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Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Era of Dust :: Le monde :: Moderna :: Francie :: Académie Marchais
 
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Jeu 15 Fév 2024 - 17:38

Deux en un.

Ft Astelle et Marie-Louise.
Professeur Martin Velasquez, alias Grey Worker.


Les esprits s'échauffaient. Et il aurait fallu être aveugle - ou stupide - pour ignorer que cela séduisait grandement le professeur Martin Velasquez.
Ce dernier se tint évidemment en retrait alors qu'Astelle prenait le malin plaisir d'asticoter gentiment les élèves composant la moitié de la classe qu'elle serait amenée à confronter au cours de l'exercice à venir. Il aurait pu parier sur un événement de cette nature, mais aurait plus difficilement mesuré par avance la tonalité et l'audace de l'approche de la tengu ; elle ne cessait de se démarquer du reste de ses petits camarades lesquels, plus ou moins gênés, plus ou moins amusés, l'observaient quiètement fanfaronner pour pousser tout un chacun à donner le meilleur de lui-même. Ainsi, Blanche et Amos affichèrent un sourire ostensible là où Naël et Pomme semblèrent bien davantage prompte à la lassitude ; tout cela n'avait néanmoins aucune espèce d'importance, puisqu'ils n'étaient pas ceux des étudiants que la prise de parole de la jeune édoïte concernaient le plus.
Car si Célestine demeura tout sourire, polie et cordiale, Melody sembla se renfrogner quelque peu. Son pressentiment initial, qu'elle ne parvenait pas à museler, éveillait en elle une défiance que l'initiative d'Astelle contribuait à accroître drastiquement. Il y avait quelque chose en elle qui la poussait à considérer la tengu comme une adversaire par nature ; pas comme une menace, comme une figure d'ores et déjà hors de portée... mais plutôt comme une proie susceptible de la blesser s'il leur fallait batailler à armes égales. Bien loin de doucher sa volonté, les piques guillerettes dont la demoiselle les abreuvèrent tous les neufs contribuèrent à renforcer sa volonté ; elle se chargea de manifester son assentiment, quand Marie-Louise induisit la possibilité de répondre à l'invitation d'Astelle, par un signe de la tête positif et quelques mots des plus éloquents.

-Oui. J'ai l'impression que c'est ce qu'il faut qu'on fasse.
-Si vous y tenez toutes les deux, je ne vois pas trop de raison de m'opposer à ça, décida de conclure Célestine avec une pondération aimable.


De toute manière, la force du nombre jouait déjà en faveur de ses deux partenaires ; elle aurait été une bien piètre camarade si elle s'était échinée à prendre leur désir à contrepied, quitte à les frustrer ou à les irriter d'entrée de jeu. De toute manière, elle n'avait aucune espèce de préférence ; elle n'avait aucune connaissance au sein de la moitié de classe qui leur faisait face, au contraire de Marie-Louise, et ne pouvait pas non plus, contrairement à Melody, s'en remettre à une petite impression qui aurait pu titiller son subconscient. Elle était ainsi forcée et contrainte de suivre le mouvement... Ce qu'elle fit avec bonhomie quand sa partenaire se chargea de la mettre sur le devant de la scène en la présentant d'emblée comme une pâtissière ; quoi qu'avec une humilité évidente.

-Oh, je ne suis qu'une amatrice ! Mais oui, je pourrai toujours vous préparer quelques petites choses. Après l'effort, le réconfort !


L'ambiance était au beau fixe, de leur côté ; même si la volonté sportive d'Astelle n'était probablement pas passée inaperçue. Plus distante, plus méfiante, Melody se chargerait de saluer celles et ceux qui croiseraient son regard d'un bref signe de la tête. Elle n'avait pas envie ni besoin de fraterniser davantage, surtout pas avant un exercice qui prévoyait justement de les confronter les unes aux autres. L'heure des échanges joviaux viendrait plus tard...

-Je ne vois pas trop ce qu'on aurait pu dire de plus, aurait bredouillé Florent en réponse à Astelle juste avant que le trio de demoiselles ne fasse irruption de leur côté, avec cette proposition frontale et assumée.


Lui et Julia étaient évidemment moins bavards et énergiques que leur partenaire du jour ; cela étant, il considérait que l'approche gentillette d'Astelle risquait de leur jouer des tours. Il n'y avait qu'à considérer le regard assassin qu'avait décerné Lorenzo à leur a priori cheffe de groupe pour partir du principe que l'ensemble des membres de l'autre moitié de classe auraient donné cher pour avoir l'opportunité de lui rabattre son caquet... Allaient-ils devoir faire les frais de la spontanéité de la Dumas ? Il en aurait frémi d'horreur - jusqu'à l'arrivée salvatrice des trois jeunes femmes qui, à défaut d'être toutes les trois bienveillantes et amicales, avaient au moins le mérite de ne pas leur promettre une éviscération cruelle et barbare à la moindre interaction. Julia elle-même opina du chef d'un air détaché lorsqu'elles répondirent à l'invitation ouverte de l'édoïte ; ainsi, ni l'une ni l'autre des deux alliés d'Astelle ne semblaient entretenir à l'idée d'avoir à batailler contre Marie-Louise, Célestine et Melody la moindre réticence.

-Dégagez de là, vous trois ! éructa alors la voix rugueuse de Lorenzo. Elle veut se la péter ? Elle va devoir assumer.


Lui et les deux jumeaux se rapprochaient à grands pas, apparemment déterminés à l'idée d'en découdre - en tout cas pour Lorenzo, compte tenu du fait que les deux Marchant, de leur côté, affichaient des mines plus dubitatives qu'hargneuses. Il était évident que le blond endossait pour eux le rôle de meneur... Et comment aurait-il pu en être autrement ? Ce type, en plus d'être une brute épaisse, disposait à tout le moins d'un tempérament bien trempé ; il aurait été complexe de réussir à le rappeler à la raison, d'autant qu'Astelle avait veillé, par sa décision en apparence magnanime de se salir les mains qu'elle perde ou qu'elle gagne, à, en quelques sortes, les prendre en pitié. Comme si l'exercice à venir n'était en soi pas totalement équitable...

-T'es du genre à t'en prendre à plus petits que toi ?


Contre toute attente, ce ne fut ni l'un des membres du trio d'Astelle, ni même Melody, qui, pourtant, jetait à Lorenzo des regards assassins, qui prirent la parole à son attention les premiers. La silhouette imposante d'Amos les devança ; et si, dans son dos, Naël sembla quelque peu frustré à l'idée de voir son camarade prendre ainsi les devants, il ne pipa mot, tandis que Blanche gloussait avec un amusement insolent.

-T'as dit quoi, tête de nœuds ?


Les présentations étaient toutes faites ; un deuxième affrontement semblait prendre forme. Ne resteraient dès lors que les équipes d'Adam, d'Axelle et de Pomme d'un côté, de Julien, de Lucie et de Loïc de l'autre ; si rien n'était fait pour bouleverser ce constat, l'épreuve pourrait débuter dans les délais les plus brefs...



Moitié de classe d'Astelle :
Astelle - Florent - Julia
Adam - Axelle - Pomme
Blanche - Naël - Amos

Moitié de classe de Marie-Louise :
Marie-Louise - Célestine - Melody
Nolan - Yohann - Lorenzo
Julien - Loïc - Lucie

Comme votre préférence concordait, j'ai un peu accéléré les choses du côté des deux autres groupes. Si ça vous convient comme ça, on lance les hostilités dès le tour prochain ; mon prochain poste sera donc assez précipité pour passer sur les détails superflus !
Naraka Catana
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Astelle DumasVirevolte
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Sam 17 Fév 2024 - 18:28



”Pourquoi devrais-je m’inquiéter de les déranger ? Si ça ne leur plaît pas, ils n’ont qu’à se plaindre. Et s’ils n’ont pas le courage de se plaindre, alors c’est leur problème.”


Nous avons une superbe pâtissière avec nous ! s’exclama Marilou. On pourrait faire un goûter super sympa après le combat. Ça vous dit de nous affronter ?

Astelle se figea un bref instant.
Elle aurait dû envisager cette possibilité, mais après leur entraînement sur la plage, elle avait cru...

Ça marche ! répondit-elle avec un temps de retard, en forçant légèrement un sourire confiant.
La petite tengu étouffa un mince soupir en considérant Marie-Louise.
Un soupçon d’inquiétude troublait l’éclat rubis de son regard.
...elle avait pensé que sa nouvelle amie chercherait à l’éviter aujourd’hui. La façon dont s’était déroulé leur entraînement en commun semblait l’avoir mise à rude épreuve.

Lorgnant sur le groupe de sa camarade aux cheveux teintés de bleu, elle esquissa une petite moue hésitante. En son for intérieur, Astelle se demandait si elle se sentait sérieusement capable de cogner Marilou, ou même la dénommée Célestine au visage. (...pour Melody, ça devrait aller.)
Le prof ne déciderait pas forcément de leur faire livrer un combat réel dès le premier jour, mais dans le doute, la petite tengu décida de préparer son cœur de son mieux.

Ceci mis à part, Astelle éprouvait un petit élan de satisfaction quant à la manière dont les choses se passaient. Sa proposition semblait avoir été reçue raisonnablement bien...
Dégagez de là, vous trois ! éructa alors la voix rugueuse de Lorenzo. Elle veut se la péter ? Elle va devoir assumer.
...bon, d’accord, elle avait parlé trop vite.

Le grand blond sur lequel elle avait louché tout à l’heure, en salle de classe, se dirigeait vers elle d’un air furibond.
Haha... on peut dire qu’il a la gnaque, celui-là. Astelle se sentit sourire jusqu’aux oreilles.
Son rictus découvrit ses petites canines. Ce gugusse-là rejoignait d’office le top 5 de la liste de ses tête-à-claques préférées  ; elle ne ressentait aucun remord à l’idée de lui expédier son poing durci de kératine en plein dans la mouille.
Adaptant légèrement sa position en prévision des problèmes à venir, la petite tengu l’observa s’approcher à grands pas. Ses yeux s’étrécirent. Pas effrayée pour deux sous, elle se sentait prête à accueillir le mastodonte, voire même à entamer les hostilités s’il se montrait un peu trop entreprenant. S’il osait la toucher, il aurait une drôle de surprise...
Un coup de pied bien placé dans l’aine avait le don de vous apprendre la politesse.
Astelle croyait bien connaître ce genre d’énergumène ; face au loubard moyen, le respect se gagnait à la force des poings.

L’expression ludique et sournoise de la petite tengu, toutefois, ne dura pas.
De surprise, de colère, elle écarquilla les yeux en voyant Amos s’interposer.
Hey...! protesta-t-elle, soudainement irritée par cette intervention malvenue.
Et toute entière, comme un animal frappé d’une décharge d’adrénaline, Astelle parut se hérisser sous l’effet de l’indignation. Non mais oh... à quoi tu joues, Amos ?
L’instant d’après elle s’élançait.
A peine calculée, sa réaction était principalement à fleur de peau.

La distance la séparant des deux garçons fut franchie en l’espace d’un souffle.
Ses sandalettes voltigèrent tandis qu’elle bondissait sur le géant au bandana, atterrissant pieds nus sur l’épaule du jeune homme, à la jonction des muscles trapèze et deltoïde ; la petite tengu était d’un gabarit si délicat qu’elle pouvait s’y tenir debout, mais ses yeux flamboyaient d’audace et de colère.

Oy...! J’ai pas besoin d’un garde-du-corps, Amos, siffla-t-elle franchement, avec comme un fond de fiel dans la voix.
Ayant brièvement accusé le coup lors de la réception (et sûrement qu’Amos aussi), elle surplombait désormais tous ses petits camarades depuis ce perchoir improvisé ; elle baissa son regard rouge sur Lorenzo.
(Décidément, elle était dotée d’un vrai talent dans l’art de prendre les gens de haut.)
Si t’as un problème avec mon laïus, le grand blond, on s’organise une session au gymnase quand tu veux. Combat en mode vale tudo, une seule interdiction, viser les yeux ; pas de plaintes ni de jérémiades, même si l’un de nous deux finit par pisser le sang.
Le blondinet pouvait se réjouir.
Aujourd’hui, il rencontrait quelqu’un d’au moins aussi allumé que lui.

Pendant ce temps, il y avait fort à parier qu’Amos n’apprécierait guère le comportement cavalier de la petite tengu, et ce serait tant mieux, car Astelle était particulièrement contrariée. Elle jugeait dégradante la façon dont son camarade avait décidé d’intervenir.
Les paroles qu’il avait prononcées sur le vif risquaient fort de se dresser entre eux pendant un moment ; pourtant, on aurait pu penser qu’un jeune homme aussi sagace aurait su choisir ses mots de manière à ne pas blesser celle qu’il cherchait manifestement à protéger... mais dans le feu de l’action, il suffisait d’un instant de précipitation pour tout gâcher.
En tout cas, le sentiment d’Astelle sur la question était clair et net.
Si Amos la considérait comme un frêle oisillon, à tel point qu’il ne pouvait même pas laisser s’approcher d’elle un camarade de classe vindicatif dans un environnement aussi contrôlé – sous les yeux des autres élèves et de leur professeur ! Autant dire qu’elle n’avait pas couru le moindre risque – alors, elle ne voulait pas de son aide.

Si le jeune homme faisait mine de se débattre ou de la déloger, Astelle se laisserait tomber à côté du duo de géants imbibés de testostérone, lançant un regard tranchant à Amos pour lui signifier qu’il aurait à répondre de cet incident, avant de présenter un tout autre visage à l’assemblée.
La petite tengu glissa ses mains dans ses poches d’un air rieur.

N’empêche... je pensais pas que je me ferais des ennemis en proposant de faire le ménage ! Bon, eh bien, j’prends bonne note du fait qu’on est un certain nombre, ici, à surkiffer de passer la serpillière. Ça nous fera un débouché si on n’devient pas des héros.
C’était dans ces moments que l’on retrouvait un peu du corbeau en elle.
Rauque et railleuse, Astelle possédait la voix et la stature de cet oiseau de mauvais augure.

Sur ces entrefaites, si l’un et l’autre des deux jeunes hommes ne réagissaient pas de manière trop agressive, la petite tengu s’éloignerait avec un ricanement bon enfant. Ces derniers mots avaient pour but de faire un peu retomber la tension générale.

Toutefois, malgré cette dernière tentative pour repasser sur un mode plus léger, son intervention avait sans doute jeté plus d’huile sur le feu que nécessaire, Astelle en avait bien conscience. Mais en son for intérieur, elle ne regrettait rien. Elle jugeait important de marquer les esprits, surtout après qu’Amos ait tenté de se dresser devant elle comme un chevalier blanc.
L’apparence d’Astelle lui donnait bien assez l’air d’une petite damoiselle en détresse ; il faudrait bien peu de choses pour que ses camarades ne la perçoivent plus que de cette façon pour tout le reste de l’année ; comme une grande gueule qui se planque derrière son bonhomme quand les choses viennent à se gâter...
En somme, l’intervention d’Amos lui avait paru bien plus dangereuse que celle du grand blond.
...c’était d’ailleurs étonnant de sa part.
Il avait paru si calme et réfléchi jusqu’à présent.
Et cette réplique... “t’es du genre à t’en prendre à plus petits que toi”... était-ce vraiment tout ce qu’il pensait d’elle après le combat qu’ils avaient livré ? Astelle avait cru lui avoir donné du fil à retordre, mais son adversaire ne conservait peut-être pas un tel souvenir de leur affrontement. Au fond, peut-être ne s’était-il jamais vraiment senti en danger pendant la bataille ; il n’était pas impossible qu’Amos se soit retenu, même inconsciemment.

C’était déprimant.
Mais c’était également la réalité.
Avec son apparence et son gabarit, Astelle avait bien compris qu’elle serait constamment sous-estimée, à chaque étape de sa carrière. Contrainte de faire et de refaire inlassablement ses preuves, ainsi que de devoir rappeler sa présence en tapant brutalement du poing sur la table.

Comme elle venait de le faire.

Soufflant par le nez de dépit, la jeune métisse revint vers son groupe et celui de Marie-Louise, en tapant énergiquement dans ses mains.
Bon ! On s’y met ?

”Top 5 des têtes-à-claques de la classe d’Astelle”:
Astelle Dumas
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Marie-Louise CollinLa marchande de sable
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Mar 27 Fév 2024 - 16:08
Melody semble particulièrement déterminée à en découdre avec Astelle et sa team. Le regard mystérieux de la jeune fille aux cheveux argentés m'intrigue franchement. Je me demande ce qui lui trotte dans la tête. Malheureusement, je ne peux pas lui en parler maintenant. Nous avons toutes décidées d'aborder la tengu – Célestine plus par conformisme que par envie –, notre discussion pourra donc attendre.

Arrivées jusqu'à nos futurs adversaires, je propose à la troupe d'organiser un goûter du feu de Dieu après la bataille en mettant les talents de Célestine la pâtissière en valeur. Cette dernière, pleine d'humilité, minimise son don, probablement un peu gênée par l'éloge que je lui fais. Mes lèvres s'étirent en un large sourire, mes yeux pleins de douceurs rivés sur la demoiselle. Astelle accepte la proposition avec un certain engouement, ses camarades se contentant d'acquiescer. Alors que les choses semblent bien se dégoupiller, une voix rocailleuse bien familière vient casser l'ambiance. C'est Lorenzo. Cet abruti, à deux doigts de me bousculer, se met devant moi pour défier la brunette.

Eh !

Mon regard se noircit, dévisageant cette brute de Lorenzo. Alors que je m'apprête à riposter, un camarade que je ne connais pas beaucoup vient prendre la défense d'Astelle, immédiatement. Sa réaction est si immédiate que j'en suis surprise. J'aurai pas dit non pour qu'un beau gosse comme Amos prenne ma défense face à un type aussi détestable. Cependant, la tengu n'est pas de cette avis. Vexée qu'on la prenne pour une petite fragile, remet son défenseur à sa place et défie Lorenzo en répondant à sa provocation. Mon visage dur s'adoucit, presque amusée par la situation. Cela me rappelle une conversation que nous avons eus toutes les deux. Elle m'a dit apprécier les deux costauds de sa classe, à savoir Amos – le gars qui est venu prendre sa défense –  et Lorenzo, ce qui m'a plutôt surpris. Je m'en souviens si bien car nos impressions sur ce garçon sont diamétralement opposés. Une autre phrase me vient à l'esprit : Astelle m'a conseillé de ne pas prendre trop personnellement les remarques du blondinet. À ce souvenir, je m'apaise aussitôt, ne ressentant plus d'animosité envers ce type, du moins pour l'instant. Mes épaules peuvent se détendre. Je croise mes bras, hanches penchant sur le côté droit et j'observe ce qui se déroule devant moi. J'admire Astelle qui rabat le caquet des deux plus costauds de la classe. J'espère un jour avoir la même audace que ce petit bout de femme.

❝ N’empêche... je pensais pas que je me ferais des ennemis en proposant de faire le ménage ! Bon, eh bien, j’prends bonne note du fait qu’on est un certain nombre, ici, à surkiffer de passer la serpillière. Ça nous fera un débouché si on n’devient pas des héros. ❞

Un rire cristallin et spontané s'échappe de ma bouche. Bien envoyé la tengu ! Je me demande comment ils vont réagir face à son intervention. Mais ces chamailleries ne sont pas ma priorité. Le plus important, c'est d'inscrire nos noms pour que Monsieur Velasquez organise notre combat. Astelle se retourne vers nous pour s'assurer que nous sommes toujours prêtes. Je hoche de la tête, décroisant mes bras et appuyant mes mains sur mes hanches.

