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[FB] Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ? • w/ Andohalt Era of Dust :: Le monde :: Moderna :: Britannia
 
Agnès Quan
# [FB] Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ? • w/ Andohalt Jeu 8 Déc 2022 - 19:21

Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ?

feat. Andohalt Ascalon

Cheveux lavés, séchés puis lissés, ornés de barrettes dorées retenant ses mèches les plus rebelles, robe en satin blanc virevoltant grâce au jupon sous le tissu, celui-ci dissimulant un corset bien trop serré – toujours trop serré, cils recourbés, maquillage aux semblants naturels grâce aux trois couches de fond de teint et de contouring : c’est ce type de soirée qu’Agnès Quan allait vivre pour la première fois en Britannia. Ses parents étant régulièrement en déplacement professionnel, sa gouvernante s’occupait généralement de sa garde durant leurs absences. Cependant, Tseng et Evelyn, dans le plus grand secret, ont préparé une surprise pour leur fille afin de la féliciter de ses résultats scolaires depuis son entrée officielle en école publique : un voyage. Rien de tel que de profiter de cette grande occasion pour prendre Agnès sous leur aile pour l’ouvrir à de nouvelles cultures et, peut-être, lui permettre de se faire quelques amis après ces derniers mois compliqués.

▬ « Madame Agnès, s’il vous plaît, ne bougez pas pendant que nous finissons d’ajuster votre tenue ! »


Agnès s’était imaginée d’autres idées pour des vacances en famille dans un pays qu’elle ne connaissait pas. Son père lui avait promis qu’ils sortiraient tous les trois visiter la capitale si elle se tenait sage pendant le gala. Elle ne savait même pas pourquoi il fallait qu’elle soit présente également ; cela ne l’intéressait guère de travailler dans ce milieu multinational.

Pourtant, la voilà toute pimpante, du haut de ses un mètre cinquante. Evelyn se demandait si elle allait s’arrêter de grandir bientôt tant il est difficile de lui trouver des vêtements qui lui tiennent plus d’un an (la réponse est non, elle fera presque deux têtes de plus que sa mère).

Décidant d’être clémente et de ne pas se faire remarquer pour le bien de ses parents, Agnès lâche un râle face au miroir en se découvrant emprisonnée de la sorte sous toute cette couche de strass, même s’il est indéniable qu’elle se trouvait plutôt jolie grâce au dur travail des esthéticiennes. Prenant congé pour rejoindre ses parents, Agnès grimace en sortant de sa chambre. Ses chaussures sont neuves et lui font mal aux talons.

▬ « Annie ! Tu es magnifique ! »
s’exclame son père Tseng en l’enlaçant dans ses bras, une sensation à laquelle elle pense encore beaucoup aujourd’hui. Son sourire et son étreinte valaient tous les galas du monde.

Une fois le contrôle de la liste des invités passé avec brio, les Quan se dirigent vers la salle de réception. Nombreuses personnes, pratiquement que des adultes qu’elle n’a absolument jamais croisées, sont déjà présentes, coupe de champagne à la main. Ce n’allait pas être ce soir qu’elle rencontrerait de nouveaux amis.

Ses parents saluent les invités qu’ils semblent connaître puis, d’un air bien plus assuré, s’approchent d’un grand homme aux sourcils les plus renfrognés qu’Agnès ait pu rencontrer. Son regard ambré transperçait n’importe qui le croisant, ce qui mettait la jeune adolescente dans une position d’inconfort – elle n’avait pas l’habitude de faire face à un être aussi intimidant. D’un geste rapide, elle effectue un pas en direction de sa mère afin de se cacher derrière elle. Malheureusement, Evelyn prend ça comme une invitation à la présenter à leur interlocuteur et l’agrippe par les épaules afin de l’amener pile face à ce regard ambré.

▬ « C’est vrai que vous n’avez pas encore eu l’occasion de rencontrer notre fille, Andohalt ! Tu te présentes, ma puce ? »


Enfer et damnation, il était impossible pour Agnès d’échapper à cette situation gênante. Son moyen de garder un semblant de contrôle ? Fixer les drôles de sourcils.

▬ « Euh… Bonjou- enfin, bonsoir. Je m’appelle Agnès Aidan Quan, mais je ne sais absolument pas qui vous êtes. »


Aucune idée de savoir si elle agissait convenablement – les visages de Tseng et Evelyn étaient hors de son champ de vision.
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# Re: [FB] Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ? • w/ Andohalt Ven 9 Déc 2022 - 2:08
L'histoire se répète, une vielle maxime qui prenait tout son sens aux yeux du Britannien en cette douce soirée où la lune siégeait dans toute sa gloire au firmament aux côtés des diverses constellations qui parsemaient les lointains horizons. Une pensée poétique quelque part qui avait le mérite de distraire l'esprit de l'Ascalon, non pas car il avait une passion pour l'astronomie et encore moins pour la contemplation lyrique mais simplement car c'était une manière, quelconque et un peu commune certes, mais diablement efficace pour ne point avoir à penser à des choses plus terre-à-terre. Mais à mieux y réfléchir, il se disait qu'il aurait pu pour une fois faire usage de ses privilèges de grade afin de décliner le service qu'on lui avait demandé, car oui, c'était encore une fois le travail, l'oeuvre de son existence qui primait en dépit de ce que on instinct lui dictait à savoir fuir comme la peste ces... Festivités que le gratin organisait une fois de plus afin d'amuser la galerie et réunir la bonne société afin qu'elle s'accorde tel un orchestre afin de donner la symphonie de demain. Une façon amusante de dire que l'élite de l'élite se réunissait afin d'étaler sa richesse et définir ses objectifs futurs avec ses pairs.

