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Connexion# Rencontre avec le peuple [FT: Vinegar]Jeu 25 Jan 2024 - 19:41
Rebecca Schmitt
L’aéroport de Konya avait ameuté un grand nombre d’individus. Des journalistes accrochés à leurs appareils photo. Les micros étaient déjà tendus alors que la porte de l’avion s’ouvrait. Un drap de qualité aux brodées finement ouvragées laissait place à un talon aiguille qui s’appuyait d’un pas décidé. Rebecca Schmitt venait d’arriver à bon port. Habillée d’une robe en soie aux motifs asiatiques, un décolleté fermé laissait entrevoir ses formes voluptueuses. Une écharpe de fourrure et des lunettes de soleil entouraient ce visage à la coupe au carré plongeant. Son premier réflexe fut son habituel salut au vacarme des flash. La main tendue vers le ciel et un faux sourire rayonnant. Tandis qu’elle descendait les marches avec grâce, ses gardes du corps repoussaient les journalistes accrocs au scoop. La venue de sa visite était pourtant déjà prévue. Une interview télévisée avait été réservée avec la chaîne nationale. L’heure avait été soigneusement choisie pour le soir peut avant l’heure du souper. Idéal pour obtenir une audience formidable.
Alors qu’elle rentrait dans son taxi, elle en profita pour sortir de son sac à main de quoi se saupoudrer le visage. La venue de Rebecca avait un but clair. Soutenir son époux qui venait de se lancer dans la politique. Se battre pour les plus démunis et le propager comme une traînée de poudre à l’extérieur. C’était un plan audacieux, mais qui était nécessaire pour faire connaître un parti politique naissant. L’art de la diplomatie est délicat. Hans était occupé avec la paperasse, il fallait donc passer la première vitesse.
L’arrêt à l’hôtel fut bref, les lourds bagages remplis de vêtements en tout genre étaient portées par des molosses dignes d’être ses gardes du corps. Une réservation d’une seule nuit pour un départ le lendemain en trombe afin de tourner une campagne de publicité pour son association. Le temps était quelque chose qui manquait cruellement à notre protagoniste. À peine sortie de l’hôtel qu’elle remontait dans son taxi. Direction le choix des participants. L’interview se devait d’être spécial, ils se dirigèrent vers les bas quartiers de Miida où un lot de sans-abris allaient être triés sur le volet. L’objectif, les faire venir sur un plateau de télévision et avoir une discussion franche et directe avec elle et, bien évidemment, l’animateur qui avait déjà préparé sa série de questions préfabriquées.
Arrivée sur place, elle sortit du taxi en trombe malgré les répliques de ses gardes qui lui suppliaient de faire attention. Des majordomes avec des oreillettes avaient été dépêchés, munis de porte-blocs, ils faisaient les présentations avec les sans-abris alentours. Ils avaient un air hagard. Quoi de plus étonnant ? Un bus avait été dépêché pour pouvoir les amener au plateau. L’attention de Rebecca se porta sur un homme à la tenue particulièrement sale, des insectes voletaient et l’odeur qu’il dégageait auraient probablement fait vomir les estomacs les plus sensibles. C’était la personne parfaite pour l’intervention qu’elle souhaitait faire. Elle le désigna du doigt et invita quelques hommes à aller à sa rencontre pour lui faire part de l’intervention télévisée. Son téléphone sonna, le patron du studio était contre l’idée de laisser les mendiants venir tel quel. Il souhaitait savoir s’il pouvait engager quelques couturiers pour leur proposer des vêtements propres. Il ne fallait pas faire dans la dentelle, aussi, elle proposa un compromis. Une fois amené dans les coulisses, le choix d’une douche et l’offre de vêtements neufs leur sera faîte. Cependant, il ne s’agissait là que d’un choix libre et éclairé de la part des sans-abris. L’impact pouvait être amoindri s’ils étaient tous correctement habillés. Cela ne devait arriver sous aucun prétexte.
La sélection avait été faite, Rebecca ne s’était pas présenté, elle se retourna simplement et retourna dans son taxi. Elle se focalisait désormais sur l’émission en elle-même. Le décor était en place et n’attendait plus que les acteurs malgré eux qui devaient prendre une place prépondérante dans les débuts du parti politique de Hans.