On s'y met. Je vais inscrire nos noms sur le papier et le donner au prof'. Je compte sur vous pour faire de même.

Mon regard intrigué se pose sur le groupe de Lorenzo, analysant les réactions de ce dernier. Je me demande comment il va réagir face à l'affront d'une fille d'apparence « frêle et fragile ». Mais très vite, je me dirige vers le bureau du professeur pour lui faire part de notre souhait à toutes les trois. Nous affronterons Astelle, Florent et Julia. Pour le meilleur comme pour le pire!
Marie-Louise Collin
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Dim 3 Mar 2024 - 9:41

Deux en un.

Ft Astelle et Marie-Louise.
Amos et Lorenzo.


-Gah ! glapit-il sous le coup de la surprise après qu'Astelle ait entrepris de le prendre pour un vulgaire marchepieds.


S'il la chassa du promontoire qu'elle avait décelé sur les hauteurs de ses solides épaules, ce fut plus sous le coup de la surprise et de l'inconfort que sous celui de l'assentiment ; par ailleurs, il demeura en retrait tandis que la demoiselle entreprenait de mettre les choses au clair à l'attention d'un Lorenzo qui ne manqua pas de se rembrunir. Le blondinet ne s'attendait évidemment pas à ce que sa proie du jour se retourne face à lui avec un tel emportement... Pour qu'elle soit en mesure de proférer de telles inepties avec une telle assurance, force était d'admettre qu'elle devait soit friser l'inconséquence, soit être habituée à ce que tout le monde lui mange continuellement dans la main. Compte tenu du fait que le Jourdan avait été prompt à prendre sa défense, Lorenzo n'était pas loin - pas loin du tout, même - de partir du principe que la seconde hypothèse était avérée d'emblée. Toujours fut-il qu'il ne manqua pas, à son tour, de répondre à l'invitation audacieuse de la tengu : ils avaient désormais des comptes à régler.

-T'as pas intérêt à te débiner, gamine, répliqua-t-il vertement en affichant un mépris ostensible.


En constatant non seulement que ses efforts d'attirer sur lui l'animosité de Lorenzo avaient été vains, mais aussi et surtout que ses intentions avaient été mal perçues par Astelle qui s'en fut sans demander son reste, Amos demeura là, comme deux ronds de flan, bien conscient qu'il venait tout à la fois de précipiter son trio dans un bourbier innommable et qu'il venait d'éveiller à son endroit l'amertume d'une apprentie Tengu des plus acariâtres. Si elle n'avait pas vraiment pris le temps de poser des mots sur ce sentiment irrité, force était d'admettre que son regard ne pouvait pas mentir... et le Jourdan, qui n'avait agi que dans le but de permettre à l'édoïte et à ses deux partenaires du jour d'affronter leurs trois opposantes sereinement, comprit qu'il avait sans doute avec un peu trop de vigueur choisi la voie délicate de l'intervention. S'il avait choisi d'opter pour un autre vocabulaire, aurait-il obtenu des résultats différents ? C'était difficile à dire ; mais ce qui était fait était fait, et il aurait tout le temps, à l'avenir, à l'occasion des jours qui s'écouleraient ensuite, de réparer le léger affront que la Dumas semblait avoir enregistré.
De toute façon, elle avait l'air d'être suffisamment rancunière pour rendre ces excuses parfaitement incontournables.

Professeur Martin Velasquez, alias Grey Worker.


-Allez, allez, assez perdu de temps ! On s'y met ! Ecrivez les noms des étudiants que vous souhaitez affronter, et portez-moi les papiers pour qu'on puisse procéder au tirage, s'employa à annoncer le Professeur Velasquez, comme pour mettre un terme aux querelles qui naissaient çà et là.


S'il avait dû juger, à l'occasion des premiers rassemblements des élèves qui le toisaient alors, qu'un tantinet de rivalité pourrait servir ses intérêts et permettre à ses ouailles de progresser plus promptement, force était d'admettre qu'il aurait pu être un homme comblé de joie, à cette heure. Chaque étudiant semblait prompt à jeter des éclairs par le biais de son regard ; Marie-Louise se focalisait sur Astelle, qui dirigeait à l'endroit d'Amos un ressentiment certain, lequel se concentrait sur un Lorenzo qui, pour le coup, n'était pas très exclusif et partageait sa rancœur à l'attention d'à peu près tout le monde. De telles dynamiques ne pouvaient que leur être bénéfique : parce qu'elles leur apprendraient l'orgueil, petit à petit. Parce que cette arrogance saine circulerait progressivement, contaminerait l'ensemble des élèves, y compris ceux qui semblaient actuellement être les plus raisonnables, les plus effacés. Parce qu'ils n'accepteraient pas de rester sur le carreau, parce qu'ils ne voudraient pas servir de faire valoir à ceux qui, jusqu'à présent, avaient contribué à les agacer.
Pour Grey Worker, c'était une victoire totale.

-Ce qui nous fait donc... Marie-Louise, Célestine et Melody contre Astelle, Florent et Julia. Blanche, Naël et Amos contre... Nolan, Lorenzo et Yohann. Et enfin, Julian, Lucie et Loïc contre Adam, Axelle et Pomme. conclut-il après une paire de minutes passées à déplier les papiers qu'on lui avait portés et à comptabiliser les vœux qu'ils exprimaient. Je ne m'attendais pas à ce qu'on y arrive du premier coup, mais c'est pour le mieux ! Bien ! Alors, on va pouvoir passer à la suite. Comme je vous l'expliquais, je ne vais pouvoir m'occuper de superviser qu'un seul de ces trois exercices : je vais me concentrer sur celui qui opposera l'équipe de Lucie à celle de Pomme. On se rendra tous les sept dans le Gymnase Christian Gaudin. Pour les autres... Astelle, Marie-Louise et leurs camarades iront sur le terrain Michel Kopa. Les deux derniers trios pourront se rendre sur le terrain André Penverne.


Les indications étaient claires et concises ; chacun serait invité à se mettre en branle sans plus tarder. Leurs routes, immanquablement, finiraient par se séparer ; et le professeur délaisserait tout ce beau monde pour se rendre, en compagnie des six étudiants qu'il avait sélectionnés, vers le gymnase qui les accueillerait au cours des minutes à venir.
Quant aux deux groupes d'Astelle et de Marie-Louise, leurs pas les guideraient rapidement vers le terrain d'entraînement où une silhouette, solitaire, semblait les attendre. Les six étudiants auraient tôt fait constater qu'en lieu et place du terrain qui servait ordinairement aux équipes de sport se tenait une espèce de labyrinthe aux couloirs larges de deux bons mètres et aux murs quasiment aussi hauts ; pas impossible de les surmonter pour eux, tous jeunes et plutôt athlétiques, mais assez rêches pour représenter un obstacle incommodant, donc. La silhouette solitaire, donc, celle d'une femme au physique longiligne, plus qu'athlétique, plus grande que les six étudiants qui s'approchaient d'elle, entreprit de leur jeter un pouce levé en guise de salutations, et quelques propos enthousiastes.

-Ah, voilà les newbies ! Ça gaze, les jeunes ? J'en ai pas l'air, mais je suis prof ! Vous pouvez m'appeler Gusha Glasses, Gugla, ou Lisa, je m'en fous ! Mais pas Madame, ça me file de l'urticaire ! Surtout qu'à première vue, certains d'entre vous pourraient bien finir dans mon plumard ce soir - vous êtes majeurs hein ? Minute, même si vous l'êtes, vous êtes des élèves, donc j'ai pas le droit - oubliez ce que je viens de dire, les enfants ! Appelez-moi Madame !


Gusha Glasses.


-Martin m'a demandé de m'occuper de vous à l'occasion de votre petit affrontement... ça promet ! Vous avez des questions, avant que je commence à vous expliquer les règles ? Vous êtes allés au petit coin ? Vous avez bien bu ?


Elle avait l'air d'être difficile à suivre, en tant que prof ; voire complètement épuisante. Ceci étant dit, ses allures énergiques et amicales auraient probablement tôt fait rassurer ceux qui, parmi les six élèves qui lui faisaient face, auraient pu entretenir des réticences à l'idée d'avoir à travailler sous le regard affûté d'un professeur potentiellement austère et exigeant. Un mal pour un bien, à n'en pas douter...



Voici les matchs ups !
Astelle - Florent - Julia vs Marie-Louise - Célestine - Melody
Adam - Axelle - Pomme vs Julien - Loïc - Lucie
Blanche - Naël - Amos vs Nolan - Yohann - Lorenzo
Naraka Catana
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Astelle DumasVirevolte
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Dim 3 Mar 2024 - 19:22



« Les hypocrites, comme les abeilles, ont le miel à la bouche et l’aiguillon caché » – Delille


Le terrain “André Penverne”.
Les franciens avaient la manie de désigner leurs infrastructures par des noms à coucher dehors. C’était grotesque. Certaines personnalités se battaient toute leur vie pour leurs idéaux, et au terme de leur existence, on les faisait passer à la postérité en créant une piscine municipale à leur nom.
Était-ce une récompense ou un affront ?

André Penverne, de son côté, était un acteur si prolifique qu’Astelle en avait même entendu parler. De quoi se demander si le directeur-adjoint de l’Académie Marchais était un cinéphile, voire même un fan des Enquêtes de l’Inspecteur Maigret...

Tout en marchant, le regard rubis de la petite tengu se promenait déjà sur le terrain labyrinthique.
Toujours désireux de prendre de l’avance, son petit esprit industrieux s’employait à imaginer quel genre d’épreuve on pouvait faire passer dans un tel environnement. Un exercice à base de collecte de points semblait probable. La présence d’un labyrinthe indiquait une possibilité d’éviter la confrontation.
Les murs n’étaient pas assez hauts pour qu’on ne puisse pas bondir par-dessus ; pour Julia ou elle-même, ce serait même l’enfance de l’art. La petite tengu se prit à espérer que le professeur ne leur poserait pas une règle leur interdisant de s’échapper du labyrinthe en prenant de la hauteur.
...car d’un point de vue martial, c’était un environnement difficile pour Astelle. Les couloirs étroits la priveraient de sa mobilité. Ce genre de configuration avantageait davantage les profils les plus brutaux. Si elle devait réellement se battre là-dedans, elle regrettait de ne pas posséder – au moins – un genre de lance pour tenir l’adversaire en respect (d’un air distrait, elle promena d’ailleurs son regard autour d’elle, pour vérifier s’il n’y avait pas du matériel qu’elle pourrait exploiter).
Les choses n’étaient pas meilleures pour le reste de son équipe. A priori, un champ de bataille exigu ne leur permettrait pas non plus de déployer la pleine mesure de leurs talents.

...mais c’était le jeu. Astelle esquissa un sourire.
La perspective d’un défi digne de ce nom attisait son feu intérieur.
Elle n’était pas venue ici pour enfiler des perles.

Un professeur haut en couleurs fit alors son apparition.

GUSHA GLASSES.


Ah, voilà les newbies ! Ça gaze, les jeunes ? J'en ai pas l'air, mais je suis prof ! Vous pouvez m'appeler Gusha Glasses, Gugla, ou Lisa, je m'en fous ! Mais pas Madame, ça me file de l'urticaire ! Surtout qu'à première vue, certains d'entre vous pourraient bien finir dans mon plumard ce soir - vous êtes majeurs hein ? Minute, même si vous l'êtes, vous êtes des élèves, donc j'ai pas le droit - oubliez ce que je viens de dire, les enfants ! Appelez-moi Madame !

Totalement majeure ! fit Astelle en levant la main.
...elle avait réagi avec une promptitude et un enthousiasme qu’on aurait davantage attendu d’un jeune adolescent.
Non pas qu’elle considérait réellement la proposition de la professeure. A ce stade... c’était davantage un réflexe de sa part, une volonté d’apparaître comme quelqu’un qui serait capable de tout.
Donner l’impression de n’avoir ni limites, ni tabous. C’était comme ça qu’on se faisait une place dans la bande, à Sologne. Et justement, Lisa avait ce faux-air décomplexé que partageaient les délinquantes qu’Astelle avait l’habitude de fréquenter pendant ses années de lycée.

La jeune professeure ressemblait à Caroline, elle ressemblait à Manon ; ce profil de grande-sœur un peu irresponsable fonctionnait bien sur la petite tengu. Astelle avait l’habitude de nettoyer après le passage de ses amies plus âgées, de réparer leurs bêtises. Et quand bien même l’irresponsabilité des gens avait normalement tendance à l’agacer... ce type de personne obtenait un inexplicable passe-droit pour faire les pires conneries du monde sans jamais réussir à la fâcher.
La jeune métisse devait bien admettre qu’elle avait un faible pour les personnalités libres et décoincées... et même si sa méfiance naturelle l’empêchait de faire confiance au personnel d’une académie où le taux de mortalité des diplômés était si élevé, Astelle ne parvenait pas tout à fait à réprimer un sourire affectueux à l’endroit de Lisa.

Dire que Grey Worker avait dû faire la démonstration d’une capacité d’analyse et de jugement phénoménale pour qu’Astelle commence à lui témoigner d’un peu de respect et de sympathie dans ses pensées...
...il avait suffit à Lisa de fauter sur le plan professionnel pour obtenir le même résultat.

Que voulez-vous ? Les gens sont biaisés après tout.

Écoutant sagement les paroles de Gusha Glasses, la petite tengu s’intéressa davantage aux larges lunettes que portait la jeune professeure. Le fait qu’elle se présente en tant que “Glasses” ou “Gugla” indiquait très clairement un pseudonyme héroïque ; ç’aurait été une sacrée imposture si son pouvoir n’était pas lié à ses yeux, ou aux épaisses binocles qu’elle portait.
Astelle espérait que leur instructrice était effectivement dotée d’un pouvoir de vision ; elle trouvait que c’était une bonne compétence pour un professeur chargé de superviser des exercices héroïques... et puis, qui sait ? Peut-être qu’un mentor doté d’une vue améliorée aurait des conseils pertinents à lui donner sur la façon dont elle pouvait employer et protéger ses yeux de faucon.
J’adore tes lunettes, Lisa-Lisa, lança Astelle en profitant du fait que la jeune femme invitait les questions. Est-ce qu’elles protègent des flashs de lumière vive ?
Rien qu’au ton mielleux qu’employait son élève, la jeune professeure devait se douter que c’était déjà foutu.
Pour tout le reste de l’année, Astelle ne l’appellerait jamais “madame”.

A côté de ça, la petite tengu ne perdait pas le nord.
Ayant perdu son duel contre Amos, principalement en raison des flashs lumineux qu’était capable d’émettre le jeune homme : elle cherchait constamment une solution à ce problème. Si les lunettes du professeur fournissaient la protection adéquate, alors... il n’était pas impossible qu’il y ait un arrangement qu’elles puissent trouver. Après tout, Lisa devait bien posséder une paire de rechange.

Elle n’avait pas d’autres questions pour le moment (ou plutôt : si, elle avait tout un contingent de questions personnelles à lui poser, mais elle attendrait la fin des cours pour ça). Astelle souhaitait entendre les règles avant de recommencer à planifier.
Dans un environnement aussi étriqué, elle ne pourrait pas employer toutes les tactiques qu’elle aurait aimé tester, mais elle était prête à recycler ce qui pourrait l’être.
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Sam 9 Mar 2024 - 17:03
Ça y est, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Chacun a rendu son bulletin à Monsieur Velasquez et les groupes se sont déjà formés, au plus grand bonheur du professeur. Tant mieux, on évite de perdre du temps. Je commence à m'impatienter. Ce n'est pas dans mon habitude mais plus on nous fait languir, plus le stress s'empare de mon corps. Une fois sur le terrain, je sais que mon estomac se dénouera mais là maintenant, j'ai le trac. J'écoute attentivement les ordres de l'enseignant en essayant de faire abstraction de mon mal de ventre. Honnêtement, j'ignore où se trouve le terrain « Michel Kopa » sur lequel nous allons nous battre, j'imagine que ce n'est pas le même que la dernière fois. Par chance, mes camarades auront un meilleur sens de l'orientation que moi alors je me contenterai de les suivre.

Durant le trajet, je ne pipe pas mot ; mes lèvres sont scellées. Je n'ai qu'une hâte, c'est d'en finir avec cet exercice anxiogène et profiter du goûter avec des gens que j'apprécie. Avec cette mentalité, je ne suis vraiment pas prête à m'aventurer sur Antiqua. Alors que l'année vient à peine de commencer, je remets déjà mes décisions en question. Suis-je vraiment faite pour cela : protéger autrui, servir une cause qui me dépasse et risquer ma vie sur une terre inconnue et périlleuse ? Suis-je vraiment prête à accepter la mort de mes camarades pour l'Histoire ? Pourquoi fais-je tout ça finalement ? Ne serait-ce pas plus sûre de poursuivre un cursus standard et faire comme si mon don n'existe pas ? Il y a quelques années, j'ai été aveuglé par mon ambition et mon altruisme sans limite. J'ai pensé qu'il serait si simple de devenir une héroïne pour trouver un sens à ma misérable vie. Mais finalement, tout cela n'est-il pas vain ? Il est vrai que je viens de débuter donc je ne me rend pas compte du résultat que ces années à l'Académie vont m'apporter. La seule certitude que j'ai, c'est que je vais me retrouver sur Antiqua et probablement y crever. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ?

La fille que j'ai été aurait probablement dit que c'est Dieu qui m'a amené à prendre ce chemin et que je dois le poursuivre. Je devrais prier pour lui, le remercier de donner du sens à mon existence et lui demander de me protéger du Mal. Sauf qu'en réalité, cette décision n'appartient qu'à moi. Dieu n'existe pas car il n'a jamais répondu à mes requêtes. Personne hormis moi-même n'est capable de me protéger. Je suis seule face au monde et cette perspective me donne envie de gerber. Je hais ce silence assourdissant qui laisse place à ces pensées d'envahir ma tête. J'aimerais arrêter de réfléchir, arrêter de me remettre en question et tracer ma route sans me retourner. Pourtant, c'est maintenant où jamais pour reculer. Alors pourquoi je continue d'avancer ?

Une voix rauque mais féminine vient m'extirper de mes ruminations. En levant ma tête blême, j'aperçois une dame blonde avec des lunettes proéminentes fixées sur son crâne. Son air enjoué ne m'atteint pas, ni les remarques amusantes d'Astelle qui me font d'habitude décrocher un sourire. Je tente de contrôler mon corps qui se met à trembler comme une feuille, mon estomac qui se tord de plus belle et mon visage devenant de plus en plus livide. Vu de l'extérieur, on pourrait soit croire à un début de malaise vagale, soit à une crise d'angoisse incompréhensible. C'est vrai, pourquoi s'affoler pour un petit exercice sans réelles conséquences ? Peut-être parce que je réalise trop tard la destinée qui m'attend. Que les choses sérieuses vont débuter.

