Azran était loin de chez lui aujourd’hui. Il avait mis les pieds à Edo la veille aux aurores, dans la banlieue de la capitale, plus précisément, pas par simple envie de faire du tourisme - même si ça lui aurait bien plu - mais pour affaires.

La veille il avait eu un rendez-vous pour estimer les biens entreposés dans la maison de feu les grand-parents de son client, ce dernier vivant à Singapura et l’ayant démarché directement à l’Ayurveda, son antiquairerie. Pourquoi ne pas avoir demandé les services d’un confrère édoïte plutôt que de lui faire traverser une partie du continent ? Bonne question, que n’avait pas posé Azran : il s’était contenté de lui faire un devis pour faire son estimation, que le type avait accepté sans rechigner. Son estimation avait duré plusieurs heures, pour ne pas dire presque la journée complète et le matin même, pour au final très peu d’objets qui s’avéraient intéressants à la vente, au milieu de la vie et des souvenirs accumulés par deux personnes.

Le Mar avait prévu trois jours de voyage, histoire d’être large si jamais sa mission s’avérait plus longue que prévue. Il lui restait donc environ vingt-quatre heures avant de prendre un avion pour s’en retourner à Sinpagura, qu’il allait mettre à profit pour son commerce d’antiquités.

Le lendemain il avait déjà prévu de visiter quelques musées, toujours pas pour le tourisme mais pour le travail, afin de continuer à enrichir ses connaissance en matière d’histoire et d’art ancien.

Et en ce bel après-midi ensoleillé, Azran déambulait dans les rues en costard noir, sans cravate et la chemise blanche déboutonnée sur le plus haut bouton, qui laissait pleinement voir à qui posait son regard dessus le tatouage à la forme ronde gravé dans sa chair sur le côté droit de son cou. Il était du genre à ne strictement rien en avoir à faire que les gens puissent voir ses tatouages, ou plus généralement, ce qu’ils pouvaient penser de son look en général.

Lunettes aux verres rouges toujours posées sur son nez - est-ce qu’elles filtraient les UV comme les lunettes de soleil vu qu’il pouvait très bien voir sans ? - , une sacoche à l’épaule, l’homme marchait en prenant soin de regarder les bâtiments devant lesquels il passait. Pour beaucoup, c’étaient de simples habitations et cela ne l’intéressait pas vraiment. Finalement, son regard fut happé non pas par les contours d’une bâtisse, mais par un panneau sur lequel était écrit “Dojo”. Derrière, la silhouette d’un bâtiment au style d’architecture édoïte vint confirmer à Azran le fait qu’il devait s’arrêter ici. C’était ce qu’il était venu chercher cet après-midi : des propriétaires de lieux à démarcher et qui pouvaient détenir mille et unes merveilles, dont ils souhaitaient se débarrasser mais n’avaient jamais le temps de s’occuper de ça.

Le Mar s’avança donc jusqu’à ce qui semblait être une entrée et signala sa présence en toquant, avant de se saisir de l’une de ses cartes de visite qu’il avait glissé dans l’une des poches de sa veste et d’espérer que quelqu’un daigne lui accorder quelques minutes.

Après avoir toqué à la porte, Azran attendit qu’on vienne daigner lui ouvrir, sa carte de visite dans l’une de ses mains. En espérant qu’il y ait quelqu’un à ce moment-là.

Le battant coulissa pour laisser apparaître une silhouette. C’était un jeune homme, entre quinze et vingt ans, à vue de nez. Bon, ce n’était pas la tranche d’âge à laquelle il voulait s’adresser, parce qu’en général, les gosses de cet âge n’avait rien à vendre. Peut-être devait-il demander à parler à l’un de ses parents ? Mais s’il faisait ça, rien ne lui garantissant que le jeune inconnu ne lui claque pas simplement la porte au nez. Tout en réfléchissant, le Mar s’inclina légèrement et commença à glisser quelques mots de sa voix rauque à son interlocuteur après s’être complètement redressé :

- Bonjour, jeune homme. Je suis un antiquaire en déplacement dans la région, je me permets de vous importuner pour savoir si les propriétaires de ce dojo n’avaient pas des meubles, de la décoration ou des babioles dont ils souhaitaient se débarrasser. Auquel cas je pourrais les aider.