︎ Era of Dust
Rebecca SchmittL’aéroport de Konya avait ameuté un grand nombre d’individus. Des journalistes accrochés à leurs appareils photo. Les micros étaient déjà tendus alors que la porte de l’avion s’ouvrait. Un drap de qualité aux brodées finement ouvragées laissait place à un talon aiguille qui s’appuyait d’un pas décidé. Rebecca Schmitt venait d’arriver à bon port. Habillée d’une robe en soie aux motifs asiatiques, un décolleté fermé laissait entrevoir ses formes voluptueuses. Une écharpe de fourrure et des lunettes de soleil entouraient ce visage à la coupe au carré plongeant. Son premier réflexe fut son habituel salut au vacarme des flash. La main tendue vers le ciel et un faux sourire rayonnant. Tandis qu’elle descendait les marches avec grâce, ses gardes du corps repoussaient les journalistes accrocs au scoop. La venue de sa visite était pourtant déjà prévue. Une interview télévisée avait été réservée avec la chaîne nationale. L’heure avait été soigneusement choisie pour le soir peut avant l’heure du souper. Idéal pour obtenir une audience formidable.
Alors qu’elle rentrait dans son taxi, elle en profita pour sortir de son sac à main de quoi se saupoudrer le visage. La venue de Rebecca avait un but clair. Soutenir son époux qui venait de se lancer dans la politique. Se battre pour les plus démunis et le propager comme une traînée de poudre à l’extérieur. C’était un plan audacieux, mais qui était nécessaire pour faire connaître un parti politique naissant. L’art de la diplomatie est délicat. Hans était occupé avec la paperasse, il fallait donc passer la première vitesse.
L’arrêt à l’hôtel fut bref, les lourds bagages remplis de vêtements en tout genre étaient portées par des molosses dignes d’être ses gardes du corps. Une réservation d’une seule nuit pour un départ le lendemain en trombe afin de tourner une campagne de publicité pour son association. Le temps était quelque chose qui manquait cruellement à notre protagoniste. À peine sortie de l’hôtel qu’elle remontait dans son taxi. Direction le choix des participants. L’interview se devait d’être spécial, ils se dirigèrent vers les bas quartiers de Miida où un lot de sans-abris allaient être triés sur le volet. L’objectif, les faire venir sur un plateau de télévision et avoir une discussion franche et directe avec elle et, bien évidemment, l’animateur qui avait déjà préparé sa série de questions préfabriquées.
Arrivée sur place, elle sortit du taxi en trombe malgré les répliques de ses gardes qui lui suppliaient de faire attention. Des majordomes avec des oreillettes avaient été dépêchés, munis de porte-blocs, ils faisaient les présentations avec les sans-abris alentours. Ils avaient un air hagard. Quoi de plus étonnant ? Un bus avait été dépêché pour pouvoir les amener au plateau. L’attention de Rebecca se porta sur un homme à la tenue particulièrement sale, des insectes voletaient et l’odeur qu’il dégageait auraient probablement fait vomir les estomacs les plus sensibles. C’était la personne parfaite pour l’intervention qu’elle souhaitait faire. Elle le désigna du doigt et invita quelques hommes à aller à sa rencontre pour lui faire part de l’intervention télévisée. Son téléphone sonna, le patron du studio était contre l’idée de laisser les mendiants venir tel quel. Il souhaitait savoir s’il pouvait engager quelques couturiers pour leur proposer des vêtements propres. Il ne fallait pas faire dans la dentelle, aussi, elle proposa un compromis. Une fois amené dans les coulisses, le choix d’une douche et l’offre de vêtements neufs leur sera faîte. Cependant, il ne s’agissait là que d’un choix libre et éclairé de la part des sans-abris. L’impact pouvait être amoindri s’ils étaient tous correctement habillés. Cela ne devait arriver sous aucun prétexte.
La sélection avait été faite, Rebecca ne s’était pas présenté, elle se retourna simplement et retourna dans son taxi. Elle se focalisait désormais sur l’émission en elle-même. Le décor était en place et n’attendait plus que les acteurs malgré eux qui devaient prendre une place prépondérante dans les débuts du parti politique de Hans.
︎ Era of DustEn bref
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# Re: Rencontre avec le peuple [FT: Vinegar]Lun 29 Jan 2024 - 17:11
Écran Sale
Tu n'avais jamais entendu pareille ânerie. Il était question d'un plateau télé, une émission ou une interview, un reportage ou un documentaire, toute l'idée te paraissait tellement folle qu'elle était si confuse dans ton esprit.
Quand ce véhicule inhabituel est arrivé dans votre quartier ce jour, tu savais que quelque chose se tramait. Ca ne pouvait pas être des braconniers ou des trafiquants, à moins que l'un des tiens se soit attiré les foudres d'une personne haut placée. Tu es resté sur tes gardes quand de nombreux hommes en costume ont commencé à vous adresser la parole alors que d'ordinaire, vous étiez invisibles. Les autres étaient un peu plus curieux et moins farouches que toi, se laissant appâter par la promesse d'une bonne douche et d'une collation. Toi, tu restais en retrait, loin de ce bus. De ta place tu pouvais observer attentivement le cinéma de ces étrangers. Un taxi est arrivé et en est sortie une dame. Belle, voluptueuse, vos regards se sont croisés et se sont emmêlés. Tu la fixais et elle te jaugeait du regard en retour.