En dépit de manger mon casse-croûte, je me ronge les ongles. Je secoue ma tête comme pour chasser mes pensées angoissantes afin de mieux me concentrer sur les consignes. Inutile de réfléchir maintenant, je garderai ça pour mes nuits blanches interminables. Pour l'instant, je dois me focaliser sur le combat qui nous attend et m'assurer de notre victoire. Un petit pas après l'autre, tenter de voir trop loin me donne des vertiges. Contrairement à ma rivale, je ne répond pas aux questions de notre arbitre, je me contente de la fixer d'un regard dur ne demandant qu'une chose : établir les règles pour qu'on puisse enfin se disputer.
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Lun 11 Mar 2024 - 14:46

Deux en un.

Ft Astelle et Marie-Louise.
Gusha Glasses.


-Mes lunettes ? Ah ! Elles sont bien teintées, mais elles ne protègent pas vraiment, pas plus que de simples lunettes de soleil, en vérité... En revanche, elles ont bien un atout, ça oui !


Elle semblait particulièrement fière d'elles, de ces jolies binocles épaisses qui couvraient son front et contribuaient à discipliner un tant soit peu son épaisse et flamboyante crinière ; elle en attrapa d'ailleurs le bord, comme pour les mettre en évidence sans les ôter complètement, son sourire ne tardant pas à s'accentuer glorieusement. Gusha Glasses était, par essence, un être remarquable. D'une part parce que sa condition héroïque, tout naturellement, tendait à la rendre spéciale ; d'autre part parce qu'elle avait toujours cultivé son unicité, et que son comportement excentrique jurait très allégrement avec celui qu'affichaient ordinairement ses collègues, y compris le fantasque Martin Velasquez, qui ne semblait resplendir qu'au contact des jeunes pousses qu'il avait pour mission de former.
Elle reprenait tout juste la parole, dans un éclat de voix enjoué à souhait, que Célestine déposait une main affable et décernait un sourire chaleureux à l'attention de Marie-Louise, dont elle semblait être la seule à avoir perçu la détresse, l'espace d'un instant.

-Elles sont méga classes, compléta donc Lisa en levant un pouce victorieux à destination des étudiants.
-Ah... Euh... Ouais, admit Florent sans parvenir à camoufler sa déception.


Il était impossible pour eux de savoir ce dont elle était capable ; d'abord parce que les informations confidentielles qui concernaient les héros ne circulaient que très peu, y compris sur internet, ensuite parce que la carrière de Lisa était encore naissante. Ainsi, le jeune homme avait senti sa curiosité le titiller à la suite de l'interrogation audacieuse qu'Astelle avait choisi de prononcer : il s'était imaginé qu'ils pourraient avoir un aperçu bref de ce dont leur interlocutrice du moment était capable, après la démonstration particulièrement écrasante de pouvoir que leur avait livré Grey Worker quelques jours plus tôt. Ils avaient encore beaucoup à progresser, et ils en avaient tous parfaitement conscience, mais avoir davantage d'exemples de ce qui était attendu d'eux n'aurait pas fait de mal non plus ; en l'occurrence, et même si ça n'était pas totalement le cas, il nourrissait le sentiment curieux d'avoir le rôle d'un pionnier, de devoir par ses propres moyens repousser les limites que l'Humanité avait connues depuis sa Génèse. Un devoir vertigineux, en somme...

-Mais trêve de plaisanteries, je vous les filerai pas ! Pas aujourd'hui, en tout cas ! Aujourd'hui... on bosse ! Vous le voyez, derrière moi se trouve un labyrinthe. C'est uniquement quand vous y serez entrés tous les six qu'on pourra passer aux choses sérieuses ; mais on va corser un peu l'affaire de tout un tas de règles diverses et variées, pour que l'expérience soit vraiment... Unique !


Une mise en bouche rapide et efficace, donc. Elle ne prévoyait pas de les laisser s'exprimer dans un trois contre trois traditionnel, avec ou sans règles susceptibles d'assurer leur sécurité sur le court terme : elle était bien trop extravagante pour qu'une telle option ait eu jamais la moindre chance de la séduire. Si Martin Velasquez avait eu le choix de désigner pour l'aider à encadrer ce triple exercices des professeurs de sa propre connaissance, il allait sans dire qu'il avait su miser sur des éléments au moins aussi fantasques qu'il ne l'était lui-même... Et qu'on risquait, par conséquent, de mettre leurs nerfs à rude épreuve.
Avec pour rappel, une fois de plus, qu'ils ne seraient pas toujours les maîtres des circonstances au cours desquelles il leur faudrait démontrer tout leur talent.

-L'exercice va soit durer une heure, soit jusqu'à ce que les trois membres de l'une des deux équipes soient hors-jeu. Pour gagner, rien de plus simple ! Vous pouvez évidemment éliminer vos trois opposants... ou alors collecter ces petites billes de bois, qui afflueront dans le labyrinthe au fur et à mesure de l'exercice, et me les rapporter au terme de l'épreuve. On pourra ainsi les comptabiliser, et le trio en possédant le plus se verra attribuer la victoire.


Ce disant, elle extirpa de l'une des poches de son baggy ample une bille d'un bois brun classique, approximativement aussi large qu'un œil humain. Elle la laissa prestement en direction des étudiants, pour leur laisser l'opportunité, s'ils le désiraient, de l'observer sous toutes les coutures ; un tel examen n'aboutirait pas à grand-chose, dans la mesure où l'objet leur apparaîtrait classique.

-Vous ne saurez ni quand arrivent les billes dans le labyrinthe, ni par combien, ni où. En gros, vous ne saurez pas, jusqu'au bout, si vous avez effectivement su en récupérer plus que vos concurrents. Vous avez le droit de les détruire, ou de les jeter en-dehors du labyrinthe. Dans ce cas, elles ne compteront pour personne. Oh, et ne les mangez pas. Je ne voudrais pas avoir à m'occuper d'un étouffé à l'occasion de ma toute première heure de cours ! Dernière chose : il y a deux entrées au labyrinthe, ce qui vous évitera d'avoir à vous marcher sur les pieds au cours des premières minutes. Mais à partir du moment où vous êtes tous entrés, vous pouvez tout aussi bien choisir de vous chercher pour vous tabasser jusqu'à ce que les plus forts l'emportent ! D'ailleurs, sachez que si vous ressortez, de gré ou de force, vous serez éliminés. Mais les billes que vous aurez sur vous compteront au moment du calcul final... Sauf si toute votre équipe a été éliminée avant le terme de l'épreuve, bien sûr.


Elle semblait avoir pensé à tout, même si le système qu'elle présentait était, dans le fond, assez élémentaire. Un match à mort accompagné de quelques règles supplémentaires, susceptibles d'offrir une alternative aux étudiants regroupés devant elle... et un exercice qui, comme de coutume, rappelait la cruelle réalité du terrain d'Antiqua. La possibilité d'être pris pour cible à tout instant ; le devoir de mettre la main sur des biens, ou sur des informations susceptibles de servir la nation, avant que des concurrents de nations voisines ne le fassent.

-Au-delà de ça, pas de contrainte ou de remarque supplémentaire. Si ça vous va, vous pouvez déjà vous rendre devant l'une des deux entrées !


Melody opina du chef avec une relative rigidité, a priori déterminée ; Célestine se fit plus effacée, de même que Florent, dont le faciès était déformé par un trac apparent. Julia, plus apathique, comme toujours, demeurait néanmoins attentive aux propos de Lisa, qu'elle semblait décortiquer avec méticulosité. On pouvait s'y attendre, de la part d'un profil de lettré ; elle s'attendait à ce que certaines zones d'ombre, dans le texte de leur enseignante du moment, puissent leur bénéficier... ou leur nuire, si leurs trois adversaires choisissaient de les utiliser à leur avantage.



Voici les matchs ups !
Astelle - Florent - Julia vs Marie-Louise - Célestine - Melody
Adam - Axelle - Pomme vs Julien - Loïc - Lucie
Blanche - Naël - Amos vs Nolan - Yohann - Lorenzo
Naraka Catana
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Astelle DumasVirevolte
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Lun 11 Mar 2024 - 20:01


Astelle Dumas, clairement dans son élément.


Les réactions au discours enflammé du professeur – concernant ses binocles – étaient diverses... mais la petite tengu, elle, se laissait porter par le courant.
C’est important, d’avoir la méga-classe, acquiesça Astelle d’un air bon enfant.
Les lunettes lui seraient donc inutiles. Soit. Elle ratura soigneusement cette piste potentielle de son petit carnet de notes mental, pour embrayer aussitôt sur la suite du programme.

Le sourire onctueux, elle semblait parfaitement détendue. Ses yeux rouges luisaient d’un intérêt poli tandis que Gusha Glasses leur expliquait les modalités de l’exercice. Astelle écouta la jeune professeure sans l’interrompre, et comme on pouvait s’y attendre, braqua aussitôt le projecteur sur les zones d’ombre de cette épreuve.
Lisa-Lisa, comment tu comptabilises une “sortie de terrain” ? Si j’escalade la paroi, est-ce que je suis éliminée ? Si Marilou me décoche un uppercut qui me fait m’envoler sur cinq mètres de haut, est-ce que je suis éliminée ? Si je m’accoude au mur pour te faire signe du pouce et te complimenter sur tes lunettes pendant l’épreuve, est-ce que je suis éliminée ?
Cette partie des explications était sans doute restée un peu floue à dessein, mais étant de nature à tester les limites, Astelle n’aimait guère l’idée de se faire éliminer dès le départ sur la base d’informations insuffisantes. Pouvait-on exploiter le fait que ce soit un labyrinthe à ciel ouvert ou non ? La petite tengu travaillerait mieux une fois que ce serait plus clair.

Elle avait besoin de savoir à quel point elle pouvait exploiter la verticalité du labyrinthe.
Par exemple, pouvait-elle s’élever dans les airs tant qu’elle ne touchait pas le mur ?
Pour le moment, Astelle imaginait que la faible hauteur des remparts avait deux fonctions : permettre d’éliminer un adversaire en le faisant passer par-dessus la paroi de deux mètres, ou alors, être avertie de la façon dont Lisa-Lisa projetait les billes à l’intérieur du labyrinthe.

Si cette dernière hypothèse était correcte, leur groupe possédait peut-être le moyen de s’arroger un petit avantage.

Astelle se retourna vers ses équipiers.
Un coup d’œil à Julia lui apprit que la petite maadienne était en pleine introspection ; il faudrait lui demander ce qu’elle retirait des explications du professeur une fois que l’épreuve aurait commencé.
Florent, de son côté, paraissait rongé par le trac ; ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose, mais pour leur tout premier jour d’exercice, Astelle préférait l’aider à faire redescendre la pression. ...et comme à son habitude, la jeune métisse refusait de croire que l’apparente apathie de Julia traduisait une quelconque absence d’émotions ; c’est pourquoi elle fit en sorte de rassurer l’un et l’autre de ses deux camarades.
Vous faites pas trop de bile, d’accord ? murmura-t-elle en effleurant délicatement le poignet de ses deux équipiers. Pour aujourd’hui, je voudrais juste qu’on essaie de bosser en équipe. D’ailleurs, un peu de ménage n’a jamais tué personne, et si quelqu’un trouve quelque chose à y redire, j’en fais mon affaire.

Ayant attiré leur attention d’un geste à peine plus appuyé que la caresse d’une plume, elle leur décocha un sourire hâbleur.
Après avoir utilisé Amos comme un marchepied et défié Lorenzo, sa performance flamboyante devait encore être vive dans leurs esprits ; dans ces circonstances, il était difficile d’imaginer qu’Astelle permettrait à quiconque de venir leur casser les pieds, ni à elle, ni aux membres de son équipe.
D’un ton plus conciliant, elle ajouta.
En plus, elles n’ont pas l’air trop revêches en face. C’est rude de devoir se cogner dessus dès le premier jour, mais on a choisi des adversaires plutôt réglo.
Astelle Dumas
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Lun 25 Mar 2024 - 16:43
Une main douce et rassurante se pose spontanément sur mon épaule. C'est celle de Célestine. Lorsque mon regard croise le sien, je m'apaise aussitôt, un sourire reconnaissant s'étirant sur mes lèvres. De son regard compatissant, la demoiselle vient soulager les maux qui me tiraillent l'esprit et l'estomac. Je cesse de ronger mes ongles et tourne mon regard vers Lisa qui parle de ses lunettes. J'aimerais poser ma main sur celle de Célestine pour lui montrer ma reconnaissance mais cela serait un aveu de faiblesse de ma part. Je me contente d'échanger un tendre sourire avec elle avant de me focaliser sur les règles. Son empathie me touche, je me sens moins seule dans ma tourmente.

Ce n'est que maintenant, en analysant le terrain, que je me rends compte à quel point l'exercice diffère de celui que j'imagine. J'ai pensé affronter l'équipe adverse sur un terrain plat, le but étant de mettre K.O nos ennemis. Il en est tout autre : le terrain ressemble à un labyrinthe gigantesque où il est impossible de discerner la sortie. Il ne s'agit pas d'un simple combat 3v3 qui nous attend, il s'agit aussi d'une chasse au trésor. D'après les dires de notre arbitre, nous pouvons gagner d'une autre façon que d'affronter nos opposants. Dans les mains de la blonde à lunette, une petite bille en bois attire mon attention. Je l'analyse scrupuleusement : elle est à peine plus grosse qu'une bille en verre et sa couleur se fond avec le sol qui recouvre le terrain. Il ne sera pas aisé de les trouver mais étant une grande friande des chasses aux trésors, je vais prendre plaisir à les dégoter. Un sourire plus franc s'imprime sur mes lèvres, un rictus sincèrement enthousiaste. N'aimant pas beaucoup les combats, cette règle est l'alternative parfaite : je n'aurai pas à donner des coups à des personnes qui ne m'ont rien fait, j'aurais juste à trouver le nombre de balles nécessaires pour remporter la partie.

Évidemment, la chasse ne sera pas simple. La position de ces trésors nous seront inconnus et impossibles de savoir si l'équipe adverse en a plus que nous. À vrai dire, c'est une règle prévisible. Forcément la tâche ne sera pas aisée, d'autant plus qu'il est possible de détruire les billes ou de les jeter afin de pénaliser l'adversaire. En résumé, pour gagner, il suffit de collecter un maximum de sphères en bois ou mettre hors d'état de nuire nos adversaires. Je pense qu'avec mon équipe, nous pouvons jouer sur les deux tableaux. Melody semble prête à en découdre et son don permettra sans doute de prendre l'avantage au combat. Quant à Célestine, une petite idée s'est illuminée dans mon esprit … je ne songe même pas à glisser un dernier mot à Astelle ni à acquiescer Lisa et son discours tant je suis obnubilée par mon plan. Cependant, la question pertinente d'Astelle attire irrémédiablement mon attention. Elle se demande ce que Lisa veut dire par « sortie de terrain », à partir de quel moment est-ce qu'on est hors du terrain. Avant de filer, j'écoute attentivement la réponse de la femme qui nous supervise.

Lorsque l'arbitre nous demande de prendre place dans l'une des deux entrées du labyrinthe, j'en profite pour demander discrètement à ma copine aux cheveux bicolores :

Dis moi Célestine … tu crois que tu peux demander à tes petits soldats de chercher les billes pour nous ?

Lorsque nous nous retrouvons seules toutes les trois, j'en profite pour échanger quelques mots avant le début de l'exercice.

Bon les filles, j'ai un plan en tête mais si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas à me les partager. Voilà mon plan : Melody partirait seule de son côté avec comme but de mettre des bâtons dans les roues de nos opposants, que ce soit en les affrontant, en les mettant hors jeu, en volant leur butin ... quant à Célestine et moi, on partirait toutes les deux ensemble à la recherche de billes pour en collecter le plus possible. Si on se fait attaquer, on se sépare pour limiter les chances de nos adversaires de nous mettre K.O toutes les deux. Qu'est-ce que vous en pensez ?

L'angoisse m'a finalement quitté pour laisser place à l'excitation et la détermination. Une fois sur le terrain et les règles annoncées, je me sens beaucoup plus à l'aise, d'autant plus que je pars avec quelques idées en tête. Je n'ai maintenant qu'une hâte : commencer la bataille !
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Jeu 28 Mar 2024 - 14:12

Deux en un.

Ft Astelle et Marie-Louise.
Gusha Glasses.


-Oh, ça, c'est une bonne question ! fit Lisa avec engouement en réponse aux considérations techniques d'Astelle. Partez du principe qu'il est possible et autorisé d'escalader les parois du labyrinthe. Je vous considérerai comme "out" si plus de la moitié de votre corps a incontestablement franchi son périmètre. En gros, si vous vous contentez de tendre le bras vers l'extérieur, aucun souci !


Célestine opina du chef d'un air entendu, là où Florent se contenta de déglutir avec une légère appréhension ; le fait était que cela rendait l'exclusion du labyrinthe encore plus facile que s'il fallait les en extraire complètement en misant sur la force. Ils allaient devoir prendre garde à ne pas se faire bousculer trop vigoureusement... mais il considérait que cet avertissement valait encore plus pour Julia et pour Astelle que pour lui-même. Après tout, c'étaient leurs pouvoirs qui les rendraient les plus vulnérables, sur ce plan : il allait devoir veiller à ce l'équipe adverse ne réussisse pas à en tirer profit trop rapidement. Se retrouver en infériorité numérique serait sans doute le pire, surtout si cela survenait dès le début de la partie. Elles auraient non seulement le champ libre pour continuer à amasser les billes, dans la mesure où elles seraient plus nombreuses qu'eux pour les dénicher et se les accaparer, mais elles pourraient aussi et surtout choisir de muscler leur jeu, là où eux seraient contraints de miser sur la prudence et la discrétion... Il n'aimait pas cette perspective, mais la jeune tengu parvint manifestement à déceler son anxiété, et à tenter quelque chose pour l'anesthésier momentanément.
Il l'écouta docilement, donc, puis acquiesça maigrement. Les propos d'Astelle tendaient effectivement à le revigorer un tantinet, mais cela n'ôtait pas totalement la pression qui pesait sur ses maigres épaules. C'était la première fois qu'il allait devoir utiliser son pouvoir à des fins véritablement utiles... en tout cas, sur le plan collectif. Il ne l'avait jamais utilisé contre quiconque, ayant toujours misé sur la diplomatie pour éviter les ennuis. Il n'était pas aussi bagarreur que la Dumas, pas aussi pragmatique que Julia non plus ; mais il allait devoir tout faire pour ne pas paraître complètement ridicule.

-Allez, allez, conclut Gugla en frappant dans ses mains pour les inciter au mouvement, choisissez une entrée et allez vous y mettre ! Attendez mon signal pour entrer dans le labyrinthe. Oh, et pas la peine de vous creuser les méninges, il n'y a pas d'avantage particulier à rentrer d'un côté plutôt que de l'autre !


Elle veillait à tuer dans l'œuf les questions légitimes qui auraient pu s'avérer superflues ; ils n'avaient déjà qu'une heure devant eux, il n'était pas judicieux de la passer à se morfondre sur des théories sans fondements. Gugla n'était elle-même pas à l'origine de la conception du labyrinthe, mais Martin Velasquez, lorsqu'il lui avait attribué son rôle, avait insisté sur le fait que les conditions seraient de toute façon équitables pour permettre à chaque étudiant de s'épanouir et de montrer ce qu'il valait d'entrée de jeu. Ils auraient l'opportunité, plus tard, de comprendre qu'Antiqua ne se souciait guère de l'égalité entre les individus... Une leçon trop cruelle aurait été prématurée, en l'état.