Daignant finalement jeter un bref coup d'oeil à la liste des invités qu'on avait eut la bienveillance de lui communiquer à la dernière minute dans le cadre de ses fonctions du soir, le Britannien laissa échapper un long soupir à la vue du nombre colossal de noms qu'il allait lui falloir éviter pour diverses raisons. De fait, Andohalt n'avait en soit guère de mal à naviguer dans ce type d'évènement de par son éducation, son expérience personnelle et ses connaissances assez vastes issues tout droit d'une lecture sérieuse et intensive d'un nombre conséquent de dossiers et de notes d'informations du Bureau, toujours dans le cadre du travail bien évidemment, car après tout que vive le Roi. Cependant, de par ces arguments ci il pouvait aussi classer avec une précision effrayante, les << persona non grata >> ne pouvant pénétrer dans son espace vital direct. L'Ascalon n'avait pour ainsi dire aucune envie d'avoir à subir de partager la compagnie de gens capables de l'occire par leur seule parole ou à défaut qu'il risque lui même de perdre patience et de laisser cours à son imagination en matière de commentaire assassin qui faisaient souvent office de mécanisme d'auto-défense contre certains... Êtres dirons nous pour rester correct.

Toujours est-il que si idéalement il lui fallait éviter au moins un quart, voir la moitié de l'assistance, il y avait tout de même des noms avec de l'intérêt qui devaient prendre part à ce gala. Laissant son dû au brave homme l'ayant conduit sur le parvis du lieu où se tenait l'évènement, le Britannien émergea du véhicule et se dressa fièrement, laissant sa chevelure d'ébène encore pure et sans artifices de l'époque donner le ton auquel s'accordait ses soieries et atours avec toutefois des teintes dorées et écarlates ci et là visant à agrémenter le tout pour ne point apparaître comme si il faisait un deuil. Un petit plaisir quelque part, ce n'était pas tous les jours qu'il affichait publiquement cette allure d'aristocrate. D'ordinaire tout du moins il préférait se contenter des coulisses. Quoi qu'il en soit et en fin de compte, seul le gants d'albâtre qui trônaient sur ses mains tranchaient net avec l'attirail, à se demander si il n'y avait pas un symbole derrière ce choix.

Peut être. Toujours est-il que la seconde réelle satisfaction à cette soirée fut lorsque l'annonceur siégeant à côté de ses homologues tenant la liste des invités proclama son entrée, une vieille tradition de l'aristocratie Britannienne que les valets et autres majordomes employés durant les évènements mondains avaient conservé du siècle dernier, comme de nombreuses d'ailleurs. L'Ascalon afficha un léger sourire sur son visage tout en pénétrant sur site et se fendit d'un élargissement conséquent de ce dernier en voyant les mines étonnées de sa fratrie qui, déjà arrivés depuis longtemps avec le Comte et la Comtesse d'Ascalon, les parents de toute cette marmaille, ne s'attendaient visiblement pas à voir leur cadet dans sa plus belle tenue à l'évènement. Et pour cause, il avait décliné en premier lieu comme à son habitude les invitations à apparaître aux côtés de son frère et de sa soeur, Andohalt était un homme de l'ombre qui préférait les coulisses, ce n'était pas un secret dans le cercle familial. Ceci dit, et de toute évidence, son Père devait le savoir fort bien, la présence de son troisième enfant n'était jamais le fruit du hasard ou dû à une poursuite de l'amusement. Sa mine sérieuse, sourcils froncés quoique légèrement arqués en disait assez long et traduisait un questionnement plus terre-à-terre, quel tâche le Bureau lui avait-t-il donc confié afin qu'il assiste à ces festivités ?

Allez savoir. Dans tous les cas, Andohalt filait déjà aux abords de la salle, serpentant à travers les groupes d'invités et arrachant au passage une flûte de champagne d'une main adroite qui lui tiendrait fort bien compagnie, une traversée qui ne dura que quelques instants après tout car le Britannien ne s'attarda point, à peine salua-t-il comme le voulait l'usage certaines personnes qu'il jugeait digne d'intérêt avant de rejoindre une de ces dames solitaires siégeant le long d'une des colonnes soutenant l'édifice et qui jouxtait une fenêtre avec une vue ma foi fort agréable où l'on pouvait contempler l'astre lunaire.


<< - Oh, mais que vois-je donc, une teinte d'irritation sur un si jolie minois ? Cela ne sied guère à une noble enfant de la maison d'Ithiel. Allons Dame Sirissa, ne me dites point que le Champagne n'est pas à votre goût, il est Franciens après tout. >>

Avançant d'un pas ferme, l'Ascalon s'était affublé de son sourire le plus narquois afin d'accompagner son ouverture comme le voulait la coutume lorsque l'on souhaitait taquiner ses collègues. Pour un oeil extérieur, cela ne passerait que pour une banale tentative visant à engager des discussions banales, tout au plus un flirt. Ceci dit, là n'était pas l'idée. Une fois aux côtés de Dame Sirissa, le Britannien baissa d'un ton afin d'éviter que les oreilles en maraude n'obtiennent du grain à moudre.