Azran n’était pas du genre intrusif, à essayer de grapiller quelques secondes en coinçant son pied dans l’entrebâillement de la porte pour vendre ses services, ou essayer de se faire inviter par n’importe quel moyen . Des gens peu scrupuleux il y en avait, mais ça n’apportait rien de bon pour eux. Pire encore, cela rendait les gens méfiants vis-à-vis de tous les démarchages possibles, y compris pour ceux qui s’efforçaient de faire les choses respectueusement. Et lui, il y mettait les formes, avait choisi ses mots.

Comme pour appuyer ses dires, il lui tendit la carte de visite qu’il tenait jusque-là dans sa main, entre deux doigts, de façon à ce que son vis-à-vis puisse lire ce qui était écrit dessus mais aussi s’en saisir s’il le souhaitait.

Le jeune homme se montrait hésitant. Mais au moins, il ne lui avait pas claqué la porte au nez, ce qui était bon signe. Azran attendit patiemment qu’il lui donne une réponse plus poussée. Il avait encore du temps, avant de prendre son avion, après tout.

Puis, après avoir mentionné que son père ne serait pas disponible avant quelque temps et que sa mère saurait sans doute lui répondre, il se défila, en quelque sorte, puisqu’il disparut après avoir demandé à l’antiquaire d’attendre. Ce que le singapurien fit. Il en profita même pour remonter ses lunettes sur son nez simplement d’un doigt et de soupirer, avant de mettre ses mains dans les poches de son pantalon et de commencer à lever la tête, pour regarder un peu plus en détails l’architecture des lieux.

Le Mar n’avait strictement aucune idée de ce que tramait Daisuke, pour lui, il était simplement allé parler de cet incongru visiteur et de sa requête à sa mère, pour peut-être, qu’il trouve son bonheur quelque part dans ce dojo.

Le garçon reparut, à peine quelques minutes après avoir laissé l’homme seul sur le pas de la porte, pour lui demander de le suivre. Ce qu’Azran fit, avec un sourire. Visiblement, il avait eu raison de prendre la peine de venir déranger ces gens. Et il espérait encore avoir raison d’être venu ici quand on lui montrerait des objets dont il pourrait débarrasser les propriétaires et qu’il pourrait revendre dans sa boutique.

Ils arrivèrent enfin et le jeune homme lui ouvrit la porte. La pièce était grande, et les objets et les meubles qui étaient entreposés n’y avaient pas été jetés. C’était un bon point, c’était déjà plus pratique pour chercher quelque chose, mais en plus ça laissait présager peu de casse, en général. Azran remercia son interlocuteur et s’avança d’un pas, fouillant les lieux simplement de son regard. Il avait appris avec le temps que la première chose à faire, avant de s’engager à retourner le moindre recoin à la recherche de la perle rare, c’était de poser les yeux sur l’ensemble, et de faire un tri déjà à ce niveau. Ça ne servait à rien de tout toucher, à part perdre du temps. Parce qu’en général, la plupart des choses entreposées, stockées dans un garage, dans un grenier, n’étaient que des choses sans valeur. A ses yeux, en tout cas.

Satisfait de cette première observation, bien que les silhouettes recouvertes de draps afin d’être préservées de la poussière étaient nombreuses, Azran posa la sacoche qu’il portait jusque-là à l’épaule à l’entrée, avant de s’aventurer prudemment un peu plus en avant dans la pièce, en regardant partout, s’autorisant simplement à soulever précautionneusement les morceaux de tissu qui pouvaient cacher des trésors pour un antiquaire.

