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# Les ateliers du Summer CampLun 5 Juin 2023 - 14:04
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Les ateliers du Summer Camp
Summer Camp 2023Le camp d’été organisé à Saint-Marin avait débuté depuis quelques jours déjà, rassemblant une centaine d’étudiants des différentes Académies héroïques de Moderna dont les classes avaient été sélectionnées dans l’enceinte du camp de vacances situé à l’écart de la ville. L’encadrement était partagé entre quelques professeurs qui avaient accompagné leurs élèves et des animateurs de colonie de vacances triés sur le volet et les étudiants avaient été répartis en plusieurs groupes aux nationalités hétéroclites. Globalement, les journées se ressemblaient un peu toutes dans leur structure : le matin était dédié à une activité propre à chaque groupe concoctée par les enseignants, tout le monde se retrouvait ensuite à la cantine pour prendre le déjeuner, puis c’étaient les animateurs qui prenaient le relais pour les activités de l’après-midi. Parfois l’ordre s’intervertissait, et la journée se concluait par un quartier libre dont une majorité des étudiants profitaient en utilisant la navette pour se rendre à la ville de Saint-Marin avec toutefois la possibilité de prendre son dîner au centre.
Ce matin, l’emploi du temps prévu avait été changé à la presque dernière minute : en raison de la tempête qui avait fait rage durant une grande partie de la nuit - et entraîné une nuit grandement incomplète pour certains - l’activité prévue initialement avait été remplacée par une autre, plus propice au contexte et peut-être un peu plus intéressante qu'un nettoyage simple de la plage et de la sensibilisation à l'écologie.
Les tempêtes en bord de mer n’étaient pas rares. De temps à autre, certaines étaient plus puissantes que d’autres, c’était le cas pour celle-ci, qui venait droit de l’Est, et dont le premier bout de terre rencontré par ces nuages était l’île de Saint-Marin. Le vent s’était levé assez tôt hier soir et avait mugi par grosses rafales toute la nuit, accompagné de pluies cinglantes et d’orages.
Au centre de vacances qui hébergeaient les étudiants, les dégâts pourraient être vite remarqués : un arbre et plusieurs branches étaient tombées, l'une d'elles, portée par le vent avait réussi à fissurer une fenêtre de la cantine, mais surtout, il semblait que l’antenne relais du réseau téléphonique de l’île connaissait un problème technique. Plus personne n’avait de réseau avec son portable - et pour certains, c’était la pire catastrophe possible.
Jay et Sixtine, les deux animateurs préposés au groupe d’une petite trentaine d’étudiants, les attendaient de pied ferme au pied de la navette. Ils avaient donné rendez-vous ici aux élèves dont ils avaient la charge à 8h30, et mieux valait ne pas être en retard.
Une fois tout le monde présent, ils feraient embarquer les étudiants dans le bus, dont la seule destination était la seule ville de l’île. Le trajet ne se passerait cependant pas sans encombres : le reste de l’île n’avait pas non plus été épargné par la tempête, et plusieurs arbres barraient la route, forçant la navette à faire des détours par des petites routes. Le long de la route, des ouvriers s’attelaient déjà à rendre le chemin de nouveau praticable en tronçonnant les arbres sans remords, pendant que d’autres essayaient de redresser les poteaux de ligne électrique et de rétablir le courant - qui vraisemblablement avait été coupé à des endroits.
La navette déchargea ses passagers au front de mer, et c’était là que le spectacle était le plus triste à contempler : outre certains bateaux amarrés qui s’étaient cognés les uns dans les autres à cause de la mer agitée, le ciel nuageux et froid qui pouvait laisser présager de nouvelles intempéries d’ici le soir-même, la mer avait vomi de ses entrailles des tonnes de déchets qu’elle léchait présentement paresseusement et qui jonchaient le sable encore humide, et surtout, le vent avait frappé fort sur les habitations et les constructions les plus fragiles, arrachant complètement le toit en bois d’une petite guinguette qui reposait à une vingtaine de mètres à côté et balayant complètement des paravents extérieurs, dont l'un d'eux s'était encastré dans une baie vitrée et l'avait pulvérisé en morceaux.
Jason, de son vrai prénom, que la jeune femme qui se tenait à ses côtés prenait plaisir à lui rappeler un peu trop souvent à son goût, était l’animateur principal de ce groupe. De ce que les plus curieux en savaient, c’était un amateur de musculation, animateur de colonie de vacances l’été, secouriste sur la partie continentale de la Francie le reste du temps. Paraît-il qu’il avait même reçu une médaille héroïque d’argent un an et demi auparavant. Trop bavard quand on venait à aborder un sujet qui lui plaisait, il n’en était pas moins attentif à ce qu’il se passait autour de lui et jeta un coup d'oeil consterné au paysage postapocalyptique qui l'entourait..
Sixtine quant à elle était plus réservée mais ne manquait pas de veiller au grain sur les jeunes gens qui avaient été placés sous leur surveillance. Elle avait un goût prononcé pour les activités artistiques et avait eu l’occasion d’animer, pour les personnes intéressées, des ateliers de poterie et de peinture.
Ils n’étaient effectivement pas complètement seuls sur la plage : quatre pompiers étaient présents, s'affairant déjà à sécuriser le périmètre autour du toit envolé et bon nombre de badauds et touristes étaient venus constatés les dégâts de leurs yeux, voire aider, pour les plus généreux d’entre eux.
Ce matin, l’emploi du temps prévu avait été changé à la presque dernière minute : en raison de la tempête qui avait fait rage durant une grande partie de la nuit - et entraîné une nuit grandement incomplète pour certains - l’activité prévue initialement avait été remplacée par une autre, plus propice au contexte et peut-être un peu plus intéressante qu'un nettoyage simple de la plage et de la sensibilisation à l'écologie.
Les tempêtes en bord de mer n’étaient pas rares. De temps à autre, certaines étaient plus puissantes que d’autres, c’était le cas pour celle-ci, qui venait droit de l’Est, et dont le premier bout de terre rencontré par ces nuages était l’île de Saint-Marin. Le vent s’était levé assez tôt hier soir et avait mugi par grosses rafales toute la nuit, accompagné de pluies cinglantes et d’orages.
Au centre de vacances qui hébergeaient les étudiants, les dégâts pourraient être vite remarqués : un arbre et plusieurs branches étaient tombées, l'une d'elles, portée par le vent avait réussi à fissurer une fenêtre de la cantine, mais surtout, il semblait que l’antenne relais du réseau téléphonique de l’île connaissait un problème technique. Plus personne n’avait de réseau avec son portable - et pour certains, c’était la pire catastrophe possible.
Jay et Sixtine, les deux animateurs préposés au groupe d’une petite trentaine d’étudiants, les attendaient de pied ferme au pied de la navette. Ils avaient donné rendez-vous ici aux élèves dont ils avaient la charge à 8h30, et mieux valait ne pas être en retard.
Jason "Jay" & Sixtine, animateurs
Une fois tout le monde présent, ils feraient embarquer les étudiants dans le bus, dont la seule destination était la seule ville de l’île. Le trajet ne se passerait cependant pas sans encombres : le reste de l’île n’avait pas non plus été épargné par la tempête, et plusieurs arbres barraient la route, forçant la navette à faire des détours par des petites routes. Le long de la route, des ouvriers s’attelaient déjà à rendre le chemin de nouveau praticable en tronçonnant les arbres sans remords, pendant que d’autres essayaient de redresser les poteaux de ligne électrique et de rétablir le courant - qui vraisemblablement avait été coupé à des endroits.
La navette déchargea ses passagers au front de mer, et c’était là que le spectacle était le plus triste à contempler : outre certains bateaux amarrés qui s’étaient cognés les uns dans les autres à cause de la mer agitée, le ciel nuageux et froid qui pouvait laisser présager de nouvelles intempéries d’ici le soir-même, la mer avait vomi de ses entrailles des tonnes de déchets qu’elle léchait présentement paresseusement et qui jonchaient le sable encore humide, et surtout, le vent avait frappé fort sur les habitations et les constructions les plus fragiles, arrachant complètement le toit en bois d’une petite guinguette qui reposait à une vingtaine de mètres à côté et balayant complètement des paravents extérieurs, dont l'un d'eux s'était encastré dans une baie vitrée et l'avait pulvérisé en morceaux.
- Changement de programme, leur annonça Jay sans préambule, une fois sur la plage. Vu les dégâts que la tempête a causé cette nuit, on va aider les habitants et les commerçants à nettoyer, trier et réparer ce qui peut l’être. On va commencer par ce bout de plage et remonter le long jusqu’à la promenade.
Jason, de son vrai prénom, que la jeune femme qui se tenait à ses côtés prenait plaisir à lui rappeler un peu trop souvent à son goût, était l’animateur principal de ce groupe. De ce que les plus curieux en savaient, c’était un amateur de musculation, animateur de colonie de vacances l’été, secouriste sur la partie continentale de la Francie le reste du temps. Paraît-il qu’il avait même reçu une médaille héroïque d’argent un an et demi auparavant. Trop bavard quand on venait à aborder un sujet qui lui plaisait, il n’en était pas moins attentif à ce qu’il se passait autour de lui et jeta un coup d'oeil consterné au paysage postapocalyptique qui l'entourait..
Sixtine quant à elle était plus réservée mais ne manquait pas de veiller au grain sur les jeunes gens qui avaient été placés sous leur surveillance. Elle avait un goût prononcé pour les activités artistiques et avait eu l’occasion d’animer, pour les personnes intéressées, des ateliers de poterie et de peinture.
- Il faut qu’on débarrasse la plage en elle-même, mais aussi effectivement, qu’on aille voir les bâtiments sur le front de mer et proposer de l’aide à leurs occupants, compléta la jeune femme avec un regard doux. De ce que nous en savons, de l’eau a réussi à s’infiltrer dans les maisons, des fenêtres ont été brisées et une grande partie du mobilier extérieur s’est envolé plus loin. Faites attention, si vous constatez que quelque chose peut encore tomber, ne restez pas dessous et prévenez soit les pompiers, soit nous.
Ils n’étaient effectivement pas complètement seuls sur la plage : quatre pompiers étaient présents, s'affairant déjà à sécuriser le périmètre autour du toit envolé et bon nombre de badauds et touristes étaient venus constatés les dégâts de leurs yeux, voire aider, pour les plus généreux d’entre eux.
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On démarre tranquillement ! Vous avez jusqu'à jeudi prochain (inclus) pour participer à ce premier tour !
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# Re: Les ateliers du Summer CampJeu 15 Juin 2023 - 9:16
-Qu'est-ce que c'est barbant..., soupira-t-il avec lassitude.
Il avait été embarqué dans ce bus comme bon nombre d'autres étudiants actuellement en voyage à Saint-Marin ; force était d'admettre qu'il ne s'attendait pas exactement à ça le jour où son professeur lui avait évoqué la possibilité de participer à ce voyage scolaire. Pour autant, il ne s'agaçait pas tant de la situation dans laquelle il était placé, lui, que le désolant coup du sort que cette tempête frappe au moment même où il était censé prendre du bon temps. Tant qu'il était sur place, autant se rendre utile, songeait-il ; voilà pourquoi il n'avait pas hésité l'ombre d'un instant lorsqu'on avait réclamé quelques paires de bras afin de commencer à nettoyer la plage. Pour que la suite de leur périple se montre agréable, ils allaient bien devoir retrousser les manches à un moment ou à un autre...
Yoshiryo imaginait sans peine, en revanche, qu'Amarah et Romano étaient moins enthousiastes que lui. Elle, parce qu'elle était terriblement inconséquente et qu'elle aurait bien préféré qu'il aille se foutre dans un bar jusqu'à ce que l'orage passe ; lui, parce qu'il croyait qu'il s'agissait purement et simplement d'une perte de temps, sinon d'énergie. Pour autant, l'aspirant héros ne voyait pas trop ce qu'il aurait pu faire d'autre que de rendre service. Il ne croyait pas qu'on l'aurait gentiment laissé prendre la poudre d'escampette sans le sermonner... et comme il n'avait pas envie d'attirer l'attention négative des encadrants sur lui non plus, il n'y voyait, là encore, qu'une raison de plus pour prêter main forte aux locaux.
Quand le bus commença à vomir ses occupants, Yoshiryo fut l'un des derniers à descendre ; il préférait prendre son temps, vu que son pouvoir le contraignait à quelques précautions avant de ne pouvoir être pleinement déployé. Jay et Sixtine en étaient encore à expliquer la marche à suivre qu'il allait s'asseoir un petit peu à l'écart du groupe. Les fesses dans le sable, il entreprit de frictionner le moindre de ses muscles ; du point de vue des éventuels spectateurs, ce qui se passa ensuite releva évidemment du pouvoir héroïque. A chaque fois qu'il malaxait l'un de ses muscles, celui-ci semblait croître, se densifier. Tant et si bien qu'après une paire d'instants, la physionomie du jeune homme semblait métamorphosée du tout au tout ; lui qui jusqu'à présent était assez svelte, très athlétique, n'était dorénavant rien de moins qu'une montagne de muscles disproportionnée. Son physique, choquant, ne lui conférait pas la moindre grâce... mais il savait qu'il serait plus utile, sur le front de l'océan. A fortiori si on prenait en considération la taille de certains décombres qui gisaient céans... On aurait bien besoin de toute la force qu'il était susceptible d'invoquer.
Il se mit au travail dès qu'on lui donna le feu vert ; il allait commencer par s'occuper des bâtisses qui, les plus proches de l'océan, semblaient souffrir des plus gros dégâts. Si des murets, des terrasses s'étaient effondrés, si des véhicules s'étaient retournés, il serait bien à même de les redresser en un tournemain. Il y avait tant et tant de travail qu'il n'entendait pas bayer aux corneilles, de toute manière.
Summer Camp
feat. MJ et des gens
-Qu'est-ce que c'est barbant..., soupira-t-il avec lassitude.
Il avait été embarqué dans ce bus comme bon nombre d'autres étudiants actuellement en voyage à Saint-Marin ; force était d'admettre qu'il ne s'attendait pas exactement à ça le jour où son professeur lui avait évoqué la possibilité de participer à ce voyage scolaire. Pour autant, il ne s'agaçait pas tant de la situation dans laquelle il était placé, lui, que le désolant coup du sort que cette tempête frappe au moment même où il était censé prendre du bon temps. Tant qu'il était sur place, autant se rendre utile, songeait-il ; voilà pourquoi il n'avait pas hésité l'ombre d'un instant lorsqu'on avait réclamé quelques paires de bras afin de commencer à nettoyer la plage. Pour que la suite de leur périple se montre agréable, ils allaient bien devoir retrousser les manches à un moment ou à un autre...
Yoshiryo imaginait sans peine, en revanche, qu'Amarah et Romano étaient moins enthousiastes que lui. Elle, parce qu'elle était terriblement inconséquente et qu'elle aurait bien préféré qu'il aille se foutre dans un bar jusqu'à ce que l'orage passe ; lui, parce qu'il croyait qu'il s'agissait purement et simplement d'une perte de temps, sinon d'énergie. Pour autant, l'aspirant héros ne voyait pas trop ce qu'il aurait pu faire d'autre que de rendre service. Il ne croyait pas qu'on l'aurait gentiment laissé prendre la poudre d'escampette sans le sermonner... et comme il n'avait pas envie d'attirer l'attention négative des encadrants sur lui non plus, il n'y voyait, là encore, qu'une raison de plus pour prêter main forte aux locaux.