<< - Combien nous en manquent-ils ? Je crois avoir aperçu le poulain de ce cher Claude sur le cour des épices ou quelque chose s'y rapportant... Ainsi que deux autres perdus aux côtés du Triumvirat infernal de Morning Street... En espérant qu'ils ont les épaules solides. >>

Son interlocutrice se contenta dans un premier temps de hausser les épaules, engouffrant une gorgée de son verre en unique réponse avant de daigner déplacer son regard hors de la foule afin de le reporter sur son cher collègue.

<< - Cinq. Espérons que ce soit simplement la mauvaise circulation. Quoique, ce ne serait pas la première fois que certains renoncent avant même d'avoir franchi les portes. Mais cela doit vous rappeler des souvenirs très cher n'est-ce-pas ? >>

Andohalt leva les yeux vers le ciel quelques secondes durant, il ne se souvenait que trop bien du jour où il se trouvait de l'autre côté. Une année assez calamiteuse d'ailleurs avec des performances d'ensemble assez médiocres... Ah que de souvenirs... L'intéressé se fendit d'une moue satisfaite.

<< - Autant que toi je présume, notre valse avait causée l'émoi si je me souviens bien. Non pas que ceux qui se trouvaient à notre place autrefois n'en aient eut cure, mais à défaut étaient ils très satisfait de nos comptes-rendus respectif... Quelle ironie que de... >>

Les murmures du Britannien furent brusquement interrompus dans leur lancée par de joviales salutation débutant par l'interpellation directe d'Andohalt via l'évocation de son nom par une voix familière, voir même deux. Dame Sirissa se fendit de quelques salutations et excuses d'usage et s'éclipsa presque immédiatement, profitant vraisemblablement de la distraction afin d'aller se repositionner plus loin, et laisser certainement toute latitude à l'Ascalon afin qu'il puisse... Donner le change socialement.


<< - Seigneur, voyez vous donc ça. Le couple Quan nous fait l'honneur de sa présence au Gala annuel du gratin d'Hastings. Ne serait-ce pas là ce que l'on nomme la Cerise sur un gâteau dont ces mornes festivités avaient besoin ? Oh mais j'en oublierai presque mes manières. Tseng, toujours aussi enjoué, Evelyne, toujours aussi superbe. Ma foi, je ne peux que vous souhaiter la bienvenue en notre bonne vieille Britannia. J'ose espérer que le voyage vous a été agréable ? Plus que notre gastronomie j'en conviens, mais ne vous inquiétez guère pour ce soir, le traiteur est francien. >>

Tel un entremetteur officiel, l'Ascalon s'était presque immédiatement détourné de son interlocutrice désormais loin afin de se tourner pleinement vers le couple Quan, ouvrant les bras vers l'extérieur de la plus amicale des façon sans pour autant lâcher prise de son verre de champagne. Un pas légèrement en arrière, un second légèrement en avant afin de prendre appui, puis une très légère révérence. Une façon grandiloquente de saluer mais qui assez étrangement semblait plus sincère que ce que le Britannien faisait en temps normal, le privilège d'être en très bon termes avec les intéressés assurément. Ceci dit, si des teintes bienveillantes ornaient désormais son faciès, un sourcil se haussa à la vue d'une petite forme se dissimulant derrière les plies de la robe d'Evelyne. Une ombre qui ne tarda pas à se dévoiler grâce aux encouragements de ses parents comme le véritable trésor de la famille Quan.

Instinctivement, alors que Agnès se présentait du... Mieux qu'elle pouvait dira-t-on, Andohalt porta sa main libre à son menton, passant cette dernière mécaniquement le long de ce dernier alors que son regard inquisiteur reprenait le dessus et se promenait de haut en bas afin de détailler ce qui se trouvait devant lui.


<< - Il faudra chers amis que vous m'expliquez comment diable est-ce possible que votre demeure ne soit pas assiégée par une horde de prétendants souhaitant demander la main de votre progéniture, cela me paraît tant invraisemblable tant elle tient de ses parents en termes de charme. >>


Constata-t-il finalement, entrecoupant la déclaration d'un très bref basculement de son regard vers la foule, par delà ses interlocuteurs afin de s'assurer de quelques faits avant de revenir à la... conversation presque immédiatement. Dans la foulée, il se pencha légèrement afin de porter sa main libre vers son dos et celle tenant sa flûte de champagne au devant de son coeur.

<< - Enchanté Agnès, je suis Andohalt Tancred Roderick de la maison d'Ascalon qui est l'un des vieux nom de l'aristocratie de cette Nation, notre belle quoique climatiquement agressive Britannia. Et... Je suppose que je décroche un rang qui s'apparente plus ou moins à celui d'amis de tes parents si ceux ci me considèrent encore comme tel cela va de soit.>>

Dit-t-il tout en se redressant avant de laisser la parole.
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# Re: [FB] Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ? • w/ Andohalt Ven 9 Déc 2022 - 18:49

Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ?

feat. Andohalt Ascalon

Comment cet homme arrive-t-il à déblatérer autant de mots pour exprimer une phrase toute simple ? Agnès, d’abord intimidée aux premiers abords, sent ses émotions se transformer en une certaine forme d’agacement. Lui, aussi doré qu’un papier cadeau, un ami de la famille ? Elle avait aisément remarqué sa précédente interlocutrice profiter de leur arrivée pour fuir aussitôt ; et c’est maintenant à elle et ses parents que Andohalt Tancred Roderick de la maison d'Ascalon – rien que ça – offre ses éloges.