Son oeil attentif se posait sur les différents objets entreposés là,  qui avaient dû servir à des moments différents dans la vie de leurs propriétaires. Si la plupart ne lui semblait guère intéressant - parce que ce n’était que de simples bibelots ou d’autres, comme cette belle commode qui lui reviendraient trop chers à rapatrier à Singapura pour ce qu’il pourrait en tirer, son regard finit par s’arrêter sur des sabres, alors que le jeune homme qui l’avait conduit jusqu’ici en profitait pour redécouvrir certains objets qu’il avait peut-être connu plus jeune.

Il jeta un regard en coin à celui qui l’accompagnait, qui observait à présent, de ce que le Mar en voyait, les pans de ce qui ressemblaient à une ancienne armure édoïte.

Il y en avait là une poignée, des sabres, de tailles et de courbures différentes mais qui semblaient plutôt avoir bien été conservés, s’il pouvait en juger par la simple vue de leurs fourreaux et de leurs gardes. Lentement, il approcha la main de l’un d’eux, qui se trouvait être un wakizashi avant de s’en emparer prudemment, de jeter un rapide coup d’oeil à son guide pour voir s’il omettait une objection à l’encontre de son initiative, avant de précautionneusement faire coulisser la lame à l’extérieur de son fourreau sur quelques centimètres, de quoi lui permettre de juger de son état. C’était un bel ouvrage, aussi bien à l’extérieur, sur la poignée et le fourreau, qu’à l’intérieur, sur la lame. Puis, il reposa le wakizashi à sa place. Ça, ça pourrait se vendre facilement, moyennant quelques paperasses pour le passage de la douane. Il chercha ensuite des yeux si le katana qui formait la paire avec le wakizashi était là. A priori non, ou alors ils étaient dépareillés. Un daisho complet se vendait encore mieux et plus cher mais il n’était pas rare non plus de ne tomber que sur des wakizashi, puisque seuls les samouraïs pouvaient porter le katana, contrairement au wakizashi qui pouvait simplement être portés par ceux qui étaient capables de payer le prix qu’il coûtait.

Enfin, délaissant les sabres, Azran entreprit lui aussi de soulever le drap qui camouflait l’armure ancienne. Lorsqu’il en vit une partie, il continua de soulever le reste du voilage avant de poser le bout qu’il tenait tout en haut, en s’assurant qu’il ne retombe pas, dévoilant l’armure dans presque son intégralité, auréolée d’un long tissu blanc. Ça, c’était intéressant.

Il avança la tête et plissa un peu les yeux, essayant de s’attarder sur chaque détail, avant de se reculer, de plusieurs pas, pour contempler le vêtement de protection au complet, comme le ferait un visiteur de musée devant un tableau. Puis, au bout de quelques secondes, sans détourner le regard de la merveille sur laquelle il venait de mettre la main, il demanda :

- Ça fait longtemps que vous l’avez ? Vous connaissez son histoire ?

Ses yeux observaient le moindre détail sur l’armure, le moindre reflet, la moindre surcouche qui ajoutait un peu de relief à la pièce. Il y cherchait aussi le moindre accroc, la moindre trace de rayure, pas pour essayer de grapiller quelques pièces à la négociation, mais surtout parce qu’une cuirasse comme ça n’était pas jamais parfaite, à moins d’être une copie d’exposition, et encore.

Là où dans certains domaines la perfection se vendait à prix d’or, dans un cas comme celui-ci ça se vendait moins cher. Bien sûr, une pièce en mauvais état et pas entretenue valait toujours moins.

Il écouta son interlocuteur dans un silence religieux. Hashino Senritsu. Azran n’avait jamais entendu ce nom. Il y avait bien des samouraïs qui avaient brillé dans l’histoire, mais pas celui-là. Enfin, pas assez, en tout cas, pour que son nom laisse une trace, bonne comme mauvaise.