Quand le bus commença à vomir ses occupants, Yoshiryo fut l'un des derniers à descendre ; il préférait prendre son temps, vu que son pouvoir le contraignait à quelques précautions avant de ne pouvoir être pleinement déployé. Jay et Sixtine en étaient encore à expliquer la marche à suivre qu'il allait s'asseoir un petit peu à l'écart du groupe. Les fesses dans le sable, il entreprit de frictionner le moindre de ses muscles ; du point de vue des éventuels spectateurs, ce qui se passa ensuite releva évidemment du pouvoir héroïque. A chaque fois qu'il malaxait l'un de ses muscles, celui-ci semblait croître, se densifier. Tant et si bien qu'après une paire d'instants, la physionomie du jeune homme semblait métamorphosée du tout au tout ; lui qui jusqu'à présent était assez svelte, très athlétique, n'était dorénavant rien de moins qu'une montagne de muscles disproportionnée. Son physique, choquant, ne lui conférait pas la moindre grâce... mais il savait qu'il serait plus utile, sur le front de l'océan. A fortiori si on prenait en considération la taille de certains décombres qui gisaient céans... On aurait bien besoin de toute la force qu'il était susceptible d'invoquer.
Il se mit au travail dès qu'on lui donna le feu vert ; il allait commencer par s'occuper des bâtisses qui, les plus proches de l'océan, semblaient souffrir des plus gros dégâts. Si des murets, des terrasses s'étaient effondrés, si des véhicules s'étaient retournés, il serait bien à même de les redresser en un tournemain. Il y avait tant et tant de travail qu'il n'entendait pas bayer aux corneilles, de toute manière.
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# Re: Les ateliers du Summer CampVen 16 Juin 2023 - 3:19
Astelle Dumas, petite miss je-sais-tout
Réveillée avec les poules, Astelle Dumas s'était empressée de solliciter le personnel du centre de vacances pour leur demander s’il était possible d’emprunter leur matériel d'entretien. D’une voix sage et raisonnable, elle avait expliqué qu'après la violente tempête de cette nuit, il était très probable que les étudiants soient mobilisés pour donner un coup de main en ville.
Bien qu’étant plus endurants que la moyenne, le risque que ces apprentis-héros se blessent en déblayant les gravats n’était pas à négliger. Car s’ils étaient plus aventureux que les gens ordinaires, ils étaient aussi plus prompts à négliger leur propre sécurité, et Astelle préférait minimiser les chances qu’ils ne se coupent sur du verre ou sur une barre de fer en tâchant de rassembler les encombrants et autres déchets.
A ce titre, emprunter les gants qu’utilisaient les équipes de nettoyage de l’hôtel, ainsi que quelques trousses de secours, leur ferait tout de suite gagner un temps précieux, et leur permettrait de se mettre en route dès les premières lueurs du jour.
Portée par le charme que lui conférait son sourire et son attitude volontaire, la petite tengu n’eut guère de difficultés à obtenir gain de cause.
Après quoi, puisqu’elle se levait toujours à l'aube, comme une vraie petite boulangère, la jeune métisse mit à profit le temps qu’il lui restait pour discuter avec le personnel et les vacanciers éplorés, pour donner un coup de pouce aux employés quand cela lui était possible, collecter tout ce qui lui semblait utile, et faire un petit tour en cuisine afin de rassembler des denrées au cas où.
Elle n’aurait pas le temps de chômer en attendant que ses camarades se réveillent et que le bus termine de s’apprêter.
— Assurez-vous de porter des gants avant de manipuler les déchets et les encombrants, annonça-t-elle en distribuant les gants et de petites bouteilles d’eau dans le bus. En cas d’hésitation, fiez-vous à l’opinion des spécialistes. Évitez les décisions arbitraires.
...ces propos matures et raisonnables avaient de quoi faire la fierté des animateurs qui les entendraient.
...mais il s’agissait toutefois des paroles d’une vraie petite faux-cul.
Quiconque ayant rencontré Astelle Dumas – au moins une fois dans sa vie – savait pertinemment qu’elle était la reine incontestée de la décision arbitraire, ainsi que la championne toutes catégories du “faites ce que je dis, pas ce que je fais”.
Ainsi donc, si la petite tengu vous suggérait de vous en remettre à l’expertise des pompiers présents sur place, ce n’était pas pour autant un conseil qu’elle comptait appliquer elle-même. Non, elle avait bien trop haute opinion de sa petite personne pour cela.
Arrivée sur la plage, le regard d’Astelle s’imprégna d’abord de la vision du paysage ravagé, prenant la mesure de l’ampleur du labeur qui les attendait.
Se tenant un peu en retrait, elle prit également le parti d’observer ses camarades, qui se mettaient au travail avec plus ou moins d’empressement. Certains élèves étaient naturellement plus proactifs que d’autres, mais au sein d’un tel groupe, il s’en trouvait toujours pour regarder la scène et attendre les bras ballants, incertains de comment participer ou contribuer à l’effort général.
— Si vous avez un pouvoir utile pour rassembler ou transporter les déchets, faites-vous connaître qu’on puisse s’organiser autour de vous ! s’exclama-t-elle en se rapprochant des indécis.
Elle-même avait une opinion bien arrêtée sur les tâches qu’elle considérait comme étant les plus urgentes, mais avant de partir de son côté, elle voulait contribuer à organiser les rangs et faire la distribution des rôles.
L’un des traînards, d’ailleurs, était assis sur le côté.
En train de se masser les cuisses.
La jeune fille tiqua d'abord un peu (puis se demanda si elle devait lui flanquer une taloche sur l’arrière du crâne pour lui suggérer d’arrêter de se dorer la pilule). Non, mais quel culot... La plupart des étudiants les plus mollassons faisaient au moins semblant de se rapprocher des ordures, le dos rond. Personne d'autre n'affichait un tel relâchement.
Sauf qu’en se rapprochant par derrière du jeune Edoïte paresseux, Astelle ne tarda pas à remarquer un phénomène singulier. Contrairement à sa croyance initiale, le prétendu glandeur semblait utiliser son pouvoir pour, euh...
...pour se malaxer les muscles et les faire gonfler ?
...comme la pâte à pain qu’elle avait pétri ce matin.
Un vrai don de boulanger.
Ayant terminé de se tripoter et manifestement désireux de mettre son physique à contribution, il se dirigeait maintenant vers les encombrants les plus lourds. A demi captivée, la petite tengu le rattrapa en trottinant pour s’assurer qu’il était bien équipé.
— Pense à mettre des gants ! lui rappella-t-elle avec un sourire affable, en lui tendant une paire de gants en caoutchouc vert.
Et comme il semblait avoir de la suite dans les idées, et n’avait aucun besoin d’être piloté comme certains autres élèves aux bras ballants, elle le laissa ensuite s’en aller.
...non sans le reluquer une dernière fois en secret.Monsieur Super Muscles (on a jamais dit qu’Astelle avait bon goût)
Quand même...
Sacrés biscottos que voilà.
— Astelle, c’est pas le moment d’mater, râla sa voisine de chambre en surprenant son regard, qui, il faut l’avouer, était assez équivoque.
L’intéressée eut le bon goût de prendre un air gêné, et avant que quelqu’un d’autre ne surprenne son petit manège, la jeune métisse se carapata pour se remettre au travail.
C’était un juste retour de bâton...
...
...c’est seulement après avoir constaté que les opérations étaient lancées (et peut-être après avoir également constaté qu’elle marchait sur les platebandes des animateurs) que la petite tengu décida de prendre le chemin du front de mer, pour s’enquérir de l’état des civils.
C’était, selon elle, la priorité.
— Je vais aller voir si les habitants ont besoin de quelque chose, annonça-t-elle à la cantonade. S’il y en a parmi vous qui se sentent capables de relayer rapidement les informations, ou qui seraient dotés d’un pouvoir de perception, ça pourrait valoir le coup de m’accompagner.
Car en effet, tant que le réseau ne fonctionnerait pas, il leur faudrait revenir au pas de course vers le groupe principal s’ils avaient besoin de transmettre un message ou de demander du soutien.
Pour cette raison, se faire accompagner par un héros-en-herbe particulièrement mobile, voire carrément capable de communiquer à distance, serait un atout considérable.
De la même façon, même si les pompiers avaient sûrement déjà parés au plus pressé, la présence d’un compagnon doté d’un pouvoir de perception lui serait d’une aide précieuse dans cette phase de collecte d’informations.
Et si par malheur (puisqu’elle avait cette tendance à toujours envisager le pire), ils venaient à découvrir qu’un individu manquait à l’appel suite à la tempête, un apprenti-héros doué d’une telle capacité pourrait entamer les recherches plus efficacement.
Ceci dit, Astelle ne ferait pas des pieds et des mains en attendant qu’on la rejoigne.
Ayant énoncé ses besoins d’une voix claire, elle s’en irait simplement vers le front de mer.
Car si elle proposait une voie à suivre, elle n’allait certainement pas commencer à cajoler ses semblables pour se faire écouter ; elle n’avait pas le temps pour ça.
L’important, en situation de crise, c’était que chacun agisse en son âme et conscience.
En dépit de son allure onctueuse, Astelle Dumas était d'une indépendance de pensée farouche.
Aussi se fixait-elle aisément ses propres priorités. Sans hésitations superflues.
En l’état, il lui semblait bien plus important de s’enquérir de la santé des habitants. Ils seraient d’ailleurs les mieux placés pour l’aider à dresser un inventaire des problèmes à régler, et en les amenant à se sentir écoutés et soutenus, peut-être aurait-elle l’occasion d’apaiser leurs émois.
...on aurait bien le temps de nettoyer la plage une fois que les sinistrés auraient retrouvé un peu de sérénité.
Dire d’Astelle “qu’elle mettait son ingéniosité au service de son prochain” aurait été une façon élégante de décrire cette attitude proactive qu’elle adoptait au quotidien.
...mais ses camarades, plus souvent, la désignaient comme “la petite relou qui mène son monde à la baguette”.
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# Re: Les ateliers du Summer CampVen 23 Juin 2023 - 20:07
Ils n’avaient pas eu besoin de donner plus de consignes aux étudiants. Certains avaient fait quelques préparations en amont, à l’instar d’Astelle, dont la prévenance et les demandes au personnel du centre de vacances furent plutôt bien accueillies et acceptées. La jeune francienne put donc se retrouver au pied de la navette avec deux gros cartons contenant des paires de gants de protection en caoutchouc, des rouleaux de sacs poubelles, deux trousses de secours complètes, des petites bouteilles d’eau et quelques paquets de gâteaux secs. Les deux animateurs la laissèrent faire sa distribution dans le bus et se débrouiller avec ce qu’il restait de ce qu’elle avait pu récupérer, pour plutôt se concentrer sur les consignes.
Dès que Sixtine cessa ses explications, il y eut globalement deux réactions : ceux qui ne rechignèrent pas à la tâche se divisèrent en deux groupes rapidement, l’un pour débarrasser ce les vagues avaient ramené sur la plage, l’autre pour aller prêter main forte aux habitants et évaluer les dégâts et il y eut ceux qui auraient préféré faire des activités plus adaptées au camp et qui se mêlaient à ces deux groupes en retard en traînant les pieds.
Aujourd’hui, il semblait que Jason et Sixtine possédait une petite assistante, qui s’était auto-attribué ce poste, nommée Astelle Dumas. La majorité des étudiants n’avaient pas attendu ses conseils pour discuter entre eux de leur façon de s’organiser. Il y avait bien encore une ou deux brebis égarées malgré son intervention mais les deux encadrants ne semblaient pas avoir la volonté de les houspiller pour qu’elles se mettent au travail, ils préféraient leur laisser le temps de digérer les différentes informations visuelles et auditives qui s’offraient à elles.
Tous purent constater que Sixtine sembla rester près de l’endroit où la navette les avait déposés, comme un point de repère à venir trouver s’ils rencontraient un problème quelconque, dont le regard survolait les petits groupes qui s’étaient formés. De son côté, le sauveteur était allé à la rencontre des pompiers et tenait une conversation animée avec eux.
Yoshiryo aurait le temps de constater que des débris et des objets imposants ou volumineux à redresser, écarter, soulever, ça ne manquait pas. Il y avait tout d’abord cette guinguette dont le toit en bois envolé et planté dans le sable avait été balisé, dont la maigre structure constituée de piliers et de poutres - tout en bois - semblait avoir été fragilisée par les bourrasques mais aussi l’arrachage du toit. L’une des deux poutres de soutènement semblait prête à se rompre et émettait des craquements inquiétants pour qui se tenait près d’elle - mais fort heureusement, personne ne semblait pour l'instant se préoccuper de ce bâtiment sans mur vide.
Mais il y avait aussi cette voiture, bien plus loin, à la base probablement garée sur l’une des places qui longeait les habitations, qui s’était retrouvée encastrée dans un cabanon de jardin en tôle, ou encore le morceau de trottoir et le petit muret attenant, surplombant ordinairement la plage de quelques cinquante centimètres, en partie affaissés et éboulés dans le sable, cinquante centimètres plus bas. Et plus près, le long d’une des habitations les plus proches, il y avait ces hauts paravents en bois, normalement fermement ancrés dans le sol, qui se retrouvaient couchés même si deux d'entre d’eux ne semblaient pas complètement rabattus sur le sol, signe qu’ils étaient calés sur quelque chose.
La jeune femme qui se présenta à elle n’était autre que Darya, une étudiante de l’Académie Rasmussen, au Reykjav. Elle avait déjà exploité son pouvoir au cours d’un atelier, un pouvoir qui pouvait surprendre quand elle l'utilisait la première fois sur quelqu'un : elle pouvait envoyer des messages courts à des personnes qu’elle voyait, par télépathie. Sa cible entendait alors sa voix directement dans sa tête, sans avoir la possibilité d’y répondre. Darya n’était pas du genre à se servir de ce don pour faire des farces, elle fonctionnait même plutôt sans : rien de mieux que la conversation verbale pour s’exprimer et échanger.
La Dumas et Darya pourraient constater que hormis les héros en herbe, leurs accompagnants et les pompiers, les personnes restantes pouvaient aisément être séparées en deux groupes : un groupe d’une dizaine de personnes, des badauds curieux, habitants de Saint-Marin et des vacanciers, venus voir l’ampleur des dégâts ; et les sinistrés, qui eux ne se contentaient pas de regarder mais essayaient de sauver ce qui était encore sauvable de leurs maisons et qui s’organisaient un peu comme ils le pouvaient. L’un d’eux, un peu à l’écart, semblait avoir confisqué une table et monté un petit poste de secours de fortune et était occupé à bander la main d’un jeune homme. Devant la maison derrière lui, une femme essayait d’évacuer l’eau qui s’était engouffré par la baie vitrée - complètement brisée - avec un simple seau dont elle balançait le contenu avec acharnement sur un sable déjà bien détrempé, un enfant pleurant à chaudes larmes à ses côtés.
Du groupe des badauds émergea une femme vêtue en jogging, qui sans un mot, se dirigea vers la petite foule d’étudiants affairés à débarrasser les ordures amenés par le large sur la plage. Elle leur adressa un sourire et se joignit à eux sans demander quoi que ce soit. Son geste amena trois autres personnes à se dissocier des curieux pour venir donner un premier coup de main timide, du côté du front de mer. La solidarité, pour les plus courageux et altruistes venus de tous horizons, semblait être de mise.
Objectif : on aide les gens et on range un peu tout ce bazar !
Vous avez jusqu'à vendredi prochain (inclus) pour participer à ce tour !
Les ateliers du Summer Camp
Summer Camp 2023Jason "Jay" & Sixtine, animateurs
Ils n’avaient pas eu besoin de donner plus de consignes aux étudiants. Certains avaient fait quelques préparations en amont, à l’instar d’Astelle, dont la prévenance et les demandes au personnel du centre de vacances furent plutôt bien accueillies et acceptées. La jeune francienne put donc se retrouver au pied de la navette avec deux gros cartons contenant des paires de gants de protection en caoutchouc, des rouleaux de sacs poubelles, deux trousses de secours complètes, des petites bouteilles d’eau et quelques paquets de gâteaux secs. Les deux animateurs la laissèrent faire sa distribution dans le bus et se débrouiller avec ce qu’il restait de ce qu’elle avait pu récupérer, pour plutôt se concentrer sur les consignes.