▬ « Nous vous remercions, cher Andohalt ! Vous êtes incroyablement bien apprêté pour l’occasion également, »
complimente Tseng en retournant sa révérence. Agnès écarquille rapidement les yeux avant de se forcer à retrouver la neutralité de son visage ; elle ne l’avait jamais vu faire ça auparavant.
« Ma foi, cela faisait longtemps que nous n’étions pas venus en Britannia, et c’est la première fois pour notre chère fille. J’avais bien peur de ne pas vous croiser ici, pour être honnête ! Je n’ai pas encore eu l’occasion de croiser votre fratrie. »


S’ils pouvaient continuer leur dialogue pendant qu’elle s’éclipsait vers le buffet à volonté, ça l’arrangeait. Malheureusement, Agnès est prise en otage, forcée à appliquer toutes les règles de bienséance de la bourgeoisie britannienne – bien que le traiteur soit apparemment Francien… Un léger rictus s’échappe lorsque l’homme – pardon, Andohalt Tancred Roderick de la maison d'Ascalon parle de « prétendants ». Si cela faisait un moment qu’elle doutait fortement sur sa capacité à s’intéresser à la gent masculine, elle savait déjà très bien qu’il faisait complètement fausse route sur le genre qui importait véritablement Agnès.

▬ « Je vous remercie, Monsieur Ascalon. Néanmoins, ce ne sont pas des objectifs qui me sont cruciaux pour le moment. »


Cela ne le sera jamais.

▬ « Enchanté de faire votre connaissance, »
ajoute-t-elle suite à la présentation du noble à qui elle se retenait expressément de demander si ses sourcils étaient naturels.
« Ma famille m’a quelque peu parlé de la vôtre, mais je ne me doutais pas qu’elle semblait si… particulière. »


Evelyn, sentant immédiatement l’animosité de sa fille envers le milieu bourgeois dans lequel elle se trouvait, force un rire et désamorce aussitôt en prétextant l’humour tordant de sa tendre enfant. Tseng, quant-à-lui, s’amusait fortement grâce au tempérament rebelle d’Agnès, se reconnaissant lorsqu’il avait son âge. Et puis, honnêtement, cela ne pouvait pas faire trop de mal d’observer un conflit générationnel entre une adolescente renfrognée et un noble britannien très bien dans sa peau.

▬ « Que faites-vous dans la vie, Monsieur Ascalon ? Vous devez avoir un poste important pour être invité ici, »
questionne la jeune Agnès en profitant du passage d’un plateau d’amuse-bouche pour en piquer un, voire deux si personne n’y fait attention.
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# Re: [FB] Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ? • w/ Andohalt Ven 9 Déc 2022 - 20:39
De toute évidence et entre autre à la vue de l'angle improbable dans lequel s'inclinait les sourcils de la jeune Quan ainsi que de par la touche de non émerveillement au fin fond de ses pupilles, la fille d'Evelyn et de Tseng ne semblait pas très << convaincu >> par la performance certes un peu trop poussée mais tout du moins réglementaire de ces salutations à l'aristocratie Britannienne. Enfin, il était vrai que les usages et les coutumes de cette caste hors du temps avait de quoi rebuter bon nombres de personnes par leur excentricités autant que leur rigidité, ce qui était assez ironique en considérant que les qualifier ainsi était un oxymore.

Pour autant, ce paradoxe était des plus édifiants lorsque l'on devait détailler et décrire les usages des hautes strates de la vieille monarchie, certains auraient d'ailleurs dû disparaître depuis des décennies mais l'on s'y accrochait de la plus déraisonnable des manières afin de retrouver un élan de nostalgie malavisée qui faisait à dire vrai plus office de simili de drogue visant à stimuler la satisfaction générale et très certainement la nécessité compulsive de paraître des uns comme des autres. Quoique, dans le cas de l'Ascalon ce n'était pas comme s'il ne jurait que par celles ci, en soit ce n'était qu'une énième partie de son éternel jeu de rôle dans le cadre de ses fonctions, un mal nécessaire mais qui avait le mérite d'être très distrayant et de le rendre incroyablement doué dans l'art de faire du théâtre.

L'avantage d'avoir des partenaires de conversation que l'on apprécie et la considération étant réciproque étant toutefois indéniablement qu'il n'y a nul besoin de pousser la farce à son paroxysme et que l'on peut se permettre de ne point arborer son masque habituel en sa totalité. Après tout, un peu d'honnêteté est la base de toute relation saine. Surtout lorsque dans les faits, le Britannien n'aurait pas dû et ne voulait pas participer à l'évènement à l'origine... Mais que voulez vous, les voies des pontes sont impénétrables, autant que les faveurs qu'ils renverront en temps voulus.


<< - Oh, et cela aurait pu être le cas, à dire vrai je n'avais initialement l'intention d'assister à cet évènement et ce n'est pas faute pour ma fratrie ou mon paternel d'avoir littéralement assiégée ma boîte vocale afin de me presser de m'y rendre, puis arriva une requête suppliante visant à rendre service auquel je ne pouvais dire non. D'ailleurs, je gage que vous aurez tout loisir de faire connaissance avec mon frère comme ma soeur que je vois d'ici trois tables plus loin à faire office de publicités mobiles à tailles humaines respectivement pour notre armée et pour une des banques de la capitale. >>

Un commentaire qui dans les faits pouvait s'appliquer aisément à la moitié de l'assistance car si certains étaient là simplement pour profiter du social et s'amuser, la grande majorité fidèle à elle même et à son avarice voyait là l'occasion de s'afficher et de... Transmettre des messages, dévoiler des produits et que savait-on encore. Des procédés classiques pour un tel évènement, tout n'était que business en fin de compte mais inutile d'invectiver ou de médire, ce serait hypocrite en un sens. Quoi que, l'hypocrisie était un des étendards de la soirée quelque part.