-Oh... J'imagine que c'est jouable, approuva Célestine à la suite de la question de Marie-Louise. Vu la taille des billes, ils pourraient peut-être même en porter une chacun... Si je les envoie dans le labyrinthe prendre les devants, on n'aura peut-être même pas besoin de se démener pour gagner.


L'observation initiale de Marie-Louise avait rapidement su stimuler son imagination ; et elle se voyait d'ores et déjà précipiter dans la multitude de couloirs son armée de petits pantins, lesquels pourraient leur offrir un avantage considérable sur leurs trois adversaires. Il y avait néanmoins plusieurs bémols à cette stratégie, qu'elle était elle-même en mesure de dénicher. D'une part, leurs opposants, s'ils croisaient ses petits soldats en biscuit, auraient immédiatement l'information qu'il s'agissait du pouvoir de l'une d'entre elles. En outre, ils pourraient les détruire sans la moindre difficulté pour récupérer les billes de bois qu'ils pourraient être amenés à transporter. Un problème épineux auquel la Collin parvint à répondre, au moins partiellement, volontairement ou pas.

-C'est pas bête, abonda-t-elle en réponse à la proposition de Marie-Louise.


Laisser à Melody le champ libre, travailler à deux pour récupérer autant de billes que possible... Eviter les confrontations directes, se contenter de jouer les règles à fond. Leur camarade avait prouvé, à l'occasion de leur premier exercice, qu'elle disposait largement des compétences requises pour poser de sérieux problèmes à leurs adversaires en cas de conflit ouvert et assumé. En outre, s'il y en avait bien une, parmi elles trois, qui était en mesure de prendre la tangente si nécessaire, c'était elle : ses capacités physiques, améliorées drastiquement par son pouvoir, pourraient le lui permettre. Restaient que Marie-Louise et Célestine pourraient, dans le même temps, veiller à se tenir compagnie... Si les trois autres étudiants leur tombaient sur le râble, elles s'en sortiraient mieux que si elles étaient complètement isolées. Elles avaient peut-être trouvé leur mode opératoire.

-Je ne suis pas contre, répliqua Melody après un instant de réflexion. Idéalement, il faudrait que vous puissiez me prévenir s'ils parviennent à vous prendre par surprise, mais ça me semble compliqué, en l'état...
-A moins de crier, répondit Célestine en haussant les épaules machinalement.


Melody arqua un sourcil, et la regarda avec une relative admiration ; bien incapable de comprendre ce qu'il y avait d'ingénieux dans sa proposition, la pâtissière en herbe se contenta de demeurer mutique et circonspecte.

A quelques mètres de là, Julia et Florent devisaient également à voix basse.

-L'avantage que vous avez, c'est qu'en volant, vous devriez pouvoir repérer les billes de loin. Une fois que c'est fait... Avec mon pouvoir, je pourrai les attirer vers nous dès que je les aurai en visu.
-Tu te sens de monter sur les murs du labyrinthe ? l'interrogea Julia, sans sembler porter de jugement quelconque.
-Peut... peut-être. Si je suis tranquille... Ils ont l'air assez épais. Faudra juste s'assurer que personne ne puisse essayer de s'en prendre à moi dans le même temps...


Cela pourrait être susceptible de leur faciliter la tâche, cela aussi : s'ils étaient tous les trois en mesure d'enjamber les murs, ils pourraient progresser plus rapidement dans le labyrinthe, a minima au cours des premières minutes. Peut-être certaines billes avaient-elles d'ores et déjà semées au détour des couloirs qui se trouvaient devant eux... Si tel était le cas, prendre les devants pouvait s'avérer profitable.

-Vous êtes tous en position ? s'écria Lisa depuis sa position reculée, ses lunettes toujours visées sur son front. Si oui... Vous pouvez y aller !


Leur premier exercice conjoint débutait, pour le meilleur comme pour le pire.



Voici les matchs ups !
Astelle - Florent - Julia vs Marie-Louise - Célestine - Melody
Adam - Axelle - Pomme vs Julien - Loïc - Lucie
Blanche - Naël - Amos vs Nolan - Yohann - Lorenzo
Naraka Catana
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Astelle DumasVirevolte
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Jeu 28 Mar 2024 - 21:37



Astelle DUmas
Moitié casse-cou, moitié mère-poule.


L'échange entre Florent et Julia se poursuivait.
L'avantage que vous avez, disait le jeune homme, c'est qu'en volant, vous devriez pouvoir repérer les billes de loin. Une fois que c'est fait... Avec mon pouvoir, je pourrai les attirer vers nous dès que je les aurai en visu.
Tu te sens de monter sur les murs du labyrinthe ? interrogea Julia.
Peut... peut-être. Si je suis tranquille... Ils ont l'air assez épais. Faudra juste s'assurer que personne ne puisse essayer de s'en prendre à moi dans le même temps...

Après être demeurée silencieuse de brefs instants, la petite tengu jugea bon d’intervenir en douceur.
Vous feriez ça, sur Antiqua ? Progresser à découvert, sans éclaireur ? interrogea Astelle avec un sourire candide. Même en ayant quelqu’un pour surveiller ses arrières, rien ne nous assure qu’on possède la force suffisante pour s’extirper d’une embuscade, ou pour se sauver le bacon avant qu’il ne soit trop tard.

Tout en parlant, Astelle avait commencé à se préparer. Elle avait défait sa chemisette blanche pour se l’attacher autour de la taille, révélant son haut en nylon sportif, noir, décoré aux motifs de l’automne.
Non pas que je conteste votre proposition, mais selon moi, il s’agit d’une tactique ponctuelle, qu’il n’est pas possible de faire durer sans que l’adversaire ne positionne ses pions pour nous infliger une riposte dévastatrice.

Elle se pencha pour fouiller dans son grand sac de sport.
Ce dernier contenait les rollers customisés – minimalistes, il s’agissait à peine de poignées munies de roues – que lui avait fabriqué Ponsard, ainsi que des holsters en plastique – le même genre qu’on trouvait au rayon jouet du supermarché, qui servait aux enfants à ranger leurs pistolets en plastique et à jouer au cowboy – qu’elle enfila autour de sa taille de guêpe.
Ces fourreaux improvisés étaient de la pure camelote, mais ils lui permettraient de se saisir de ses rollers en un instant. Elle abaissa la chemisette blanche qu’elle portait au niveau de la ceinture afin de dissimuler leur présence, même un peu.

Je ne crois pas qu’il soit judicieux qu’on s’expose tous les trois au danger. Pas avant d'avoir pris nos marques, de savoir dans quoi on s'engage.

Avec sa nonchalance habituelle, Astelle alluma son téléphone et initia une conversation de groupe avec ses deux camarades.
La personne qui de nous trois bénéficie le mieux d’une position en hauteur et d’un horizon dégagé, c’est moi. Il est donc préférable que je sois la seule à me pavaner là-haut, à surveiller votre progression et à vous communiquer l’emplacement des billes et des adversaires. On a pas besoin d’attraper les billes dès qu’elles tombent, surtout si on dévoile notre position pour se faire et qu’on facilite le travail d’embuscade de l’équipe adverse.

Elle chercha des écouteurs dans son sac et s’en mit un dans l’oreille.

Par mesure de précaution, je ne conserverai aucune bille sur moi, et m’arrangerai pour vous envoyer celles que j’ai récupérées lorsque vous atteindrez un embranchement, où le risque de révéler votre position sera moindre.

Si l’un de ses deux comparses n’avait pas d’écouteurs, elle pourrait leur prêter un modèle filaire déglingué... dont seul le côté droit marchait encore, qu’elle avait récemment remplacé. Toutefois, si tous les deux en étaient dépourvus, Astelle se montrerait débrouillarde et utiliserait une bande adhésive grossière pour leur épingler le smartphone sur la clavicule.

Sauf complication inattendue, il y a avait fort à parier que même sur Antiqua, ils se serviraient d’écouteurs et de matériel de communication. Il semblait donc logique à la jeune métisse de commencer à s’y habituer dès aujourd’hui, tellement logique qu’elle ne voyait même pas la nécessité de le vocaliser, et continuait simplement à expliquer sa démarche à ses camarades.

Et si je me fais attaquer, j’ai beaucoup d’options en hauteur, sur un terrain aussi segmenté. Jouer la montre, fuir, attirer l’ennemi dans un traquenard... Julia devrait aisément pouvoir se joindre au combat, en frappant l’adversaire en plein vol alors qu’il saute d’une plateforme à l’autre en me poursuivant, par exemple. Et si tu disposais d'un angle de tir, toi aussi Florent, tu pourrais intervenir en lui dérobant ses effets personnels d’un tour de télékinésie ou le frapper d’un lancer de baseball.

Elle vida ensuite une partie de son sac de sport par terre, révélant des gants de boxe, des battes, du matériel de premiers secours, des effets scolaires et d’autres bricoles diverses qui firent un joli tas sur le sol. Ne restait plus dans le sac de sports qu’une dizaine de balles de baseball, la moitié du contenu de la boîte à pharmacie, un large rouleau de bande adhésive et de gros feutres rouges.

Pour le début, je propose donc une formation qui n’expose pas la totalité de notre groupe au danger. Mais je suis tout à fait pour qu’on change de tactique à mi-chemin, selon comment les choses se passent. Si vous voulez qu’on tente l’idée que vous venez de mentionner en cours de route, vous n’aurez qu’à le dire et je vous suivrais sans discutailler. Après tout, un tel exercice, c’est l’occasion idéale de tester des choses. Ceci dit, pour les manœuvres risquées, et pour tenter d’arracher un gros paquet de billes d’un coup en chipant le sac d’un ennemi avec le pouvoir de Florent, mieux vaut attendre les derniers instants.

Elle vérifia que chacun avait de quoi transporter les billes.
De son côté, elle se contenterait de son portefeuille.
Avant de confier son sac à Florent, toutefois, la jeune métisse interchangea rapidement le contenu d’une pochette qui contenait du dentifrice et une petite brosse à dents, qu’elle se mit à remplir de capuchons de stylos, de médicaments, et d’autres petites choses rondes qu’elle pouvait trouver, y compris une barre de céréales qu’elle cassa en fins morceaux.
Peut-être que son camarade pourrait s’en servir de leurre à un moment. Il lui suffirait de mettre une vraie bille à l’intérieur de la pochette, sous les yeux de leurs adversaires, dans le feu de l'action, pour leur faire croire à la supercherie.

Le jeune homme avait montré, face à Raphaël, qu'il était capable de subtilité.
Peut-être saurait-il faire usage de cette munition supplémentaire qu'elle lui préparait.

Alors que la voix de Lisa retentissait pour les enjoindre à se presser, Astelle ajouta.
Ah, oui, une dernière chose : aujourd’hui, nos ennemis sont des explorateurs ayant le même objectif que nous. C’est à dire que vous pouvez leur parler, marchander, voire même proposer de leur céder la moitié de vos billes s’ils vous laissent partir sain et sauf. Je vous encourage à vous donner à fond, bien sûr, mais y’a pas de raison pour que ça tourne au lynchage en règle.
Cet exercice avait ceci de particulier que les étudiants avaient toute latitude pour poser leurs propres limites ; sans doute que des individus de la sorte de Lorenzo ou Naël se montreraient particulièrement impitoyables avec leurs camarades de classe...
En intégrant un élément de négociation dans l’affaire, Astelle espérait pouvoir offrir d’autres options à ses coéquipiers, surtout s’ils se retrouvaient en situation précaire.

Dans un exercice en temps limité, se faire détrousser de ses billes à mi-chemin n’était pas forcément critique. Là où serrer les dents et livrer bataille jusqu’à ne plus être capable de bouger s’avérerait bien plus problématique.

Votre santé m’importe plus que ces fichues billes.

De fait, Astelle ne choisissait de s’investir que pour les enseignements précieux qu’elle et ses camarades pourraient retirer de cette épreuve ; ramener une équipe qui s’est donnée à fond, mais qui tient encore sur ses deux jambes, lui apparaissait bien plus important que d’être déclarée victorieuse dans ce conflit imaginaire.
Et ce sera la même chose sur Antiqua, conclut-elle d’une voix sereine en s’engageant dans le labyrinthe.

La petite tengu délaissa ses sandalettes, et au signal de départ, s’élança sur le mur. Ses serres trouvèrent une prise au sommet de la paroi, et la jeune hybride, profitant de son extrême légèreté, se hissa aisément à la force des bras.
Pas le choix, elle devait se transformer dès le départ. Si elle voulait pouvoir monitorer efficacement la situation, et transmettre des indications précises à ses compagnons via leur communication téléphonique, elle avait besoin de ses yeux de faucon.

Pour commencer, elle voulait bénéficier d’une vue d’ensemble.
Après quoi, elle aviserait. Selon la situation, il n’était pas impossible qu’elle ne fasse que des sorties ponctuelles au sommet du mur, avant de redescendre et de progresser dans le labyrinthe pour être moins visible et prévisible. Tout dépendait de la qualité des informations qu’elle pourrait transmettre en restant en hauteur.
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Marie-Louise CollinLa marchande de sable
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Sam 6 Avr 2024 - 20:14
Mes coéquipières semblent approuver mon plan. Un peu plus tôt, Célestine m'a assuré pouvoir envoyer ses soldats en biscuit chercher les billes en bois. Même si cette option comporte des risques, j'estime qu'il est important d'explorer toutes les solutions possibles pour gagner. Même si les sbires de la pâtissière se font chopper, il y a moyen de récolter plus de billes qu'à l'initiale. J'ignore combien de pantins Célestine peut créer mais s'ils s'éparpillent aux quatre coins du labyrinthe, il sera impossible pour nos ennemis de tous les avoir. En somme, nous n'avons rien à perdre, nous avons tout à gagner.

Après un instant de réflexion, Melody soulève un problème : si notre duo est prit en embuscade, comment prévenir notre partenaire ? Envoyer des pantins en guise de messager est trop risqué, sachant que nous n'aurons pas la certitude que le message soit livré à temps. Créer une bourrasque de sable s'élevant dans le ciel n'est pas une alerte assez claire pour prévenir Melody. Alors que mon cerveau fulmine, Célestine propose une idée toute simple : crier. Je reste assez perplexe face à cette idée, car si nous sommes confrontés qu'à un ou deux adversaires, nous risquons de trahir notre localisation et de rameuter les autres ennemis avant l'arrivée de Melody. Je grimace, les yeux se baladant sur le terrain comme pour faire une pré-analyse.

Ça risque de griller notre position si nous ne sommes pas attaquées par tout le groupe adverse. C'est pas déconnant comme idée mais elle devrait être utilisée comme ultime recours, si et seulement si tout le trio adversaire décide de nous attaquer.

L'index posé sur mon menton, je réfléchis à une solution en approfondissant l'idée de Célestine.

Il nous faudrait un code qui puisse déstabiliser l'ennemi tout en prévenant du danger. Par exemple, j'dis complètement au hasard, mais crier « T'as d'beaux yeux Astelle » ou « J'adore ton cul Florent » pourrait non seulement alerter Melody mais en plus nous faire gagner quelques secondes précieuses. J'dis n'importe quoi mais si on dit une phrase complètement absurde, l'ennemi va bugger et nous pourrons avoir l'initiative.Vous voyez l'délire ? ❞ je propose avec tout le sérieux du monde.

Je tapote ma sacoche en aluminium cramoisi qui repose sur ma hanche. Le sol du labyrinthe est majoritairement terreux, je ne veux pas prendre le risque de manipuler ces particules car je n'ai pas la certitude d'y trouver du sable. C'est pour cela que je me trimballe ce sac bourrée de sable en permanence. Sans elle, impossible d'utiliser mon pouvoir. Elle a beau être lourde, je commence à être habituée par son poids. Mais n'ayant pas l'avantage de la vitesse et de l'agilité, je dois tout miser sur la défense et les diversions.

En tout cas, je veux privilégier un maximum la défense et la fuite, du moins pour Célestine et moi. Si on se fait avoir toutes les deux, je veux être celle qui défendra Célestine et lui permettra de fuir car ses petits soldats pourraient nous faire remporter la victoire. Mais du coup, je me pose la question ...

Au même moment, Lisa annonce le top départ. Je fais claquer ma langue contre mes dents, contrariée par le manque de temps. Ma voix se fait plus pressante, espérant gagner du temps mais voulant m'assurer qu'un plan solide soit établi avant de nous séparer.

Argh, je voulais parler des billes mais le temps presse … Melody, si tu trouves des billes, n'hésite pas à les ramasser. Partons sur le cul de Florent pour donner l'alerte, à moins que vous ayez une meilleure idée. Et si on a besoin de te retrouver Melody, on t'enverra un biscuit pour qu'on se retrouve à un endroit précis, enfin … si c'est possible ?, je me tourne vers Célestine pour obtenir son approbation ou non, d'ailleurs, tu peux en fabriquer combien simultanément ? Est-ce qu'ils peuvent retrouver le chemin jusqu'à toi ? Bref, ça vous va tout ça ? Allez, on y va ! Bon courage les filles.

Je reste immobile tant qu'elles n'auront pas acquiescé notre mode opératoire ou qu'elles n'auront pas suggéré de nouvelles idées. Je veux être sûre qu'on soit sur la même longueur d'onde, surtout avec Melody puisqu'on sera coupée d'elle. Enfin, une fois que les choses sont mises au clair, Célestine et moi partons du côté gauche du labyrinthe. Prudente, je vais parler à voix basse. Il faut se faire discrète car on ne sait jamais, un ennemi peut se trouver dans le coin même si nous sommes qu'au début de l'épreuve et qu'ils sont à l'autre bout du terrain.

Du coup, je propose qu'on cartographie un peu le terrain, qu'on explore un peu tous les recoins. Par contre, je n'ai pas pris de feuille et de stylo … t'en aurais pas par hasard ?

Je me gratte la tête en faisant la moue. Si seulement j'avais anticipé ! Ce sont des choses bêtes à penser mais tellement utiles en expédition. N'ayant pas un grand sens de l'orientation et jurant que par mes carnets, j'aurai dû m'en procurer un. Tant pis, nous ferons sans cette fois-ci. Après tout, c'est ainsi qu'on apprend de ses erreurs. Je suis attentive à mon environnement, observant chaque détails, que ce soit le sol ou les parois.

On devrait peut-être marquer le sol ou les murs … mais si les ennemis repéraient nos marques, ils risqueraient de les détruire … rhaaa ... ❞ je grommelle.

Mes couettes sont décoiffées à force de me gratter nerveusement la tête. J'ai l'impression que ma tête va exploser et que mon cœur va lâcher mais au moins, ma boule au ventre n'est plus là. Lorsque je me sens envahie par des pensées et des émotions diverses, je fais ce que je sais faire de mieux : inspirer et expirer profondément, les yeux clos. D'un coup, ça va mieux. Je reprends mes chuchotements, voulant engager un dernier sujet avec ma partenaire.

Tout à l'heure, je voulais parler des billes. J'ai pensé en premier lieu que te faire garder le gros du butin pourrait être une bonne idée car tu seras sans doute plus rapide que moi, tandis que moi, je pourrais servir d'appât ou d'obstacles aux ennemis pour te permettre de t'enfuir. Mais je ne sais pas si c'est une bonne idée car si tu te fais prendre, on risque de perdre gros … qu'est-ce que tu en penses ?

