se plaindre du tapage que causait un type armé jusqu'aux dents, habitant à deux pas de chez eux. Les horaires, par ailleurs, pouvaient lui permettre de rendre son commerce moins inconvenant ; 10h30, 18h, sans interruption. Et sans climatisation, dût constater Vinegar en pénétrant dans la salle d'entrée qui servait manifestement de boutique, laquelle baignait d'armes à feu de calibres divers, de munitions aux utilités diverses, tous évidemment enfermés sous cloches. De nombreuses caméras de surveillance quadrillaient l'ensemble des rayons ; et le type qui se trouvait derrière le comptoir, qui l'accueillit avec politesse mais sans bienveillance en le détaillant de pied en cap, lui aussi, devait être utile pour enjoindre ses clients à la plus grande des précautions.



-Bienvenue chez Lock On. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?


Deux flingues ostensiblement visibles sur son torse, engoncés dans un holster flambant-neuf ; un air de flic, aussi, ou de militaire, avec un dogtag brillant entre ses pectoraux, des lunettes de soleil presque clichées, a fortiori si on considérait que sa boutique ne resplendissait pas forcément grâce à sa luminosité, et une carrure solide, prête à l'emploi. Définitivement, il valait mieux y réfléchir à deux fois avant de s'en prendre à son commerce... il était, sans l'ombre d'un doute, capable de se défendre et de maîtriser de potentiels agresseurs en peu de temps.
Son nez se plissa légèrement lorsque l'odeur corporelle de Vinegar vint le happer, mais il ne montra pas de signe plus ouvert de désagrément ou de jugement. Au bout de la pièce, de l'autre côté du couloir, les coups de feux continuaient à résonner, en provenance d'un long couloir que plusieurs portes habillaient un tantinet. Le long de ce couloir, une affiche aux dimensions honorables laissait apparaître une poignée de tarifs.

"Location de matériel : à négocier.
Demi-heure de tir en solitaire : 10 goldcoins, munitions non comprises.
Heure de tir en solitaire : 15 goldcoins, munitions non comprises.
Séance d'entraînement d'une demi-heure : 20 goldcoins la première, 45 goldcoins ensuite. Matériel compris."

Ce que Vinegar était venu lui chercher lui tendait manifestement les bras ; et à des prix défiant toute concurrence, selon toute vraisemblance. L'avantage d'être né dans un pays où le coût de la vie demeurait relativement faible, même dans les grandes villes...
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Dim 14 Avr 2024 - 15:15
Bon à Tirer !
L'ambiance dans cette partie là de la ville était bien plus à ton goût. Sorti du quartier "bourgeois", si l'on pouvait appeler ça comme ça dans votre pays, tu te sentais beaucoup moins différent. Moins étranger. Il n'y avait pas la même insistance dans les yeux. Arrivé sans peine à destination, tu étais amusé de voir à quel point la sécurité n'était pas la même. L'immeuble résidentiel où trônaient les abeilles était doté d'une technologie plus avancée et d'un soin plus précautionneux quant à l'agencement de la rue, tandis que ce stand de tir sécurisé par une porte grillagée, des chaînes et des verrous avait l'air tout bonnement archaïque. Mais nous pouvions tous être d'accord, personne, pas même un fou comme toi n'aurait l'idée de vouloir voler un marchand d'armes. En tout cas pas sans un attirail au moins équivalent.

Dans le repaire des artilleurs, tu étais fasciné par la diversité des produits, accommodé par la chaleur ambiante qui ne te dérangeait pas plus que ça. Tu n'eus pas de réponse immédiate quand l'homme au comptoir t'accueillit chaleureusement. Tu étais distrait par la marchandise. A côté de certains fusils, tes petites armes de poing avaient l'air de véritables jouets. Quand tu t'es recentré sur le visage de l'armurier, tu souriais à la vue de sa tenue et de son air des plus carrés. Le parfait cliché d'un militaire fanatique de la poudre. Il n'y avait pas plus passionné pour tenir un stand d'armement. En tout cas, son air assuré laissait entendre que ce n'était pas un stagiaire. Il avait bien dû sentir ton fumet mais il ne s'en est pas senti plus dérangé. "J'suis un.. pote au Doc et à Khadra.. ils m'ont dit que j'pouvais m'entraîner ici.

Tu ne pouvais pas comprendre les détails de sa plaquette de tarifs mais tu pouvais facilement reconnaître les chiffres. Entre 10 et 20 goldcoins... Tu en finissais presque par regretter ta fièvre acheteuse mais il en faudrait plus pour faire entrer dans ton crâne dense l'importance de la gestion financière. Tu as plongé les mains dans tes poches qui pouvaient contenir tout et n'importe quoi. Un geste comme celui là face à un type entouré d'armes qu'il savait manier était risqué, mais tu ne mis pas longtemps avant d'en sortir une vieille bourse essoufflée, en toile marron. Elle ne t'appartenait pas. Enfin pas à l'origine. Tu te rappelais de ton passage au marché avant d'en arriver ici, encore avant le fleuriste. Tes mains lestes avaient pu se poser sur cette modique somme qui s'avérait fatidique. Tout juste ce qu'il te fallait pour une séance ! Ta bonne étoile, aussi noire pouvait-elle être, brillait fort.

Les pièces étaient vieillottes mais valaient bien leur poids. Leur tintement sur le guichet devait sonner comme de la musique aux oreilles de tout commerçant. Le nerf de la guerre. La carotte au bout du bâton, après laquelle tant d'ânes.. d'âmes se pressaient. Tu t'y refusais. Comme pour l'alcool et les drogues, ce genre de futilité artificielle te paraissait ennemie. Plutôt un moyen de parvenir à tes fins, la richesse économique n'était pas pour toi une motivation en elle-même. Tu étais plutôt un conquérant. Souhaitant ouvrir la voie pour ton peuple et mettre à genoux ceux qui se dressaient contre vous. Offrir à tes partisans un idéal commun, au dépit des étrangers. Pour votre cas, les parias, cela signifiait se mettre à dos la société officielle. Tu en étais conscient mais tu restais suffisamment inconscient pour ne pas t'y arrêter. Ainsi donc, les goldcoins n'auraient pas ton essence. "C'est toi le prof' ? Moi c'est Vinegar. Futur Roi des Mendiants." Tu lui adressais un sourire exagéré gonflé par ton ego. Tu adorais cette phrase. Futur Roi des Mendiants. Si seulement on te payait une pièce d'or à chaque fois que tu la disais... Toujours sans manières, tu n'étais pas du genre à serrer des mains. De toute manière, on n'avait que rarement l'envie d'effleurer la tienne. Qui sait où la main de ce clochard peut avoir traîné ! Au final tu rendais service à ton interlocuteur. Tu te contentais de le regarder sans te laisser intimider par sa carrure, pouvant facilement contenir trois et demi des comme toi. L'écart était flagrant. Dans tes haillons tu étais le bas du bas de l'échelle. Il pouvait peut-être y être sensible ; s'il avait tenu la maison assez longtemps pour en avoir vu passer d'autres, des jeunes fougueux avec le regard brillant.


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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Lun 15 Avr 2024 - 9:58

Tirer à vue.