Dans le même temps que la conversation se poursuivait, l'Ascalon tendit l'oreille à mesure que l'annonceur donnait le ton en invoquant l'arrivée de nouveaux invités. Quelques uns occasionnèrent instinctivement un acquiescement réflexe via un hochement de tête de la part du Britannien tandis que l'on répondait à son compliment enjolivé usant comme fondation les potentielles et éventuelles amourettes de jeunesse de la jeune Agnès qui déclinait tout intérêt pour ce... Domaine d'existence. Des << objectifs n'étant pas cruciaux à l'heure actuelle >>, logique et raisonnable, quoique les parents n'étaient peut être pas tout à fait du même avis. C'était après tout dans la nature des géniteurs que de vouloir assurer l'avenir de leur descendance, ou simplement l'avenir de leur fortune, cela dépendait des goûts et des couleurs quoique dans le cas des Quan, l'on pouvait plutôt parier sans trop de soucis sur le premier cas. Enfin, cela ne regardait que eux.

Ceci dit, lorsque le jeune fille commença à évoquer la Maison d'Ascalon, avec un commentaire cinglant et suintant d'une forme de médisance à peine voilée, Andohalt ne pu s'empêcher de réprimer un léger ricanement. Particulière ? Oh oui, sa famille l'était, mais il y avait fort à parier que cela paraissait ainsi uniquement vis à vis des usages aristocratiques, en soit l'enfant n'avait pas idée du monticule de secrets et d'usage qui se dissimulait sous la face émergée de l'Iceberg. Une pensée très amusante en somme qui méritait un retour autant adéquat que légèrement taquin avec une pointe de philosophie.


<< - Particulière ? Oh, si l'on considère les choses vis à vis de la faune locale elle est au contraire plutôt dans la norme. Mais l'on peut dès lors se demander qu'est-ce que la norme, et qu'est ce que la particularité ? Après tout n'est-ce pas vous chère enfant qui seriez particulière vis à vis de la norme locale et considérait dès lors les choses à l'envers ? Ou est ce la coutume qui est trop singulière et parles-t-on alors de choc culturel ? Tel est la question, et malheureusement je n'ai guère de crâne à ma disposition afin de singer un de nos grands dramaturges d'antan. >>

Le Britannien n'attendait pas réellement de réponse, d'une part car il n'y en avait pas véritablement, il ne s'agissait là que de réflexion et considérations métaphoriques variables en fonctions d'individus, ou sous d'autres termes une manière dire que les goûts et les couleurs étaient propres à chacun et que nul n'avait raison ni tord. En revanche, détailler l'évolution de son faciès à l'écoute d'une telle déclaration serait assez édifiante afin de mieux cerner Agnès. Puis arriva la fameuse question fatidique qui tombe systématiquement lors des rassemblements mondains... LA question que l'Ascalon et ses collègues détestent et qui l'obligent à remettre en place leur masque immédiatement car c'était une des bases de leur fonction que de feinter quand à leur véritable nature. Heureusement, chacun avait plus ou moins sa manière de dire ou de ne pas dire les choses.


<< - Que fais-je donc dans la vie ? Un grand nombre de choses, mais je suppose qu'il serait plus exact de dire simplement que j'officie en tant que fonctionnaire de l'état Britannien avec un panel d'activités très variées... Enfin, autrefois très variés désormais je fais surtout des statistiques et de la supervision et... Dire les choses ainsi ne me rajeunis pas... Ceci dit, je suppose que le fait que je sois techniquement un noble dois jouer dans le fait que je reçoive bien trop d'invitation à des évènements comme celui de ce soir.>>

Instinctivement, il porta son verre à ses lèvres afin de descendre une gorgée de champagne en écho à ses paroles. Une semi-vérité qui ne disait pas tout mais n'en était pas moins édifiante de ses activités. Après tout il officiait pour le gouvernement, d'une façon peu orthodoxe et assez particulière vis à vis des grattes papiers classiques auxquels l'on pensait lorsque l'on parlait de fonctionnaire, mais tout de même... Entre autre, les parents d'Agnès étaient déjà bien au fait de ses fonctions dans la mesure de ce qui était acceptable d'être su par des individus externes au Bureau, et s'ils voulaient préciser pour leur progéniture, libre à eux, mais dans le doute autant s'abstenir car il y a certaines informations que l'on ne souhaite pas à des enfants de connaître après tout.
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# Re: [FB] Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ? • w/ Andohalt Dim 11 Déc 2022 - 17:11


D
’après les dires de l’ami de la famille, il s’agissait plutôt d’Agnès, celle qui ne correspondait pas à la norme sur le sol de la bourgeoisie britannienne. Cette remarque la faisait légèrement flancher, puisqu’elle n’était pas véritablement dans la norme imposée par son pays natal non plus. Est-ce qu’il existait un monde, un endroit où elle pouvait se sentir acceptée d’être elle-même sans forcément correspondre à des normes sociétales floues et superflues dont même ses parents souhaitaient s’emmitoufler sans y réfléchir à deux fois ?