Je cherche son regard, la mine soucieuse. Quelque part, je suis contente d'être en sa compagnie. Célestine, c'est un peu ma safe place. C'est la seule qui voit quand je ne vais pas bien. C'est la seule qui s'en soucie véritablement. C'est la seule qui me met suffisamment à l'aise pour exprimer mes sentiments. C'est la seule qui peut me rassurer et me redonner confiance dans les moments comme ça. J'ai beau la connaître depuis peu, sa présence me rassure tellement. Malheureusement, je ne pourrais pas dépendre d'elle éternellement. Je ne serais pas toujours avec elle. Il faudrait donc que je développe ma Célestine intérieure, qu'une partie de moi soit suffisamment compatissante et bienveillante envers moi-même pour garder confiance. Cela va être un travail de longue haleine, je le sens.
Marie-Louise Collin
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Dim 7 Avr 2024 - 22:20

Deux en un.

Ft Astelle et Marie-Louise.
Julia et Florent.


-Bon... partons là-dessus, ponctua Florent en guise de conclusion. On te laisse nous surveiller depuis les airs, tu nous guides autant que possible... et quand le terme de l'exercice approche, on mise sur les tactiques les plus ambitieuses, quitte à me faire prendre davantage de risques. Ça va comme ça.
-Dans la mesure du possible, renchérit Julia de son timbre posé, j'essaierai de ne rien montrer de mon pouvoir avant que les choses ne se corsent vraiment. Il vaut mieux que l'une de nous deux soit capable de surprendre, a fortiori si le rôle de Florent est davantage celui d'un soutien.


Le jeune homme opina du chef avec énergie, trop heureux d'avoir l'autorisation de se débiner. Certes, face à eux ne se trouvaient en tout et pour tout que trois étudiantes ; en théorie, sur le plan de la force brute, il aurait dû avoir l'avantage. Sauf qu'ils n'avaient rien de très communs, en tant qu'étudiants... leurs pouvoirs, la réaction de leurs corps au Naraka Catana qui les avait happé par le passé pouvaient induire bien des changements, dans le registre très spécifique du rapport de force. Il préférait éviter d'avoir à endurer un bras de fer avec une petite meuf capable de dupliquer la taille de ses muscles, par exemple ; au-delà d'une question de préservation de sa virilité, c'était avant toute autre chose un instinct de survie qui l'animait, en l'occurrence. Gugla, avec son tempérament fantasque, avait l'art de dédramatiser cet exercice... mais Astelle, de son côté, insistait bien suffisamment. Ce n'était certes qu'un entraînement, mais il était censé les précipiter dans des conditions relativement réalistes. Rien ni personne ne pourrait lui sauver les miches, sur Antiqua, s'il agissait trop impétueusement. Il n'était pas exactement un combattant surdoué, ne croyait pas que son pouvoir pourrait jamais le rendre invincible... autant en profiter pour prendre de bonnes habitudes d'emblée, donc.
Il prit bonne note des différentes stratégies et astuces qu'Astelle entreprit de leur présenter expressément ; l'idée d'utiliser un leurre pour leur offrir une voie de retraite, à lui et à Julia, si les choses devaient se corser lui convenait plutôt. Mais il était une autre idée qui le titillait, dans le fond : une idée qu'il entreprit de formuler uniquement lorsqu'ils eurent le loisir de pénétrer le labyrinthe, à pas feutrés.

-D'un autre côté, vous volez toutes les deux... ce qui n'est pas mon cas. Alors... je préférerais éviter, hein ! Mais si elles réussissent à nous tomber sur le râble sans qu'on ne puisse s'en prémunir, et si la fuite n'est plus une option viable... je ferai en sorte de vous couvrir, pour que vous puissiez vous barrer en passant au-dessus des murs. Bon... on va prier pour que ça serve pas, hein, mais on sait jamais. Ce serait con de se faire choper tous les trois pour n'avoir rien prévu du tout.


La Sharami, dans un premier temps décontenancée par sa bravoure affichée, opina finalement du chef maigrement. Elle comprenait qu'il s'agissait possiblement d'un moyen pour lui de déculpabiliser de se voir attribuer un rôle plus secondaire... mais elle doutait, en son for intérieur, qu'une telle précaution puisse jamais leur être utile. Pour une raison toute bête : cela impliquait que leurs trois opposantes puissent être en mesure de les surclasser largement dans une situation de trois contre trois. Si tel était le cas, c'était triste à dire, mais il valait mieux partir du principe que l'exercice était, pour leur part, d'ores et déjà voué à l'échec... En outre, à deux contre trois, elles n'auraient de toute façon aucun moyen probant de reprendre l'ascendant ; cette stratégie désespérée faisait donc plutôt office de capitulation et de débâcle totale. Elle imaginait donc qu'Astelle, fine psychologue, serait tentée de faire mine d'y adhérer ; jusqu'à ce que ce moment ne se présente, et jusqu'à ce qu'elle ne balaye cette stratégie de sacrifice d'un revers de la main, à cause de ses ambitions de compétitrice. Mais peut-être se trompait-elle ; dans le fond, elles ne se connaissaient pas encore tant que ça...

Célestine et Melody.


-Son... son... son cul ? balbutia péniblement Célestine, manifestement encore plus outrée que prude.
-Hm, c'est dans mes cordes, répondit Melody, manifestement très terre-à-terre.


Abasourdie, Célestine offrit à Melody un regard rond ; très loin de s'en soucier, la principale intéressée se focalisa plutôt sur les propos de la Collin, laquelle semblait vouloir endosser le rôle de cerveau pour organiser les stratégies grossières qu'elles allaient avoir à embrasser au cours des premiers temps de l'exercice à venir. Rien ne les empêcherait en temps et en heure de se retrouver pour affiner leurs desseins, a fortiori si de nouvelles informations devaient surgir, si Gugla devait leur réserver quelques surprises dont elle avait jusqu'à présent peut-être pudiquement tu l'existence ; en outre, si leurs confrontations avec l'autre équipe devaient se faire frontales, et si elles devaient aboutir sur des résultats concrets, positifs comme négatifs, il leur faudrait bien revoir leur plan en détails pour l'adapter au mieux. Dans tous les cas, il était judicieux de définir des lignes de conduite assez larges, comme Marie-Louise était en train de le faire : à trois contre trois, en nageant dans l'inconnu, ce ne serait qu'en multipliant ce type de petites précautions qu'elles réussiraient à se démarquer.
Elles pénétrèrent donc dans le labyrinthe, poussée par Lisa qui semblait vouloir passer aux choses sérieuses au plus vite, toute enthousiaste qu'elle était ; mais elles le firent avec retenue, patience, continuant à deviser à voix basse. Melody demeura en retrait, mutique, tandis que Célestine en dévoilait un petit peu plus quant à son pouvoir, et quant à ses limitations.

-Pour le nombre, je... je ne sais pas trop, en fait. Je n'ai jamais essayé d'en créer en continu, mais je crois que si j'en fais trop, je perdrai le "lien" que j'ai avec eux. Je crains qu'ils ne répondent plus à mes ordres, et comme on ne partage pas la même conscience... Ils sont un peu comme une intelligence artificielle bas de gamme, en fait. Ils répondent à mes directives, et c'est tout.


Ce qui expliquait pourquoi il était envisageable qu'elle les envoie quérir des billes de bois à l'autre bout du labyrinthe ; ils n'auraient qu'à le arpenter jusqu'à pouvoir poser leurs adorables petites pattes de biscuits sur l'une d'entre elles, avant de rebrousser chemin pour s'en retourner jusqu'à elle. Elle imaginait sans trop de peine que leur sens de l'orientation devait être irréprochable, mais elle craignait pas exemple que ses pantins ne perdent sa trace, si elle et Marie-Louise s'éloignaient trop rapidement du point de départ. Pour cela, elle avait toutefois peut-être une idée à exploiter...

-Non, je n'ai rien emporté de tout ça, grommela-t-elle tandis que Marie-Louise évoquait la possibilité de cartographier les couloirs du labyrinthe. Mais pour éviter de se perdre, on peut laisser derrière nous des miettes de cookies ! Si elles sont assez petites pour échapper au regard de nos adversaires, on peut garder cet avantage secret, en plus.
-Je vais vous laisser, intervint posément Melody avant de prendre les devants, en augmentant un peu son allure. Au besoin, je pourrai vous retrouver rapidement avec mon odorat. On fait comme on a dit, si vous voulez recevoir mon aide.
-Oui ! Bonne chance à toi !


Un bref signe de la main plus tard, elle s'élançait à l'assaut du labyrinthe avec l'envie d'en découdre au plus vite. Elle partait du principe, sans doute un brin optimiste, qu'elle était probablement la plus féroce combattante de leur sizaine estudiantine. En s'y prenant avec adresse, elle pourrait alléger la tension qui pesait sur ses deux partenaires...
Célestine parviendrait rapidement à se concentrer à nouveau sur les sujets qui devaient les tenir occupées, elle et Marie-Louise, en attendant de passer à la suite. Elle commença par ailleurs à générer ses petits soldats par paquets, les laissant couler de sa peau, se former comme des bourgeons au bout d'une plante, pour mieux chuter au sol et se redresser, soudain animés.

-La prof a été claire : si on sort, on est disqualifiés... mais les billes qu'on a sur nous comptent dans le total. Est-ce que... on devrait pas se contenter de dire à mes soldats de les emporter au-dehors, assez loin du labyrinthe pour que personne ne puisse les subtiliser ? Tant que je reste consciente, ils resteront à ma botte ; donc les billes devraient compter comme étant en notre possession, j'imagine.



Gusha Glasses.


-Ça discute, ça discute... ça fait plaisir de voir que les jeunes peuvent aussi se creuser les méninges ! Enfin, on me paye pas pour les regarder... Va falloir que je m'y mette, moi aussi.


Leur avait-elle menti ? Non.
Leur avait-elle dit toute la vérité ? Bien sûr que non.

Un exercice de cette nature ne pouvait être utile et efficace que s'il cultivait une part d'ombre, de mystères. Si les étudiants savaient précisément à quoi ils devaient s'attendre, s'ils pouvaient percevoir d'emblée les contours de l'exercice auquel on leur demandait de se livrer, il n'existait plus suffisamment d'informations énigmatiques pour imiter Antiqua. Elle savait de quoi elle parlait, d'ailleurs ; elle-même n'était pas exactement diplômée de la dernière pluie. Certes, sa médaille d'or demeurait récente, et elle n'était que très récemment revenue en Francie... mais, au contraire de bon nombre d'autres héros dorés, elle avait pris le temps d'arpenter ce continent lointain à quelques reprises avant de changer de voie, de se destiner à une carrière professorale.
Gusha Glasses, un sourire dévorant vissé sur les lèvres, porta un main jusqu'à hauteur de son œil gauche. Elle plaça son pouce et son index de part et d'autre de son orbite... et vit sa vision décroître de moitié tandis que son œil semblait flétrir, noircir, rapetisser pour ne donner plus qu'une cavité vide. Elle extirpa de sous ses paupières cette espèce de sphère dure comme la roche, et la lança en l'air ; ceux des étudiants qui auraient le bon goût de regarder derrière eux, dans le ciel, pourraient alors voir un phénomène étrange survenir.
Son œil grossirait, se déformerait ; une rangée de dents apparaîtraient ainsi qu'une nuée de membres préhensiles, donc deux bras. La chose, finalement large d'un bon mètre, léviterait paresseusement en s'élevant de plus en plus, jusqu'à complètement surplomber le labyrinthe au sein duquel les étudiants allaient pouvoir s'en donner à cœur joie.

Les billes de bois n'allaient évidemment pas surgir du néant, comme par magie.
On allait les apporter dans le labyrinthe.

Œil gauche de Gugla.


La chose progresserait donc à un rythme relativement tranquille, jusqu'à se situer approximativement au milieu du labyrinthe ; de là, alors que l'altitude à laquelle elle figurait permettrait à l'ensemble des étudiants de l'observer sans la moindre peine, elle enfoncerait ses deux bras dans sa gueule béante... et projetterait des premiers paquets de billes au hasard des couloirs qui s'étalaient partout en contrebas. Une bonne vingtaine, pour commencer ; mais rien ne pouvait garantir que d'autres ne suivraient pas dans les délais les plus brefs.

-Maintenant, on observe et on profite ! ... j'aurais dû postuler plus tôt, soupirerait d'aise une Gugla borgne en s'asseyant en tailleur, tout sourire.


Naraka Catana
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Astelle DumasVirevolte
# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Lun 8 Avr 2024 - 2:01



Astelle Dumas
Moitié casse-cou, moitié mère-poule.


Ses petites pattes de poulet cliquetaient au sommet des murs du labyrinthe. Écoutant distraitement les communications de ses camarades, Astelle les observait progresser depuis sa position en hauteur.
Je ne peux pas voler, Florent, le contredit-elle doucement dans son micro. Mon pouvoir est loin d’être aussi pratique.
Elle avait lâché cette information dans l’espoir de rasséréner le jeune homme, qui semblait se considérer d’office comme leur étant inférieur ; ce qui était une prise de position discutable ; ils avaient tous leurs propres atouts.
Mais si on se fait assiéger, je préférerais qu’on se serre les coudes, et qu’on cherche un moyen de battre en retraite sans laisser qui que ce soit derrière.
Le terrain étant finalement bien moins à son désavantage qu’elle ne l’avait cru de prime abord, il n’était pas impossible que Julia et elle-même puissent mener une offensive raisonnablement compétente en exploitant la verticalité du labyrinthe. Et Florent, pourvu qu’on le défende un bref instant, et qu’il parvienne à utiliser son pouvoir, serait peut-être surpris de sa propre efficacité en combat.
C’est aussi la façon dont je souhaite nous voir fonctionner sur Antiqua.

Néanmoins, pour l’heure, Astelle ne se faisait pas d’illusions.
...on va sûrement merder dans les grandes largeurs.
Elle était persuadée que la situation allait capoter d’une façon ou d’une autre.
Et pour être honnête, elle espérait même que cela surviendrait assez tôt au cours de l’épreuve : pour leur donner l’occasion de faire front, puis de travailler – ensemble – à redresser la situation.

L'affreuse bouboule du labyrinthe.


Si elle n’avait pas vu Gugla générer la créature, sa position au sommet du mur lui permit néanmoins de voir apparaître la monstruosité. Astelle se tendit légèrement en constatant son apparence grotesque : ses multiples membres ligneux, les bandages souillés qui la recouvraient et sa mâchoire difforme. ...est-ce que c’est à Lisa-Lisa que l’on doit ce truc...?
En suivant la sphère du regard, la petite tengu s’inquiéta tout d’abord de la possibilité d’être attaquée ; ainsi, alors que la créature volante traçait son bonhomme de chemin, la jeune métisse se suspendit au mur du labyrinthe pour que sa présence soit moins évidente, et menton levé, elle regarda la chose se diriger vers le centre du complexe.
Vous voyez cette saleté dans les airs...? chuchota-t-elle dans son micro. Suivons-la discrètement.

Remontant au sommet de la paroi, Astelle se dirigea vers le centre du labyrinthe à la suite de la créature, d’une série de pas et de petits bonds prudents, tout en indiquant à ses camarades quels embranchements prendre pour s’en rapprocher à leur tour.
Et puis, quand la créature s’enfonça les mains dans le gosier pour projeter de larges brassées de billes, la petite tengu mit son regard de faucon à contribution ; elle identifia de son mieux la direction dans laquelle on jetait le butin, et commença à indiquer à ses camarades quel itinéraire choisir.
Je vous laisse le choix. Soit vous vous séparez pour aller récupérer les billes à deux endroits différents, soit vous restez groupés. La bestiole n’a pas l’air dangereuse pour le moment... mais il y a fort à parier qu’on rencontrera bientôt de la résistance si on se jette sur les billes qu’elle vient de lancer.
Elle-même ne se précipita pas pour aller chercher les billes, restant légèrement en retrait, dans une position qui lui permettrait autant que possible d’embrasser du regard un maximum d’éléments : la créature, ses alliés, les corridors dans lesquels on avait semés des billes.

De toute façon, je garde un œil sur vous. Et j’imagine qu’un ennemi ne manquera pas de me remarquer la première.

Laissant ses camarades décider, Astelle jaugeait le monstre d’un air méditatif.
Cette bestiole a donc des billes dans son estomac... voyons voir, elle est douée de lévitation, capable de stocker du matériel et potentiellement téléguidée ; pour l’heure, difficile de savoir de quoi d’autre elle est capable. Si elle possède même une portion de la force de Gregor, alors c’est un adversaire qui risque de nous en faire baver. La petite tengu étudia la distance qui la séparait du globe monstrueux, se demandant si la collecte des billes risquait de la mettre en colère ; il n’était pas impossible que cette affreuse bouboule ne change d’attitude en sentant son territoire menacé ; il serait peut-être nécessaire d’intervenir pour couvrir ses alliés.

D’un autre côté, si la chose demeurait passive... il y aurait peut-être un moyen d’en profiter ; Astelle tâcha d’estimer si un battement d’ailes lui permettrait de monter assez haut pour l’attaquer, ou si Julia et Florent seraient les seuls capables de lui nuire. Même si ça m’démange de lui mettre un coup de pied dans le bide pour lui faire cracher ses billes... mieux vaut attendre que l’épreuve soit presque finie pour tenter ce genre de manœuvres, se rappela-t-elle.
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Mar 23 Avr 2024 - 20:10
Célestine me fait part de ses connaissances sur son pouvoir. Comme moi et pour beaucoup d'entre nous, elle ignore encore les limites de son don. La demoiselle n'a jamais cherché à créer un maximum de larbins en sucre mais elle pense qu'en générant à foison, elle risque de perdre le lien qui la lie à eux. Ses biscuits ne peuvent uniquement obéir à ses directives mais incapable de prendre la moindre initiative par eux-même. Honnêtement, c'est plutôt arrangeant. Ces informations devraient suffire pour mettre en place notre plan. Je glisse à la fille aux cheveux bicolores un conseil évident :

Ok, fais ce que tu penses être le mieux pour ton pouvoir, écoute toi et fais comme tu le sens !

Je change vite de sujet pour songer à cartographier le labyrinthe. Alors que je demande à Célestine si elle a de quoi noter, cette dernière me répond à la négative, elle n'a rien apporté. Ceci dit, la demoiselle a une idée digne du conte d'Hansel et Grethel : laisser des miettes de cookies derrière nous pour retrouver notre chemin. Mes mirettes brillent de milles feux et un grand sourire illumine mon visage. Quelle excellente idée ! Les miettes se confond avec la couleur du sol, elles devraient être suffisamment discrètes pour que l'équipe adverse ne se doute de rien. M'apprêtant à répliquer, Melody coupe mon enthousiasme pour signaler son départ. Elle est si mutique que je l'ai presque oublié.

Ça marche, bon courage et fais attention à toi Melody !

Je me tourne vers elle pour la saluer une dernière fois. Ainsi, nous reprenons la route à deux. Ma partenaire commence à générer ses petits soldats en biscuit et c'est avec fascination que je la regarde travailler. Le processus est vraiment étrange : c'est comme si la peau de Célestine s'écoule sur le sol pour former des cookies humanoïdes. Une personne peu habituée aux pouvoirs surnaturels prendrait peur, comme moi un an auparavant. Avant d’atterrir à l'académie, je n'ai jamais vu quelqu'un utiliser ses dons sortis tout droit d'un roman de fiction. Ils sont si diverses, de nature et de manifestation si différentes ! Et dire qu'il me reste tellement à voir, j'admets avoir une certaine hâte de connaître les pouvoirs de chacun de mes camarades de classe, dans leurs moindres détails … je risque d'être encore surprise.