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Cet étranger n'avait pas l'air de vouloir causer de troubles ; tout au contraire, en dépit de son apparence moribonde et inquiétante, il cultivait l'ambition de profiter d'un premier cours susceptible de lui enseigner les bases du tir, comme il en apporta la preuve en déposant sur le comptoir une première poignée de piécettes que le commerçant jaugea avec intérêt. Une connaissance du Doc et de Khadra, qui débarquait avec dans l'idée de forger son talent arme au poing... Il semblait déjà comprendre où tout cela pouvait bien mener, mais n'en avait cure. Les rues de Konya étaient déjà bien assez dangereuses ; un potentiel déséquilibré de plus ou moins, armé jusqu'aux dents et parfaitement susceptibles de se servir de ses petits bijoux, cela ne changerait dans les faits pas grand-chose. Et puis... En lui donnant ce qu'il voulait avoir, à savoir un tant soit peu d'instruction, il s'assurait d'en faire un contact plutôt positif. Or, s'il avait bien appris quelque chose au fil de sa carrière, c'était qu'il valait mieux avoir un type doué aux armes dans son camp plutôt qu'un autre mauvais comme ses pieds mais dans l'autre. Il aurait moins de chances de se prendre une balle dans le dos, même par accident.
Le vendeur appuya sur une sonnette, positionnée à deux doigts de sa caisse ; elle émit un son strident, auquel répondit une voix s'inscrivant dans le lointain.

-J'arrive !
-Suis-moi. Je vais m'occuper de ça.


Ce disant, il rafla les quelques pièces qui avaient été déposées sur son comptoir, les déposa dans sa caisse enregistreuse, ne s'embêta pas à attendre son collègue qui aurait manifestement le devoir de tenir la boutique en son absence ; il s'engagea dans le couloir où l'odeur de poudre se faisait de plus en plus tenace, où les coups de feu devenaient se plus en plus assourdissants, ouvrit finalement une porte dévoilant une rangée de stands de tir, une petite dizaine, dont la moitié étaient déjà prisés par des types aux allures diverses, mais souvent incommodantes.
On aurait dit un véritable repère de tueurs prêts à passer à l'acte.
Les lueurs qui brillaient dans leurs regards, d'ailleurs, ne mentaient qu'à moitié. La plupart d'entre eux étaient concentrés, rigoureux... mais semblaient déborder de l'envie de se servir de leurs petits bijoux dans des situations réelles. Ces silhouettes dessinées sur des pancartes qu'ils trouaient à tout va leur convenaient bien, dans un premier temps, mais ils ne seraient sans doute satisfaits que lorsqu'ils verraient du sang jaillir de ces petits trous dont ils les criblaient.
C'était peut-être ici que se forgeaient la moitié des désaxés de Konya.

-Tiens, prends ça, enchaîna le formateur en s'emparant d'un casque anti-bruit et en le lui tendant. Mets-le. Sauf si tu veux des acouphènes pendant deux semaines.


Il en fit de même, souhaitant manifestement préserver ce qui lui restait encore d'audition, puis tendit un index en direction de l'un des stands encore disponibles, au bout de la salle où abondaient les armes et les munitions. Une fois parvenus à l'écart des autres tireurs, il ne manqua pas de reprendre en haussant la voix pour s'assurer que Vinegar puisse l'entendre malgré le casque.

-T'as déjà des armes, ou pas ? Si t'en as, vaut mieux commencer à t'entraîner avec elles. C'est toujours plus simple quand tu les connais. Dans les deux sens.


C'était plus facile de se former avec des pistolets qu'on ne découvrait pas complètement, qu'on avait déjà pu porter, étudier, brandir, même sans faire feu. A l'inverse, plus il serait formé sur ces armes et plus elles lui seraient familières ; apprendre sur d'autres flingues, cela lui serait utile, bien sûr, mais infiniment moins, puisqu'il lui faudrait ensuite adapter sa posture et ses réflexes à ses véritables pistolets. Si Vinegar acceptait de les lui montrer, l'inconnu ne manquerait pas d'en attraper une prestement, de la soupeser, puis de la lui rendre avec un hochement de la tête entendu ; il lui montrerait la posture à embrasser, lui pointerait du doigt la cible, le laisserait commencer à faire feu en vidant un premier chargeur, de façon à s'acclimater un tantinet à l'ambiance des lieux, à la sensation de faire feu, au recul, à l'odeur de la poudre et à l'éclat lumineux que produisait le canon de son arme dans un environnement aussi renfermé et tamisé. Ce ne serait qu'après cela qu'il commencerait à lui prodiguer ses premiers conseils ; il lui permettrait d'adapter sa posture, de la position de ses pieds au sol jusqu'à celles de ses doigts sur son arme, lui apprendrait à recharger, à mettre en joue promptement, insisterait sur les conseils fournis par Khadra un peu plus tôt dans la journée. De quoi permettre au mendiant de réaliser de premiers gargantuesques progrès...
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Lun 15 Avr 2024 - 19:39
Bon à Tirer !
Tu vois, quand tu le voulais. Il ne suffisait que de suivre la marche. Pour une fois que tu ne rendais pas les choses plus difficiles. Il fallait croire que la vie était un long fleuve tranquille et que tu étais celui qui cherchait à créer du remous. Tu as donc suivi l'homme à l'allure militaire alors qu'il te menait à travers son établissement. Aux coups de feu et à l'odeur, tu pouvais te permettre d'avoir confiance. On t'avait promis du tir et tu allais en avoir pour tes vingt pièces.

L'endroit était pas mal fréquenté, avec la moitié de ses stands occupés. Tu ne pouvais pas dire s'ils étaient tous de viles crapules ou s'il y avait dans le lot quelques saints passionnés voire des chasseurs de gibier mais en tout cas tu ne voyais définitivement pas d'inconvénient à t'y rendre plus souvent. S'il y avait autant de tireurs à cet instant précis, cela signifiait que dehors, dans les rues, les probabilités d'en croiser étaient toutes aussi grandes. La Grande Course comme on aime l'appeler, la vie te mettait toujours en compétition avec d'autres rats comme toi. Certains étaient plus forts, plus rapides, d'autres plus malins. Il te fallait toujours t'adapter et rester à niveau pour survivre.

Tu as pris le casque anti-bruit et tu l'as enfilé, suivant l'exemple des autres. "Ouais, j'ai ce qui faut ! Tu as sorti tes armes personnelles comme si tu n'attendais que cet instant. Comme la première fois, tu étais tenté de te la jouer. Tu les as brandis avec fierté mais tu ne pouvais espérer impressionner personne : tous on le savait, tu étais encore un bleu. Pour toi ils étaient rutilants de classe. Pour le spécialiste, ils n'étaient finalement que du bas de gamme. Il n'en dit pas grand chose en les examinant de plus près, cependant. Humble ? Pragmatique ? Tu appréciais la mise en confiance. Ce qui comptait pour l'heure, c'était que tu pratiques ton jeu de tir. Tu en aurais presque la boule au ventre. Sous l'évaluation du formateur, tu espérais ne pas te foirer. Trop exigeant envers toi-même, tu ne te laissais même pas la permission d'échouer. Tu allais pourtant en avoir besoin pour apprendre. "Ok..."