Dès que Sixtine cessa ses explications, il y eut globalement deux réactions : ceux qui ne rechignèrent pas à la tâche se divisèrent en deux groupes rapidement, l’un pour débarrasser ce les vagues avaient ramené sur la plage, l’autre pour aller prêter main forte aux habitants et évaluer les dégâts et il y eut ceux qui auraient préféré faire des activités plus adaptées au camp et qui se mêlaient à ces deux groupes en retard en traînant les pieds.
Aujourd’hui, il semblait que Jason et Sixtine possédait une petite assistante, qui s’était auto-attribué ce poste, nommée Astelle Dumas. La majorité des étudiants n’avaient pas attendu ses conseils pour discuter entre eux de leur façon de s’organiser. Il y avait bien encore une ou deux brebis égarées malgré son intervention mais les deux encadrants ne semblaient pas avoir la volonté de les houspiller pour qu’elles se mettent au travail, ils préféraient leur laisser le temps de digérer les différentes informations visuelles et auditives qui s’offraient à elles.
Tous purent constater que Sixtine sembla rester près de l’endroit où la navette les avait déposés, comme un point de repère à venir trouver s’ils rencontraient un problème quelconque, dont le regard survolait les petits groupes qui s’étaient formés. De son côté, le sauveteur était allé à la rencontre des pompiers et tenait une conversation animée avec eux.
Yoshiryo aurait le temps de constater que des débris et des objets imposants ou volumineux à redresser, écarter, soulever, ça ne manquait pas. Il y avait tout d’abord cette guinguette dont le toit en bois envolé et planté dans le sable avait été balisé, dont la maigre structure constituée de piliers et de poutres - tout en bois - semblait avoir été fragilisée par les bourrasques mais aussi l’arrachage du toit. L’une des deux poutres de soutènement semblait prête à se rompre et émettait des craquements inquiétants pour qui se tenait près d’elle - mais fort heureusement, personne ne semblait pour l'instant se préoccuper de ce bâtiment sans mur vide.
Mais il y avait aussi cette voiture, bien plus loin, à la base probablement garée sur l’une des places qui longeait les habitations, qui s’était retrouvée encastrée dans un cabanon de jardin en tôle, ou encore le morceau de trottoir et le petit muret attenant, surplombant ordinairement la plage de quelques cinquante centimètres, en partie affaissés et éboulés dans le sable, cinquante centimètres plus bas. Et plus près, le long d’une des habitations les plus proches, il y avait ces hauts paravents en bois, normalement fermement ancrés dans le sol, qui se retrouvaient couchés même si deux d'entre d’eux ne semblaient pas complètement rabattus sur le sol, signe qu’ils étaient calés sur quelque chose.
Darya
- Je vais t’accompagner… Astelle, c’est ça ?
La jeune femme qui se présenta à elle n’était autre que Darya, une étudiante de l’Académie Rasmussen, au Reykjav. Elle avait déjà exploité son pouvoir au cours d’un atelier, un pouvoir qui pouvait surprendre quand elle l'utilisait la première fois sur quelqu'un : elle pouvait envoyer des messages courts à des personnes qu’elle voyait, par télépathie. Sa cible entendait alors sa voix directement dans sa tête, sans avoir la possibilité d’y répondre. Darya n’était pas du genre à se servir de ce don pour faire des farces, elle fonctionnait même plutôt sans : rien de mieux que la conversation verbale pour s’exprimer et échanger.
La Dumas et Darya pourraient constater que hormis les héros en herbe, leurs accompagnants et les pompiers, les personnes restantes pouvaient aisément être séparées en deux groupes : un groupe d’une dizaine de personnes, des badauds curieux, habitants de Saint-Marin et des vacanciers, venus voir l’ampleur des dégâts ; et les sinistrés, qui eux ne se contentaient pas de regarder mais essayaient de sauver ce qui était encore sauvable de leurs maisons et qui s’organisaient un peu comme ils le pouvaient. L’un d’eux, un peu à l’écart, semblait avoir confisqué une table et monté un petit poste de secours de fortune et était occupé à bander la main d’un jeune homme. Devant la maison derrière lui, une femme essayait d’évacuer l’eau qui s’était engouffré par la baie vitrée - complètement brisée - avec un simple seau dont elle balançait le contenu avec acharnement sur un sable déjà bien détrempé, un enfant pleurant à chaudes larmes à ses côtés.
Du groupe des badauds émergea une femme vêtue en jogging, qui sans un mot, se dirigea vers la petite foule d’étudiants affairés à débarrasser les ordures amenés par le large sur la plage. Elle leur adressa un sourire et se joignit à eux sans demander quoi que ce soit. Son geste amena trois autres personnes à se dissocier des curieux pour venir donner un premier coup de main timide, du côté du front de mer. La solidarité, pour les plus courageux et altruistes venus de tous horizons, semblait être de mise.
︎ Era of Dust
Objectif : on aide les gens et on range un peu tout ce bazar !
Vous avez jusqu'à vendredi prochain (inclus) pour participer à ce tour !
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# Re: Les ateliers du Summer CampSam 24 Juin 2023 - 9:11
-Oh... D'accord.
Il n'avait trouvé que cela à répondre à la jeune héroïne qui était venue lui recommander d'enfiler des gants. Il comprenait cette précaution, bien sûr - le cadre apocalyptique dans lequel leurs vacances se déroulait l'y contraignait parfaitement - mais il avait peine à croire qu'elle puisse être à ce point indispensable. Certes, mieux valait encombrer les secours et le corps médical à cause de petits bobos, dans de telles circonstances, mais leur propre cortège héroïque avait du se pourvoir d'une sacrée main d'œuvre en la matière. Ils devaient bien avoir un peu de désinfectant et quelques bandes antiseptique à leur adresser en cas de blessure malencontreuse...
Toujours fut-il que soucieux de ne se mettre personne à dos à l'occasion de ce petit périple, Yoshiryo obtempéra ; une paire de gants enfilée plus tard, il se rendit à proximité de la voiture qu'il entreprit de dégager du cabanon. Il la déposa tranquillement à côté de celui-ci, considérant que son propriétaire serait de toute manière obligé de faire intervenir un garagiste, puis il se dirigea vers les paravents en bois qu'il entreprit de redresser. Son idée était simple : il voulait en priorité restaurer les habitations et les propriétés privées des habitants de Saint-Marin, dans la mesure où c'étaient les tâches qui exigeraient le plus d'efforts à un petit nombre d'individus. La mairie serait bien en capacité de retaper cette guinguette... d'autant plus qu'il ne se sentait pas compétent en matière de bricolage. En d'autres termes, tout ce qui ne correspondait pas à l'emploi de sa force gargantuesque, en l'occurrence, devait passer au second plan.
Mais il garda avec lui l'un des pans des paravents ; il l'emporta jusqu'à la baie vitrée où la dame s'échinait à évacuer l'eau qui s'y était engouffrée, et se permit de lui adresser quelques maigres salutations.
-Bonjour ! Attendez, je vais vous aider un petit peu.
Son idée était simple : évacuer le gros de l'eau engouffrée dans l'habitation par le biais de ce panneau en bois, comme s'il s'était agi d'une pelle aux dimensions proprement aberrantes. En faisant cela, il espérait économiser plusieurs dizaines de minutes à cette femme et aux individus qui pourraient être susceptibles de lui prêter main forte. Lorsqu'il ne resterait plus assez d'eau dans cette habitation pour que ses efforts soient utiles, Yoshiryo se fendrait d'un bref signe de la tête et d'un sourire cordial en guise d'encouragement ; il retournerait positionner le panneau en bois là où il l'avait trouvé, et ferait en sorte de trouver une autre tâche à accomplir, quitte à écarter momentanément les individus venus aider. Sachant qu'il avait probablement la force de cinq ou de six hommes ordinaires, il préférait leur éviter un tour de rein superflu...
Summer Camp
feat. MJ et des gens
-Oh... D'accord.
Il n'avait trouvé que cela à répondre à la jeune héroïne qui était venue lui recommander d'enfiler des gants. Il comprenait cette précaution, bien sûr - le cadre apocalyptique dans lequel leurs vacances se déroulait l'y contraignait parfaitement - mais il avait peine à croire qu'elle puisse être à ce point indispensable. Certes, mieux valait encombrer les secours et le corps médical à cause de petits bobos, dans de telles circonstances, mais leur propre cortège héroïque avait du se pourvoir d'une sacrée main d'œuvre en la matière. Ils devaient bien avoir un peu de désinfectant et quelques bandes antiseptique à leur adresser en cas de blessure malencontreuse...
Toujours fut-il que soucieux de ne se mettre personne à dos à l'occasion de ce petit périple, Yoshiryo obtempéra ; une paire de gants enfilée plus tard, il se rendit à proximité de la voiture qu'il entreprit de dégager du cabanon. Il la déposa tranquillement à côté de celui-ci, considérant que son propriétaire serait de toute manière obligé de faire intervenir un garagiste, puis il se dirigea vers les paravents en bois qu'il entreprit de redresser. Son idée était simple : il voulait en priorité restaurer les habitations et les propriétés privées des habitants de Saint-Marin, dans la mesure où c'étaient les tâches qui exigeraient le plus d'efforts à un petit nombre d'individus. La mairie serait bien en capacité de retaper cette guinguette... d'autant plus qu'il ne se sentait pas compétent en matière de bricolage. En d'autres termes, tout ce qui ne correspondait pas à l'emploi de sa force gargantuesque, en l'occurrence, devait passer au second plan.
Mais il garda avec lui l'un des pans des paravents ; il l'emporta jusqu'à la baie vitrée où la dame s'échinait à évacuer l'eau qui s'y était engouffrée, et se permit de lui adresser quelques maigres salutations.
-Bonjour ! Attendez, je vais vous aider un petit peu.
Son idée était simple : évacuer le gros de l'eau engouffrée dans l'habitation par le biais de ce panneau en bois, comme s'il s'était agi d'une pelle aux dimensions proprement aberrantes. En faisant cela, il espérait économiser plusieurs dizaines de minutes à cette femme et aux individus qui pourraient être susceptibles de lui prêter main forte. Lorsqu'il ne resterait plus assez d'eau dans cette habitation pour que ses efforts soient utiles, Yoshiryo se fendrait d'un bref signe de la tête et d'un sourire cordial en guise d'encouragement ; il retournerait positionner le panneau en bois là où il l'avait trouvé, et ferait en sorte de trouver une autre tâche à accomplir, quitte à écarter momentanément les individus venus aider. Sachant qu'il avait probablement la force de cinq ou de six hommes ordinaires, il préférait leur éviter un tour de rein superflu...
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# Re: Les ateliers du Summer CampMer 28 Juin 2023 - 14:06
La petite tengu fit bon accueil à Darya.
Elle se rappelait bien de la demoiselle à lunettes du Reykjav. Peut-être était-ce dû à cette façon méthodique dont elle articulait ses propos, ou à son léger accent nordique, mais ses interventions au cours de leur atelier en commun étaient restées fraîches dans la mémoire d’Astelle.
Néanmoins, c’est en refusant de se baser sur ce seul souvenir que la jeune métisse prendrait soin de confirmer les spécificités du pouvoir de sa nouvelle acolyte. Fonctionnait-il quand Darya regardait sa cible à travers des jumelles ? Voire même à partir d’un flux vidéo direct ? Combien de mots pouvait-elle transmettre en moyenne ? C’était autant de questions dont la petite tengu ponctuerait leur traversée sur le sable fin.
Vu le faible relief des plages de Saint Marin, la télépathie de Darya devait fonctionner sur des distances respectables. Malheureusement, dans cette situation précise, où il leur faudrait peut-être relayer des informations à Sixtine ou à Jay : son pouvoir se révélerait sans doute moins pratique qu’une banale radio en état de marche... mais tant pis ; toutes les ressources qu’on voudrait bien mettre à sa disposition seraient les bienvenues, et Astelle ne s’estimait certainement pas en position de faire la fine bouche.
Elle conserverait d’ailleurs un air de gratitude bienveillante pendant toute la durée de leur échange. Et avec l’importance qu’accordait Darya au dialogue et à la communication, il y avait de fortes chances que ces deux partenaires improvisées s’entendent à merveille.
Progressant à bon train, elles ne tarderaient pas à être en vue du front de mer.***
Arrivée sur place, Astelle embrassa la situation d’un regard pensif.
Les pleurs de l’enfant résonnaient sur ce petit bout de plage, dans un contrepoint maussade du paysage de destruction qui s’étendait sous leurs yeux. Les habitants étaient minés par cette nuit de tempête. L’épuisement leur voûtait les épaules. Les visages étaient durs et amers.
Sans cesser de marcher un seul instant, la petite tengu s’était dirigée spontanément vers la maison inondée qu’on écopait à grands gestes fébriles. Seul son air concentré trahissait la façon dont les rouages s’étaient soudainement accélérés dans son petit cerveau bien rôdé.
D’abord... rumina-t-elle.
...éliminer la variable qui affecte le plus grand nombre.
Elle voulait du calme.
Désamorcer les sentiments négatifs qu’elle sentait à l’œuvre.
En commençant par rendre un peu de leur sérénité à l’enfant éploré et à sa maman, pour tâcher ensuite de chasser les nuages qui assombrissaient l’humeur générale du reste du groupe. Progressivement, un petit pas à la fois.
Mais Astelle ne pouvait pas décemment aborder la mère si la fillette continuait à brailler de cette façon-là. Ce n’était pas un climat souhaitable pour introduire un changement dans la dynamique actuelle. Pour que la petite tengu réussisse son intervention...
...il lui fallait donc couper le sifflet de l’enfant.
Et pour ça :
Faisons simple...
Je vais m’viander.
La jeune métisse avançait d’un pas résolu vers la fillette en émoi.
Il fallait que la chute soit suffisamment soudaine et spectaculaire pour lui clouer le bec. Elle n’avait besoin que d’un bref instant de silence.
— Cackwaah ! fit-elle en trébuchant lourdement aux pieds de l’enfant, avec ce qui ressemblait parfaitement au bruit que ferait un gros choucas qui percute un pare-brise.
...
...vautrée à plat ventre, Astelle releva un visage ensablé vers la petite pleurnicheuse, à qui elle adressa une belle grimace souriante.
— Hnnng... j’ai pas mal, j’ai pas mal, répéta-t-elle d’une petite voix face à la fillette, tout en lui tendant timidement la main. Dis, tu veux bien m’aider à me relever ?
La surprise, le choc et l’incompréhension avaient le don de vous stopper net ; les gens arrêtent tout ce qu’ils font quand ils ne comprennent plus ce qui se passe. Mais dans ce cas précis, ce n’était qu’une distraction temporaire au chagrin de l’enfant.
Une ouverture qu’il fallait exploiter sans attendre.
Sa main se refermant délicatement sur celle – plus hésitante – que lui tendait la fillette, Astelle fit de son mieux pour donner l’illusion à la petite pleurnicheuse que ses efforts visant à la relever portaient leurs fruits. Et pour profiter de cette brève accalmie sonore, la petite tengu commença à dérouler le programme qu’elle avait prévu dans sa tête.
Elle se rapprocha de la femme en train d’écoper, en tenant doucement son enfant par la main.
— Excusez-moi, madame ? commença-t-elle pour attirer son regard. Je m’appelle Astelle Dumas, de l’Académie Marchais.
La présence de l’enfant, et le retour du silence, lui permettraient sans doute de bénéficier de quelques secondes de complète attention. De plus, ses airs de petite poupée ne risquaient pas d’alarmer la maman ; c’était à peine si Astelle était plus grande que la petite fille à qui elle tenait la main.
— Est-ce que vous accepteriez de me laisser vous remplacer pendant que vous faites une petite pause et prenez le temps de souffler avec votre enfant ?