Célestine m'extirpe de mes pensées avec une réflexion pertinente. Même si nous sortons du terrain et que nous sommes disqualifiés, les billes que nous avons emportés comptent dans le résultat final. Alors si les soldats-biscuits s'extirpent du terrain, les billes devraient toujours compter dans le total, d'autant plus si Célestine est toujours consciente ? Index posé sur mes lèvres, je réfléchis à la suggestion de mon acolyte.

Hm, on aurait dû poser la question à Lisa mais on aurait donné trop d'indices à l'équipe adverse quant à notre stratégie et sur la nature de ton pouvoir. Mais je pense qu'on peut prendre le risque et jouer la règle à notre avantage alors faisons ça. Tes idées sont géniales Célestine !

Je lui adresse mon plus beau sourire, rempli d'admiration et de reconnaissance.

Du coup, il faut absolument te préserver. Melody est au courant mais c'est vraiment primordiale que tu restes dans la course jusqu'à la fin de l'épreuve. Je ferai en sorte de te protéger un max.

À ces mots, je me sens déjà comme une super-héroïne. Celle qui doit protéger coûte que coûte une personne importante, essentielle, vulnérable. Cette épreuve nous met vraiment en condition, elle va être riche en apprentissage.

Allez c'est parti ! N'oublions pas de semer les miettes pour se retro–

Soudain, un bruit sourd, obscur, attire mon attention. C'est un son subtil mais qui sort complètement de l'ordinaire : impossible de décrire sa nature, tout ce que je sais c'est qu'il n'est pas normal. Je regarde tout autour de moi : rien d'anormal. Puis, en levant le nez en l'air, j'aperçois un phénomène hors du commun. Une sphère se met à grossir au-dessus du labyrinthe, des membres poussent tout autour du globe et une mâchoire terrifiante se forme en son centre. Mes yeux s'écarquillent, mes lèvres tremblant légèrement, je parviens à articuler :

C-c'est, c'est quoi ce truc ...

Lisa n'en a pas parlé. Est-ce un monstre ? Un ennemi ? Un obstacle ? Un allié ? Est-ce un adversaire qui l'a généré ? Est-ce un événement imprévu de l'épreuve ou totalement prévu par l'arbitre mais qui  a omit de le mentionner ? Dans tous les cas, ce truc est là, lévitant au-dessus de nos têtes, à mes yeux, menaçant. Il s'avance vers un certain point, à plus d'une dizaine de mètre de nous je dirais. Une fois stoppée, la bouche de la chose s'ouvre en grand et ses bras s'enfoncent dans le gosier, me rappelant de manière grotesque et caricaturale mes séances vomito dans les toilettes. De sa bouche s'échappe alors une flopée de billes qui s'éparpillent hasardeusement dans différentes parties du labyrinthe.

Je, je pensais pas que les billes apparaîtraient comme ça ...

Ce spectacle m'a dégoûté mais au moins, ma peur disparaît. Je sais à quoi m'en tenir : cette chose est le générateur de billes. Je pense qu'il serait plus sage de ne pas s'approcher d'elle, au risque de rencontrer les curieux qui voudraient interagir avec. De plus, rien ne dit que ce générateur va rester inoffensif toute la partie, nous devons donc rester prudente. Je fais part de cette pensée à Célestine avant de reprendre prudemment notre route en prenant soin de semer nos « petits cailloux gourmands ».
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Jeu 25 Avr 2024 - 11:32

Deux en un.

Ft Astelle et Marie-Louise.

Célestine.


Elle semblait trouver cette idée alléchante ; Célestine renvoya à Marie-Louise un sourire ravissant, heureuse de constater que ses idées à elle aussi étaient susceptibles de faire mouche. En agissant ainsi, sur plusieurs tableaux, et en parvenant à se compléter, elles réussiraient peut-être à tirer leur épingle du jeu ; d'autant que la liberté d'action de Melody devrait également leur sourire, réalisant une diversion des plus concrètes et des plus prometteuses pour occuper les esprits de leurs adversaires du jour. Mais ces adversaires furent bientôt le cadet de leurs soucis... car lorsque l'immense orbe dotée de bras et de tentacules s'éleva paresseusement, et lorsqu'elle projeta aux quatre coins du labyrinthe une première généreuse poignée de billes, la pâtissière en herbe plaça devant sa bouche une main horrifiée. Cette créature hideuse faisait vraisemblablement partie de l'exercice, dans la mesure où elle semblait être celle qui était chargée de répandre les billes de bois céans ; mais devaient-elles la considérer comme un simple distributeur, ou comme un intervenant en bonne et due forme ? Les mêmes questionnements devaient habiter sa camarade, qui semblait au moins aussi estomaquer qu'elle ; mais Célestine décida bientôt de se reprendre en main, songeant que leurs adversaires ne feraient peut-être pas autant de cas de l'apparence cauchemardesque de ce nouvel arrivant. Elle frictionna énergiquement ses deux joues pour s'ancrer à nouveau dans l'instant présent, envoya au hasard des couloirs une nouvelle fournée de soldats-biscuits qu'elle chargea, pour le coup, d'emporter les billes qu'ils seraient susceptibles de dénicher à l'extérieur du labyrinthe ; puis elle entreprit de semer quelques miettes derrière elles avant d'inviter sa collègue à la suivre.

-Il faut qu'on avance... même si cette chose ne m'en donne pas envie du tout, ajouta-t-elle à voix basse, presque pour elle-même. Je me demande si les créatures d'Antiqua sont toutes aussi dégoûtantes... Pour le moment, contentons-nous de récupérer autant de billes que possible !


Si Marie-Louise y consentait, elle aurait tôt fait prendre les devants avec énergie ; et si sa camarade ne souhaitait pas se mouiller au point de leur indiquer un chemin, elle déciderait, assez méthodiquement, de suivre les chemins semblant les mener tout droit vers le coeur du labyrinthe, où, statistiquement, le plus grand nombre de billes devrait finir par tomber. Elle se calmerait toutefois, l'espace d'un instant, sur la création de nouveaux petits soldats ; le but n'était pas, comme elle avait pu le souligner d'entrée de jeu, de se retrouver dans l'incapacité d'en créer davantage, d'autant qu'ils représentaient envers et contre tout son seul moyen de combattre... Elle ne resterait toutefois pas mutique bien longtemps, cette demoiselle volubile et enthousiaste ; et malgré la frayeur sourde qu'avait pu lui inspirer l'apparition de la chose étrange et sphérique, elle reprendrait sa discussion avec la Collin, quelques secondes et quelques mètres plus tard.

-Tu crois que... Avec ton pouvoir, tu pourrais... Je sais pas, écouter le bruit des pas des adversaires, si le sol était plus minéral ? Ça pourrait être pratique, de trouver un moyen de les espionner à leurs dépens.


Une idée en l'air, sans l'ombre d'un doute, mais qui avait le mérite de planter un débat susceptible de leur servir dans un temps plus ou moins lointain ; car il allait sans dire que si ce labyrinthe disposait à tout le moins d'un aspect atypique, elles se retrouveraient, à l'avenir, dans d'autres circonstances à peu près similaires. A avoir la certitude que des ennemis les traquaient... et qu'il leur fallait, dans le même laps de temps, réussir à mettre la main sur une ressource inestimable.

Julia et Florent.


-Ok, ok, capitula-t-il, dépité.


Il s'était attendu, bien sûr, à ce que sa proposition aussi stupide qu'héroïque rencontre une certaine frilosité ; par ailleurs, Astelle avait déjà montré, notamment à Amos un petit peu plus tôt dans la journée, qu'elle ne supportait pas l'idée d'être reléguée au rang de demoiselle en détresse. Puisqu'il avait insisté sur le caractère stratégique de sa proposition, il semblait avoir réussi à éviter ses remontrances les plus catégoriques, mais il se heurtait néanmoins à un refus non négociable ; le regard compatissant que lui dédia Julia fut assez éloquent quant à ce qu'elle-même en pensait. C'était une proposition courageuse et respectable, mais inenvisageable tant qu'ils demeuraient en groupe avec la jeune tengu ; et si Julia aurait sans doute été elle-même plus prompte à accepter, elle devait considérer assez froidement que la boulangère n'était en l'occurrence pas vraiment dans l'erreur. Leurs opposants n'auraient aucun intérêt à s'acharner pour les placer hors course, parce que ce serait prendre des risques inconsidérés sans garantie de réussite... Le moyen le plus fiable de remporter l'exercice était évidemment de s'accaparer du plus grand nombre de billes de bois possible ; ce serait sans doute à cela que leurs trois opposantes s'emploieraient.

-Bah... Tu parles d'une saleté, grimaça Florent en réponse à Astelle, écœuré.
-On dirait un monstre sortit tout droit de l'imagination de Hatecraft... marmonna Julia, songeuse.
-Hatequi ?
-Laisse tomber.


Ils reprirent la route, suivant docilement les indications d'Astelle ; et lorsque cette dernière leur laissa le choix entre deux options, un bref regard leur permit de se mettre d'accord. Ils le formalisèrent par un hochement de la tête commun, et par quelques paroles réfléchies.

-On aura le temps d'être prudents un peu plus tard, décida Florent avec ambition. Il faut qu'on essaye de prendre le large tant qu'on a les coudées franches pour ce faire.


Elle était moins causante, mais toute aussi déterminée, la métisse maadienne ; alors les deux étudiants prirent l'initiative de presser le pas, puis de se séparer à la première intersection qui devait mener vers des zones où quelques paquets de billes étaient tombés un peu plus tôt. Pour Astelle, la tâche se compliquerait donc significativement... d'autant que les premiers ennuis n'allaient pas tarder à venir la cueillir.


Gusha Glasses.


-On dirait qu'il a fait fureur ! se réjouit-elle en plaçant ses poings sur ses hanches, l'une de ses deux orbites désormais vide. Allez, allez. La suite.


D'une main, elle attrapa une mèche de ses cheveux, l'arracha sèchement ; puis elle la jeta par terre... et ils se mirent à se tordre, à enfler, à se déformer pour former une nuée de serpents, qui se jetèrent à l'assaut du labyrinthe, se divisant en deux groupes et se rendant à l'intérieur de l'édifice tortueux, séparés en deux moitiés équitables, pour chaque trio engagé dans cette bataille. Ils ne représenteraient sans doute pas un obstacle insurmontable pour ces héros en herbe, en cela qu'ils étaient ses familiers les plus nombreux, les plus fragiles, les moins dotés sur le plan offensif aussi ; mais ils ajouteraient un peu de piquant à la première étape de cette épreuve, le temps que les élèves ne réussissent à se mettre le grappin dessus, et à entamer les hostilités par leurs propres moyens.


Cheveux de Gusha Glasses.


Ainsi, après quelques dizaines de secondes à se balader dans le labyrinthe, Marie-Louise et Célestine, les premières, entendraient une vingtaine de ces petits rampants velus derrière elles ; et les créatures, qui ne s'embêtaient pas à avancer masquées, se rueraient droit vers elles en déployant leurs mignons petits crocs. Elles ne s'en douteraient pas, évidemment, mais ceux-ci étaient dénués de venin, et ne pourraient rien faire d'autre que leur poinçonner la peau, voire tenter de les saisir sous la forme d'une constriction dont elles pourraient réussir à se défaire, grâce à un peu d'huile de coudes ; ils n'étaient dans le fond rien de plus qu'un amas de cheveux épaissis, et n'étaient, à ce titre, pas aussi robustes que de véritables reptiles. Astelle, elle, les verrait arriver depuis sa position assez haute ; mais elle pourrait constater qu'ils se contenteraient de suivre les chemins en se répandant équitablement entre les différents embranchements. Une autre source de distraction avec laquelle composer, pour cette observatrice de premier ordre...

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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Jeu 25 Avr 2024 - 13:32



Hatecraft. Un auteur qui puise son bestiaire de ses études sur la faune microbienne et autres créatures microscopiques. Y’a même des poulpes de l’espace dedans ! J’ai lu les Tombeaux Hallucinés, mais c’est à peu près tout.
Lectrice devant l’éternel, mais d’une espèce bien différente de celle de la jeune maadienne : Astelle papillonnait d’un genre littéraire à l’autre, guidée par ses intérêts éclectiques.
Avec un sourire qui s’entendait dans sa voix, la petite tengu ajouta.
Tu devrais essayer, Florent. Certaines histoires ont été rééditées en BDs et constituent un point d’entrée acceptable dans l’univers.

Non sans fierté, Astelle rayonna en entendant la décision de Florent de se séparer pour couvrir plus de terrain. Le jeune homme semblait chercher à s’affirmer. C’était déjà la raison pour laquelle il avait renoncé à rester dans le groupe d’Amos, pour se joindre au leur. Peut-être était-ce également la raison pour laquelle il avait proposé ce pseudo-sacrifice, un peu plus tôt.
...mais c’était complètement idiot ; le but de la petite tengu était de tous les ramener vivants d’Antiqua.
Dans cette optique, s’entraîner à se sacrifier n’avait pas le moindre sens.

Toutefois, ce genre de propositions était un signe évident que Florent se cherchait encore, à tâtons, et la jeune fille qui veillait sur lui depuis les hauteurs du labyrinthe espérait bien l’aider à trouver sa place.
En attendant...

Astelle Dumas et les serpents poilus.


Vous allez recevoir de la visite, annonça-t-elle soudain. Des serpents noirs, par paquets de vingt. Rien d’insurmontable à première vue. Je vous laisse vous en occuper.
La voix d’Astelle restait calme et posée. C’était la première chose à faire, quand on relayait des informations ; ne jamais laisser filtrer ses doutes, sa colère, ou le moindre signe que les choses ne se déroulaient pas conformément au plan.
En l’occurrence, il aurait été gênant que Florent et Julia perçoivent son exultation.
Un sourire qu’on ne pouvait qualifier que de vicieux déformait le visage de la petite tengu.
Eh bien... songea-t-elle avec satisfaction, l’épreuve est mieux construite que je ne le pensais.

Ces serpents constituaient un premier adversaire parfaitement acceptable.
Voilà qui lui ôtait une épine du pied ; dans ce labyrinthe trop vide, la petite tengu avait songé qu’il lui faudrait peut-être appâter la membre la plus aguerrie du trio adverse afin d’offrir à ses alliés un challenge décent ; quitte à placer sciemment leur groupe dans une position délicate.
De telles manipulations seraient donc superflues. Et la présence d’autres acteurs au sein du complexe atténuait la nécessité de cogner sur les membres de l’autre équipe ; il suffisait de mieux naviguer cet environnement infesté de monstres pour l’emporter.

Contentée par le tour que prenait la situation, Astelle releva son regard rouge vers la sphère morbide, perchée en plein ciel.
En admettant qu’il s’agisse d’un seul et même pouvoir – et l’esthétique Hatecraftienne tend à le confirmer –, on peut supposer que l’affreuse bouboule ne possède pas d’autres talents particuliers. Et si d’autres monstres pointent le bout de leur nez, ils seront probablement d’une dangerosité croissante.
Interrogé sur sa faculté à décrypter les pouvoirs d’autrui, Grey Worker lui avait enseigné d’y chercher de la cohérence. Les pouvoirs possédaient donc bel et bien une forme d’intégrité structurelle.
Si votre pouvoir vous permettait de générer une unique bouboule monstrueuse, on pouvait s’attendre à ce que celle-ci possède un certain panel d’aptitudes différentes.
...mais s’il permettait d'enfanter de multiples monstres, tous différents ? Alors il semblait peu probable que chacune de ces bestioles soit dotée de mille et une particularités.

Les petits engrenages bien huilés du cerveau d’Astelle cliquetaient agréablement.
La jeune métisse en pétillait de plaisir ; conceptualiser, chercher à appréhender la logique du monde qui vous entoure... c’était sa passion première, depuis toujours.
...en tout cas, c’est une capacité très intéressante, pour un instructeur. Elle nous permet d’avoir un avant-goût du bestiaire d’Antiqua, de s’habituer à combattre des créatures non-humaines : ce qui est une formation qu’aucun de nos sports de combat modernien ne peuvent nous fournir.

Jugés quantités négligeables, elle ignora donc complètement les serpents. D’ailleurs, ils ne donnaient pas l’impression de vouloir grimper pour la déloger, et même s’ils l’avaient voulu, la petite tengu restait perpétuellement en mouvement, à sauter d’un pan de mur à l’autre pour suivre la progression de ses alliés. Astelle ne se sentait pas en danger.
Elle relâcha également une partie sa vigilance en ce qui concernait le globe monstrueux, pour se concentrer sur les billes qu’il relâcherait éventuellement, ainsi que sur l’itinéraire de ses deux camarades.
Julia : à gauche ici. Florent : tu peux te contenter de longer le mur de droite. Les billes sont tombées par-là.
Elle ne mentionna pas davantage les serpents.
Dans son esprit, Astelle pouvait aisément se représenter Julia déployer ses lames, et ne faire qu’une bouchée de ces pauvres créatures.
La performance de Florent demeurait plus incertaine. D’une série de bonds agiles, la petite tengu se rapprocha donc légèrement du jeune homme, afin de pouvoir intervenir en cas de problèmes...
...toutefois, elle avait très largement l’intention de ne pas le secourir.
Même si le jeune homme se faisait déborder et venait à souffrir de nombreuses morsures ; Florent avait besoin de prendre confiance en lui, et cela n’arriverait pas si elle le traitait comme un frêle oisillon.
Autant que possible, elle ne le soutiendrait donc qu’au travers de leurs communications.

Car si sa lecture de la situation était juste, il s’agissait là d’un premier adversaire à la portée de tout le monde.
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Sam 4 Mai 2024 - 20:41
Mon acolyte pense la même chose que moi vis à vis du phénomène étrange qui se produit au-dessus de nos caboches. Ré-pu-gnant. Ceci dit, on ne se laisse pas décontenancer plus longtemps et nous nous re-focalisons sur notre objectif premier : récolter les ba-balles en bois. J'acquiesce d'un hochement de tête les dires de Célestine avant de poursuivre notre route. Automatiquement, nous nous dirigeons vers le centre du labyrinthe, au plus près de l'étrange créature. C'est la solution la plus logique pour maximiser nos trouvailles mais cela me met assez mal à l'aise car la probabilité d'y trouver nos adversaires s'agrandit au fur et à mesure de notre avancée. Si Célestine ne se dirigeait pas d'elle-même à cet endroit, je me serais contentée de longer les murs aux extrémités du labyrinthe. J'ai un énorme défaut : je suis tellement méfiante que j'en deviens couarde. Cet exercice est idéal pour dépasser mes limites, hors de question de me reposer sur mes acquis au point de ne plus rien apprendre, ne plus rien découvrir. Après tout, le but n'est pas de gagner à tout prix, mais d'engranger un maximum de connaissance via l'expérience.

Célestine stoppe finalement la production de ses biscuits-soldats. Inutile de lui demander pourquoi, je suppose qu'elle garde des réserves. Elle connaît son pouvoir mieux que moi et je pense que nous avons suffisamment de sbires pour la récolte des billes. Alors que je me ronge les ongles pour calmer mon esprit en ébullition, ma collègue souhaite savoir si il est possible pour moi d'écouter les bruits de pas de nos rivaux. Elle doit s'imaginer qu'avec un sol plus sableux, il serait aisé pour moi de localiser nos adversaires. Hors, je ne peux pas le savoir puisque je n'ai jamais essayé. Je me stoppe un instant, contemplant mes mains en piteuses états.