Tu ne partais pas de rien. Les paroles de Khadra étaient restées avec toi. Tu les mettais donc en application. Tu visais, le choix de les pointer tous les deux ensemble pouvant être handicapant pour ta précision, mais ce fut un geste si naturel. Tu as inspiré un bon coup. Ce faisant, tu as bloqué ta respiration pour gagner en stabilité. En même temps, tu avais l'impression d'avoir avalé tes soucis. Ton inquiétude. Tes doutes. L'idée de ne pas être de taille. De n'être qu'un déchet, comme ils le disaient tous. En expirant, ils sont tous sortis en même temps que tes doigts ont pressé les gâchettes. L'un après l'autre. Pan, Pan ! Tu étais peut-être le seul imbécile à avoir deux flingues dans les mains. Pan, Pan, Pan, Pan ! Tu as continué en rigolant comme un enfant et jusqu'à ce que les chargeurs soient vides, comme si la position du tireur était ton jeu préféré. S'habituer à cette sensation..? Il fallait croire que ça ne serait pas un problème. Tes mains t'étaient douloureuses mais tu étais prêt à le refaire. Tu demandais quelques corrections pour améliorer tes méthodes mais pour une première leçon, tu cherchais déjà à déchiqueter cette cible peinte avec ta rafale. "J'étais comment ?" Tout sourire, enfantin, tu attendais les éloges.

Tirer à vue. [PV Vinegar] G95q


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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Jeu 18 Avr 2024 - 9:05

Tirer à vue.

Ft Vinegar


-Correct, pour une première fois.


La douche froide, sans doute, aux yeux d'un Vinegar bercé d'optimisme, frappé par le sentiment enivrant d'être devenu subitement beaucoup plus fort grâce à ces deux pistolets pourtant relativement classiques ; cette vague, cette bouffée de chaleur assez déconcertante, cela faisait bien longtemps que son instructeur ne l'éprouvait plus, de son côté. Il avait appris à composer avec, et ne voulait pas prendre de gants sous le simple prétexte que ses élèves, de leurs côtés, étaient toujours emprunts de cette grande naïveté. Il se plaça derrière le Roi des Mendiants, posa ses mains sous ses biceps, les redressa légèrement ; puis il passa aux coudes, aux poignets, entreprit à nouveau de les repositionner, en ne changeant leurs angles que d'une poignée de degrés, pourtant suffisants pour faire la différence. Il s'attaqua ensuite aux jambes de son client, veillant à lui fournir les meilleurs appuis possibles ; puis il pointa la cible de l'index de sa main gauche et reprit d'une voix suffisamment ferme pour que le maadien puisse l'entendre malgré son casque anti-bruit.

-Là, réessaye comme ça.


Il rechargerait ses deux pistolets, pour ce faire, lui montrant simplement comment réaliser ce geste anodin avec une grande dextérité ; le reste viendrait à force de pratique, comme pour tout. Il n'y avait pas de mystère... Devenir un tireur décent ne prenait que quelques heures, mais devenir un professionnel, un as de la gâchette, cela pouvait se perfectionner durant toute une vie.

Le reste des observations de son instructeur s'avéreraient toujours aussi superficielles en apparence, pointilleuses ; mais il semblait attacher une très grande importance aux détails, de toute nature. L'idée était sans équivoque : il voulait dès à présent faire en sorte de débarrasser Vinegar de tous les mauvais réflexes qui seraient susceptibles, par la suite, de lui compliquer la tâche. Lui qui débutait tout juste devait veiller à embrasser les bons mouvements tant que ceux-ci ne s'étaient pas encore complètement inscrits dans son inconscient ; lorsqu'il serait capable de mettre en joue les cibles qu'on lui pointait du doigt sans avoir à réfléchir à sa posture, il lui serait nettement plus aisé de progresser au-delà de ce que le commun des mortels était susceptible de faire, armes aux poings. C'était la méthode militaire, dans le fond. Appliquer les mêmes recettes avec une attention certaine, répéter mille et mille fois les mêmes gestes pour s'assurer de les maîtriser parfaitement le jour où ils auraient à servir. Ce qui n'était probablement pas très étonnant compte tenu de l'apparence assez académique de l'instructeur ; son air de parfait petit flic devait contribuer à le rendre crédible aux yeux de bon nombre de ses clients, d'ailleurs.
Mais cet avantage disposait d'un revers assez cruel ; cette méthode, qui produisait de formidables effets dans les premiers temps, tendant à rendre l'apprentissage assez longuet sur la durée. Ainsi, Vinegar passerait peut-être toute la fin de la séance d'initiation à se demander si tout cela était réellement utile, ou si son prof du jour ne cherchait pas tout simplement à lui faire croire qu'il progressait sans que cela ne soit véritablement le cas. Si tout se déroulait sans encombres, ils auraient promptement le loisir de s'en retourner dans le cœur de la boutique, où un jeune homme ayant pris la place du vendeur après leur départ les saluerait d'un bref signe de la tête avant de s'en retourner dans la partie de la boutique réservée au personnel. Ce ne serait qu'ici, débarrassés de leurs casques respectifs, que le vendeur se permettrait de fournir au futur Roi des Mendiants son premier compte-rendu.

-Tu t'en sors pas mal. Si ça te tente, je te propose que tu reviennes une fois par semaine. Pas la peine de précipiter les choses. Tu peux t'entraîner à répéter les mêmes postures pour t'assurer de les maîtriser à l'avenir, pas besoin de moi pour ça, un miroir fait très bien l'affaire. Ces flingues feront parfaitement l'affaire pour commencer, quel que soit l'usage que tu entends en faire, d'ailleurs ; ils sont faciles à prendre en main, leur recul reste raisonnable, ils sont fiables. C'est le plus important. Comme tu viens de la part de Khadra, la prochaine séance sera facturée au prix du tarif d'initiation aussi ; ce n'est qu'après qu'on passera au tarif ordinaire. Et tiens, aussi, poursuivrait-il en déposant sur son comptoir une petite boîte noire. T'as de la place pour quarante munitions, là-dedans. Elle est remplie. Cadeau de bienvenue.


Il était commerçant, envers et contre tout ; Vinegar aurait largement le temps de s'en satisfaire, en s'emparant de cette petite boîte qui pesait son poids.
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Ven 19 Avr 2024 - 23:21
Bon à Tirer !
Tu ne recevais pas les louanges que tu aurais souhaité avoir mais tu saurais te contenter d'un simple correct. Comme le faisait remarquer l'instructeur, tu t'étais pas mal débrouillé pour une première, bien que tu aies eu besoin de plusieurs corrections pour améliorer ta posture et ainsi ta performance. Tu pouvais directement y voir une différence lors de la deuxième rafale, prenant en compte les conseils de ton tuteur du moment. Les balles filaient, un peu moins dispersées, te laissant en mettre un plus grand nombre dans la silhouette de carton. Tu prenais goût à la pratique et te laissait entièrement plonger dans la concentration alors que tu continuais à t'exercer.