![Rencontre avec le peuple [FT: Vinegar] Vinegar-Standing](https://i.ibb.co/yQ9FVJ1/Vinegar-Standing.png)
Apparemment, tu lui avais tapé dans l'oeil. C'était peut-être les mouches ? Il était vrai qu'elles faisaient toujours leur petit effet. Un effet contraire à l'intéressement, certes, un petit effet quand même. Elle a tendu le doigt vers toi et tu as eu l'impression que de son ongle joliment manucuré était tiré une sorte de projectile occulte, obscure, maudit, qui venait pénétrer ton corps et transpercer ton âme. Une sorcière ? Venue d'une autre contrée dans ce monde sans raison, tu n'en serais même pas étonné. Ton visage s'est renfrogné en voyant son geste déclencher immédiatement la réaction de ses chiens esclaves. Quelques-uns se sont précipités vers toi, il était normal que ton premier réflexe soit de prendre une posture offensive mais alors que tu étais prêt à franchir toutes les lignes et les interdits pour que ces pingouins ne puissent poser une patte sur toi, un éclair de génie t'es venu. Emission, télé, caméras... Il t'aura fallu une solide minute, mais tu es finalement parvenu à additionner deux et deux. C'était peut-être là le moment que tu attendais depuis si longtemps.
Tu t'es donc détendu et ton visage décrispé s'est même vu affubler d'un sourire en coin, machiavélique sur les bords. L'air ailleurs, tu avais comme un temps de latence pour répondre à leurs interrogations. Tu ne pouvais pas quitter leur maîtresse des yeux même si ces hommes étaient tout près de toi. Ils devaient vraiment être de fidèles serviteurs pour oser t'approcher, toi et ta puanteur. Tu ignorais encore à qui tu avais affaire mais au fond de toi, tu lui étais déjà reconnaissant. Ce regard... Tu ne pouvais même plus te souvenir de la dernière fois où on t'avait regardé. Remarqué. Ce sont les vrombissements de tes insectes passant près de tes oreilles qui te ramenaient à la réalité. Ils voulaient connaître ton identité. Tu leur a souris, puis tu as calmement, très lentement répondu "Je m'appelle.. Vinegar." avant de les suivre dans ce bus de la folie. Dans le véhicule, tu validais ton choix en te disant que si c'était un piège, au moins, tu serais là pour aider les tiens. Telle serait la responsabilité d'un Roi.
Vous êtes donc arrivés dans le bâtiment qui allait être le théâtre de tout un sketch. Tu restais silencieux et tes yeux balayaient la zone si bien que tu notais les expressions dégoûtées de certains employés. Clairement, vous n'étiez pas les bienvenus. Alors pourquoi vous avoir amenés ? Tu étais curieux de voir le motif de cette mascarade. A l'époque, tu étais loin de te douter qu'on viendrait vous mettre vous, parmi tous les habitants du pays, à l'antenne. Un coup de publicité, tu te disais. Tu ne savais que trop combien les humains étaient attirés par la gloire comme les mouches par ton parfum indélicat. Vous étiez les tremplins parfaits pour se donner une image de marque et une bonne réputation. Tu étais de moins en moins opposé à l'idée, voyant tes comparses adorer l'idée de se doucher - dieu seul pouvant savoir à quand remontait leur dernière toilette. Toi, en revanche, tu as tout simplement et nonchalamment refusé. "Quoi, y'a quoi ? Je schlingue autant que ça ? Hé, mais c'est vous qui m'avez ramené ici les gars !" Tu pensais que ton refus aurait provoqué une réaction agressive, qu'ils te forceraient à y passer auquel cas tu aurais pu avoir le plaisir de riposter en clamant avoir été attaqué le premier, mais ils n'en ont rien fait. Après tout tu étais le seul à avoir refusé les offrandes. Sur toute votre joyeuse troupe, tu n'étais qu'un détail minoritaire pour eux. Et tu en aurais été bien heureux.
L'heure était venue. Les lumières vous aveuglaient, tu n'avais vraiment pas l'habitude de ce genre d'ambiance. Tu attendais sagement la suite des festivités, tes petits yeux de fouine rodaient en quête de nourriture, tant que tu y étais.