La jeune étudiante déposa le sac de sport qu’elle portait en bandoulière, pour en sortir une petite bouteille d’eau et un paquet de gâteaux, qu’elle remit à la petite fille (parce qu’il valait mieux éviter qu’elle se remette à pleurer tout de suite. Heureusement, la proximité de sa maman, tout comme l’emballage coloré du paquet de gâteaux, l’éloigneraient sans doute de son chagrin pour encore quelques instants).
Aussi simpliste que cela puisse paraître, l’ambiance sonore n’était pas à négliger sur les lieux d’un sinistre. Le simple fait de laisser s’égosiller la fillette contribuait à alourdir le cœur de chacune des personnes présentes ; mais il n’aurait pas été approprié que quelqu’un d’autre que sa maman intervienne pour s’en occuper.
...ladite maman, cependant, ne voyait peut-être plus les choses très clairement après un tel incident.
Son foyer était en ruine. Les problèmes devaient s’accumuler dans son esprit. De plus, elle semblait seule pour s’occuper de la situation et de son enfant.
— S’il vous plaît, prenez un instant pour respirer, répéta-t-elle d’une voix posée, et essayez de ne pas trop vous faire de soucis. Les procédures sont bien établies en cas de sinistre : vous allez recevoir de l’aide. Cela risque de prendre un peu de temps dans la mesure où les réseaux sont endommagés et que l’information circule mal, mais soyez assurée que vous ne dormirez pas ici avec votre enfant cette nuit.
De sa main libre, qui ne tenait pas la menotte de la fillette, la jeune tengu se donna une petite tape sur le torse, en exhibant un sourire confiant.
— Je peux vous en faire la promesse ; même s’il me faut pour cela vous céder ma chambre au centre de vacances pour le reste de mon séjour.
Si la femme se laissait amadouer par le tendre babil qui s’écoulait de la bouche d’Astelle, cette dernière finirait par lui retirer gentiment le seau des mains ; elle y déposerait, à la place, la petite main de son enfant, puis l’inviterait à aller s’installer à l’ombre afin de profiter d’une petite collation toutes les deux.
— Voilà, mangez un morceau : je m’occupe de tout, poursuivrait-elle sur un ton énergique et dévoué. Et puis, si vous le voulez bien, faites-moi part de tout ce qui vous préoccupe pendant que je travaille. Je ferai de mon mieux pour vous aider.
Seau à la main, Astelle glisserait d’abord quelques mots à Darya, puis se déchausserait pour pénétrer dans la demeure submergée. La baie vitrée de cette habitation était en morceaux ; la jeune métisse risquait donc de trouver un certain nombre de bris de verre sous l’eau.
Non pas que ça lui poserait le moindre problème.
Ses ailes se déployèrent dans un mouvement souple et furtif, et puis, pour ne pas la gêner pendant qu’elle travaillait, vinrent envelopper ses hanches à la manière d’un doux paréo de plumes.
Ses mains et ses pieds s’étant également transformées en serres de rapace, kératineuses et coriaces, la jeune hybride n’aurait aucun mal à prélever les éclats tranchants et à les placer dans un sac poubelle. En fait, c’était même là une opération qu’elle pouvait réaliser du bout des pattes.
Ceci dit, pour être tout à fait honnête, ce n’était pas l’idéal.
Astelle avait choisi d’apporter son aide à cet endroit parce qu'elle y avait senti le plus de détresse. Mais en vérité, elle ne serait pas beaucoup plus efficace que la dame pour écoper l’intérieur de cette maison.
Néanmoins, son intervention remplissait la plupart des objectifs qu’elle s’était fixée. Si elle avait mieux connu certains de ses camarades héroïques qui s’affairaient à proximité, sans doute aurait-elle pu sélectionner celui d’entre-eux qui bénéficierait d’un pouvoir adéquat afin de la remplacer plus efficacement...
Tania (de l’Académie Alcance) est sûrement capable de faire s’évaporer toute cette eau...
De son côté, Corinne (de l’Académie de Palestria) peut remplir de matière et manipuler des cubes qu’elle génère à l’envie.
Et Adel (de l’Académie Fehka) peut transformer ce qu’il touche en une sorte de gelée, comme du pudding britannien.
...mais c’étaient bien les trois seuls étudiants qui lui venaient à l’esprit. Et la plupart de ceux qu’elle avait croisés en chemin étaient d’illustres inconnus.
Aller chercher de l’aide, au hasard, n’aurait sûrement abouti qu’à une plus grande perte de temps...
Alors agite ton seau, ma grande !
Fais-moi travailler ces petits bras d’poulet !
Il lui fallait donc se faire une raison.
On ne pouvait pas gagner sur tous les tableaux. Ou du moins le pensait-elle...
...
...jusqu’au retour inopiné du monsieur-muscles de tout à l’heure. Avec sa pelle géante.
En le voyant débarquer, la petite tengu cligna brièvement des yeux.
Et puis, en comprenant qu’il venait bel et bien dans sa direction, Astelle ouvrit autant qu’il était possible la baie-vitrée brisée afin de lui dégager le passage. La porte se coinça, refusant de coulisser, et après avoir constaté le problème d’un coup d’œil, la jeune métisse délogea vivement à coups de paume les plaques de verre cassées qui bloquaient le mouvement d’ouverture.La petite fan de fitness et l’homme-pelleteuse.
— Bonjour ! Attendez, je vais vous aider un petit peu.
— Parfait ! dirait-elle avec un grand sourire.
S’étant assurée que le colosse – et sa pelle géante – pourraient entrer sans problèmes, Astelle leur céda sa place sans rechigner.
Cette intervention venait de lui faire gagner plusieurs minutes, voire plusieurs dizaines de minutes. Aussi, plutôt que de s’échiner en vain, la petite tengu entreprendrait de recueillir le témoignage de la dame. De se rendre disponible et aimable afin de lui demander ce dont elle avait besoin, et lui permettre de s’épancher de ses inquiétudes. ...non sans ajouter une ou deux remarques idiotes de temps en temps, en désignant Yoshiryo du bout de la griffe.
— Vous avez vu ses bras ? On dirait des brioches tressées de Prisaux, pas vrai ? commenterait-elle à voix basse, à l’intention de la mère et de l’enfant, qui ouvriraient certainement de grands yeux surpris en voyant passer une telle montagne de muscles.
Lorsque le jeune colosse s’en irait en souriant, la petite métisse se ferait la remarque qu’il maîtrisait bien son sujet. Si on excluait son apparence atypique (qu’un individu autre qu’Astelle trouverait peut-être disgracieuse), ce comportement fort et rassurant qu’il exhibait était tout à fait approprié dans ces conditions difficiles.
Elle lui attribuerait donc la note de : 20/20. Parce qu’elle était parfaitement apte à évaluer les autres élèves, bien entendu. C’était un sans fautes.
Ainsi, même si c’était à la dame et son enfant que Yoshiryo adressait ses salutations aimables tout en s’éloignant... Astelle serait celle des trois filles présentes qui lui retournerait le sourire le plus rayonnant.
Pendant ce temps, les badauds auraient commencé à donner un coup de main sans qu’elle vienne le leur suggérer ; un bon point pour eux.
Ce climat d’entraide était exactement celui qu’elle espérait établir.***Les deux petites expertes du papotage.
— Darya ? demanderait la petite tengu à sa camarade, un peu avant de se mettre à écoper. Il y a des gants et des sacs poubelles dans mon barda. Tu veux bien aller les distribuer aux civils, et t’assurer qu’ils ne prennent pas de risques inutiles ? Si tu apprends quoi que ce soit d’utile pendant que tu les aide, je veux bien que tu m’en informe aussi.
C’était une demande faite avec le sourire.
D’une personne à une autre. Sans prise d’autorité particulière ; très différente de la manière directe et intransigeante avec laquelle elle s’adressait aux groupes d’étudiants désemparés ou désorganisés.
Mais c’était parfaitement logique ; la petite tengu abordait les choses sous un angle pratique.
Un groupe d’indécis avait besoin de directives claires pour fonctionner.
Là où une camarade bien intentionnée avait seulement besoin de savoir que l’on comptait sur elle, et appréciait son soutien.
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# Re: Les ateliers du Summer CampVen 30 Juin 2023 - 22:20
Les ateliers du Summer Camp
Event 2023La télé passait une émission qui ne m’intéressait pas, mais que mon père regardait avec assiduité, tous les lundi, sorte de rituel de début de semaine. De mon point de vue, c’était un rendez-vous sans grand intérêt, mais ça me permettait de passer du temps avec lui et je savais que c’était, pour lui, un des rares moments conviviaux qu’on pouvait avoir l’un avec l’autre. Il souriait quand il me parlait des différents chroniqueurs et des différents sujets qui l’intéressaient ; et je lui souriait en retour. Nous vivions une vie de rêve et je n’aurais abandonné cela pour rien au monde.
Quand son programme se termina, j’insistai pour regarder le film qui suivait. A dire vrai, c’était sans doute la raison principale qui me poussait à me coltiner tous les lundis cette émission, ils avaient l’habitude de mettre un bon film en seconde partie de soirée. Je ne sais plus quel film allait passer, et je ne me souvenais pas non plus que ces acteurs avaient joués dans le même film, mais c’était un bon moment en perspective…
Jusqu’à ce que je m’assoupisse devant l’écran. Je ne sais pas comment ça se fait que je me sois réveillé devant un flash spécial, mais il était évident que les lumières rouges cligotantes ne m’avaient pas aider à rester auprès de Morphée. Elles étaient vraiment rouges ?! Je ne m’attardais pas sur ce genre de détail. Il parlait d’un cataclysme ? Une attaque d’Antiqua sur une île francienne ?! Saint Marin !? J’avais l’impression de connaitre… Pourquoi ce nom me disait quelque chose ? L’instant d’après, je me retrouvais au beau milieu d’une bataille rangée. Des soldats rouges ? Des soldats bleus !? Saint Marin en fond, à moitié détruit par les combats… Mais !? Un des combattants surgit devant moi et me frappe avec une lance !
En sueur, je me réveille dans un lit qui n’est pas le mien. Le temps d’émerger et je me rends compte de la situation. La partie de Menass de la veille s’était mélangée aux bruits de la tempête de la nuit et tandis que je roupillais bien gentiment la ville de Saint Marin vivait une mauvaise journée. Je mis du temps à me remettre de mon rêve et même si je ne me souvenais que vaguement de quelques détails, l’idée de voir mon père sourire m’horripilait. Néanmoins, le sentiment d’amour et de confiance qui dégageait de cette relation imaginaire était quand même un peu agréable. Après m’être débarbouillé et avoir enfilé une tenue digne d’un jeune homme de mon age, je quittai ma chambre.
Evidemment, vu l’heure, je ne m’étonnais pas de voir les dortoirs vides et me demandais comment ça se faisait que personne n’était venu me chercher - au moins me réveiller ! Je ne pris pas la peine de prendre un petit déjeuner, et je quittais l’établissement dans la foulée. Je n’avais pas la moindre idée d’où pouvaient se trouver mes camarades, néanmoins je me doutais qu’avec le specacle affligeant qui se jouait autour de moi, quelques endroits avaient sans doute été plus durement touchés que notre lieu de résidence. Aussi, je me dépêchais de prendre la route vers le bord de mer, où je me doutais que les dégâts seraient les plus importants.
Pour gagner du temps, et malgré la déconvenu que je risquais de subir par la suite, je me transformais en chien - pour au moins deux raisons : la première, j’irais plus vite. J’avais beau être rapide, ma transformation en animal me permettait de gagner quelques kilomètres/heure non négligeable lorsque j’étais pressé. La seconde était plus “pratique”. En effet, l’odorat d’un chien était beaucoup plus développé que celui d’un être humain lambda. J’allais donc profiter de cette caractéristique canine pour éventuellement retrouver la trace de mes camarades et peut-être de certains blessés…
Quand son programme se termina, j’insistai pour regarder le film qui suivait. A dire vrai, c’était sans doute la raison principale qui me poussait à me coltiner tous les lundis cette émission, ils avaient l’habitude de mettre un bon film en seconde partie de soirée. Je ne sais plus quel film allait passer, et je ne me souvenais pas non plus que ces acteurs avaient joués dans le même film, mais c’était un bon moment en perspective…
Jusqu’à ce que je m’assoupisse devant l’écran. Je ne sais pas comment ça se fait que je me sois réveillé devant un flash spécial, mais il était évident que les lumières rouges cligotantes ne m’avaient pas aider à rester auprès de Morphée. Elles étaient vraiment rouges ?! Je ne m’attardais pas sur ce genre de détail. Il parlait d’un cataclysme ? Une attaque d’Antiqua sur une île francienne ?! Saint Marin !? J’avais l’impression de connaitre… Pourquoi ce nom me disait quelque chose ? L’instant d’après, je me retrouvais au beau milieu d’une bataille rangée. Des soldats rouges ? Des soldats bleus !? Saint Marin en fond, à moitié détruit par les combats… Mais !? Un des combattants surgit devant moi et me frappe avec une lance !
-Aaaaaaaaaaah !!
En sueur, je me réveille dans un lit qui n’est pas le mien. Le temps d’émerger et je me rends compte de la situation. La partie de Menass de la veille s’était mélangée aux bruits de la tempête de la nuit et tandis que je roupillais bien gentiment la ville de Saint Marin vivait une mauvaise journée. Je mis du temps à me remettre de mon rêve et même si je ne me souvenais que vaguement de quelques détails, l’idée de voir mon père sourire m’horripilait. Néanmoins, le sentiment d’amour et de confiance qui dégageait de cette relation imaginaire était quand même un peu agréable. Après m’être débarbouillé et avoir enfilé une tenue digne d’un jeune homme de mon age, je quittai ma chambre.
Evidemment, vu l’heure, je ne m’étonnais pas de voir les dortoirs vides et me demandais comment ça se faisait que personne n’était venu me chercher - au moins me réveiller ! Je ne pris pas la peine de prendre un petit déjeuner, et je quittais l’établissement dans la foulée. Je n’avais pas la moindre idée d’où pouvaient se trouver mes camarades, néanmoins je me doutais qu’avec le specacle affligeant qui se jouait autour de moi, quelques endroits avaient sans doute été plus durement touchés que notre lieu de résidence. Aussi, je me dépêchais de prendre la route vers le bord de mer, où je me doutais que les dégâts seraient les plus importants.
Pour gagner du temps, et malgré la déconvenu que je risquais de subir par la suite, je me transformais en chien - pour au moins deux raisons : la première, j’irais plus vite. J’avais beau être rapide, ma transformation en animal me permettait de gagner quelques kilomètres/heure non négligeable lorsque j’étais pressé. La seconde était plus “pratique”. En effet, l’odorat d’un chien était beaucoup plus développé que celui d’un être humain lambda. J’allais donc profiter de cette caractéristique canine pour éventuellement retrouver la trace de mes camarades et peut-être de certains blessés…
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# Re: Les ateliers du Summer CampSam 1 Juil 2023 - 10:54
Objectif : on aide les gens et on range un peu tout ce bazar !
Vous avez jusqu'à samedi prochain (inclus) pour participer à ce tour !
Les ateliers du Summer Camp
Summer Camp 2023La voiture fut dégagée en un rien de temps par Yoshiryo et ses muscles surdimensionnés. Et pour les paravents, qui étaient plus légers, ce fut encore plus facile. Cependant, en les redressant, le jeune caméléon pourrait constater que deux d’entre eux reposaient à moitié sur un gros rocher encastré solidement dans le sol. Mais il pourrait surtout voir, en les soulevant, le corps inanimé d’un homme, ventre à terre, trempé jusqu’aux os et qui était jusque-là coincé entre ce morceau de roche et les lourds panneaux en bois.