Il allait sans dire que, pour te mettre en condition, tu t'imaginais aux prises avec les fameux ennemis pour qui tu te préparais. Dans ta tête, tu te faisais ton propre petit scénario à mi-chemin entre le film de gangster et la comédie dramatique ; allant jusqu'à te chercher des répliques poignantes à sortir en même temps que tes armes. Tu avais l'impression de faire un pas de plus dans ta quête. D'avoir pu travailler cet aspect de tes compétences ne pouvait être que bénéfique pour la suite. Tu t'en allais aux devants de gros risques puisque tu avais décidé de fricoter avec les trafiquants alors il était dans ton intérêt d'être prêt à te défendre à tout moment. Comme une épée de Damoclès au-dessus de ta tête, tu ne serais plus jamais à l'abri d'un couteau dans le dos ou d'une balle dans la tête. Tu as profité pleinement de ta séance jusqu'à ce que tu sois informé qu'elle prenait fin. Le temps passait vraiment vite quand on s'amusait. Tu avais l'impression d'avoir perdu la notion de l'heure dans cet antre coupé de l'extérieur, où le vacarme assourdissant des armes te faisait te demander comment on pouvait y travailler une journée entière. Vous êtes retournés à la boutique, là où tout avait commencé. Ton joli sourire et ton rêve sympathique devaient avoir fait leur petit effet : le bon soldat se permettait de te faire une fleur et de t'offrir une ristourne pour ta prochaine leçon. L'idée de suivre son entraînement hebdomadaire ne te déplaisait guère. S'ajoutait à ça son cadeau de bienvenue qui risquait de t'être fort utile dans les prochains jours. Avec tes armes, il n'y avait rien de mieux qu'une boîte pleine de munitions. De cette façon, tu étais opérationnel, même s'ils venaient à attaquer d'ici la fin de cette journée, tu aurais au moins un peu de plomb à mettre dans les cranes. "Cool. Si t'as besoin que j'en mette une à quelqu'un de ta part, t'auras qu'à demander ! Hé, mais j't'ai pas demandé... T'es qui au juste ?" Tu le questionnais finalement au sujet de son identité. Un nom ou un surnom, cela t'importait peu. Tu souhaitais simplement mettre un mot sur son image. Avec un peu de chance, il pourrait te révéler une information utile que ce soit sur Khadra qu'il semblait suffisamment apprécier pour te proposer une remise en l'honneur de votre contact en commun, ou peut-être sur leurs mystérieux employeurs ? Bien que son stand se trouvait un peu éloigné des ragots du centre-ville, peut-être aurait-il entendu quelque chose à propos de ceux qui traquaient ton associé ? Dans tous les cas, tu ne pourrais aller plus loin dans l'investigation sans t'être attardé sur sa personne. Tu te faisais tes propres théories. Un ancien policier ? Un vétéran de l'armée peut-être ? Quoiqu'il paraisse un peu jeune pour ça ... Et pourquoi pas un tueur à gages reconverti ? Quelles que soient ses origines, une telle aptitude au tir ne pouvait que découler de longues années d'expérience. Et cela t'étonnerait qu'il n'ait tiré que dans des cibles inanimées, durant lesdites années d'expérience.



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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Dim 21 Avr 2024 - 11:19

Tirer à vue.

Ft Vinegar


-C'est gentil, mais ça n'est plus vraiment le genre de services après lesquels je cours.


Il avait répondu laconiquement mais poliment à la proposition de Vinegar de se servir de lui comme d'un tueur à gages, dans les faits ; mais dans le même temps, le Roi des Mendiants pourrait constater que son interlocuteur n'avait guère l'air d'être perturbé par la proposition en tant que telle. Comme il avait pu l'envisager, la boutique de ce type aux allures de flic devait regorger de petites frappes en tout genre, et sa relation avec Khadra n'y était d'ailleurs potentiellement pas totalement étrangère... Quand la question de son identité se présenta enfin, le type qui avait repris sa place derrière son comptoir se contenta d'attraper le badge qui sertissait son holster pectoral ; il le retourna, et accompagna ce geste de quelques précisions orales.

-Tu peux m'appeler Zak.


Zakaria Chraibi.
Sous son nom et sa photo trônait une précision qui ne manquerait pas de retenir l'attention de son nouveau client...
"Adjudant de la Direction Générale de la Sûreté Nationale."
Il avait donc été un sous-officier au sein de l'une des plus prestigieuses forces d'intervention intérieures maadienne ; le gratin de la flicaille, le summum de la gendarmette, l'apogée du poulet. Le genre de gars qu'on n'appelait qu'au moment de passer à l'acte, quand la justice, la diplomatie et les négociations avaient déjà échouées. Et quand on les mandatait, c'était rarement en vue d'un procès équitable.
Un nettoyeur. Le genre de types qu'on envoyait au front, quand des terroristes menaçaient de faire sauter la banque ou le théâtre dans lequel ils s'étaient introduits en liquidant froidement les malheureux vigiles qui surveillaient l'entrée, dans un cordon de sécurité aussi risible qu'indispensable. Des gars dont l'utilité avait forcément été réduite depuis que des héros boostés aux hormones avaient pris leur place, rendant leurs flingues soudain nettement moins efficaces... Mais des gars qui, sans l'ombre d'un doute, auraient été en mesure d'abattre froidement la quasi-totalité d'un quartier avant de se faire pincer.
C'était sans doute l'une des raisons pour laquelle la proposition de Vinegar n'avait pas semblé l'émouvoir ; et aussi sans doute l'une de celles pour laquelle il ne l'avait pas trouvée très alléchante. S'il avait besoin de résoudre une situation épineuse arme au poing, il était tout à fait en mesure de le faire de lui-même...
Ce que cela n'expliquait pas, en revanche, c'était la mesure de sa relation avec Khadra, dont le Roi des Mendiants ne connaissait finalement pas grand-chose ; mais puisque Zak ne semblait pas être un individu des plus bavards, il était sans doute illusoire d'espérer de plus amples renseignements sur un sujet aussi potentiellement délicat. Le contact du Doc n'était pas exactement le genre de mecs qu'on imaginait cirer les pompes des officiels au sein d'un corps de police, fut-il le plus impitoyable d'entre tous... Et sa faculté manifeste à mettre la main sur des flingues laissait à entendre qu'il n'était pas non plus très regardant sur leurs origines ou leur enregistrement auprès des autorités maadiennes. Encore un détail qui, peut-être, pourrait pousser Vinegar à ne pas se montrer trop curieux dans l'immédiat.

Zak, donc, repiqua son badge sur son holster et se contenta de déposer sur Vinegar ce regard placide qui lui seyait tant. Il ne chercherait pas à relancer la conversation, laisserait son interlocuteur quitter sa boutique sans lui adresser le moindre mot supplémentaire, sinon un au revoir presque impersonnel ; mais n'était-ce pas, dans le fond, pour ce type de discrétion que les pires enflures de Konya étaient prêtes à payer afin d'entraîner leurs talents avec les armes ?
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Jeu 25 Avr 2024 - 7:57
Bon à Tirer !
Peu bavard, le compère du moment s'est plutôt fait homme d'action en se présentant très succinctement, accompagnant sa parole d'un geste démonstratif pour attirer ton regard sur le badge qui lui pendouillait au cou. Typique du corps militaire et aux professions associées, tu en avais déjà vu auparavant. Ce genre de pendentif, tout un chacun pouvait en acheter au marchand de breloques du coin mais ils n'auraient pas les lettres de noblesse qui iraient avec. Dans le cas de monsieur Chraibi Zakaria, son titre indiquait qu'il était, ou avait été un officiel, et pas n'importe lequel.