M
ême si elle entrait dans un âge semé de doutes et de rébellion, Agnès avait toujours refusé de s’agenouiller face aux plus grands – même si sa propre famille siégeait dans la classe haute de Tengmen. Toutes ces notions de caste et de privilèges, elle n’arrivait pas à les comprendre : si elle a le luxe de pouvoir faire ce qu’elle veut de sa vie, pourquoi ne peut-elle donc pas faire profiter les autres n’ayant pas un accès aussi ouvert à ce qui les entoure ? Ce gala pullulait de gens imbus de leur personne, trop occupés à se poser des questions politiques et sociales aussi poussées – et elle, du haut de ses treize ans, se torturait le cerveau pour saisir quel plaisir résidait dans une telle cécité de la réalité du monde. Depuis son entrée en école publique, sous sa demande personnelle, Agnès ne cessait de mettre en suspens tout ce qu’elle croyait acquis dans sa vie. Le choc des classes et les cultures l’amenaient à être celle qui, pour la première fois, était persécutée. Ses camarades ne l’aiment pas, et ne l’aimeront pas davantage si elle joue de son statut pour tentée de recevoir une once d’amour de leur part. Ils ne veulent pas être aidé par la pitié d’une enfant riche : ils jalousent déjà tout ce qu’elle a le droit d’avoir. Tout ce que ces invités au gala possèdent sans même le réaliser.
— « Je suis quelqu’un de particulier, c’est indéniable. Permettez-moi de vous offrir mes plus plates excuses face à ma remarque désobligeante, Monsieur Ascalon. » 

Il y a quelques minutes, jamais elle ne se serait excusée – Andohalt Ascalon entrait dans cette majorité qui l’agaçait au plus haut point. Seulement, il avait marqué un point, et lui avait permis de comprendre qu’appuyer sur la différence de l’un n’arrange pas celle de l’autre.

Evelyn, quelque peu angoissée par l’atmosphère glaciale qu’Agnès laissait s’échapper, décide de caresser tendrement son crâne afin de la rassurer et ainsi reprendre le dialogue.
— « Votre travail est tout aussi important que tous ceux dans cette pièce, cher Andohalt. Je pense même qu’il est crucial, tant vous avez pu nous aider par le passé ! »



A
gnès marque un temps d’absence, perdue dans le vide de ses pensées. Elle n’écoute plus les deux adultes discuter, jusqu’à ce que Tseng tire sa révérence afin d’aller saluer les autres membres de la maison Ascalon, faisant un pas en arrière en direction de sa nouvelle – et intimidante – connaissance.
— « Allez-y, Père, Mère, je vous rejoins après. J’ai d’autres questions à poser à Monsieur Ascalon, s’il accepte davantage ma compagnie. »

Surpris mais pas inquiétés, Evelyn demande au concerné s’il n’a pas d’autres occupations plus importantes que d’être accompagné de leur jeune enfant assez, disons… « curieuse ». Même si sa première impression était clairement négative, Agnès était intriguée. Il semblait, malgré sa figure cynique, tout aussi irrité qu’elle d’être ici.
— « Pouvez-vous me parler de qui sont tous ces gens, Monsieur Ascalon ? Que pensez-vous d’eux ? J’aimerais savoir. »



notesft. Andohalt — Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ?
KAERU – EPICODE


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# Re: [FB] Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ? • w/ Andohalt Mar 20 Déc 2022 - 16:38
Le Britannien ne pu s'empêcher de plisser des yeux quelques secondes, hésitant vraisemblablement entre une pointe d'étonnement et une façade dubitative au fond de son regard en guise de réaction préliminaire face à la réponse obtenue à son dilemme philosophique. Certes il n'attendait guère véritablement qu'on lui rétorque quoi que ce soit en tant que tel, mais il ne s'attendait certainement pas à ce qui s'apparentait soit à une remise en question, soit à un rétropédalage tactique fort bien exécuté et pour le moins improbable en considération du jeune âge de la progéniture des Quan.

<< - Tout le monde est unique et particulier à un certains degré, c'est ça qui fait le sel de l'existence et nous permet d'échapper à ce qui serait dans le cas contraire semblable à un mortel ennui, surtout dans mon secteur d'activité où je ne ferais qu'obtenir des chiffres systématiquement similaires les uns aux autres. >>


Rétorqua l'Ascalon naturellement à la suite des excuses qui n'avaient pas lieu d'être. Ces dernières étaient après tout parfaitement inutiles pour la simple et bonne raison qu'aucun tord n'avait été commis, après tout c'était là le propre de vivre dans une nation de valeurs et de principes où les libertés individuelles étaient quelque chose de concret et pas une carotte que l'on tendait au bout d'un bâton comme dans la lointaine Autocratie du Hongwu. Qui plus est, ces discussions mi-sérieuse mi-taquine étaient toujours l'occasion idéale pour jauger << le camp d'en face >>, tâter le terrain, observer les réactions, constater celles ci et enfin en tirer des conclusions, une méthode simple, mais efficace et qui avait le mérite de faire ses preuves.

Bien évidemment, l'on parlait là d'une enfant et il apparaissait à priori absurde si ce n'est inutile, voir tout au plus puéril autant que vain de procéder ainsi comme l'on faisait avec le badaud lambda. Mais malgré tout c'était plus fort que le Britannien, un réflexe, un tic qui revenait sans cesse et qui se faisait en dépit de tout le bon sens que ce cas précis évoquait quand à une non nécessité de scanner, de considérer, d'anticiper face à son interlocuteur. Peut être était ce au delà de cette manie maladive aussi car il s'agissait autant d'une distraction afin d'agrémenter autant la prise de parole que sa véritable oeuvre de la soirée qui devait être accompli car le devoir le commandait purement et simplement. Il fallait au moins cela à dire vrai, malgré tout alors qu'un froid polaire associé à un silence pesant d'interlude s'installait progressivement à mesure que les deux partis se jaugeaient mutuellement de toute évidence, Evelyn intervint afin de mettre un terme à ce statut quo d'équilibriste. L'occasion de poursuivre sur d'autres vérités qui étaient plaisantes à rappeler.