Le Mar laissa courir un doigt à l’endroit que Daisuke avait désigné comme étant le point où son ancêtre avait reçu un coup fatal. Effectivement, l’entaille n’y était plus. Il resta pensif un moment, se demandant à la fois pourquoi cette pièce se retrouvait remisée dans un endroit aussi à l’écart, mais aussi si on lui céderait pour un bon prix, étant donné que c’était un objet de famille.

Et plutôt que de tout de suite poser une question liée à ses interrogations, il demanda, en pointant du doigt le tas d’armes qu’il avait inspecté auparavant :

- Elles lui appartenaient aussi, ces armes ?

Si c’était le cas, il y avait quelque chose de troublant : les samouraïs avaient ordinairement un daisho, une paire de sabres constituée d’un wakizashi et d’un katana. Or, il s’était fait la remarque quelques instants plus tôt qu’il n’y avait qu’un wakizashi et pas de katana, dans les lames qu’il avait vu. Si la réponse à sa question était positive, Azran demanderait alors :

- Il n’y a pas de katana, avec le wakizashi ?

- Hmm…

Les paroles du jeune homme laissèrent le Mar pensif. Un daisho incomplet pour un samouraï était inconcevable pour ceux qui s’y connaissaient. Mais alors que s’était-il passé pour que ses descendants, qui continuaient visiblement à graviter autour du domaine de l’épée, réussissent à perdre son katana ? Avait-il disparu malencontreusement au cours d’un déménagement ? L’avait-on sciemment et secrètement vendu ?

Si cette brusque prise de conscience de la disparition d’un objet familial de la part de son interlocuteur ne sembla pas intéresser Azran, les quelques mots qu’il prononça juste avant, sans doute de manière anodine, l’obligèrent à revoir ses plans. Si les sabres semblaient être précieux à cette famille, l’armure devait l’être tout autant. Et on ne lui cèderait sans doute pas comme il l’espérait, même comme un très bon prix…

L’antiquaire soupira, décida de poursuivre l’inspection des trésors que renfermait cette pièce tout en tentant de répondre à la question que son interlocuteur lui avait adressé :

- Ça dépend… Je connais encore assez mal cette ville donc je vais plutôt faire des généralités. En principe, il vaut mieux se tourner vers un spécialiste, un vendeur d’armes de collection, par exemple. On peut aussi aller voir un antiquaire : certains seront intéressés par ce type d’objets, d’autres non, ou une salle des ventes pour le mettre aux enchères, mais il ne sera peut-être pas vendu. Sinon un musée pourrait être intéressé, ou encore un particulier, directement…

C’était à peu près tout ce qui lui venait, là comme ça. Et pour certaines de ces façons, pour retrouver un objet vendu, c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Cela dit, une dernière idée lui venait, un peu détournée, mais réalisable :

- C’est plus un moyen de s’en débarrasser, mais l’amener chez un prêteur sur gages et ne jamais rendre l’argent emprunté cela marche aussi.

Il connaissait cette combine non pas parce qu’il l’avait utilisée, mais parce qu’il avait été lui-même prêteur sur gages à un moment de sa vie. Après le terme du prêt, il n’était pas rare que les gens ne reviennent pas chercher l’objet qu’ils avaient mis en gage : le cas le plus courant était qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour rembourser le prêt, mais une autre possibilité existait, le fait qu’ils n’avaient jamais prévu d’aller récupérer l’objet qui leur appartenait et qu’ils avaient simplement voulu un peu d’argent.

Qu’est-ce qu’il allait faire de cette information ? Essayer de retrouver le katana perdu ? Même si cela éveilla quelque peu la curiosité du singapurien, il ne formula pas de question, se contentant donc de répondre aux interrogations de Daisuke.

Rien dans cette pièce ne pourrait égaler la valeur de l’armure. Plus il avançait dans son inspection, plus Azran devait se rendre à l’évidence : s’il devait récupérer quelque chose ici, c’était cette armure et le daisho incomplet qui allait avec.