Rien ne l’empêcherait d’utiliser ensuite l’un des paravents pour s’en servir comme d’une pelle pour aller aider cette femme qui vidait l’eau de sa maison à coups de seau, mais la découverte qu’il venait de faire, s’il décidait de s’en occuper, le retarderait un peu.
Darya trouvait la situation actuelle de l’île bien triste et se serait bien passée d’une telle tempête - pas forcément parce que ça l’avait dérangé pour dormir, mais plus pour les dégâts qu’elle avait causés.
Quant elles arrivèrent à proximité de la maison, la femme avec son seau jeta un regard désolé et fatigué à l’enfant qui se tenait non loin d’elle avant de continuer sa tâche avec détermination. Et même si elle s’évertuait, un pied à l’intérieur, un pied à l’extérieur, à cheval sur l’encadrement nu de la baie vitrée, à vider son salon de l’eau qui s’était invitée chez elle, elle savait déjà que c’était trop tard. Ses meubles étaient déjà victimes des dégâts. Son canapé ? Imbibé d’eau de mer boueuse, irrécupérable. Le buffet ? Avec un peu de chance, les affaires rangées dans les plus hautes cases étaient intactes… Elle n’arrivait pas à voir le niveau baisser, peu importe le nombre de seaux vides qu’elle plongeait dans ces quelques centimètres d’eau.
La définition d’un désastre était bien d’une personne à une autre et la gestion de crise qui en résultait l’était également. C’était le cas pour cette mère avec son seau, qui avait choisi de mettre elle-même dehors, le liquide qui s’était engouffré chez elle pendant la nuit, préférant gérer les choses à bras-le-corps plutôt que de se contenter de se morfondre. C’était une réponse automatique de son cerveau. C’était aussi le cas de la jeune enfant à ses côtés, qui pleurait à chaudes larmes sans pouvoir s’arrêter. La tempête lui avait fait horriblement peur malgré les câlins de sa mère qui avait choisi de passer la nuit avec elle pour la réconforter. Et ce matin, alors que sa maison était cassée, monsieur André avait disparu. Alors elle avait pleuré.
L’arrivée sensationnelle d’Astelle eut l’effet escomptée. La petite fille ouvrit de grands yeux devant cette jeune fille qui débarqua devant elle avec perte et fracas et qui s’échoua à ses pieds avec un cri digne d’un humain imitant une corneille, et les pleurs se turent, au moins momentanément. Après quelques secondes de flottement, elle finit par tendre la main à la Dumas et la tirer avec toute l’innocence dont un enfant pouvait faire preuve, pour la relever, sans même s’interroger sur l’identité de cette étrange jeune femme.
Darya observa le manège de sa camarade en retrait, avec l’ombre d’un sourire sur les lèvres. C’était une façon intéressante de traiter avec les enfants qu’elle venait de montrer.
La femme avait l’air essoufflée, et ses paroles, malgré la proposition de la jeune héroïne en herbe pour la délester de cette tâche, étaient mécaniques, préoccupées. Mais les mots doux d’Astelle eurent raison d’elle et elle finit par s’écarter de plusieurs pas de la maison en portant sa fille dans ses bras, laissant toute la latitude à la tengu de prendre sa place.
Elle lui adressa un petit signe de la main et un sourire avant de s’éloigner vers une autre bâtisse.
Astelle pourrait se mettre à la tâche et continuer tant bien que mal de vider l’eau qui se trouvait dans le rez-de-chaussée de la maison, sous l’oeil de la propriétaire. Elle serait toutefois un peu plus efficace qu’elle, ne devant pas s’encombrer d’une enfant à surveiller et de tout un tas de questions liées au sinistre. Et si elle prêtait l’oreille à la maman et à sa progéniture, qui partageaient à présent un petit gâteau sec, bien faible mais mérité réconfort, elle pourrait entendre une conversation germer entre elles :
La voix de l’enfant se brisa sur ce mot, tremblante. Elle n’allait pas tarder à céder de nouveau aux pleurs.
Daisuke allait sans doute se faire réprimander par Jason. Non seulement il n’était pas arrivé à l’heure mais il avait carrément loupé la navette. Et même si c’était un camp d’été, censé être plus léger que leurs habituels cours dans les Académies, cela restait un cadre où on leur demandait d’être présent et de jouer le jeu.
Il ne lui faudrait qu’un peu plus de cinq minutes pour rallier la ville s’il se mettait à galoper à toutes jambes sous sa forme canine. Sur le trajet, il pourrait d’ailleurs croiser la navette qui revenait vers le centre de vacances mais aussi voir ce que ses camarades avaient pu constater sur le chemin, une vingtaine de minutes plus tôt : des ouvriers affairés à remettre le courant, dégager les arbres tombés qui encombraient la route.
Plus il approcherait de Saint-Marin, plus les odeurs qu’il sentait jusque-là se multiplieraient et seraient de toute sorte : le salé des embruns de la mer, les effluves acariâtres des pots d’échappement, les multiples odeurs humaines et animales qui pouvaient déjà traîner à droite à gauche, signe que les gens s’activaient déjà.
Il pourrait arriver en front de mer, notamment parce que c’était le lieu qui devait concentrer le plus d’odeurs et de bruits, mais aussi parce que, étant un peu la place forte de la ville pour les animations estivales, il était indiqué par de nombreux panneaux. Là se rajouteraient des relents d’algue, de bois pourri, mais aussi, très subtiles, des effluves de sang, provenant d’un homme se faisant posé un bandage par un autre, près d’une table, en plein extérieur.
Rien ne l’empêcherait d’utiliser ensuite l’un des paravents pour s’en servir comme d’une pelle pour aller aider cette femme qui vidait l’eau de sa maison à coups de seau, mais la découverte qu’il venait de faire, s’il décidait de s’en occuper, le retarderait un peu.
Darya
- J’espère qu’ils arriveront vite à rétablir le réseau téléphonique pour que les gens puissent rassurer leurs proches et contacter leurs assurances.
Darya trouvait la situation actuelle de l’île bien triste et se serait bien passée d’une telle tempête - pas forcément parce que ça l’avait dérangé pour dormir, mais plus pour les dégâts qu’elle avait causés.
Quant elles arrivèrent à proximité de la maison, la femme avec son seau jeta un regard désolé et fatigué à l’enfant qui se tenait non loin d’elle avant de continuer sa tâche avec détermination. Et même si elle s’évertuait, un pied à l’intérieur, un pied à l’extérieur, à cheval sur l’encadrement nu de la baie vitrée, à vider son salon de l’eau qui s’était invitée chez elle, elle savait déjà que c’était trop tard. Ses meubles étaient déjà victimes des dégâts. Son canapé ? Imbibé d’eau de mer boueuse, irrécupérable. Le buffet ? Avec un peu de chance, les affaires rangées dans les plus hautes cases étaient intactes… Elle n’arrivait pas à voir le niveau baisser, peu importe le nombre de seaux vides qu’elle plongeait dans ces quelques centimètres d’eau.
La définition d’un désastre était bien d’une personne à une autre et la gestion de crise qui en résultait l’était également. C’était le cas pour cette mère avec son seau, qui avait choisi de mettre elle-même dehors, le liquide qui s’était engouffré chez elle pendant la nuit, préférant gérer les choses à bras-le-corps plutôt que de se contenter de se morfondre. C’était une réponse automatique de son cerveau. C’était aussi le cas de la jeune enfant à ses côtés, qui pleurait à chaudes larmes sans pouvoir s’arrêter. La tempête lui avait fait horriblement peur malgré les câlins de sa mère qui avait choisi de passer la nuit avec elle pour la réconforter. Et ce matin, alors que sa maison était cassée, monsieur André avait disparu. Alors elle avait pleuré.
L’arrivée sensationnelle d’Astelle eut l’effet escomptée. La petite fille ouvrit de grands yeux devant cette jeune fille qui débarqua devant elle avec perte et fracas et qui s’échoua à ses pieds avec un cri digne d’un humain imitant une corneille, et les pleurs se turent, au moins momentanément. Après quelques secondes de flottement, elle finit par tendre la main à la Dumas et la tirer avec toute l’innocence dont un enfant pouvait faire preuve, pour la relever, sans même s’interroger sur l’identité de cette étrange jeune femme.
Darya observa le manège de sa camarade en retrait, avec l’ombre d’un sourire sur les lèvres. C’était une façon intéressante de traiter avec les enfants qu’elle venait de montrer.
- Il faut que je… sorte l’eau de ma maison.
La femme avait l’air essoufflée, et ses paroles, malgré la proposition de la jeune héroïne en herbe pour la délester de cette tâche, étaient mécaniques, préoccupées. Mais les mots doux d’Astelle eurent raison d’elle et elle finit par s’écarter de plusieurs pas de la maison en portant sa fille dans ses bras, laissant toute la latitude à la tengu de prendre sa place.
- Je vais faire ça, oui, la prévint Darya avant de prendre les affaires qu’elle lui avait mentionnés dans son sac. Bon courage Astelle !
Elle lui adressa un petit signe de la main et un sourire avant de s’éloigner vers une autre bâtisse.
Astelle pourrait se mettre à la tâche et continuer tant bien que mal de vider l’eau qui se trouvait dans le rez-de-chaussée de la maison, sous l’oeil de la propriétaire. Elle serait toutefois un peu plus efficace qu’elle, ne devant pas s’encombrer d’une enfant à surveiller et de tout un tas de questions liées au sinistre. Et si elle prêtait l’oreille à la maman et à sa progéniture, qui partageaient à présent un petit gâteau sec, bien faible mais mérité réconfort, elle pourrait entendre une conversation germer entre elles :
- Maman, je veux monsieur André.
- On va le retrouver, ma puce. Mais pas tout de suite.
- Mais…
- On va le retrouver, ma puce. Mais pas tout de suite.
- Mais…
La voix de l’enfant se brisa sur ce mot, tremblante. Elle n’allait pas tarder à céder de nouveau aux pleurs.
Daisuke allait sans doute se faire réprimander par Jason. Non seulement il n’était pas arrivé à l’heure mais il avait carrément loupé la navette. Et même si c’était un camp d’été, censé être plus léger que leurs habituels cours dans les Académies, cela restait un cadre où on leur demandait d’être présent et de jouer le jeu.
Il ne lui faudrait qu’un peu plus de cinq minutes pour rallier la ville s’il se mettait à galoper à toutes jambes sous sa forme canine. Sur le trajet, il pourrait d’ailleurs croiser la navette qui revenait vers le centre de vacances mais aussi voir ce que ses camarades avaient pu constater sur le chemin, une vingtaine de minutes plus tôt : des ouvriers affairés à remettre le courant, dégager les arbres tombés qui encombraient la route.
Plus il approcherait de Saint-Marin, plus les odeurs qu’il sentait jusque-là se multiplieraient et seraient de toute sorte : le salé des embruns de la mer, les effluves acariâtres des pots d’échappement, les multiples odeurs humaines et animales qui pouvaient déjà traîner à droite à gauche, signe que les gens s’activaient déjà.
Il pourrait arriver en front de mer, notamment parce que c’était le lieu qui devait concentrer le plus d’odeurs et de bruits, mais aussi parce que, étant un peu la place forte de la ville pour les animations estivales, il était indiqué par de nombreux panneaux. Là se rajouteraient des relents d’algue, de bois pourri, mais aussi, très subtiles, des effluves de sang, provenant d’un homme se faisant posé un bandage par un autre, près d’une table, en plein extérieur.
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# Re: Les ateliers du Summer CampLun 3 Juil 2023 - 9:54
-Eh ! Y a quelqu'un ici ! Il est inconscient !
Le premier réflexe de Yoshiryo en constatant qu'il venait tout juste de dénicher un homme inanimé serait de se placer en retrait en hélant vigoureusement les autres héros les plus proches de lui. Il y avait deux raisons derrière ce fait plein de conviction : d'une part, il disposait d'un physique de colosse, pas vraiment adapté pour manipuler des corps inanimés ou réaliser les gestes de premiers secours. D'autre part, il estimait qu'il ne s'y connaissait pas suffisamment en secourisme. Bon nombre d'étudiants ou de professionnels seraient bien davantage en mesure de porter assistance à cet homme... et s'il avait passé la nuit coincé entre les panneaux de bois et le rocher, il pourrait bien attendre quelques secondes de plus qu'on lui vienne en aide. C'était cynique, mais vrai. A l'inverse, un mauvais geste risquait d'aggraver son état...
Une fois assuré que quelqu'un de plus qualifié prenait le relais, Yoshiryo s'en irait effectivement retrouver Astelle et commencer à chasser l'eau à grands renforts de coups de panneaux. Il veillerait, bien sûr, à ne pas causer de remous trop conséquents dans ce salon inondé ; il ne voulait pas prendre le risque d'aggraver encore le constat bien sinistre que devait dresser l'occupante des lieux de cette catastrophe écologique. Une fois le plus gros des eaux en dehors de la maison, il s'en irait donc en laissant à Astelle le soin de s'occuper de la mère et de sa fille, conscient qu'elle serait sans doute plus adroite que lui pour assumer ce rôle ; et, d'un regard circulaire, il prendrait acte des prochaines tâches à réaliser par-ci par-là, passant de l'une à l'autre avec sang-froid.
Il se rendrait donc aux abords de la guinguette brinquebalante en constatant avec soulagement que personne ne semblait avoir pris la décision sotte de s'attarder entre ses murs chancelants. Il chercherait à consolider l'édifice avec ce qu'il aurait sous la main ; le but était surtout d'éviter qu'un drame ne se rajoute aux dégâts déjà considérables. Il en profiterait d'ailleurs pour rapporter le toit qui avait filé jusqu'à la baie vitrée. Il ne pourrait certainement pas réparer la petite boutique par ses propres moyens, mais il faciliterait sans doute le travail des artisans qui s'en chargeraient... Une fois cela fait, il chercherait sans doute à rendre des services là où sa force considérable pouvait s'avérer utile.
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-Eh ! Y a quelqu'un ici ! Il est inconscient !
Le premier réflexe de Yoshiryo en constatant qu'il venait tout juste de dénicher un homme inanimé serait de se placer en retrait en hélant vigoureusement les autres héros les plus proches de lui. Il y avait deux raisons derrière ce fait plein de conviction : d'une part, il disposait d'un physique de colosse, pas vraiment adapté pour manipuler des corps inanimés ou réaliser les gestes de premiers secours. D'autre part, il estimait qu'il ne s'y connaissait pas suffisamment en secourisme. Bon nombre d'étudiants ou de professionnels seraient bien davantage en mesure de porter assistance à cet homme... et s'il avait passé la nuit coincé entre les panneaux de bois et le rocher, il pourrait bien attendre quelques secondes de plus qu'on lui vienne en aide. C'était cynique, mais vrai. A l'inverse, un mauvais geste risquait d'aggraver son état...
Une fois assuré que quelqu'un de plus qualifié prenait le relais, Yoshiryo s'en irait effectivement retrouver Astelle et commencer à chasser l'eau à grands renforts de coups de panneaux. Il veillerait, bien sûr, à ne pas causer de remous trop conséquents dans ce salon inondé ; il ne voulait pas prendre le risque d'aggraver encore le constat bien sinistre que devait dresser l'occupante des lieux de cette catastrophe écologique. Une fois le plus gros des eaux en dehors de la maison, il s'en irait donc en laissant à Astelle le soin de s'occuper de la mère et de sa fille, conscient qu'elle serait sans doute plus adroite que lui pour assumer ce rôle ; et, d'un regard circulaire, il prendrait acte des prochaines tâches à réaliser par-ci par-là, passant de l'une à l'autre avec sang-froid.