<< - Oh si vous voulez mon avis chère Evelyn, il n'y a pas de sous métiers. Qu'il s'agisse du plus humble ou du plus riche, tout le monde a un rôle à jouer tel un engrenage de mécanisme d'horlogerie, superbe machinerie de précision s'il en est qui nécessite que chaque composante fasse sa part afin que le tout fonctionne comme il se doit. C'est littéralement la même idée que l'allégorie du corps humain que les philosophes et politiciens antiques affectionnaient. >>


Bien évidemment que son rôle était important, mais était-il le seul ? Certainement pas. La nation n'était pas une unicité d'êtres et de volontés contrairement à ce que le roman national aimait à faire croire, mais bien une multitude d'individualités qui trouvaient des concordances à s'associer afin que tout le monde ou tout du moins une grande majorité puisse à défaut de s'épanouir dans la félicité éternelle avoir une existence à minima correcte. Encore une fois il s'agissait là de considérations éminemment politiques et surtout pragmatique qui visaient à atténuer la vision de la crasse qui envahissait littéralement le monde pour peu que l'on ait un regard acéré sur les modalités de la société contemporaine. Mais que voulez vous, impossible de ne pas avoir son avis sur la question, qui plus est, Tseng était un partenaire de débat tout à fait respectable sur le sujet jusqu'à ce qu'il doive se retirer afin d'aller finalement rencontrer le reste de l'antique maison d'Ascalon tout du moins. Qu'à cela ne tienne, son rejeton n'avait de toute évidence pas l'intention d'emboîter le pas de ses parent cette fois ci. Il ne fallait pas être devin pour se rendre compte qu'assurément il y avait en partie le fait qu'elle était plutôt mal à l'aise dans cet univers mondain de nantis, et ce n'était pas seulement dû à son âge car après tout certaines jeunes filles, notamment les précieuses potentiellement ridicules d'ailleurs qui aimaient se faire voir ou les ambitieuses qui avaient le nez fin voyaient après tout dans ces évènements des occasions pour le moins singulières de briller en société.

Ceci dit, il y a d'autres motivations. D'autres questions à poser ? Allons bon. Le débat allait il s'élever à nouveau d'un cran ? Qui sait. Le Britannien arqua simplement un sourcil tout en sirotant une nouvelle gorgée de champagne avant de rassurer les Quan.


<< - Oh ne vous inquiétez pas, mes obligations ne m'imposent guère un voeu de silence et vous me connaissez après tout... Travailler tout en servant de chaperon fait partie de mes compétences et notamment ce soir. Allons, ne vous éternisez donc guère avec un vieux grincheux tel que moi qui voit le monde pour ce qu'il est. Il y a après tout le tout Hastings qui n'attends que vous. >>

Un petit geste << d'adieu >> plus tard et les Quan naviguant vers de nouveaux horizons mondains pour les prochaines heures, et l'Ascalon reporta son regard vers Agnès tout en faisant main basse sur quelques petits fours alors qu'un des serviteurs des maîtres de la soirée passait à portée en élevant un plateau pleins de ces amuses bouches. Puis LA fameuse question tomba, et une question très intéressante. Qui donc étaient les invités de la soirée ? Manquant de s'esclaffer à l'idée de déclamer le pédigrées de tous et chacun, le Britannien se ravisa en ne laissant échapper qu'un léger ricanement.


<< - Ah, les invités. Un sujet des plus fascinants. Officiellement et selon les statistiques, l'entièreté des personnes ci présentes dans cette salle sont des notables et ce que l'on nomme comme des personnes d'intérêts dans le jargon, toutes évidements respectables et vertueuses. >>

Dans le même temps alors qu'il arrivait sur la fin de sa première déclamation, Andohalt leva sa main à moitié libre, tenant en effet quelques amuses gueules et agita deux des doigts de celle ci de façon significative.

<< - Dans les faits, tout est comme toujours à nuancer. Certes nous avons là tout le gratin de Britannia et au delà, des politiciens, des aristocrates, des industriels, des actionnaires, des magnats de la finance, des magistrats, des célébrités du monde de l'art, même des officiers et j'en passe. Théoriquement, il s'agit là d'exemples, de parangons, l'élite de leurs domaines. Dans les faits, ce sont de banals êtres humain comme toi et moi, à cela près que les deux tiers environs ne le savent pas tout à fait. >>

Il marqua une pause afin de laisser Agnès méditer sur cette déclaration, libérant sa main en engloutissant les amuses-gueules un à un.

<< - En termes d'estimations et statistiquement parlant, il est tout à fait raisonnable de d'affirmer que environ 50 % de toute l'assistance est un tant sois peu respectable, dans la mesure où il y a encore partiellement ou pour totalité des traces d'humanités dans ce qui leur sert d'âmes. Pour le reste, il y a environs 20 % de parasites qui mériteraient assurément plutôt un poste dans la confection de pâtes, ce qui siérait à leurs compétences réelles si l'on faisait omission de leur talent né consistant à lécher les "bonnes bottes". Et enfin, 20 % à peu près de... Changelins... Machines... Animaux et à peu près tout les noms d'oiseaux pouvant exister permettant de classifier efficacement le degré de malfaisance pouvant être volontairement atteint. >>

Baladant un regard inquisiteur dans la foule, l'Ascalon pointa finalement celui ci sur un attroupement orbitant autour d'un jeunes éphèbe attirant une multitudes de Paon et de Poules à ses côtés afin de former une authentique basse-cour.


