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Cyber dégénérescence. Era of Dust :: Le monde :: Moderna :: Edo
 
Seimei KanHoly Knight
# Cyber dégénérescence. Ven 2 Déc 2022 - 20:47

 

Chill /// Cyber-Day.

Quand la fiction surpasse le réel.



Après une journée de travail compliquée, Kan était rentrée chez elle avec le dernier bus. Elle ne savait pas ce qui s’était passé mais ce jour là rien ne voulait se dérouler selon ses souhaits. Ses collègues avaient été exécrables, le matin elle était arrivée en retard à cause d’une coupure d’électricité ayant détraqué son réveil. Insérant ses clés avec force dans la serrure, elle la fit pivoter par deux fois sur la droite pour déverrouiller l’accès au temple du repos mérité. Elle poussa la porte et jeta son sac au sol en retirant ses chaussures de ses pieds, meurtris par le traitement qu’elles lui avaient infligé. Elle soupira, en traversant le couloir qui prolongeait l’entrée, tourna sur sa droite pour pénétrer dans la cuisine. Elle ne prit pas la peine d’allumer, les réverbères de l’extérieur et les panneaux publicitaires du pays suffisaient à alimenter le quartier, même si cela dut être sans centrale. Elle ouvrit le meuble haut au-dessus de l’évier et saisis un verre à spiritueux, petit et robuste. Finalement, elle traversa la pièce en chemin inverse, traversant simplement le couloir de la droite vers la gauche pour se retrouver dans le salon. Elle alluma son ordinateur et prit le temps de se servir un gin sec, nectar provenant de la carafe en cristal et qui pouvait être ce qui se rapprochait le plus du qualificatif ‘péché mignon’.

Enfin, elle s’assied à son bureau, prête à lancer une conversation avec une connaissance d’un bar voisin, proche d’un cyber café du quartier à la fréquentation douteuse, bruyante et rude. Elle allait l’inviter à sortir pour se changer les idées lorsque le ‘TING !’ singulier de l’application attira son attention. Quelqu’un venait de lui écrire. Cette personne, à en juger par le pop-up d’ajout, ne figurait pas dans sa liste d’amis. Elle hésita une seconde avant de l’ouvrir et se décida après avoir bu son verre dans son entièreté et s’en être servi un nouveau. Elle craignait quelque peu l’inconnu depuis la mésaventure de l’autre soir, celle de l’avant-veille et des jours d’avant. Elle se sentait épiée. Non sans raison. Ouvrant la fenêtre de discussion, elle lu en lettre d’or « TU VOIS ?! TU VOIS ?! ». Elle soupira, elle n’était pas choquée, pas surprise, pas lasse, pas triste. Elle en devenait presque curieuse, tant est que cela devait rester de l’ordre du virtuel. Elle ne comptait pas répondre, elle ne le faisait jamais. Les sons de l’application ne cessaient plus, « TU VOIS ?! TU VOIS ?! » Toujours le même message en boucle, dans quel intérêt ? elle préféra couper l’écran en se levant, envoyant un sms à sa connaissance pour qu’il la rejoigne au cybercafé. De là, ils pourraient inviter des amis et des collègues.

Elle avait l’envie et le besoin de décompresser, quoi de mieux qu’Edo pour cela ? Le pays qui jamais ne dort. Tout ici puait le faux semblant. Elle s’était rhabillée mais avait pris soin de chausser des chaussures à semelle plate. Elle marchait d’un air déterminé, jetant ça et là des coups d’œil aux badauds. Lève-toi, travail, baise, bois, avale, tais-toi, maintenant mon enfant, dors. C’était à ses yeux la politique du pays. Une unité à nul autre semblable au détriment de l’identité propre de chaque individu. Avoir un avis différent dans ce pays revenait à être différent, une sorte de marginal, un laissé pour compte. Si bien que tout ce qu’elle pouvait penser, elle se le gardait pour elle de peur de choquer. Tout ce à quoi elle aspirait, c’était la justice, réelle, brute, sans filtre, sans manigance, sans pot de vin, sans influence. Quelqu’un qui tue pour venger son enfant, est-il un justicier ? « Tu vois...!?». Un frisson vint lui parcourir l’échine. Il ne s’agissait plus du jeu de messagerie. Elle prit son téléphone en main en se stoppant au milieu de la rue. Les gens passaient autour d’elle en la frôlant, parfois en la bousculant, mais nul n’y prêtait attention. Elle se retourna en composant le numéro d’un collègue, personne, elle aurait pourtant juré sentir le souffle tiède dans sa nuque.

« Allô ? »
« Katô ? C’est moi. Rejoins-moi au cyber, emmène du monde. Ce soir on ne rentre pas. »
« Pourquoi tu veux aller au cyber ? »
« Ce n’est qu’un point de chute. Arrête de parler et viens vite ! … S’il-te-plaît. » *CLAC*.

Arrivée dans le cyber, elle se rendit au guichet pour demander l’accès à un ordinateur. Elle souhaitait consulter sa messagerie de nouveau pour savoir si cet individu était réel, ou un simple bot. Ce qui semblait totalement absurde bien entendu car un simple bot ne peut agir sur les gens physiquement ou exister dans une réalité non virtuelle. Elle remercia d’un geste léger du menton son interlocuteur avant de se diriger vers le fond de la salle. Là, trois jeune semblaient bien installer, un verre à la main, et ne semblaient pas vouloir libérer l’espace qu’elle venait pourtant de louer. A sa droite, place prise par une femme, à sa gauche, place prise par un homme. Elle soupira et s’avança doucement vers eux en leur faisant signe de s’écarter. Ils n’étaient visiblement pas d’accord.

« Regardez le petit canon ! T’veux pas te joindre à nous plutôt ? » Lança le plus grand des trois, le plus imposant aussi.
« Sans façon, j’ai à faire, écarte toi ! » Elle tenta de se saisir de la souris pour ouvrir la messagerie.
« Allons, ne nous pressons pas ! » l’entrava alors un deuxième énergumène, saisissant sa main.
« Tu vois ? Toutes les mêmes ! » Déclara le premier individu en lançant un éclat de rire forcé et gutturale. Seimei se figea un instant. « Je vois ? ». Prise d’une folie soudaine et d’une folle haine, elle attrapa le grand par le col avant de se laisser basculer en avant, frappant son thorax avec son épaule d’une telle violence que ce dernier vint s’écraser sur la fille assise sur le PC derrière lui. « T'as dis quoi sale enfoiré !? ». Son esprit venait de sombrer, voyant en cet homme tout ce qu’elle craignait ce soir.


@MJ. Putain je vrille…
Awful
Seimei Kan
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