Adjudant de la Direction Générale de la Sécurité Nationale, ces mots ne voulaient pas dire grand chose pour toi. Tu ne comprenais qu'une chose : ce cher Zak jouissait d'une autorité et d'un entraînement supérieur - ce qui finissait par expliquer son rôle ici en tant qu'instructeur au tir. Son attitude générale, calme et mystérieuse derrière ses verres teintés était également justifiée. Tu avais le visage baissé vers son accessoire, qui te faisait penser à un collier pour animal de compagnie, mais en comprenant la nature de ses attributions, tu as lentement levé les yeux sans bouger la tête. Tu affichais un sourire mesquin. "Je vois ... On était destinés à se rencontrer, cool !" tu l'as lancé en tournant les talons. S'il était affilié de quelle que façon que ce soit aux forces maadiennes, tu pouvais imaginer, dans un futur proche ou lointain après avoir continué ton petit chemin vers le sommet du crime, que tu aurais eu affaire à lui. Tu pouvais toutefois être content de l'avoir connu avant. Au moins, tu pouvais grappiller autant que possible ce qu'il y avait de bon chez lui, à savoir sa marchandise et son expérience. Et aux vues de sa réaction quant à ta proposition, il n'était pas plus dérangé que toi de traiter avec n'importe qui, du moment qu'il y avait quelque chose à gagner.

Tu t'étais dirigé lentement vers la sortie, laissant certainement une vilaine odeur planer entre les murs de son établissement. La chaleur n'aidait pas. En arrivant à l'extérieur, tu t'es étiré, appréciant le changement de contraste. La matinée se poursuivait tranquillement et tu trouvais drôle le fait que non loin de là, des balles fusaient pendant que d'autres se baladaient innocemment. C'était là tout un intérêt de ta croisade malsaine. Ce sentiment de "tout va bien" totalement faux, hypocrite. Tu regardais les visages des passants avec un plaisir diabolique. La petite mamie qui rentrait le panier plein de bonnes choses. Les garnements qui faisaient des caprices pour avoir une sucrerie à cette heure de la journée. Les jeunes femmes enroulées dans de beaux habits, les jeunes hommes qui les toisaient, avec leur cigarette au bec. Tout ce beau petit monde dansait, chantait, riait et jouait juste à côté de vous, les rebuts. Vous qui étiez vautrés dans votre propre urine. Vos petits, coursés par des adultes pour une bouchée de pain. Vos femmes drapées dans des haillons et vos hommes, la main tendue dans l'espoir d'un peu de générosité. Il y avait une différence frappante entre vos deux mondes et pourtant vous coexistiez. C'était pour briser le mur invisible qui vous séparait que tu te donnais tout ce mal.

Pour l'heure cependant, tu devais te centrer sur le présent. Tes deux mains vibraient encore après les nombreuses cartouches tirées. Tu craignais que le poids de ta petite boîte de munitions ne suffise à trouer tes poches, alors tu marchais avec prudence. Tu te demandais si le Doc était toujours occupé. Tu t'es emparé de ton téléphone avant d'appeler le seul contact qui y figurait. Les tonalités d'appel te distrayaient assez. Tu t'étais mis dans un coin au cas où des paroles suspectes devaient sortir de ta bouche. Tu voulais seulement lui demander des nouvelles mais avec lui, on ne pouvait jamais savoir à l'avance ce qui allait transpirer d'une conversation.

S'il était libre de te répondre, tu lui dirais que tu sortais tout juste de l'endroit - pour ne pas mentionner un stand de tir à haute voix, puis tu lui demanderais s'il avait fini ses petites expérimentations. Dans le cas où il ne serait pas disponible, tu lui demanderais alors s'il savait où était Far. Tu tenais à passer un peu de temps avec lui. Après plus d'une semaine depuis votre rencontre, tu n'en savais pas tant que ça à son sujet. Si tu n'avais rien de plus important à faire, tu pourrais te permettre de flâner en sa compagnie. Mine de rien, cette session d'entraînement avait son petit contrecoup notamment sur tes bras restés tendus et secoués par les coups de feu à répétition.

Dans le cas où tu n'obtenais pas de réponse, tu aurais continué à errer comme à ton habitude, sans grand but, peut-être cherchant la pitance du midi ? En te baladant tu avais toutes les chances de flairer une opportunité.


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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Ven 26 Avr 2024 - 11:09

Tirer à vue.

Ft Vinegar

Le Doc


-Ah. Bonne nouvelle. Ça t'a plu ? Si tu veux, je t'aiderai à financer les prochaines, ça m'arrange aussi que tu saches tirer à peu près droit, des fois que t'aies à sortir ton arme en ma présence. Ça m'arrangerait pas de me prendre une balle perdue. Ah, ouais, j'ai presque fini, j'ai plus que quelques... bah, je vais pas t'expliquer ça, c'est trop chiant du point de vue d'un profane. Far ? Il est sorti fouiller deux trois poches, pour ce que j'en sais, avec deux autres p'tiots. Ils devraient pas tarder à rentrer, ils aiment mieux éviter de trainer trop longtemps, dans ce genre de moments, pour éviter qu'on ne leur tombe dessus à force de les voir fureter dans des coins où ils ne sont pas les bienvenus.


Il avait rapidement répondu à l'appel de Vinegar, s'était dépêché de mettre son téléphone en haut parleur et, depuis, répondaient machinalement en continuant ses expérimentations multiples, toujours plus complexes et abouties, sans trop savoir si les résultats s'avéreraient concluants ou désespérants. Les types qui avaient concoctée cette formule avaient du matos au moins six fois plus performant que le sien, et quelques années d'étude de plus au compteur, aussi. En outre, ils avaient l'avantage de pouvoir compter sur les méninges d'autres chercheurs, là où lui avait à trouver des réponses seul... Dans le fond, l'idée de décortiquer leurs produits n'était pas tant motivée par l'ambition que par la curiosité. Il aimait comprendre. Ou plutôt essayer de comprendre. Le Naraka Catana avait bouleversé nombre de ses certitudes les plus cartésiennes ; en l'occurrence, il voulait surtout chercher à savoir si c'était cette poudre qui les transformait en mutant, ou si elle ne faisait rien de plus que relayer quelque chose qui existait déjà en eux, mais qui s'était avéré jusqu'alors parfaitement indétectable. Il aimait à croire que ceux qui éveillaient des pouvoirs étaient spéciaux... mais il en doutait de plus en plus ardemment. Si le Nakara Catana n'avait rien fait d'autre que jouer le rôle d'étincelle, d'autres circonstances exceptionnelles auraient peut-être dû pouvoir engendrer des transformations aussi spectaculaires ; mais à part quelques récits bibliques ou quelques légendes locales souvent farfelues, il était difficile de trouver la trace de facultés héroïques dans l'Histoire, avec un grand H. Même hypothétiques. Même rapportées de façon assez évasives. Quand les sources étaient fiables, les zones d'ombre, elles, tendaient à s'amenuiser dangereusement.