Il se rendrait donc aux abords de la guinguette brinquebalante en constatant avec soulagement que personne ne semblait avoir pris la décision sotte de s'attarder entre ses murs chancelants. Il chercherait à consolider l'édifice avec ce qu'il aurait sous la main ; le but était surtout d'éviter qu'un drame ne se rajoute aux dégâts déjà considérables. Il en profiterait d'ailleurs pour rapporter le toit qui avait filé jusqu'à la baie vitrée. Il ne pourrait certainement pas réparer la petite boutique par ses propres moyens, mais il faciliterait sans doute le travail des artisans qui s'en chargeraient... Une fois cela fait, il chercherait sans doute à rendre des services là où sa force considérable pouvait s'avérer utile.
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# Re: Les ateliers du Summer CampVen 7 Juil 2023 - 19:13
Par petites giclées méticuleuses, l’eau se voyait expulsée sans préavis du domicile balnéaire.
La tâche restait titanesque, aussi, Astelle s’efforçait-elle de conserver un esprit pratique. Sortir ou déplacer un meuble, ranger ou rassembler les effets personnels éparpillés ; autant que possible, la jeune fille essayait d’accomplir un maximum de petits gestes utiles ; de sauver ce qui pouvait encore l’être et de collecter les objets dont les occupantes de la maison pourraient bientôt avoir besoin.
En passant la tête par la baie vitrée au cours de l’une de ces allées et venues, Astelle entendit le petit échange qu’eut l’enfant avec sa mère, au propos de la disparition d’un certain “Monsieur André”.
En pataugeant à l’intérieur de la maison, la jeune métisse ramena le seau sur son épaule et s’octroya une brève pause, les lèvres pincées dans une petite mimique de concentration.
”Je veux Monsieur André.”
Vu la formulation, il ne s’agissait sans doute pas d’un voisin (ç’aurait été très bizarre).
Alors, c’était probablement une peluche. Le nom lui disait même vaguement quelque chose.
C’est pas le p’ti lapin, là ? se demanda la jeune métisse en conjurant une image mentale de cette fameuse papuche qui devait servir de doudou à la petite fille.Le très populaire Monsieur André
Transformée, aucun détail ne pouvait lui échapper ; Astelle promena son regard rouge à l’intérieur de la maison. En vain. Elle s’en alla également chercher aux abords du domicile, sous ses fenêtres et sa baie vitrée, là où le vent et l’eau, en faisant irruption, auraient pu emporter Monsieur André loin de son foyer. Toujours rien.
Par acquis de conscience, et parce qu’elle n’avait pas envie que la petite fille se remette à pleurer (car ce serait contre-productif, voyez-vous, Astelle gardait l’esprit pratique et ce n’était pas du tout parce que ça lui faisait quelque chose que cette enfant soit malheureuse), la petite tengu déciderait de chercher plus méticuleusement.
Depuis le toit.
Prenant appui sur le rebord de la fenêtre pour bondir à l’extérieur : un double battement d’ailes suffirait à Astelle pour s’élever dans les airs.
Sa forme gracile se découperait sur le ciel gris de Saint-Marin, où cette petite gymnaste-en-herbe parachèverait son mouvement en se récupérant d’un salto arrière. Capable d’adapter sa trajectoire aérienne par la grâce de cet instinct aviaire qui l’animait en pleine transformation, la petite tengu orienterait subtilement ses ailes pour affiner la façon dont elle épousait la force de l’air, et retomberait en souplesse sur le faîte de la maison.
Ses pattes griffues enserreraient fermement l’inclinaison que formait la toiture humide, lui fournissant des prises qui lui permettraient de s’y déplacer sans tomber.
Ainsi perchée, Astelle prendrait le temps de jeter un regard alentours sur le front de mer. Son objectif ne serait pas aisé à accomplir.
En tant que petit lapin en peluche, Monsieur André serait remarquablement léger, et prompt à s’envoler au moindre coup de vent. De plus, le sable, la boue et la pluie devaient maculer son beau pelage clair, formant comme un camouflage par lequel il tenterait d’échapper aux yeux de faucon de la petite prédatrice des peluches.
D’ailleurs, Monsieur André serait peut-être également enseveli, au moins partiellement, et dissimulé dans le terrier de fortune où il avait attendu que la tempête se calme.
En somme, dans ces conditions, le retrouver serait une entreprise ardue.
Toutefois, s’il y avait bien une personne sur cette plage qui possédait tous les talents naturels requis pour accomplir cet exploit, c’était bien la petite tengu : qui entendait chasser Monsieur André comme le petit lapin qu’il était.40% Faucon, 30% Corbeau, 20% Poulet, 10% Pigeon ; Toutes les papuches craignent la femme-Tengu !
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# Re: Les ateliers du Summer CampDim 9 Juil 2023 - 9:13
Les mots de Yoshiryo ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd. Plusieurs têtes se tournèrent dans sa direction, certains se relevèrent et commencèrent à s’approcher quelque peu avant de renoncer en voyant que d’autres se dévouaient. Deux étudiants masculins arrivèrent ainsi à sa hauteur pour prendre le relais et l’édoïte pourrait rapidement constater que derrière eux, trois autres silhouettes arrivaient : celle, en tête de ce trio, de Jay, suivie de près par deux des pompiers qui venaient en trottinant.
Avec une pelle si massive qu’un paravent, vider l’eau de la maison inondée était presque un jeu d’enfant. Il faudrait être patient quelques instants, mais c’était bien plus rapide que de continuer le travail fastidieux commencé au seau par la propriétaire puis repris par Astelle. Le résultat ne serait pas tout à fait parfait, laissant des flaques plus ou moins grandes dans certains recoins, mais c’était assurément mieux que ce que tous auraient pu escompter en s’affairant avec un simple seau.
Plusieurs regards appuyèrent le déménagement - impressionnant pour ceux qui vivaient ordinairement paisiblement leur vie - entrepris par Yoshiryo. Cependant, il pourrait vite remarquer, que comme la structure de la guinguette, le toit avait sévèrement morflé, probablement lorsqu’il avait pris son envol, mais qu’il semblait plutôt léger pour une construction de ce petit acabit. Il y aurait pas mal de travail, pour ceux qui seraient dépêchés pour remettre en état cette petite structure.
On l’avait interpellé sans la moindre politesse. Et celle qui était à l’origine de ces quelques mots, le regard braqué en direction de Yoshiryo, était dans une position peu confortable, arc-boutée contre ce qui ressemblait à une benne à ordures, tentant de la pousser de son dos en forçant sur ses jambes en direction d’une partie du reste de ses camarades, occupés à trier les déchets ramenés par le large. Il avait déjà pu voir cette jeune femme au centre de vacances - enfin, au camp d’été - elle était une étudiante de l’Académie Alcance bien qu’elle répondait au doux nom d’Aimée - un prénom pourtant très francien. Et en l’occurrence, elle comptait bien sur l’aubaine de l’avoir dans les parages pour le mettre à contribution, lui et ses muscles.
Et pour cause, elle était déjà presque pleine, de détritus divers et variés : des algues séchées, du bois, des encombrants, détrempés, jetés ça et là sans se soucier de l’espace perdu… mais il y avait encore de quoi entasser quelques petites choses encore par-dessus.
L’intuition de la Dumas n’était pas mauvaise. Adultes et enfants n’avaient pas exactement les mêmes problèmes… même dans de tels contextes. Et quoi de mieux pour un enfant qui avait passé une affreuse nuit, durant laquelle les éléments s’étaient acharnés contre sa maison, que l’un de ses doudous en plus des bras de sa maman pour se rassurer.
Pas de monsieur André, enfin, pas de peluche à l’horizon au rez-de-chaussée de cette maison. Ni en hauteur, ni sous les meubles. Ni simplement abandonné dehors, dans le rez-de-jardin. Et il y avait fort à parier, s’il avait été laissé là la veille, qu’il avait été déplacé par les intempéries.
Perchée sur le toit, Astelle aurait toute la latitude pour observer la vaste étendue de sable qui prenait naissance à une dizaine de mètres en avant, parsemée de rochers, plus ou moins gros, mais aussi de vestiges rapportés par l’eau ou la récente tempête : des déchets ou des trésors, semi-enterrés dans le sable, comme cette forme recouverte de textile, qui pouvait ressembler de prime abord à une peluche, mais qui n’était qu’un plaid multicolore roulé en boule et gorgé d’eau. Seulement, chercher une peluche dans cette étendue, sans avoir une idée précise de ce qui lui était arrivé - en tout cas, pour un humain bien normal - c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Des formes se dessinaient dans le sable, des petits monticules, comme si des choses y avaient été ensevelies. Il y avait aussi tout ces entrelacs, sur lesquels des aspirants héros et des civils avaient jeté leur dévolu et s’évertuaient à trier les choses, mettant leurs déchets dans des sacs poubelles, faisant un tas d’objets divers qui étaient sauvables pendant que quelqu’un tentait de faire glisser jusqu’à eux une grande benne à ordure. Et puis, l’un d’eux dégaina du bout du bras un triste trophée, alpaguant son plus proche voisin pour lui montrer sa trouvaille. Ce n’était pas un lapin mais un ours en peluche blanc, usé, à qui il manquait une oreille et sali, jauni par les éléments qui s’étaient déchaînés qui s’était retrouvé enchevêtré entre des planches de bois, des algues et un rocher.
Par-delà la plage, les rouleaux des vagues, presque paisibles, finissaient leur course en terminant une pirouette sur le sable mouillé. Le ressac devint plus important pendant quelques instants, surprenant quelques volontaires au nettoyage en venant leur lécher les pieds, l’eau à une vingtaine de mètres de la terre ferme devint bien plus trouble qu’elle ne l’était déjà et marron, sablonneuse, comme si on venait d’en racler le fond, sur plusieurs mètres de diamètre. Un détail, que personne, hormis ceux perchés un peu en hauteur qui y accorderaient un peu d’attention, ne serait en mesure de remarquer.
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Vous avez jusqu'à dimanche prochain (inclus) pour participer à ce tour !
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Les mots de Yoshiryo ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd. Plusieurs têtes se tournèrent dans sa direction, certains se relevèrent et commencèrent à s’approcher quelque peu avant de renoncer en voyant que d’autres se dévouaient. Deux étudiants masculins arrivèrent ainsi à sa hauteur pour prendre le relais et l’édoïte pourrait rapidement constater que derrière eux, trois autres silhouettes arrivaient : celle, en tête de ce trio, de Jay, suivie de près par deux des pompiers qui venaient en trottinant.
- On s’en occupe ! leur crierait le secouriste.
Avec une pelle si massive qu’un paravent, vider l’eau de la maison inondée était presque un jeu d’enfant. Il faudrait être patient quelques instants, mais c’était bien plus rapide que de continuer le travail fastidieux commencé au seau par la propriétaire puis repris par Astelle. Le résultat ne serait pas tout à fait parfait, laissant des flaques plus ou moins grandes dans certains recoins, mais c’était assurément mieux que ce que tous auraient pu escompter en s’affairant avec un simple seau.
Plusieurs regards appuyèrent le déménagement - impressionnant pour ceux qui vivaient ordinairement paisiblement leur vie - entrepris par Yoshiryo. Cependant, il pourrait vite remarquer, que comme la structure de la guinguette, le toit avait sévèrement morflé, probablement lorsqu’il avait pris son envol, mais qu’il semblait plutôt léger pour une construction de ce petit acabit. Il y aurait pas mal de travail, pour ceux qui seraient dépêchés pour remettre en état cette petite structure.
Aimée
- Hé, monsieur Muscles ! Est-ce que tu veux bien m’aider ?
On l’avait interpellé sans la moindre politesse. Et celle qui était à l’origine de ces quelques mots, le regard braqué en direction de Yoshiryo, était dans une position peu confortable, arc-boutée contre ce qui ressemblait à une benne à ordures, tentant de la pousser de son dos en forçant sur ses jambes en direction d’une partie du reste de ses camarades, occupés à trier les déchets ramenés par le large. Il avait déjà pu voir cette jeune femme au centre de vacances - enfin, au camp d’été - elle était une étudiante de l’Académie Alcance bien qu’elle répondait au doux nom d’Aimée - un prénom pourtant très francien. Et en l’occurrence, elle comptait bien sur l’aubaine de l’avoir dans les parages pour le mettre à contribution, lui et ses muscles.
- J’aimerais amener la benne vers les autres. C’est plus pratique que des sacs poubelle. Et plus écologique. Mais c’est vachement lourd ce truc.
Et pour cause, elle était déjà presque pleine, de détritus divers et variés : des algues séchées, du bois, des encombrants, détrempés, jetés ça et là sans se soucier de l’espace perdu… mais il y avait encore de quoi entasser quelques petites choses encore par-dessus.
L’intuition de la Dumas n’était pas mauvaise. Adultes et enfants n’avaient pas exactement les mêmes problèmes… même dans de tels contextes. Et quoi de mieux pour un enfant qui avait passé une affreuse nuit, durant laquelle les éléments s’étaient acharnés contre sa maison, que l’un de ses doudous en plus des bras de sa maman pour se rassurer.
Pas de monsieur André, enfin, pas de peluche à l’horizon au rez-de-chaussée de cette maison. Ni en hauteur, ni sous les meubles. Ni simplement abandonné dehors, dans le rez-de-jardin. Et il y avait fort à parier, s’il avait été laissé là la veille, qu’il avait été déplacé par les intempéries.
Perchée sur le toit, Astelle aurait toute la latitude pour observer la vaste étendue de sable qui prenait naissance à une dizaine de mètres en avant, parsemée de rochers, plus ou moins gros, mais aussi de vestiges rapportés par l’eau ou la récente tempête : des déchets ou des trésors, semi-enterrés dans le sable, comme cette forme recouverte de textile, qui pouvait ressembler de prime abord à une peluche, mais qui n’était qu’un plaid multicolore roulé en boule et gorgé d’eau. Seulement, chercher une peluche dans cette étendue, sans avoir une idée précise de ce qui lui était arrivé - en tout cas, pour un humain bien normal - c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Des formes se dessinaient dans le sable, des petits monticules, comme si des choses y avaient été ensevelies. Il y avait aussi tout ces entrelacs, sur lesquels des aspirants héros et des civils avaient jeté leur dévolu et s’évertuaient à trier les choses, mettant leurs déchets dans des sacs poubelles, faisant un tas d’objets divers qui étaient sauvables pendant que quelqu’un tentait de faire glisser jusqu’à eux une grande benne à ordure. Et puis, l’un d’eux dégaina du bout du bras un triste trophée, alpaguant son plus proche voisin pour lui montrer sa trouvaille. Ce n’était pas un lapin mais un ours en peluche blanc, usé, à qui il manquait une oreille et sali, jauni par les éléments qui s’étaient déchaînés qui s’était retrouvé enchevêtré entre des planches de bois, des algues et un rocher.
Par-delà la plage, les rouleaux des vagues, presque paisibles, finissaient leur course en terminant une pirouette sur le sable mouillé. Le ressac devint plus important pendant quelques instants, surprenant quelques volontaires au nettoyage en venant leur lécher les pieds, l’eau à une vingtaine de mètres de la terre ferme devint bien plus trouble qu’elle ne l’était déjà et marron, sablonneuse, comme si on venait d’en racler le fond, sur plusieurs mètres de diamètre. Un détail, que personne, hormis ceux perchés un peu en hauteur qui y accorderaient un peu d’attention, ne serait en mesure de remarquer.
︎ Era of Dust
Objectif : on aide les gens et on range un peu tout ce bazar !
Vous avez jusqu'à dimanche prochain (inclus) pour participer à ce tour !