Quand ce véhicule inhabituel est arrivé dans votre quartier ce jour, tu savais que quelque chose se tramait. Ca ne pouvait pas être des braconniers ou des trafiquants, à moins que l'un des tiens se soit attiré les foudres d'une personne haut placée. Tu es resté sur tes gardes quand de nombreux hommes en costume ont commencé à vous adresser la parole alors que d'ordinaire, vous étiez invisibles. Les autres étaient un peu plus curieux et moins farouches que toi, se laissant appâter par la promesse d'une bonne douche et d'une collation. Toi, tu restais en retrait, loin de ce bus. De ta place tu pouvais observer attentivement le cinéma de ces étrangers. Un taxi est arrivé et en est sortie une dame. Belle, voluptueuse, vos regards se sont croisés et se sont emmêlés. Tu la fixais et elle te jaugeait du regard en retour.
Apparemment, tu lui avais tapé dans l'oeil. C'était peut-être les mouches ? Il était vrai qu'elles faisaient toujours leur petit effet. Un effet contraire à l'intéressement, certes, un petit effet quand même. Elle a tendu le doigt vers toi et tu as eu l'impression que de son ongle joliment manucuré était tiré une sorte de projectile occulte, obscure, maudit, qui venait pénétrer ton corps et transpercer ton âme. Une sorcière ? Venue d'une autre contrée dans ce monde sans raison, tu n'en serais même pas étonné. Ton visage s'est renfrogné en voyant son geste déclencher immédiatement la réaction de ses chiens esclaves. Quelques-uns se sont précipités vers toi, il était normal que ton premier réflexe soit de prendre une posture offensive mais alors que tu étais prêt à franchir toutes les lignes et les interdits pour que ces pingouins ne puissent poser une patte sur toi, un éclair de génie t'es venu. Emission, télé, caméras... Il t'aura fallu une solide minute, mais tu es finalement parvenu à additionner deux et deux. C'était peut-être là le moment que tu attendais depuis si longtemps.
Tu t'es donc détendu et ton visage décrispé s'est même vu affubler d'un sourire en coin, machiavélique sur les bords. L'air ailleurs, tu avais comme un temps de latence pour répondre à leurs interrogations. Tu ne pouvais pas quitter leur maîtresse des yeux même si ces hommes étaient tout près de toi. Ils devaient vraiment être de fidèles serviteurs pour oser t'approcher, toi et ta puanteur. Tu ignorais encore à qui tu avais affaire mais au fond de toi, tu lui étais déjà reconnaissant. Ce regard... Tu ne pouvais même plus te souvenir de la dernière fois où on t'avait regardé. Remarqué. Ce sont les vrombissements de tes insectes passant près de tes oreilles qui te ramenaient à la réalité. Ils voulaient connaître ton identité. Tu leur a souris, puis tu as calmement, très lentement répondu "Je m'appelle.. Vinegar." avant de les suivre dans ce bus de la folie. Dans le véhicule, tu validais ton choix en te disant que si c'était un piège, au moins, tu serais là pour aider les tiens. Telle serait la responsabilité d'un Roi.
Vous êtes donc arrivés dans le bâtiment qui allait être le théâtre de tout un sketch. Tu restais silencieux et tes yeux balayaient la zone si bien que tu notais les expressions dégoûtées de certains employés. Clairement, vous n'étiez pas les bienvenus. Alors pourquoi vous avoir amenés ? Tu étais curieux de voir le motif de cette mascarade. A l'époque, tu étais loin de te douter qu'on viendrait vous mettre vous, parmi tous les habitants du pays, à l'antenne. Un coup de publicité, tu te disais. Tu ne savais que trop combien les humains étaient attirés par la gloire comme les mouches par ton parfum indélicat. Vous étiez les tremplins parfaits pour se donner une image de marque et une bonne réputation. Tu étais de moins en moins opposé à l'idée, voyant tes comparses adorer l'idée de se doucher - dieu seul pouvant savoir à quand remontait leur dernière toilette. Toi, en revanche, tu as tout simplement et nonchalamment refusé. "Quoi, y'a quoi ? Je schlingue autant que ça ? Hé, mais c'est vous qui m'avez ramené ici les gars !" Tu pensais que ton refus aurait provoqué une réaction agressive, qu'ils te forceraient à y passer auquel cas tu aurais pu avoir le plaisir de riposter en clamant avoir été attaqué le premier, mais ils n'en ont rien fait. Après tout tu étais le seul à avoir refusé les offrandes. Sur toute votre joyeuse troupe, tu n'étais qu'un détail minoritaire pour eux. Et tu en aurais été bien heureux.
L'heure était venue. Les lumières vous aveuglaient, tu n'avais vraiment pas l'habitude de ce genre d'ambiance. Tu attendais sagement la suite des festivités, tes petits yeux de fouine rodaient en quête de nourriture, tant que tu y étais.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Pays représenté: Maadi
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