Alors que Vinegar s'engageait dans une ruelle plus étriquée et plus désertée que les autres, toujours au téléphone avec le Doc, une silhouette drapée d'une cape sombre se glissa dans son dos, semblant surgir du néant pour s'approcher de lui d'un pas feutré, particulièrement silencieux. La silhouette ne semblait pas être dotée de visage ; en tout cas, si elle en avait un, il était pudiquement camouflé par l'obscurité que projetait sa capuche, comme si elle cherchait à effacer toute trace de son individualité. Ses mouvements n'esquissaient pas le moindre son ; mais la lame du couteau qui dépassait de sa manche droite, elle, brillait d'un éclat furieux.
Une lame qui ne manquerait pas, d'une seconde à l'autre, de s'élever pour frapper le Roi des Mendiants en pleine carotide, si rien n'était fait pour l'en prémunir.
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Ven 26 Avr 2024 - 20:13
Bon à Tirer !
"Sérieux ? T'es un bon, Doc ! ... Hé, m'insulte pas avec tes grands mots, c'toi le profane ! ... Ok on se reverra à l'appart' alors, je vais.. hein ? WOAH !"

Ta parole a été coupée. Et c'était le cas de le dire. Tu déambulais, la tête dans ta conversation quand le danger s'est présenté. Tu étais pareille à une brebis au point d'eau. Distrait, tu n'avais rien entendu, rien vu venir si ce n'est cet éclat métallique. Au même moment, les mouches d'ordinaire collées à toi s'étaient envolées. Ou plutôt enfuies. Tu ne connaissais pas grand chose de ce vaste monde. Tu étais loin d'avoir la science du Doc et encore moins celle de ses supérieurs. Tu étais plutôt un homme de terrain et le comportement de tes insectes n'avait plus de secret pour toi. En prenant soin d'agripper le téléphone, tu t'es lancé dans une manœuvre précipitée pour esquiver ce qui allait potentiellement être un coup de couteau fatal. Sans même te retourner, tu t'es jeté en avant pour une roulade visant à creuser l'écart entre toi et la mystérieuse présence.
Glissant sur le sol poussiéreux du Konya, à l'ombre de son Soleil écrasant dans ces ruelles étroites, humides et nauséabondes, tu fis face à cette silhouette noire que l'on en saurait identifier. La capuche baissée, une arme en main. Tu posais rapidement deux hypothèses solides : soit vos assaillants étaient plus matinaux que prévu, soit les gars de Mère-Grand étaient de sacré rancuniers... Il était en effet suspect que l'on t'attaque avec un tel niveau de prudence.

Pour avoir vécu à même le sol pendant toutes ces années, tu avais déjà été attaqué, à plusieurs reprises. Par d'autres mendiants, des ivrognes et des junkies avec des petits canifs au mieux, des tessons de bouteille au pire. Mais jamais par de sinistres assassins capables de s'immiscer dans ton dos sans un bruit, comme c'était donc le cas ici. "Toi... t'es clairement pas venu juste pour me détrousser ... T'es qui et qu'est-ce tu m'veux, enfoiré ?! tu as commencé par cracher à l'encontre de ton agresseur. Doc ?! J'suis dans les ruelles pas loin du stand. Si tu veux aider, envoie une ambulance.. ! Tu as rapidement informé ton associé du fait que les choses se gâtaient pour toi puis tu as raccroché abruptement. Mais pas pour moi !" tu as finalement conclu, l'air enjoué.

L'excitation te gagnait, le danger était une source de plaisir pour ton petit corps souillé. Tu restais toutefois en retrait. Contrairement à tes habitudes, tu ne fonçais pas tête baissée. Tu te contentais d'observer les prochains mouvements de celui qui te faisait face, l'air menaçant. On ne t'y reprendrai plus, tu demandais aux quelques insectes qui trainaient dans tes vêtements de te prévenir si l'on t'attaquait dans le dos. Tu avais décidé de rester économe en ressources. Pour cette fois, tu laissais l'initiative, la balle dans l'autre camp. Mais tu restais sur tes gardes, examinant ton environnement et ta situation pour répondre correctement à ce qui te serait envoyé.

L'on pourrait presque croire que tu avais pris un peu de plomb dans la tête. Si l'on te ne savait pas si borné, l'on dirait que tu avais.. appris ? Tu pouvais le sentir, par rapport aux trois gusses de la boulangerie, celui-là dégageait.. quelque chose d'autre. Avec tous tes nouveaux atouts en poche, tu te sentais prêt à devoir te battre une fois encore pour avoir le droit de vivre un jour de plus. Qui se cachait sous cette capuche, qui se cachait derrière cette lame désignée ? Tant de questions à laquelle tu souhaitais trouver une réponse, mais puisqu'elles ne tombaient jamais sans avoir secoué le bon pommier ...


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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Sam 27 Avr 2024 - 21:15

Tirer à vue.

Ft Vinegar

Le Doc


-Vinegar ? Attends, qu'est-ce qui se...


Il ne lui laissa pas vraiment l'opportunité de terminer sa phrase ; force était d'admettre qu'il avait une petite urgence sur le feu, et que le Doc, malgré toute l'influence qui pouvait être sienne dans les bas-quartiers de Konya, ne serait probablement jamais suffisamment rapide pour y avoir une part active en temps et en heure. Le Roi des Mendiants semblait, en l'occurrence, livré à lui-même... et la silhouette drapée de noir ne se découragea pas en constatant que sa proie du moment avait été en mesure d'éviter sa première charge, pourtant suffisamment discrète pour pouvoir prendre de court n'importe quel adversaire normalement constitué. Fut-elle en mesure de comprendre que ce mendiant-ci était doté d'un talent plus qu'utile, en matière d'observation ? Difficile de le dire ; puisque son visage était encore parfaitement camouflé par l'obscurité, et puisqu'elle ne semblait pas vouloir entretenir de conversation avec son vis-à-vis, Vinegar allait probablement devoir se contenter de ses premières impressions. La suite viendrait peut-être... s'il parvenait à en réchapper en premier lieu, bien sûr.
Car la chose fondit sur lui comme un oiseau de proie, à une allure particulièrement vive, particulièrement fluide, aussi. Elle donnait l'impression de ne pas marcher, de ne pas courir, mais de léviter, plutôt. Ses mouvements étaient gracieux, comme portés par le vent ; et la dague qu'elle brandissait fendait les cieux avec une telle volupté qu'on aurait pu prétendre qu'elle n'était brandie par aucune main. Pour pouvoir se mouvoir de la sorte, l'opposant de Vinegar ne devait pas en être à son coup d'essai. On ne pouvait pas, même dans un pareil taudis, même face à un clochard, envisager le meurtre avec une telle aisance, une telle sérénité que rien ne transparaissait dans les mouvements. Pas par hasard. Pas sans préméditation sérieuse, non plus.