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# Re: Les ateliers du Summer CampDim 9 Juil 2023 - 11:01
Je suis particulièrement excitée aujourd'hui. Non seulement c'est l'été mais j'ai perdu suffisamment de kilos pour opter un joli bikini. J'enfile un maillot de bain noir échancré, mettant en valeur mes formes inexistantes. Zut. Je suis horrible là-dedans. Sur le mannequin, le bikini rend parfaitement bien mais sur moi, on dirait un sac poubelle. Sans parler des vergetures sur mes cuisses et mes bras. Je pousse un soupir, décidant de cacher tout ça sous un gilet cyan et un short en jean. Je laisse mon maillot de bain visible au niveau du buste car j'apprécie le décolleté. Pour que ma tenue soit aboutie, je l'associe avec une paire de lunette que je glisse dans mes cheveux, de grosses boucles d'oreilles dorées, mon pendentif en aigue-marine et quelques bracelets noirs. J'espère que mes accessoires cacheront mes marques et mes bourrelets. Finalement, je rejoins ma classe, prête à prendre le bus pour se diriger à Saint-Marin. Aussitôt avoir prit place, j'enfile mes écouteurs pour m'endormir profondément. La nuit a été courte à cause de l'excitation de la virée en bord de mer.
Marie-Louise …
Marie-Louise …
Marie-Louise !
Je me réveille en sursaut. Mon lit se trouve au beau milieu de la mer, en plein dans un typhon. Je m'accroche autant que faire se peut à mon lit.
Marie-Louise !
Cette voix au loin me semble familière. Je choppe un bout de bois trouvé dans l'eau pour ramer à la vitesse de la lumière. J'ai beau m'épuiser, rien y fait : je n'arrive pas à atteindre cette voix. Autour de moi, des civils paniquent sur leurs bateau. Il faut que je les aide ! Mais impossible de leur porter secours, je suis dans un océan de faiblesse : pas de sable à l'horizon et la peur commence à me paralyser. Soudain, je sens une main caresser ma taille. Mes joues rougissent et je sursaute dans un hic de frayeur. Lorsque je me retourne, je vois Célestine me regarder avec des yeux langoureux.
❝ Tu sais Mel … depuis que je t'ai donné ce cookie, ma vie a changé. Je t'aime ...
– M-mais Célestine, je ne suis pas de ce bord là et puis tu sais j— ❞
Et là, elle me roule la pelle de sa vie. Alors que le monde autour de nous est plongé dans le chaos, nous, sur notre petit radeau, sommes comme sur un petit nuage. La jeune fille m'enlace tendrement avant de me plaquer contre le matelas. Tandis qu'elle me dévore le cou, je frémis d'un plaisir indéchiffrable qui ne s'est jamais produit avant. Alors que la scène devient de plus en plus explicite, un raz-de-marée menace de s'abattre sur nous. Vite, VITE ! Il faut rejoindre la voix qui m'appelle !
Brusquement, je me réveille en sursaut, en sueur. Troublée, je pose mes doigts sur mes lèvres baveuses en espérant que mon premier baiser ne s'est pas fait voler. Mon myocarde a du mal à se calmer, je mets du temps à comprendre que ce n'est qu'un rêve. Mais pourquoi ai-je donc rêvé de tout cela ? J'espère que ce n'est pas prémonitoire. Cela voudrait dire que j'ai une touche avec Célestine ? En l'entendant rire aux éclats dans le bus, mon visage se met à brûler d'embarras. Plus jamais je ne la verrai de la même façon. Et pourquoi une tempête au beau milieu de l'océan ? À qui appartient cette voix ? Il faut que je sache. Même si ce rêve tient plus du cauchemar, je tente de me rendormir, la joue collée contre la fenêtre. Malheureusement, le car s'arrête, enfin arrivé à destination. Je secoue la tête pour chasser toutes ces pensées étranges, afin de me focaliser sur le présent.
Du sable ! Du sable partout ! Alors que les élèves suivent sagement le professeur, je me vautre sur le sable doux et chaud. Depuis le temps que j'en rêve ! Je peux enfin tâter du vrai sable de plage et non celui acheté à prix d'or en magasin. Je reprends finalement très vite mon sérieux lorsque je remarque le désastre du passage de la tempête. Des bateaux sont échoués, des maisons éventrées et des déchets jonchent le rivage. Je me suis assoupie durant tout le trajet donc je n'ai pas réalisé à quel point les dégâts sont nombreux. Alertés par ce constat, les animateurs changent leur plan : au lieu de faire bronzette, nous allons nettoyer ce triste paysage et porter secours aux personnes dans le besoin. Je fais une petite moue, déçue de ce changement soudain. Mais bon, il n'y a pas de vacances pour les super-héros en herbe, il faut que j'assume mon poste ! Boostée par ma volonté d'aider, je gonfle la poitrine et lève mon menton, parée à secourir veuves et orphelins. Sauf que je ne sais pas par où commencer, je suis totalement paumée. Tout le monde semble avoir trouvé sa tâche, notamment le beau gosse musclé qui soulève trente fois son poids ou ma camarade Astelle semblant trouver la mission idéale pour déployer – sans mauvais jeu de mot – son plein potentiel. Hébétée, je reste plantée là en attendant que le temps passe.
Allez Marie-Lou, tu as le pouvoir de manipuler le sable, tu peux forcément servir à quelque chose ! Je tente de me convaincre moi-même.
C'est un peu hésitante que je déblaie la plage. Sur la rive, les doigts tendus, je pousse le sable recouvrant les déchets avant de les ramasser. L'idée est bienveillante mais pas très réfléchie : il me manque de quoi ramasser les détritus et de quoi me protéger les mains. En regardant les gens autour de moi, tous semble avoir une protection adéquate et de quoi s'hydrater pour nettoyer la place. Comment se sont-ils procurés ça ? Je n'aurai probablement pas dû dormir dans le bus, les écouteurs dans les oreilles. J'ai dû zapper des trucs. Démunie, je reviens vers celle qui semble diriger les troupes. C'est avec la timidité d'une enfant de quatre ans que je tire doucement la manche de Sixtine.
❝ Dites moi m'dame, qu'est-ce que je pourrais faire pour me rendre utile ? Je peux manipuler le sable à ma guise, je pourrais déblayer des gros trucs ensevelis mais je ne sais pas par où commencer … ❞
J'aimerais surtout porter secours à quelqu'un, voir les yeux brillants des civils se poser sur moi parce que je suis là pour eux. Mais s'il faut faire des activités moins trépidantes, alors je le ferai. Après tout, chaque action compte et je compte bien mettre ma main à la pâte. Sauf que j'ai besoin d'être guidée car lorsque j'entreprends quelque chose, ça tourne mal en général. Je préfère donc voir Sixtine avant de choper le tétanos.
Marie-Louise …
Marie-Louise …
Marie-Louise !
Je me réveille en sursaut. Mon lit se trouve au beau milieu de la mer, en plein dans un typhon. Je m'accroche autant que faire se peut à mon lit.
Marie-Louise !
Cette voix au loin me semble familière. Je choppe un bout de bois trouvé dans l'eau pour ramer à la vitesse de la lumière. J'ai beau m'épuiser, rien y fait : je n'arrive pas à atteindre cette voix. Autour de moi, des civils paniquent sur leurs bateau. Il faut que je les aide ! Mais impossible de leur porter secours, je suis dans un océan de faiblesse : pas de sable à l'horizon et la peur commence à me paralyser. Soudain, je sens une main caresser ma taille. Mes joues rougissent et je sursaute dans un hic de frayeur. Lorsque je me retourne, je vois Célestine me regarder avec des yeux langoureux.
❝ Tu sais Mel … depuis que je t'ai donné ce cookie, ma vie a changé. Je t'aime ...
– M-mais Célestine, je ne suis pas de ce bord là et puis tu sais j— ❞
Et là, elle me roule la pelle de sa vie. Alors que le monde autour de nous est plongé dans le chaos, nous, sur notre petit radeau, sommes comme sur un petit nuage. La jeune fille m'enlace tendrement avant de me plaquer contre le matelas. Tandis qu'elle me dévore le cou, je frémis d'un plaisir indéchiffrable qui ne s'est jamais produit avant. Alors que la scène devient de plus en plus explicite, un raz-de-marée menace de s'abattre sur nous. Vite, VITE ! Il faut rejoindre la voix qui m'appelle !
Brusquement, je me réveille en sursaut, en sueur. Troublée, je pose mes doigts sur mes lèvres baveuses en espérant que mon premier baiser ne s'est pas fait voler. Mon myocarde a du mal à se calmer, je mets du temps à comprendre que ce n'est qu'un rêve. Mais pourquoi ai-je donc rêvé de tout cela ? J'espère que ce n'est pas prémonitoire. Cela voudrait dire que j'ai une touche avec Célestine ? En l'entendant rire aux éclats dans le bus, mon visage se met à brûler d'embarras. Plus jamais je ne la verrai de la même façon. Et pourquoi une tempête au beau milieu de l'océan ? À qui appartient cette voix ? Il faut que je sache. Même si ce rêve tient plus du cauchemar, je tente de me rendormir, la joue collée contre la fenêtre. Malheureusement, le car s'arrête, enfin arrivé à destination. Je secoue la tête pour chasser toutes ces pensées étranges, afin de me focaliser sur le présent.
Du sable ! Du sable partout ! Alors que les élèves suivent sagement le professeur, je me vautre sur le sable doux et chaud. Depuis le temps que j'en rêve ! Je peux enfin tâter du vrai sable de plage et non celui acheté à prix d'or en magasin. Je reprends finalement très vite mon sérieux lorsque je remarque le désastre du passage de la tempête. Des bateaux sont échoués, des maisons éventrées et des déchets jonchent le rivage. Je me suis assoupie durant tout le trajet donc je n'ai pas réalisé à quel point les dégâts sont nombreux. Alertés par ce constat, les animateurs changent leur plan : au lieu de faire bronzette, nous allons nettoyer ce triste paysage et porter secours aux personnes dans le besoin. Je fais une petite moue, déçue de ce changement soudain. Mais bon, il n'y a pas de vacances pour les super-héros en herbe, il faut que j'assume mon poste ! Boostée par ma volonté d'aider, je gonfle la poitrine et lève mon menton, parée à secourir veuves et orphelins. Sauf que je ne sais pas par où commencer, je suis totalement paumée. Tout le monde semble avoir trouvé sa tâche, notamment le beau gosse musclé qui soulève trente fois son poids ou ma camarade Astelle semblant trouver la mission idéale pour déployer – sans mauvais jeu de mot – son plein potentiel. Hébétée, je reste plantée là en attendant que le temps passe.
Allez Marie-Lou, tu as le pouvoir de manipuler le sable, tu peux forcément servir à quelque chose ! Je tente de me convaincre moi-même.
C'est un peu hésitante que je déblaie la plage. Sur la rive, les doigts tendus, je pousse le sable recouvrant les déchets avant de les ramasser. L'idée est bienveillante mais pas très réfléchie : il me manque de quoi ramasser les détritus et de quoi me protéger les mains. En regardant les gens autour de moi, tous semble avoir une protection adéquate et de quoi s'hydrater pour nettoyer la place. Comment se sont-ils procurés ça ? Je n'aurai probablement pas dû dormir dans le bus, les écouteurs dans les oreilles. J'ai dû zapper des trucs. Démunie, je reviens vers celle qui semble diriger les troupes. C'est avec la timidité d'une enfant de quatre ans que je tire doucement la manche de Sixtine.
❝ Dites moi m'dame, qu'est-ce que je pourrais faire pour me rendre utile ? Je peux manipuler le sable à ma guise, je pourrais déblayer des gros trucs ensevelis mais je ne sais pas par où commencer … ❞
J'aimerais surtout porter secours à quelqu'un, voir les yeux brillants des civils se poser sur moi parce que je suis là pour eux. Mais s'il faut faire des activités moins trépidantes, alors je le ferai. Après tout, chaque action compte et je compte bien mettre ma main à la pâte. Sauf que j'ai besoin d'être guidée car lorsque j'entreprends quelque chose, ça tourne mal en général. Je préfère donc voir Sixtine avant de choper le tétanos.
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# Re: Les ateliers du Summer CampLun 10 Juil 2023 - 10:34
-Ouais, salut à toi aussi.
Il avait grommelé cette réponse davantage pour lui-même que pour cette demi-inconnue, dont il n'avait croisé le chemin qu'à quelques rares reprises depuis leur arrivée sur Saint-Marin. Il n'était pas spécialement réticent à l'idée qu'on puisse se montrer directif le concernant : après tout, il était là pour aider... En revanche, il aimait un peu moins l'idée d'être considéré comme un tas de muscles sans personnalités. Cette ibérienne n'avait pas sa langue dans sa poche, comme bon nombre d'aspirants héros. La faute en incombait-elle à un ego surdimensionné, ou simplement à l'urgence de la situation ? Compte tenu du fait qu'elle lui demandait simplement de déplacer une benne à ordures, Yoshiryo était tenté de considérer que toutes les excuses qu'elle aurait été en mesure d'invoquer ne valaient pas un clou ; mais puisqu'il fallait se serrer les coudes à offrir aux citoyens de Saint-Marin une image positive des héros édoïtes, le jeune homme se mordit la langue et entreprit finalement de répondre avec un grand sourire.
-Bien sûr ! Décale-toi un petit peu. Tu me gênes.
Les trois derniers mots seraient susurrés avec un relatif mépris, plus ou moins assumé ; il y avait de l'électricité dans l'air, et s'il entendait ne rien faire pour aggraver ce constat, il n'allait pas non plus prendre des gants pour ménager les émotions de son interlocutrice. Si elle acceptait de lui laisser le champ libre, donc, Yoshiryo aurait tôt fait poser ses mains sur la surface en acier de cette gigantesque benne ; puis il déploierait sa force considérable dans une poussée frontale, pour commencer à déplacer ce container déjà à demi-rempli. Le sable ne lui faciliterait pas la tâche, pour sûr, et l'aide toute relative qu'Aimée serait en mesure de lui apporter ne contrebalancerait pas cet état de fait, mais il avait de l'énergie à revendre. Et puisqu'elle l'avait passablement mis en rogne, il se sentait d'attaque...
Une fois cela fait, il jetterait dans la direction de son interlocutrice un bref signe de la tête entendu ; une façon de lui signaler qu'il s'était acquitté de cette tâche et qu'il entendait dorénavant se diriger ailleurs, là où ses muscles disproportionnés pourraient s'avérer utiles, à nouveau. Tant qu'on continuait à solliciter sa force surnaturelle, Yoshiryo ne prendrait pas une seule seconde pour se reposer : il se contenterait d'enchaîner les tâches méthodiquement et calmement, faisant ce qu'on attendait de lui avec discipline. Il était encore un jeune apprenti, un élève relativement récent au sein de l'Académie Asakusa : il n'était pas nécessaire de faire des vagues ou de se montrer trop audacieux. Il manquait sans doute d'encore un peu de lucidité, comparativement aux encadrants qui leur donnaient des consignes, jusque-là...
Summer Camp
feat. MJ et des gens
-Ouais, salut à toi aussi.
Il avait grommelé cette réponse davantage pour lui-même que pour cette demi-inconnue, dont il n'avait croisé le chemin qu'à quelques rares reprises depuis leur arrivée sur Saint-Marin. Il n'était pas spécialement réticent à l'idée qu'on puisse se montrer directif le concernant : après tout, il était là pour aider... En revanche, il aimait un peu moins l'idée d'être considéré comme un tas de muscles sans personnalités. Cette ibérienne n'avait pas sa langue dans sa poche, comme bon nombre d'aspirants héros. La faute en incombait-elle à un ego surdimensionné, ou simplement à l'urgence de la situation ? Compte tenu du fait qu'elle lui demandait simplement de déplacer une benne à ordures, Yoshiryo était tenté de considérer que toutes les excuses qu'elle aurait été en mesure d'invoquer ne valaient pas un clou ; mais puisqu'il fallait se serrer les coudes à offrir aux citoyens de Saint-Marin une image positive des héros édoïtes, le jeune homme se mordit la langue et entreprit finalement de répondre avec un grand sourire.
-Bien sûr ! Décale-toi un petit peu. Tu me gênes.