Hmm, dans la théorie, si j'arrive à contrôler une énorme quantité de sable qui se trouve au sol, il serait possible pour moi de sentir les ondes provoqués par les pas. Mais j'avoue ne jamais avoir essayé … et si ça devait marcher, ma portée n'en serait que très limité.

D'abord hésitante, je me dis que c'est le moment de tenter quelque chose de nouveau. Les genoux au sol, je colle ma joue contre la terre légèrement sablonneuse avant de fermer les paupières.

Mais qui ne tente rien à rien … je vais me concentrer pour voir si je perçois quelque chose, restons silencieuse.

Le silence s'installe et je me focalise sur ce qu'il se passe sous terre. J'ai la sensation d'entendre des gargouillis lointains, de faibles tremblements si peu perceptibles que je ne peux rien certifier. La pulpe de mes doigts s'enfoncent dans le sol et je visualise le contrôle que je peux avoir sur les grains de quartz qui le recouvre. J'ai l'impression d'avoir une perception plus claire sur ce qu'il se passe mais je ne peux toujours rien décrétée. Déjà que je ne suis pas convaincue d'avoir les capacités pour localiser nos cibles via le sable, j'ose encore moins interpréter ce que j'entends. Ceci dit, l'idée de Célestine reste intéressante à travailler. Qui sait, cette capacité pourrait nous être utile dans un futur proche ?

Soudain, des vibrations claires et puissantes résonnent dans tout mon être. Je sens comme un glissement macabre de plus en plus audible, comme si ce son se rapprochait de nous. Il s'agit de plusieurs sons, aux rythmes irréguliers mais continus, de plus en plus imposants. Je me relève d'un coup en me retournant brusquement. Je ne sais pas si c'est mon pouvoir ou mon intuition mais il s'avère que j'ai raison : des serpents filamenteux se dirigent droit sur nous, leurs crocs saillants prêts à se planter dans notre peau !

Célestine éloigne toi !!

Instinctivement, j'ouvre ma sacoche pour y libérer le sable qu'elle renferme. Les grains lévitent avec fluidité dans les airs, parés à être modelés comme je le désire. Je visualise immédiatement mon attaque : les particules se détachent des unes des autres pour former différents petits tas qui s'agglomèrent, se transformant en de petits piquets. Il faut quelques secondes pour que ces derniers viennent se planter violemment dans les serpents afin de les clouer fermement dans le sol. Même si mon offensive semble efficace, je doute que la menace soit entièrement décimée. Je ne peux pour l'instant pas récupérer le sable utilisé, alors je garde une portion en réserve pour préparer une prochaine riposte.

Vite, barrons nous !

Je saisis machinalement le poignet de Célestine pour l'amener, en panique, loin de ces serpents velus. Sans m'en rendre compte, nous nous rapprochons dangereusement du centre, l'endroit que je redoute le plus. De surcroît, j'oublie totalement de parsemer le sol de miettes, perdant ainsi totalement notre chemin. Je ne réalise pas tout de suite dans quel pétrin nous nous sommes fourrées …
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Lun 6 Mai 2024 - 10:02

Deux en un.

Ft Astelle et Marie-Louise.

Célestine.



-Alors ? Ça donne quoi ? demanda-t-elle sans parvenir à faire taire son impatience.


Elle avait constaté que Marie-Louise n'était pas complètement restée insensible face à son idée d'épier les vibrations que le sol pourrait porter jusqu'à elles, dans l'espoir de réussir à capter des sons à la provenance plus ou moins lointaine. Bien sûr, dans le cadre d'un tel exercice, elles ne pourraient pas réussir à localiser des billes de bois grâce à ce seul talent ; en tombant, il y avait fort à parier que ces petits projectiles n'étaient pas suffisamment lourds pour résonner de très loin, et il fallait de surcroît considérer qu'une fois à même le sol, elles ne risquaient plus de bouger par elles-mêmes. En revanche... Si cela pouvait leur servir à définir les directions dans lesquels se trouvaient leurs adversaires, cela pourrait leur conférer un petit atout à faire valoir en temps et en heure ; pour éviter la confrontation, d'une part, ou pour rejoindre Melody à la hâte, d'une autre. Le souci, c'était que Gugla ne semblait pas décidée à les laisser innover l'esprit tranquille ; la nuée de serpents filamenteux qui surgirent au détour d'un virage et se mirent à ramper droit dans leur direction fut assez éloquente, sur ce plan.

-Gaaah ! Des serpents ! s'égosilla Célestine en les pointant d'un doigt effarouché.


Ça n'était pas nécessairement une phobie, pas au sens premier du terme, mais ces petits bêtes écailleuses avaient toujours su provoquer chez elle quelques haut-le-cœur de dégoût ; ceux-ci n'y faisaient pas exception, même s'ils semblaient plutôt constitués d'un amas de fils et de poils de différentes tailles. Sa réaction épidermique l'empêcha de prendre le parti d'y réagir aussi promptement que sa camarade, laquelle fit montre d'une certaine sérénité en déployant un premier assaut vigoureux. Les petites lances sableuses, comme espéré, parvinrent à clouer un paquet de leurs dorénavant poursuivants au sol ; mais une bonne moitié d'entre eux, plus fortunée ou plus réactive que l'autre, parvint à s'élancer à leur poursuite tandis que Marie-Louise prenait le parti d'empoigner Célestine afin de l'entraîner dans le dédale de couloirs.
Une bonne dizaine de foulées énergiques permirent à la pâtissière de retrouver un tant soit peu de son bon sens ; ces créatures serpentines ne pouvaient pas représenter un défi insurmontable, en cela que Gugla ne lui avait pas paru particulièrement sadique, au cours de leur brève entrevue. Elle devait avoir de la suite dans les idées... et planifier des obstacles susceptibles de les mettre au défi sans réellement les mettre en danger. En tout cas pas dans un premier temps, parce que le simple fait d'avoir des concurrents dans cet exercice devait suffire à leur rendre la tâche relativement ardue ; seuls trois des six étudiants engagés dans cette épreuve pourraient se targuer de l'avoir emporté, en dépit des efforts fournis et des idées pertinentes déployées.

-Attends ! s'écria-t-elle en libérant son poignet d'un coup sec.


Elle fit demi-tour, brutalement, et étendit ses bras sur le côté ; toute sa silhouette sembla dégouliner de cette pâte brune si reconnaissable dont étaient formés ses adorables petits soldats... mais, cette fois-ci, cette pâte s'aggloméra pour former une créature haute d'un peu plus d'un mètre, vaguement humanoïde, à ceci près que ses avant-bras étaient remplacés par des lames si longues qu'elles touchaient le sol, et que sa tête était complètement dépourvue de visage. La créature se jeta sans plus attendre à la rencontre des serpents, les tailladant furieusement ; quelques-uns tentèrent bien de la mordre ou de s'enrouler autour d'elle, mais ils ne semblaient concrètement pas faire le poids.
Au final, ne demeura de ce bras-de-fer d'invocations que le soldat de Célestine qui, haletante, s'adossa un moment au mur du labyrinthe pour reprendre son souffle. Générer cette créature était nettement plus éprouvant que de faire appel à ses mignons petits soldats ; mais le résultat, forcément, était généralement à la hauteur des attentes. La grosse créature revint se camper au côté des deux demoiselles, placide ; et, dans son dos, le cadavre des serpents se métamorphosa progressivement, semblant s'éclaircir.
Ce ne furent bientôt plus des serpents poilus... mais un amas de cheveux blonds qui se tenaient là, à même le sol.

Julia et Florent.


-Hmmm... C'est étrange, détailla-t-elle pensivement, sans faire part de ses observations à ses deux camarades, dont elle s'était momentanément éloignée.


Astelle aurait sans doute les capacités sensitives pour observer ce phénomène désarçonnant de loin ; et Florent, sauf s'il échouait à maîtriser ces simili-serpents, parviendrait à son tour à s'en faire le témoin privilégié. Ces cheveux ressemblaient à s'y méprendre à ceux de Gugla ; dans un silence d'autant plus songeur, Julia redressa son regard en direction de l'immonde bulle qui survolait le labyrinthe, et relâchait de temps à autres de nouvelles poignées de billes de bois. Il était à peu près évident que ces deux apparitions étaient l'œuvre d'un seul et même talent, et qu'il était nécessairement lié à la présence de Gugla pour surveiller le moindre leurs faits et gestes ; d'ailleurs, comment leur enseignante pouvait-elle réussir à épier leurs agissements, dans la mesure où elle ne se trouvait pas suffisamment haut pour pouvoir couver l'ensemble de l'édifice de son regard curieux ?

-Aaah ! Sales bêtes !


Grossier, il l'était ; dégoûté, plus encore. Cela ne l'empêcha pas d'user de son talent pour projeter sur les serpents une petite partie des cailloux qui, présents sur le sentier qu'il avait emprunté, lui servaient en l'occurrence de munitions. Les premières bêtes furent touchées assez durement pour les éliminer d'un coup d'un seul. Quant aux autres... Eh bien, ce fut dans leur direction qu'il déploya son talent de télékinésie ; et il s'étonna de les savoir si frêles, si légères. Réjoui, il se contenta de les balancer nonchalamment de l'autre côté de l'un des deux murs qui, jusqu'alors, contraignait sa progression dans ce labyrinthe interminable. Il n'y avait aucun problème, s'il pouvait se contenter de le planquer sous le tapis...

Du côté d'Astelle, donc, la situation semblerait rapidement sous contrôle ; mais un détail, dans son champ de vision périphérique, suffirait peut-être à titiller sa vision d'aigle. Si elle était suffisamment attentive pour cela, elle détaillerait sans la moindre difficulté la silhouette délicieuse d'un petit être de quelques centimètres de haut, formé de biscuit, occupé à pousser une petite bille grâce à ses bras minuscules.

Julia et Florent, eux, se remettraient rapidement en branle ; et ils parviendraient à leur tour à mettre la main sur de premières billes, grâce aux indications plus qu'utiles de la dernière membre de leur trio. En progressant à ce rythme, ils réussiraient peut-être à organiser une véritable razzia ; mais il y avait fort à parier que ce cadre paisible ne se prolongerait pas longtemps. Après tout, Gugla n'avait pas l'air d'être l'instructrice la plus apaisée... et l'autre équipe veillerait sans doute, tôt ou tard, à leur mettre des bâtons dans les roues.

Naraka Catana
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Lun 6 Mai 2024 - 10:57


Astelle Dumas.


Bien joué ! s’exclama-t-elle d’un ton ravi en constatant que ses camarades n’avaient fait qu’une bouchée des serpents.
Ces félicitations spontanées étaient empreintes d’une chaleur sincère et rayonnante. D’autant plus qu’elle avait craint que l’expérience soit moins suave pour Florent, et peut-être même qu'il écope de quelques blessures ; un résultat pour lequel la petite tengu s’était préparée à prendre ses responsabilités.
Le gloussement joyeux qui s’invita dans leur communication téléphonique sonnait comme un rappel nonchalant qu’en dépit de la hauteur intellectuelle qu’elle adoptait au quotidien, Astelle était simplement une jeune fille de la campagne, qui se souciait du bien-être des siens.

Continuant à progresser en sautillant sur ses petites pattes de poulet, la transformation des serpents ne lui échappa guère. Avec un temps de retard sur la jeune maadienne, Astelle releva également les yeux vers la grosse bouboule du labyrinthe, afin d’actualiser sa compréhension du phénomène.
Des cheveux et... un œil, probablement, jugea-t-elle en son for intérieur.
Toutefois, il semblait inutile d’évoquer le sujet du pouvoir de Lisa-Lisa avec ses camarades pour le moment. Mieux valait se concentrer sur la tâche en cours.

Et justement, de nouvelles options se présentaient à elle.
Le globe monstrueux continuait de déverser ses billes dans le labyrinthe, et au loin...
...haha, un bonhomme en biscuit !
Un grand sourire sur sa bouille juvénile, Astelle entreprit de s’expliquer à ses camarades.
Vous n’allez pas le croire, mais il y a un tout petit bonhomme-cookie qui se promène dans le labyrinthe, et qui fait rouler une bille de ses adorables pattounes.
La voix douce de la petite tengu transita lentement.
De l’émerveillement... vers l’ardeur prédatrice.
A tous les coups... le suivre nous amènerait directement jusqu’à nos adversaires. Qu’en dites-vous, les copains ? On poursuit sagement la collecte, ou bien on va faire une petite frayeur à Marilou ?

L’une des options plausibles aurait été qu’elle se détache du groupe. Le temps de localiser leurs opposants, néanmoins, en procédant ainsi...
...elle renoncerait à sa double fonction de tour de contrôle et d’appât.

Son intuition lui suggérait donc de rester en formation, de se tenir à distance équivalente de ses deux camarades, et de surveiller les embranchements à partir desquels on pourrait leur tendre une embuscade. Néanmoins, Julia et Florent étaient tout à fait libres d'indiquer leurs préférences et de déterminer la voie que leur groupe devait suivre. Valorisant le travail d’équipe avant toute chose, Astelle avait déjà décidé de ne pas jouer les égoïstes, au moins pour la durée de cette épreuve. Aujourd’hui, l’harmonie était son maître-mot.
Astelle Dumas
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Jeu 9 Mai 2024 - 17:03
J'ai l'impression que mon cœur va lâcher, que mes jambes vont s'effondrer sur le sol et qu'il est impossible de respirer de façon efficace. Je me revois au camp d'entraînement pour obèse : deux semaines de pures tortures à courir à tout rompre et à repousser ses limites, en permanence. Je suis rodée maintenant mais mon endurance est toujours aussi à chier.

Subitement, la fille que je traîne s'arrête avant d'extirper son poignet de mon emprise. Je ne lutte pas pour la retenir, intriguée de connaître sa prochaine initiative. Il est vrai que Célestine a prit peur au départ en voyant ces bestioles nous assaillir de manière inattendue, mais elle semble enfin sortir de sa torpeur. La jeune fille se met dos à moi, face aux serpents,bras tendus sur les côtés, pour y laisser s'écouler sa pâte à cookie emblématique. Au lieu de générer de petits morceaux, la pâte s'agglomère pour former un tout, bien plus imposant que d'habitude. Ce tout se métamorphose en une créature humanoïde aux bras semblables à d'immenses lames de rasoir, prêtes à trancher quiconque se mettra en travers de son chemin. Bien plus intimidant que ses adorables biscuits-soldats que je vois habituellement, rien à voir. Bouche-bée, je regarde le spectacle avec la même stupéfaction qu'un enfant au cirque du soleil : le golem en pâte à cookie tranche les derniers serpents ayant esquivés mon offensive précédente. Il est inébranlable face aux attaques désespérés de ses proies. Ces dernières, vaincues, se transmutent en de long filaments blonds semblables aux cheveux de Gusha Glasses. Cependant, je ne relève pas ce détail, trop ébahie par la performance de mon amie.

Alors que cette dernière s'effondre contre la paroi du labyrinthe, je viens la soutenir en tenant affectueusement son épaule. Les yeux brillants d'admiration, je ne peux m'empêcher de m'exclamer avec une ardeur candide :

C'est fantastique ce que tu as créé Célestine ! C'était trop stylé de le voir écraser ces moustiques en  moins d'deux, c'est incroyable que tu puisses faire ça !

Je glisse contre le mur jusqu'à ce que mes fesses se posent sur le sol, entraînant mon amie avec moi.  Je vois bien que cette création lui a coûté de l'énergie et honnêtement, cela m'arrange. En effet, j'ai dû mal à récupérer de notre folle course et je n'ose avouer cette faiblesse à ma coéquipière, même si je sais que je peux lui faire confiance et qu'elle ne me jugera pas. Question d'ego.

Je vois que tu es fatiguée, on peut se reposer deux petites minutes pour reprendre notre souffle. Après tout, tes p'tits soldats travaillent pour nous, inutile de carapater sans s'arrêter !

Je sens encore mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Bon sang, quand est-ce qu'il va se calmer ? Il faut dire que l'entraînement est relativement stressant. Il s'agit d'un match dans un temps imparti contre une redoutable équipe adverse. En plus de cela, des monstres viennent perturber notre excursion, nous demandant d'avantage de vigilance. Je pense que nous avons là une belle entrée en matière dans l'expédition d'Antiqua et je suis sûre qu'on est encore loin de la réalité. Il faut que je m'y fasse, que je m'y acclimate. Si je veux être une super-héroïne, il va falloir gérer mon stress et garder mon sang froid afin de mieux analyser une situation et prendre des décisions. C'est primordial.

J'me grillerai bien une clope ... ❞ je marmonne en contemplant un morceau du ciel.

Pour me changer les idées, mes yeux reviennent sur le golem. Je me dis que si Célestine est capable de créer un être qui peut lui obéir, pourquoi pas moi ? Ok, nos pouvoirs ne fonctionnent pas de la même manière : elle, elle est capable de générer sa pâte gourmande tandis que moi je ne peux manipuler que le sable qui se trouve à ma portée, je ne peux pas en créer. Malgré cette différence, qu'est-ce qui m'empêcherait de créer mes propres sbires sablonneux ? En parlant de sable, je rappelle la portion que j'ai laissé sur les cadavres de serpents. Yeux clos, doigts étirés devant moi, je visualise chaque grain que j'ai délaissé. Ni une ni deux, je retrouve la portion que j'ai précédemment perdue. Une grosse partie retourne dans ma sacoche mais je garde une poignée avec moi, tentant de récréer le miracle de Célestine avec mes propres capacités. En vain. J'ai beau me concentrer et visualiser, je n'arrive qu'à dresser une silhouette anthropoïde qui s'effondre aussitôt. Impossible de lui insuffler la vie, une conscience propre. Impossible d'en faire un petit être doué d'une intelligence basique. Finalement, j'abandonne mon idée, rassemblant le sable qui traîne pour le fourrer dans mon sac.

Ton pouvoir est trop stylé, j'aimerais bien créer mes p'tits soldats moi aussi ...

Je ne la regarde pas, je me contente de penser à voix haute. Aussitôt, je me refocalise sur l'instant présent. Cette fois-ci, je me tourne vers ma camarade pour lui demander :

Dis, ton monstre il peut rester avec nous ou ça va te coûter en énergie et en concentration ? Parce qu'avec lui et mon pouvoir défensif, on est paré à la moindre attaque !

Plus je regarde son golem, plus mon estomac cri famine. À vrai dire, c'est ma gourmandise sans limite qui parle.

Si c'est pas possible, on peut utiliser ta pâte à cookie pour baliser notre chemin ? Faudrait pas qu'on perde tout ce que tu as généré quand même, ça serait du gâchis ...

Un bref silence s'installe, emprunt d'hésitation. En effet, j'hésite à demander quelque chose mais mes mots finissent par dépasser ma pensée.

... tu crois que j'peux croquer un bout ?

Mes joues rosissent légèrement mais je ne laisse aucun malaise s'immiscer entre mon amie et moi. Je finis par me lever, m'étirer et tendre ma main vers Célestine pour l'aider à se redresser.

Il va falloir qu'on parte, il faut pas trop qu'on traîne non plus. Ça va aller ?, le visage de Melody apparaît brusquement dans ma tête et je continue à penser tout haut, J'espère que ça va du côté de Melody … c'est frustrant de ne pas pouvoir la contacter.
Marie-Louise Collin
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Sam 11 Mai 2024 - 19:04

Deux en un.