<< - En parlant de Changelin... Marcus Morningstar, le Dom Juan de cette cité... Ou le Tartuffe aussi, cela dépends des jours. Jeune millionnaire ayant hérité des sociétés et de la fortune de Papa, célibataire le plus en vogue de Britannia qui foudroie le coeur de ces dames, mais piètre homme d'affaire et simple d'esprit en matière de politique. Une coupe superbe, un sourire remarquable, un corps de rêve, mais une âme pour le moins dégoûtante. Surtout lorsque l'on prête attention aux viles rumeurs qui courent. En d'autres termes et pour citer un célèbre général Francien qui parla autrefois d'un habile diplomate tourne-casaque, un tas de merde en bas de soie... Oh, Misère, j'en oublie la politesse et mon devoir de réserve. Non bien évidemment Monsieur Morningstar est un homme respectable un peu naïf et encore trop jeune pour être aussi efficace que feu son paternel... >>


Si le phrasé du Britannien était édifiant, l'expression de son visage où régnait le cynisme parsemé d'une pointe de dégoût et de mépris en disait peut être encore plus sur le fond de la pensée que ce dernier adressait au dénommé Morningstar qui n'était toutefois qu'un des exemples de ce que l'on pouvait trouvait dans la faune actuel, assurément l'un des pires si tant est que l'on soit comme Andohalt au fait des véritables raisons qui ont poussés à surnommer l'intéressé "Le Changelin" et que personne assurément n'avait envie de connaître. Au delà de ça, et si Agnès était un tant sois peu talentueuse en calcul, un détail dans les déclarations de l'Ascalon n'aura certainement pas échappé à son attention... Ce qui pouvait paraître anodin mais qui ne l'était pas du point de vue du Britannien.
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Agnès Quan
# Re: [FB] Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ? • w/ Andohalt Sam 7 Jan 2023 - 16:20


S
es parents enfin disparus dans la foule d’inconnus animant le banquet, Agnès se recharge en amuse-bouches et en jus d’orange tout en se concentrant intégralement sur les paroles verbeuses de son interlocuteur qui n’étaient pas des plus simples à digérer pour son cerveau. Cependant, elle commençait à s’habituer, apprenant à filtrer les fioritures pour se concentrer sur l’essentiel de son discours : son avis sur l’identité de tous ces invités aux sourires étincelants et aux lyrisme encore plus élaborés et réfléchis qu’Andohalt Ascalon en personne.

E
n écoutant ses explications, elle se résume intérieurement ce qu’elle comprenait et, surtout, l’avis qu’elle se créait vis-à-vis de celles-ci : Une grande partie des gens ici sont des lèches-bottes (le fait que ce mot soit dans le vocabulaire d’Andohalt la surprend, d’ailleurs) présents pour leur intérêt, sans forcément avoir un quelconque talent ou une quelconque réelle compétence dans leur domaine actif.


Le terme parasite lui semblait assez fort et péjoratif pour des êtres humains, mais il faut avouer que le monde adulte semble terrifiant lorsqu’il n’y a aucun recul de fait, aucun argent de côté et aucune once de méfiance envers son voisin. Ces pensées la dépriment quelque peu, lui rappelant les insultes et le bizutage qu’elle a dû subir à l’école qu’elle avait décidé d’intégrer par choix plutôt que de continuer les cours à la maison. C’est à cause d’adultes comme eux que ses camarades la détestaient aveuglément, et ça, elle ne pouvait rien y faire. On ne choisit pas sa famille.
— « C’est dû à ces 20% que des gens manquent autant d’argent, Monsieur Ascalon ? Il n’y a aucune règle permettant de partager nos richesses, même s’ils pourraient le refuser ? » 

A ses élans d’espoir et de naïveté s’ajoutent un fou-rire difficilement dissimulable lorsqu’Andohalt présente un certain Marcus Morningstar – ou, autrement dit de la part de Andohalt Tancred Roderick de la maison d'Ascalon, un tas de merde en bas de soie.

C’est certain, Agnès l’avait mal jugé : cet homme sait utiliser les bons mots quand on en a besoin. La jeune fille tente cependant de ravaler son ricanement lorsqu’elle sent le poids des regards provocateurs et remplis de jugement sur ses frêles épaules. En soi, cela confirme l’analyse de sa nouvelle et surprenante connaissance.

Cependant, un questionnement bourdonnait dans son esprit, ne pouvant s’empêcher de poser une nouvelle question à Andohalt :
— « Vous avez parlé de 70% des convives, mais qu’en est-il des 30 autres, Monsieur Ascalon ?»
Est-ce un pourcentage où sa famille pouvait prétendre appartenir, ou s'agissait-il d'une catégorie encore pire que la précédente ? De ses yeux de jeune enfant, peut-être idéalisait-elle trop ses parents. Pourtant, elle ne les reconnaissant pas véritablement dans les premières descriptions de son interlocuteur.

A ses yeux, ses parents sont d’incroyables êtres humains – et il était impossible de lui retirer cet avis.


notesft. Andohalt — Voulez-vous un peu de crise d'adolescence dans votre vin ?
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