La chose, donc, avalerait la distance de sécurité que Vinegar avait interposé entre eux deux un peu plus tôt, à une vive allure ; elle tenterait de le gratifier d'un premier coup de couteau horizontal, circulaire, pour lui strier le torse d'une cicatrice vorace, profonde et large à la fois. L'idée était claire, manifestement : le mettre à mort. De la même manière que sa première tentative avait visé un point mortel, celle-ci cherchait a priori à le blesser et à l'handicaper assez pour l'empêcher de prolonger la lutte trop longtemps. Une charge menée sans grandes précautions, frontale, donc, presque vaporeuse. Restait à voir comment le Roi des Mendiants allait riposter : en l'état, il ne pourrait compter sur personne d'autre que lui... et sur ses insectes. La ruelle, parfaitement vide, n'était pas prête de se remplir...
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Dim 28 Avr 2024 - 18:24
Bon à Tirer !
Il est rapide.. !

Pas le temps de souffler, le mystérieux inconnu ne te laissait pas le temps de poser tes bases. Il cherchait à faire mal. De toute évidence, cette personne était douée. Trop douée. Son pas léger avait de quoi surprendre. C'était presque comme s'il n'y avait aucun poids derrière ses pas. Il cherchait à conserver l'avantage de tenir la baguette et de donner le rythme. Un rythme rapide qui n'envisageait aucune pause. Un adversaire armé d'une arme blanche te fonçait dessus dans une trajectoire linéaire qui pouvait être toutefois saluée pour sa réactivité. Tu n'as pas flanché. Sans une seule hésitation, tu as copié le mouvement et tu t'es dirigé vers lui, toi aussi. Tu ne quittais pas la main armée des yeux pour prédire son geste et en voyant l'arc de cercle partir, tu t'es abaissé pour glisser au sol en évitant de peu le coup horizontal. Un tacle glissé, bien vicieux. Ce genre d'offensive, sur le terrain, vous appeliez ça un "carton rouge." C'était simple : après un coup comme celui-là, l'autre joueur était sur le banc. Le bon Youssef n'aimait pas ce genre de jeu mais toi ...

Restait encore à faire mouche. Bien que tu pouvais prendre avantage de la précipitation de l'ennemi à t'imposer la pression, il te fallait rester des plus prudents avec un type armé. Tu devais éviter à tout prix d'être touché par sa lame. Tu avais déjà pu voir qu'il t'était plus pénible de combattre blessé la dernière fois. En effectuant cette attaque au ras du sol, tu prévoyais être hors de la portée normale de son bras.

En espérant casser la course de l'agresseur, le faire tomber, tu voulais également tenter de lui arracher sa cape. Le percer à jour serait une avancée pour toi. Connaître son identité ou du moins son visage. Cela te permettrait peut-être de le lire un peu mieux. Tu voulais surtout parvenir à interrompre son élan et couper court à ses attaques incessantes. En le mettant au sol, tu pourrais envisager de prendre l'ascendant.


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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Lun 29 Avr 2024 - 11:20

Tirer à vue.

Ft Vinegar
Son agresseur, mutique au possible, ne manqua donc pas de tenter sa chance à nouveau, avec davantage de vélocité, mais assurément moins de discrétion. Il ne semblait pas refroidi par la perspective de l'affronter dans un combat plus équilibré, même s'il avait initialement souhaité miser sur un assassinat misant avant toute autre chose sur l'effet de surprise ; sans doute n'était-il pas aussi pleutre que Vinegar aurait pu être tenté de le croire de prime abord...
Pour autant, le Roi des Mendiants n'était pas l'homme le plus indolent non plus ; grâce à ses réflexes et à sa rapidité de mouvements, il put effectivement se jeter dans les pieds de l'homme encapé qui le menaçait alors, afin de tenter de briser son inertie et de le jeter à terre. Il n'y parvint pas, toutefois : car ses pieds ne parvinrent jamais à rencontrer d'obstacle physique. Comme la grande finesse avec laquelle cette silhouette se mouvait l'avait laissé présager, c'était comme si cet agresseur inconnu ne ressentait pas le besoin d'avancer par le biais de foulées ordinaires. Comme s'il pouvait se contenter de léviter, sans être aux prises avec la gravité. Un autre moyen, peut-être, d'avancer masquer ; il n'avait pas à craindre de produire des sons susceptibles de trahir sa présence s'il n'avait pas à marcher pour avancer...
Mais, dans la continuité de son tacle glissé finement réalisé, Vinegar eut effectivement l'opportunité de se saisir de la cape de cet individu aux funestes desseins. Une fois en possession d'un pan de ce tissu léger et ample, il eut tout le loisir de tirer dessus... et de constater que celui-ci ne lui opposait pas la moindre résistance. Rien, nada ; pas même ce que quelques attaches comme un bout de ficelle auraient dû occasionner en se heurtant au corps de celui qui la revêtait. Le tissu, simplement, demeura dans sa main et suivit son mouvement paresseusement, piteusement, retombant au sol comme un tissu ordinaire aurait dû le faire ; et lorsqu'il eut à nouveau l'opportunité de jeter un regard dans la ruelle pour s'enquérir de l'identité de son virulent assaillant... Le Roi des Mendiants eut tout le loisir de constater qu'elle était vide. Absolument vide.

Exception faite du couteau brandi par l'inconnu qui, à quelques mètres de là, semblait avoir été lâché précipitamment, et avait effectivement teinté en chutant sur les pavés poussiéreux qui constituaient le sol de cette ruelle.
Son assaillant s'était purement et simplement volatilisé.
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Lun 29 Avr 2024 - 19:16
Bon à Tirer !
 Disparu...

Tu t'étais relevé rapidement t'attendant à une riposte toute aussi vivace qu'au départ mais... lorsque tu as cherché ton adversaire il avait tout bonnement disparu. Tu tenais pourtant ce morceau de tissu, certain d'y trouver un homme ou une femme en dessous. Et pourtant, rien. Même ton tacle n'avait rien donné. Tu t'étais simplement vautré dans la poussière, fidèle à toi même. Tu restais sur tes gardes, ne bannissant pas l'hypothèse que l'adversaire soit en train d'user d'un pouvoir quelconque pour attaquer par derrière. Mais en voyant le couteau laissé au sol, de nombreuses autres questions te sont venues. Tu t'es permis de te relâcher après un instant sans mouvements. Tu t'es gratté la tête. Essayant de faire de l'ordre dans ton esprit dérangé, tu rayais l'idée que tu étais devenu fou. Cela ne pouvait pas s'agir d'une hallucination. Le couteau et la cape l'attestaient. Cela avait tout l'air d'un pantin, qu'en serait-il de son manipulateur ? Tu t'es avancé prudemment, au cas où ce dernier était dans les parages. Tu as ramassé la lame flambant neuve et tu l'as prise avec toi comme si c'était la tienne. Ça l'était, maintenant.

Pour le moins confus, tu as regardé autour de toi une dernière fois. Pour t'assurer qu'il n'y avait bien personne. Déserte, tu as décidé de quitter la ruelle et de rejoindre les rues plus fréquentées. Tu as pris la direction de la maison... Comme cela devait être réjouissant pour toi. D'avoir quelque part où rentrer. Tu pouvais marcher d'un pas assuré. Contrairement à ces fois où tu errais sans destination.