Ft Astelle et Marie-Louise.

Célestine.


-Ah, je... Oui, je dis pas non. Merci... expira-t-elle péniblement suite à l'invitation de Marie-Louise de prendre un petit moment pour se remettre leurs émotions.


Entre la frayeur sourde qu'avait pu causer l'apparition de ces sales bêtes ainsi que leur course folle ayant succédé à leur prise en chasse par ces mêmes créatures, Célestine semblait avoir eu son compte ; mais, par-dessus tout, c'était évidemment la création de son soldat favori qui lui avait causé physiquement bien des tourments. Elle semblait exténuée, même tremblotante, par moments ; son ventre n'allait pas tarder à crier famine, songea-t-elle sombrement. C'était le revers de la médaille. Un pouvoir aussi versatile et utile que le sien ne pouvait pas être dénué de zones d'ombre... Et si elle sentait, depuis son arrivée au sein de l'Académie, qu'elle apprenait à comprendre et à mieux appréhender les contours de sa faculté, elle était loin, encore très loin de pouvoir prétendre avoir réalisé des progrès concrets dans son usage en tant que tel. Cela viendrait, sans l'ombre d'un doute, dans un second temps... Et leur scolarité, elle, débutait tout juste. Ils auraient d'autres opportunités de se mettre au défi, et de s'améliorer, dans tous les domaines.
Sauf que cela ne faisait, dans l'immédiat, pas vraiment ses affaires ; alors elle fut trop ravie de répondre favorablement à l'invitation de la Collin, de s'asseoir un peu, le souffle court et les joues rosies par l'effort. Quelques secondes plus tard, sa camarade prenait le parti de la questionner un petit peu à propos de son talent, de manière à briser un tant soit peu le silence pesant qui commençait à trôner céans. Elle répondit, ne voyant pas trop d'intérêt à cacher les spécificités de son pouvoir, et surtout ses défauts les plus criants.

-C'est... Assez compliqué, je dirais, tint-elle à nuancer d'entrée de jeu. Dans la théorie, rien ne m'empêche de garder les soldats que j'ai créés actifs ; en fait, c'est surtout leur génération qui me coûte de l'énergie. Mais je ne me sens pas capable d'en maintenir plusieurs sous mon contrôle simultanément. Il n'est pas aussi docile et facile à manier que mes petits biscuits. Si tu veux une comparaison... C'est un peu l'équivalent de conduire un tricycle ou un sous-marin. Ça me demande... Beaucoup plus de concentration, si je ne veux pas qu'il cesse d'exister.


Et c'était là le nœud du problème : si son soldat-biscuit massif s'effondrait, il lui faudrait évidemment en reconstruire un à la hâte, avec le risque de s'épuiser d'autant plus. Un cercle vicieux cynique et agaçant duquel elle aurait toutes les peines du monde à s'extirpe, une fois plongée dans le cœur du combat... Raison pour laquelle elle n'était pas foncièrement ravie d'avoir dévoilé un tel atout d'entrée de jeu, alors que presque tout l'exercice avait encore à se dérouler : mais il valait mieux se débarrasser de ces fichus serpents le plus vite possible, pour éviter qu'ils ne puissent s'en prendre à ses petits soldats, assurément plus inoffensifs et vulnérables que celui-ci.
Quant à la question que Marie-Louise parvint à lui soumettre, peut-être sous le coup d'une impulsion engendrée par sa gourmandise, elle fit sourire Célestine à pleine dents ; l'étudiante ne manqua pas de répondre promptement à sa camarade, amusée de la voir si prompte à dépasser ses réticences initiales.

-Eh bien, techniquement, oui. Ils sont parfaitement comestibles. Le problème, c'est que je ne peux pas en consommer moi-même : ils n'ont pour moi aucune valeur nutritive. Mais te concernant... Ils sont comme de la véritable pâte à cookies ! Par contre, ils manquent bien d'une bonne cuisson, donc ils risquent de te tenir au ventre.


C'était l'un des atouts les plus inestimables de son pouvoir, sans doute. Elle était susceptible de devenir un garde-manger sur pattes, parce que la quantité de nourriture qu'elle pouvait produire -laquelle n'était pas très équilibrée tout de même, gare aux carences- excédait très largement celle qu'il lui fallait ingurgiter au quotidien. En d'autres termes, elle pouvait en générer à l'infini, pour peu qu'on la nourrisse d'aliments qu'elle ne créait pas par elle-même... Il était aisé de comprendre, dès lors, pourquoi l'Académie avait été si prompte à retenir sa candidature, sans même prendre la peine de vérifier si ses biscuits étaient susceptibles de servir au combat directement : en tant qu'accompagnatrice de héros, elle risquait bien de faire un tabac.

-On peut s'y remettre, oui, approuva-t-elle en se relevant pesamment avant de se mettre en mouvements, son soldat sur ses talons. Mais... Je compte sur toi pour faire attention à ce qui nous entoure. Je suis... Un peu moins attentive, du coup.


Si cette condition convenait à Marie-Louise, les deux demoiselles auraient tôt fait, donc, entreprendre de s'enfoncer un petit peu plus dans le labyrinthe ; sans tomber sur d'autres os conséquents, pour l'heure. Elles pourraient toutefois s'emparer d'un certain nombre de billes en arpentant des couloirs a priori encore tranquilles. Les premiers soldats-biscuits de Célestine reviendraient eux aussi à la charge, triomphaux à souhait ; et en les voyant reparaître se poserait à nouveau la question à laquelle les deux demoiselles n'avaient pas vraiment pris le temps d'apporter une réponse jusqu'alors.

-On en envoie dehors ? Si oui... Combien ? La moitié ? On peut essayer d'en sécuriser une bonne quantité tout en gardant pas mal d'autres billes sur nous... Des fois que Gusha Glasses considère que c'est de la triche.


Elle proposait donc d'opter pour un entre-deux, pas forcément le plus ambitieux ; loin de se douter qu'à quelques dizaines de mètres de là, sous le regard de l'œil droit de Gugla, nombre de péripéties risquaient de s'enchaîner en un temps record.

Julia et Florent.


-Haha... merci ! gloussa Florent, pas peu fier.
-Hmm, marmonna Julia, mutique comme toujours.


Ce premier coup d'éclat n'avait pas révélé grand-chose de leurs talents respectifs ; c'était un jeu d'enfants que de s'occuper de menaces pareilles, pour Julia plus encore que pour Florent, dans la mesure où les reptiles n'éveillaient en elle aucune peur viscérale. Elle imaginait sans peine que des aspirants héros davantage incommodés par la vision d'un serpent auraient eu tôt fait éprouver l'envie -voire le besoin- de battre en retraite ; mais elle estimait, avec un certain pragmatisme, qu'ils allaient de toute manière devoir apprendre à contrôler leurs peurs s'ils ne voulaient pas finir par souffrir de véritables difficultés dans un avenir plus ou moins proche. Ce n'était pas le genre de leçons pessimistes au sujet desquelles elle s'attendait à voir Grey Worker s'épancher naturellement... mais elle, de son côté, ne pouvait pas s'empêcher de penser que leurs carrières périlleuses les amèneraient nécessairement à s'exposer régulièrement à leurs terreurs les plus intrinsèques.
Avec l'espoir que des efforts collectifs réussiraient toujours à les en prémunir, bien sûr.

-Je ne suis pas sûr que ce soit utile de précipiter un affrontement, observa Julia, terre-à-terre et un peu barbante sans doute. On s'est séparés, tu nous sers de guide pour progresser plus vite... Je ne vois pas trop comment on pourrait aller plus vite que ça ; et tant que ces petits soldats ne nous empêchent pas de rafler notre part du magot, il y a peu de chances qu'ils nous mettent dos au mur.
-Tu dis ça, intervint Florent sans plus attendre, mais on ne sait pas encore de ces cookies sont présents dans le labyrinthe. S'ils réussissent à nous chiper la presque totalité des billes, on aura l'air fins, à la fin de l'exercice...
-Si Astelle en a vu un, c'est qu'ils ne se cachent pas, et qu'ils ne cherchent pas à se cacher ; donc nos adversaires les utilisent dans un cadre large, en grosse production. Tant qu'on n'en voit pas, ni toi, ni moi, c'est qu'ils ne se sont pas assez répandus pour nous poser un tel problème.


Cette fois, ce fut à lui de marmonner dans sa barbichette une réponse peu convaincue ; force était d'admettre qu'elle était douée pour doucher leurs ambitions belliqueuses, cette littéraire menue et discrète. Satisfaite d'avoir su moucher le rouquin, Julia ne perdit pas le nord, sachant pertinemment qu'Astelle risquait de revenir à la charge, et ce avec des propos autrement plus redoutables d'un point de vue argumentatif. Elle tint ainsi à surenchérir sans plus attendre.

-Par-dessus tout, ça nous permet d'avoir une information importante à propos du pouvoir de l'une de ces trois filles. Ce qu'elles n'ont toujours pas, nous concernant... Avancer trop rapidement, ce serait prendre le risque de griller l'une de nos cartouches : et il ne faut pas oublier que l'épreuve débute tout juste. Elles sont sans doute encore en pleine forme...


Astelle aurait devant elle quelques dizaines de secondes pour juger de la pertinence de ces propos, et pour essayer ou non de les éliminer par le biais d'une joute oratoire rondement menée ; quelques dizaines de secondes qui, toutefois, seraient brisée de la plus bestiale des manières. Car, sans crier gare, alors qu'elle bondissait d'un muret à l'autre... surgirait de l'ombre de l'une de ces deux parois une forme humanoïde élancée, vigoureuse et habile, qui ne manquerait pas de la menacer d'un coup de pattes serties de griffes effilées. Elle aurait peut-être la réactivité de s'échapper en un battement d'ailes ; peut-être pas. Si elle n'y parvenait pas, elle sentirait ces griffes lui strier la peau avec véhémence, sans vraiment se soucier de l'endroit où elles frapperaient, ou de la gravité de la blessure qu'elles infligeraient. On avait cherché à l'atteindre avec sévérité... et, en observant un petit peu plus posément ce qui venait de bondir sur elle, elle pourrait constater qu'elle n'était pas la seule à pouvoir se métamorphoser.
Car, devant elle, dorénavant perchée sur le mur avec un équilibre irréprochable se trouvait Melody, la tête ornée de deux oreilles pointues elles-mêmes surmontées d'un bouquet de poils noirs, de grosses pattes massives à la place des mains et des pieds. Féline à souhait, elle rappelait étrangement l'apparence... d'un lynx.
Contre toute attente, cela n'avait pas été le trio mené par Astelle le plus entreprenant...

Naraka Catana
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Sam 11 Mai 2024 - 22:21
Julia et Florent.


La petite tengu esquissa un sourire malin en entendant Julia et Florent discuter de la marche à suivre, réfléchir, puis confronter leurs opinions respectives. ...ç’avait été l’objectif principal de sa question. Après ce premier briefing où ses deux camarades avaient pris le parti d’acquiescer machinalement à chacune de ses propositions, Astelle s’était décidée à changer son fusil d’épaule.
Elle allait trouver le moyen de mettre ses alliés à contribution, les aider à s’affirmer, et si possible : faire en sorte qu’ils quittent cette épreuve grandis.

Elle n’avait donc aucune intention de se joindre au débat.
Ça te va si on suit Julia sur ce coup-là, Florent ? dit-elle gentiment. Et disons que pour la prochaine décision, c’est toi qui aura la priorité !
D’un point de vue rigoureusement stratégique, Astelle jugeait que les deux options se défendaient.
Collecter rapidement les ressources, adopter une position défensive et battre en retraite en tâchant de ne rien céder aux poursuivants ; étudier l’opposition, définir un plan d’assaut et accomplir l’objectif en battant l’adversaire à son propre jeu ; aux yeux de la jeune métisse, ces alternatives permettaient de s’entraîner pour deux scénarios différents, qui seraient tous les deux plausibles sur Antiqua.

Sautant d’un pan de mur à l’autre, la petite tengu se focalisait sur ses alliés.
Principalement sur Julia, qui s’était un peu écartée lors de son altercation avec les serpents. Une embuscade était ce qu’elle redoutait le plus ; faillir à son devoir envers ses camarades, et les voir promptement éliminés sans qu’ils aient eu la chance de se mettre à l’épreuve était ce qu’elle cherchait le plus à éviter.
Il était donc naturel, avec cette personnalité à la fois sans peur et solidaire, que la jeune métisse ait été moins soucieuse de sa propre sécurité que de celle de ses alliés.

L’ennemi profita de cette faille.
Jaillissant des ombres, l’une de ses adversaires l’intercepta en plein ciel, prête à la faucher de ses griffes.

Astelle avait l’acuité visuelle nécessaire pour anticiper l’attaque...
...mais pas les réflexes pour y échapper.

Si ses ailes avaient été ouvertes, elle aurait pu esquiver ce coup. Mais garder ses ailes déployées ralentissait sa course, ses sauts, et offrait une cible de choix à un ennemi embusqué.
N’ayant qu’un infime instant pour réagir, la jeune métisse se contorsionna dans les airs, une décision qui lui permettrait de décaler subtilement le point d’impact.
Aaaah !
Quatre sillons sanglants vinrent lui barrer la poitrine.
Ce n’était pas l’idéal, mais ce n’était pas une blessure susceptible de l’empêcher de fuir ou de riposter ; éviter d’être handicapée pour la suite de l’épreuve était sa priorité.
Je suis touchée, lâcha-t-elle d’une voix calme à l’adresse de ses camarades, j’ignore si vous arriverez à temps pour me sauver.

Contrastant de façon ardente avec ces propos défaitistes...
...Astelle souriait à pleines dents ; voilà qui constituerait un test des plus satisfaisants pour permettre à ses oisillons de briser leur coquille.



La petite tengu se réceptionna d’une roulade de gymnaste au sommet du mur d’enceinte du labyrinthe. Rapidement sur ses pieds, elle disposait d’une petite fenêtre pour continuer de communiquer des informations à ses partenaires, avant que son adversaire ne repasse à l’assaut.

...elle n’en fit rien.
Une lueur calculatrice dans le regard, Astelle conserva le silence pour mieux jauger les réactions de ses camarades, mesurer leurs premiers réflexes, leur instaurer un sentiment d’urgence.

Faisant la sourde oreilles aux premières questions de Florent et de Julia, la petite tengu tendit la serre de sa main gauche en direction de son adversaire. Torse bombé, ignorant crânement la douleur, elle fit signe à son ennemie de venir la chercher. “Tu veux jouer, ma minette ?” lança-t-elle après un bref regard aux oreilles félines de Melody, dans un murmure suave, si ténu que le micro lui-même n’en capta pas le son.

Astelle et Melody.
Astelle Dumas
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# Re: Deux en un. [PV Astelle et Marie-Louise]Sam 18 Mai 2024 - 19:19
J'écoute attentivement les explications du pouvoir de Célestine en ponctuant ses fins de phrases par des ❝ hmm ❞ et des ❝ je vois ❞. Je prends note des informations qu'elle me donne : Célestine peut préserver la présence de son golem parmi nous mais la génération de celui-ci l'a bien fatigué. La création de la pâtissière en herbe peut nous défendre mais sa durée de vie est extrêmement limitée : si il vient à être amoché, Célestine va devoir puiser dans ses ressources pour le reconstituer. Non seulement cela prendrait du temps et de l'énergie mais en plus elle serait dans une posture vulnérable, à la merci de nos adversaires. Il va falloir que je reste vigilante car à présent, on ne peut compter que sur moi pour notre survie à cette épreuve.

Lorsque j'avoue avoir un petit creux et l'envie dévorante de goûter un bout de sa pâte à cookie, Célestine lâche un sourire amusé, me donnant l'autorisation de picorer son monstre sucré. Un rictus satisfait habille mes lèvres tandis que ma main se rapproche timidement du bidon du golem. Je fais attention à ne prendre qu'un excédent de sa « peau » pour ne pas l'handicaper. L'interaction me semble très étrange : la créature ne bronche pas, c'est à peine si elle me regarde alors que je la dépèce littéralement. J'en viens même à la remercier de me nourrir avant d'engloutir la pâte sucrée qui me colle aux doigts. On aurait dit une affamée qui n'a pas bouffé depuis trois jours, je manque de m'étouffer.

Même chi la pâte n'est pas cuite, che trouve que ch'est chuper que cha tienne au ventre !, je réponds un peu tardivement à la réflexion de Célestine, la bouche pleine, Les choldats pendant la guerre auraient payé cher pour pouvoir mancher de la pâte à cookie chur le front !

Il ne me faut pas beaucoup de bouchée pour me caler le bide. Pourtant, ma gourmandise m'incite à me resservir un bout, ce que je fais, totalement impuissance face à mes pulsions. Il ne faut pas que j'oublie de noter le nombre de calories que j'ingurgite, sauf que le soucis, c'est que je n'ai rien pour peser la pâte que j'ingère. L'idée de penser à cela m'angoisse mais fort heureusement, la situation dans laquelle nous nous trouvons est bien plus prenante que mes pensées intrusives. Ainsi, nous reprenons la route avec beaucoup de prudence. Je prends soin de me placer à l'avant, privilégiant Célestine qui est positionné entre moi et le golem à l'arrière. De cette manière, si on nous attaque à revers, ma partenaire est protégée.

Sur le chemin, nous dégotons enfin nos premières billes. Comme prévu, plus nous nous rapprochons de l'abominable créature ovoïde qui trône dans le ciel, plus nous dégotons de baballes en bois. Je les ramasse aussitôt, les yeux pétillants de joie telle une gamine trouvant des œufs de Pâques dans le jardin de mamie. J'ai l'impression que nous progressons parce qu'au même moment, les premiers soldats-biscuits reviennent vers leur génitrice pour lui offrir leurs premiers butins. Très vite, nous nous retrouvons avec un bon petit pactole. Au moment où je réfléchis à la répartition des billes, Célestine me demande ce que nous devons en faire. Son idée est d'en envoyer quelques unes en dehors du labyrinthe mais pas toutes, au cas où l'arbitre les compte comme nulles. J'acquiesce la suggestion de mon acolyte d'un hochement vigoureux de la tête en ajoutant :

Je suis d'accord avec ta manière de faire. J'aimerais même qu'on en envoie pas beaucoup, genre une ou deux, peut-être que Lisa va nous faire une réflexion … si rien ne se passe, on peut en envoyer un peu plus mais pas tout, comme tu l'as suggéré. Et on se répartit équitablement le restant des billes entre nous. Comme ça, si une deux nous est disqualifiée, l'autre qui reste n'aura pas tout perdu et pourra continuer la chasse pour assurer notre victoire.

Voilà mon mantra : toujours choisir la prudence pour maximiser la réussite. La prise de risque, finalement, ce n'est pas trop mon truc. La vie est suffisamment imprévisible comme ça. En parlant d'imprévisibilité, j'ai le pressentiment que les ennuis ne vont pas tarder à s'abattre sur nous. Tout se déroule trop bien et le calme ambiant m'inquiète plus qu'il ne m'apaise. Après tout, on parle toujours de calme avant la tempête. Je redouble alors de vigilance, scrutant la moindre paroi du labyrinthe au cas où un ennemi nous tomberait dessus.
Marie-Louise Collin
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