- Si je connais des prêteurs sur gages ici ? En toute honnêteté, dans une ville comme Kuroshina, il doit y en avoir au minimum une vingtaine…

Et ça, c’était en étant optimiste. Ils étaient aux abords de la capitale, après tout. Pendant qu’il parlait, il sortit de l’une des poches intérieures de sa veste son téléphone portable et commença à pianoter rapidement dessus, sans chercher à cacher ce qu’il faisait : si son interlocuteur était un peu curieux, il y verrait l’interface caractéristique d’un moteur de recherche, dont le Mar scrollait les résultats. Plutôt que de puiser dans ses connaissances, il avait fait le choix de confier la tâche de dresser une liste de prêteurs sur gages à la technologie.

- Et encore, je crois que j’ai été gentil sur le nombre. Ah tiens, j’ai déjà eu affaire à eux, il y a des années…

Il s’arrêta sur le nom d’une société avant de la montrer au jeune homme.

- Ça fait bien quinze ans et je n’ai pas beaucoup échangé avec le prêteur qui m’avait contacté à l’époque.

Cela datait, effectivement, puisqu’à ce moment Azran était lui-même prêteur sur gages. Un des types l’avait contacté par e-mail et demandait des renseignements à propos d’un tableau singapurien, pour valider le fait qu’il avait bel et bien l’original dans les mains, et pas une copie très bien faite. Cela arrivait parfois, qu’entre confrères ils se filent ce genre de coup de main.

Mais cela n’allait pas beaucoup aider le jeune Hashino, a priori. D’ailleurs, celui-ci sembla revenir au sujet principal de sa venue et lui demanda si des choses l’intéressaient dans cette pièce.

Que devait-il répondre ? Le jeune homme semblait séduit par l’idée - peut-être irréalisable - de retrouver le katana perdu. Et lui, ce qui l’intéressait, c’était précisément ce qui allait avec ce sabre : le wakizashi et l’armure. C’était sûrement impossible qu’on lui cède, l’antiquaire décida donc de tâter le terrain doucement :

- Eh bien, les sabres m’ont l’air pas mal et en bon état.

Si déjà on refusait de lui céder les armes, c’était même pas la peine d’essayer de tenter de négocier l’armure qui avait une valeur historique familiale.

L’interlocuteur du quarantenaire semblait en proie à une certaine mélancolie, dont Azran décida de rester distant. Il n’avait pas envie de s’en mêler mais visiblement la communication ce n’était pas le fort, dans cette famille. Comme dans la sienne, d’ailleurs. Mais il n’eut pas l’occasion de s’en préoccuper longtemps, puisque le jeune homme, qui s’était entre-temps rapproché de la porte, lui demanda une faveur : qu’il l’aide à retrouver le sabre perdu.

L’antiquaire ne répondit pas tout de suite mais darda son regard en direction du jeune homme. Il enleva ses lunettes pour se passer une main dans les cheveux, visiblement quelque peu embarrassé par la situation qui s’offrait à lui.

Il repartait pour Singapura demain soir et avait déjà bien des choses à faire : continuer sa prospection pour aujourd’hui, et visiter quelques musées le lendemain pour s’instruire, avant de prendre l’avion.

Azran n’était pas du genre à aider des inconnus. Enfin, pas gratuitement. Surtout quand c’était un service qui tombait sous la coupe de sa profession : ça lui était arrivé, quelques fois, de chercher un objet précis à la demande de l’un de ses clients. Là c’était pareil, mais il serait en plus très pressé par le temps. Cela dit, ce la pouvait lui rapporter de l’argent. Est-ce que ça serait plus que ce qu’il pourrait dégoter en faisant de la prospection ? Ce n’était pas sûr.

Il resta silencieux plusieurs dizaines de secondes avant de dire :

- Je repars demain soir. Ce genre de recherches, ce n’est jamais facile… et jamais gratuit.