Le Doc.. Il pouvait peut-être t'aider à élucider ce mystère. Tu étais persuadé que cette attaque n'avait rien d'un hasard. Rien d'une simple agression dans la rue ; selon toi, tu étais la cible d'une tentative d'assassinat. De toute évidence, tu liais cette escarmouche à vos ennemis du moment. Après ce qui était arrivé à Sabbah, tu ne pouvais pas penser autrement. Un pantin fantomatique armé d'un couteau, cela expliquerait presque trop facilement la façon dont il était mort. Il ne pouvait définitivement pas l'entendre venir. En marchant, pensif et concentré dans tes déductions, tu as à peine daigné vérifier que tu n'étais pas suivi. Activement à votre recherche, ils allaient bien finir par vous trouver. Tu avais l'esprit bien trop occupé pour ça.

Si tu parvenais sans encombre jusqu'à l'appartement, tu aurais pu tout raconter à ton partenaire, des fois qu'un "adversaire fantôme" puisse lui éveiller des souvenirs...


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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Mer 1 Mai 2024 - 9:59

Tirer à vue.

Ft Vinegar
Le calme plat.
Ce fut tout ce que cette ruelle eut à offrir à Vinegar, après qu'il eut frôlé la mort de si près, qu'il ait vu un couteau à la lame parfaitement aiguisé manquer de peu de le pourfendre et de répandre son sang alentour, dans une gerbe d'hémoglobine outrancière que ses flingues n'auraient en aucun cas pu empêcher. Devait-il la vie à l'attention sans relâche des petites bêtes qui l'accompagnaient ? Sans l'ombre d'un doute.
Ce combattant volatile qui avait purement et simplement disparu ne revint pas à la charge, alors qu'il s'emparait de son couteau, traînait sa cape au sol, retournait bénéficier de la lumière de rues moins étroites et moins glauques, plus peuplées, aussi. Vinegar, tendu, n'eut jamais plus l'occasion de se sentir franchement menacé, à l'occasion de ce bref trajet qui lui permit de retourner promptement jusqu'à la barre d'immeubles où l'appartement du Doc était établi ; et il le trouva justement au pied de celui-ci, l'air anxieux, deux ou trois clodos derrière lui, occupés à balayer les environs d'un regard apathique.

Le Doc


-Vinegar ! Tu m'as fait flipper, j'ai cru qu'ils avaient réussi à te saigner...


Il fit promptement geste aux clodos qui l'accompagnaient de se disperser, ce qu'ils firent sans plus attendre ; puis il détailla son acolyte d'un regard soucieux et minutieux, cherchant à se rassurer quant à son état de santé. Une fois cela fait, il prit le parti de remonter en trombe jusqu'à l'appartement qu'il venait tout juste de quitter, qu'il n'avait même pas pris le temps de ranger ; son nécessaire de parfait petit chimiste se trouvait encore étalé sur la table du salon qu'il entreprit de débarrasser en vitesse. Il voulait éviter de se laisser surprendre en plein air, préférait a priori converser de ce qui venait arriver au Roi des Mendiants à l'abri des regards ; une précaution qui comprendrait et qu'accepterait sans doute son nouveau collègue, dans la mesure où c'était lui qui venait de faire les frais d'une sauvagerie indéniable.
Puis le médecin verserait à son patient un grand verre d'eau fraiche, poserait ses mains sur la table et se camperait face à lui, toujours habité d'un certain désarroi ; il l'enjoindrait à lui dire tout ce qui était arrivé sans plus tarder, demeurerait studieux et concentré jusqu'au terme de sa prise de parole.
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# Re: Tirer à vue. [PV Vinegar]Mer 1 Mai 2024 - 10:52
Bon à Tirer !
Tu as été prompt à rejoindre un terrain connu. Tes petites aventures de la matinée auraient pu te coûter la vie si tu n'étais pas aussi tenace qu'un cafard. Arrivé dans votre bloc, tu a été surpris de trouver Doc' accompagné d'autres mendiants visiblement alarmé par votre dernier échange. Cela t'avait grandement étonné ; tu ne pensais pas qu'on saurait un jour se faire du mauvais sang pour toi. Tu restais néanmoins tout aussi mufle que d'ordinaire pour garder une face avantageuse. "Ah ouais, t'as confiance toi. Et t'as ramené l'escouade et tout.. Haha ! L'en faudra plus que ça pour m'exterminer !" Tu l'avais échappée belle là-bas, mais tu la jouais sereinement. C'était en majeure partie pour ton ego... et puis un peu pour le rassurer, peut-être ? Entre hommes abrupts et rébarbatifs il était tellement difficile de communiquer par les mots. Face à cette figure--modèle que représentait le Doc' pour toi - bien que tu ne l'admettais pas de vive voix - tu souhaitais conserver une certaine agentivité. "Tu avais les choses sous contrôle." C'était le message que tu voulais renvoyer.

Vous êtes remontés jusque l'appartement qui restait si bien décoré. A force, cet environnement te paraissait parfait. Confortable. Discret. Comme l'insecte dans un coin sombre, tu pouvais t'y réfugier et espérer te développer. La tension pour toi redescendait doucement. Tu pouvais te permettre de prendre quelques instants pour apprécier du regard que rien n'avait bougé, pas même les affaires du docteur. Il avait vraiment tout laissé pour aller à ta recherche. Tu restais silencieux mais dans tes yeux se lisaient une reconnaissance timide. Il t'a servi de l'eau que tu as bu sans attendre. Pour commencer ton petit exposé tu as choisi de détendre l'atmosphère. "De l'eau ? Fais gaffe Docteur, si tu te mets à trop en boire tu vas finir par tomber malade !" tu raillais avec un sourire malicieux faisant allusion à ses tendances alcooliques. C'était une façon très détournée de dire que tu étais agréablement surpris de ne pas voir une bouteille de liqueur à la place comme lors de votre premier entretien.

"Donc... tu as pris une grande inspiration en jetant les yeux au plafond alors que tu réfléchissais. Je revenais du stand de tir. Très satisfait d'ailleurs, chouette accueil, le mec est sympa. Dix sur dix. Sauf qu'en revenant j'me suis fait sauter dessus par ... un type ? J'sais pas, c'était bizarre. Une capuche et un couteau : c'est tout ce qu'il en reste. Tu pouvais lui désigner ton butin de guerre qui servaient alors de pièces à conviction. J'ai essayé de le tacler mais il avait pas de jambes, il flottait au-dessus du sol. Et puis quand j'ai tiré sur sa cape pour le découvrir, pouf, il a disparu en laissant ces objets derrière lui.. C'est pas complètement dingue ? Visiblement toujours confus, tu avais l'air terriblement perplexe. On avait l'habitude de t'entendre déblatérer des inepties. Mais cette fois on était bien forcés de te croire. Je peux pas te dire si ce sont eux ... Mais ça en a tout l'air. On peut s'attendre à ce qu'ils passent à l'action bientôt.. Alors on est prêt ou quoi ?" Ton expression prenait en assurance et se faisait déterminée.  Tu témoignais toujours autant de volonté à prendre les armes ce qui était bon signe. Tu ne te laissais pas décourager par les zones d'ombres qui régnaient encore dans ta tête.


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