Les trois derniers mots seraient susurrés avec un relatif mépris, plus ou moins assumé ; il y avait de l'électricité dans l'air, et s'il entendait ne rien faire pour aggraver ce constat, il n'allait pas non plus prendre des gants pour ménager les émotions de son interlocutrice. Si elle acceptait de lui laisser le champ libre, donc, Yoshiryo aurait tôt fait poser ses mains sur la surface en acier de cette gigantesque benne ; puis il déploierait sa force considérable dans une poussée frontale, pour commencer à déplacer ce container déjà à demi-rempli. Le sable ne lui faciliterait pas la tâche, pour sûr, et l'aide toute relative qu'Aimée serait en mesure de lui apporter ne contrebalancerait pas cet état de fait, mais il avait de l'énergie à revendre. Et puisqu'elle l'avait passablement mis en rogne, il se sentait d'attaque...
Une fois cela fait, il jetterait dans la direction de son interlocutrice un bref signe de la tête entendu ; une façon de lui signaler qu'il s'était acquitté de cette tâche et qu'il entendait dorénavant se diriger ailleurs, là où ses muscles disproportionnés pourraient s'avérer utiles, à nouveau. Tant qu'on continuait à solliciter sa force surnaturelle, Yoshiryo ne prendrait pas une seule seconde pour se reposer : il se contenterait d'enchaîner les tâches méthodiquement et calmement, faisant ce qu'on attendait de lui avec discipline. Il était encore un jeune apprenti, un élève relativement récent au sein de l'Académie Asakusa : il n'était pas nécessaire de faire des vagues ou de se montrer trop audacieux. Il manquait sans doute d'encore un peu de lucidité, comparativement aux encadrants qui leur donnaient des consignes, jusque-là...
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# Re: Les ateliers du Summer CampDim 16 Juil 2023 - 2:37
Ses pattes claquèrent sur la toiture avec un bruit mat ; trois détonations plus tard, Astelle s’élançait dans un tourbillon de plumes ébène.
— Je reviens ! cria-t-elle à la petite fille en contrebas, à laquelle elle s’adressait cul par-dessus tête, tout en agitant joyeusement les mains à son attention.“Toujours en train de frimer, celle-là.”
D’un battement d’ailes explosif, la silhouette virevoltante et gaillarde d’Astelle se catapulta vers l’océan. Lancée dans un vol plané d’une quinzaine de secondes, pendant lequel elle corrigea sa posture aérienne initialement chaotique, la petite tengu émulait l’aisance avec laquelle le corbeau était naturellement capable de voler dans toutes les directions, et même de l’avant vers l’arrière si la fantaisie l’en prenait.
Ayant progressivement perdu en altitude et en élan – parce qu'il lui fallait employer son don avec parcimonie, chacun de ces battements d’ailes tonitruants mettant sévèrement à contribution ses muscles dorsaux –, la jeune hybride retomba cahin-caha aux côtés de sa proie. Ses pattes touchèrent le sable, puis sans cesser de trotter, Astelle se rapprocha de l’étudiant qui avait exhumé un petit ours blanc, et lui faucha son gibier d’un coup de serre adroit !
S'arrêtant pour tourner sur elle-même dans une pirouette de ballerine, puis lever la peluche au ciel afin de mieux l'examiner, la jeune métisse adresserait cette question au petit ours sinistré :
— Seriez-vous le fameux Monsieur André ?
...après quoi, il lui faudrait justifier ses manières cavalières à l’étudiant qu’elle venait de déposséder. Sans perdre de temps à lui expliquer que ses décisions étaient plus instinctives et spontanées une fois transformée, elle pointerait la maison de la petite fille d’un doigt griffu, en affichant un air penaud.
— Pardon, je me suis un peu emballée. C’est peut-être le doudou de la petite fille là-bas... dirait-elle pour s’excuser.
Après maintes courbettes, la jeune fille glisserait la peluche sale dans son haut, de façon à ce que seule la tête dépasse de son col, puis se tournerait vers l’océan.
Avant de rapporter le petit ours sinistré à sa propriétaire présumée, il y avait autre chose qu’elle souhaitait vérifier.
— Allons voir ce qui se trame là-bas, Monsieur André, dirait-elle à la peluche. Je fais de vous mon sidekick héroïque pour la journée !
En effet, quelque chose l’avait intriguée pendant qu’elle guettait la situation depuis les hauteurs. La soudaine sédimentation sur le rivage semblait indiquer que le ressac était en train de pousser quelque chose sur la plage. Ce pouvait être une couche de débris plus ou moins volumineux, qui raclaient le fond. Mais ce pouvait également être une créature marine égarée par la tempête ; il était possible que cette dernière ait causé de grandes perturbations dans l’écoulement des courants marins qui encerclaient l’île.
En trottinant, la petite tengu et Monsieur André s'en allèrent interpeller les volontaires qui travaillaient à demi immergés dans l’eau.
— Je crois que quelque chose se rapproche. Regardez par-là et faites attention où vous mettez les pieds.
Doigt tendu, Astelle et Monsieur André conserveraient un air calme et posé.
Les gens à qui elle s’adressait étaient des apprentis-héros. Elle ne ressentait donc pas le besoin de leur suggérer de décamper, ou de tout arrêter, mais les mettait simplement en garde pour qu’ils aient l’occasion de réagir dans le cas malheureux où la puissance du ressac leur projetterait des débris de tempête dans les jambes.
Toutefois, s’ils se trouvaient des civils qui participaient au nettoyage et qui pataugeaient auprès des jeunes héros, Astelle et Monsieur André leur demanderaient poliment de revenir sur la plage, juste au cas où.
— Excusez-moi ! dirait-elle en tapant trois fois (maladroitement) dans ses pattes griffues. Après une tempête, le ressac gagne en violence et charrie de nombreux déchets. Il peut s’agir de débris végétaux, d’objets manufacturés, et parfois même de créatures marines désorientées. Par simple mesure de sécurité, je vais demander aux civils de se rapprocher de la plage.
Au besoin, la petite tengu et son acolyte en peluche n’hésiteraient pas à solliciter Darya pour transmettre le message au plus vite.
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# Re: Les ateliers du Summer CampLun 17 Juil 2023 - 8:51
Si Aimée semblait contente de voir Yoshiryo accepter sa requête et l’aider dans la tâche qu’elle trouvait pénible dans sa situation, elle remarqua bien que les trois derniers mots qu’il prononça le furent sur un ton différent des autres et que pour une raison qu’elle ne saisissait pas, l’atmosphère s’était tendue d’un coup.
Elle n’allait pas l’aider. Pas parce qu’elle n’en avait pas l’envie, mais le ton qu’il avait dernièrement employé la laissa pensive et quelque peu prise au dépourvu. L’ibérienne n’avait pas l’intention d’être en mauvais termes avec qui que ce soit, alors autant ne pas dégrader les choses. Peut-être que ça allait le froisser qu’elle le regarde simplement faire. Ou c’était peut-être le fait de l’aider qui allait le froisser puisqu’il lui avait explicitement dit de se décaler… Elle prit donc le parti de s’écarter de quelques pas et de profiter de ce petit moment de pause pour passer le revers de sa main sur son front avant de suivre les mouvements de l’édoïte et de marcher silencieusement dans ses traces.
La benne avança doucement mais sûrement sous les multiples poussées de Yoshiryo et quelques étudiants, qui attendaient l’arrivée du conteneur avec une certaine impatience, lui adressèrent quelques remerciements.
Aimée ne dérogea pas non plus à cette règle mais ne se contenta pas seulement de ça :
Etait-elle sincère ? Faisait-elle ça parce qu’elle avait senti la tension qui avait émané de Yoshiryo sans réussir à en saisir la véritable cause ? Ou au contraire, s’était-elle rendue compte de sa gaffe et essayait-elle de se rattraper comme elle le pouvait ?
Bien sûr que le jeune caméléon trouverait encore de quoi occuper ses mains et son esprit, même s’il avait déjà résolu les problèmes des choses les plus imposantes : mais il y avait toujours ces multiples planches et morceaux plats de tôle éparpillés ça et là sur la plage, dont ses camarades ne semblaient pour l’instant pas se préoccuper, ou peut-être évitaient-ils de s’occuper de ces encombrants parce que c’était justement encombrant ? Et puis, du côté de la route et des trottoirs, en plus du petit muret effondré, il y avait cet arbre dont l’une des plus grosses branches avait cédé et bloquait le trottoir.
Sixtine, dont le regard se perdait sur les différents petits groupes qui s’étaient formés, fronça les sourcils quand elle vit les deux pompiers qui avaient accompagné Jay faire un aller-retour avec une civière pour la poser près de l’homme découvert par Yoshiryo. Cependant, elle savait d’avance qu’il était déjà entre de bonnes mains et lâcha son air soucieux pour arborer un sourire accueillant quand elle vit Marie-Louise s’approcher d’elle.
Mais ce qui devait la différencier de la jeune fille présente vers elle, c’était que cela faisait déjà quelques années qu’elle s’occupait - habituellement - d’enfants et d’adolescents d’à peu près tout âge et qu'au contraire de son interlocutrice, elle n'était pas une future héroïne.
Jason aurait sûrement été de meilleur conseil qu’elle, parce que c’était son deuxième travail à lui, après tout, ce genre de situation. Et qu’il était bien plus à l’aise - peut-être trop - qu’elle. Cependant, après avoir jeté un regard circulaire sur leur environnement, l’animatrice répondit à la question de l’héroïne en herbe sans se départir de sa douceur :
D’un geste de la main, la jeune femme désigna l’essentiel groupe de civils qui s’était formé et dont Darya semblait être le centre d’attention à présent, avant de désigner également le petit poste médical qui s’était ouvert provisoirement sur une table un peu plus loin.
Elle avait évité de mentionner l’homme inconscient qui avait été trouvé, parce qu’il était déjà pris en charge par des gens bien plus compétents qu’eux sur le plan médical.
Ce n’était peut-être pas tout à fait ce à quoi s’attendait l’étudiante venue la trouver mais ses paroles n’étaient pas dénuées de sens : être un héros, cela entendait aussi assurer la sécurité des autres et leur état de santé.
Une main particulièrement crochue venait de lui voler sa trouvaille avant que sa propriétaire ne vienne à brandir triomphalement la peluche et ne commence à lui parler. Est-ce que le soleil de ce début de matinée lui avait déjà trop tapé sur la tête ? Est-ce que c’était le manque de sommeil dû à cette nuit ou est-ce qu’elle était un peu folle ?
Son interlocuteur, à qui Astelle avait subtilisé ce qu’elle pensait être monsieur André, n’était pas des plus bavards et suffisamment décontenancé par le comportement de la Dumas pour aligner plus de deux mots. Quand elle lui désigna la maison et par extension l’enfant, son regard se tourna dans cette direction et il haussa simplement les épaules. Ce n’était pas comme s’il avait l’intention de garder cette peluche pour lui de toute façon. Quoi que, peut-être qu’après un nettoyage, il aurait pu l’offrir à sa copine…
Eirini jeta un regard dans la direction de la tengu avant de tourner la tête vers l’endroit qu’elle leur désignait sans pour autant voir quelque chose d’inhabituel - à part ces quelques vaguelettes qui s’étaient faites un peu plus importantes l’espace d’un instant. Cette eleftherienne finit par froncer les sourcils mais resta silencieuse. Faire une telle blague était sûrement très mal venu dans la situation actuelle, aussi ne chercha-elle pas à remettre en doute les paroles de sa camarade qu'elle jugeait véridiques.
La créature postée sur ses épaules, qui ressemblait à un énorme lézard aux écailles épaisses - semblables à de grosses plaques plus qu’à des écailles habituelles - et de la taille d’un gros iguane, profita de ce moment de pause pour sauter et glisser le long du corps de la jeune femme pour atterrir dans l’eau et se mettre à barboter. Eirini eut le réflexe de le rattraper par la queue avant de le ramener à elle et de le tenir dans ses bras.
Les quelques civils présents, dont la femme en jogging, se redressèrent pour observer la jeune étudiante de l’Académie Marchais qui avait tenté de s’accaparer leur attention. Les plus proches s’exécutèrent sans broncher, d’autres se firent plus hésitants, des murmures se répandirent mais l’apparence singulière d’Astelle et sa façon de s’adresser à eux ne leur laissait aucun doute sur la carrière à laquelle elle aspirait, et de ce fait, l'attention qu'ils devaient lui porter.
Eirini profita de ce moment pour rajouter, à l’adresse des civils comme des héros en herbe, tenant toujours son drôle de lézard dans ses bras :
Objectif : on aide les gens et on range un peu tout ce bazar !
Vous avez jusqu'à lundi prochain (inclus) pour participer à ce tour !
Les ateliers du Summer Camp
Summer Camp 2023Aimée
Si Aimée semblait contente de voir Yoshiryo accepter sa requête et l’aider dans la tâche qu’elle trouvait pénible dans sa situation, elle remarqua bien que les trois derniers mots qu’il prononça le furent sur un ton différent des autres et que pour une raison qu’elle ne saisissait pas, l’atmosphère s’était tendue d’un coup.
- Ah heu… oui bien sûr.
Elle n’allait pas l’aider. Pas parce qu’elle n’en avait pas l’envie, mais le ton qu’il avait dernièrement employé la laissa pensive et quelque peu prise au dépourvu. L’ibérienne n’avait pas l’intention d’être en mauvais termes avec qui que ce soit, alors autant ne pas dégrader les choses. Peut-être que ça allait le froisser qu’elle le regarde simplement faire. Ou c’était peut-être le fait de l’aider qui allait le froisser puisqu’il lui avait explicitement dit de se décaler… Elle prit donc le parti de s’écarter de quelques pas et de profiter de ce petit moment de pause pour passer le revers de sa main sur son front avant de suivre les mouvements de l’édoïte et de marcher silencieusement dans ses traces.
La benne avança doucement mais sûrement sous les multiples poussées de Yoshiryo et quelques étudiants, qui attendaient l’arrivée du conteneur avec une certaine impatience, lui adressèrent quelques remerciements.
Aimée ne dérogea pas non plus à cette règle mais ne se contenta pas seulement de ça :
- Merci pour ton aide. Tu t’appelles comment ? On me l’a sûrement déjà dit mais j’ai un peu de mal à retenir les noms des gens que je ne connais pas.
Etait-elle sincère ? Faisait-elle ça parce qu’elle avait senti la tension qui avait émané de Yoshiryo sans réussir à en saisir la véritable cause ? Ou au contraire, s’était-elle rendue compte de sa gaffe et essayait-elle de se rattraper comme elle le pouvait ?
- Moi c’est Aimée, jugea-t-elle utile de rajouter avant qu’on ne lui dise que ce n’était pas poli de ne pas se présenter soi-même.
Bien sûr que le jeune caméléon trouverait encore de quoi occuper ses mains et son esprit, même s’il avait déjà résolu les problèmes des choses les plus imposantes : mais il y avait toujours ces multiples planches et morceaux plats de tôle éparpillés ça et là sur la plage, dont ses camarades ne semblaient pour l’instant pas se préoccuper, ou peut-être évitaient-ils de s’occuper de ces encombrants parce que c’était justement encombrant ? Et puis, du côté de la route et des trottoirs, en plus du petit muret effondré, il y avait cet arbre dont l’une des plus grosses branches avait cédé et bloquait le trottoir.
Sixtine
Sixtine, dont le regard se perdait sur les différents petits groupes qui s’étaient formés, fronça les sourcils quand elle vit les deux pompiers qui avaient accompagné Jay faire un aller-retour avec une civière pour la poser près de l’homme découvert par Yoshiryo. Cependant, elle savait d’avance qu’il était déjà entre de bonnes mains et lâcha son air soucieux pour arborer un sourire accueillant quand elle vit Marie-Louise s’approcher d’elle.
- Tu peux m’appeler Sixtine et me tutoyer, tu sais. Je dois être à peine plus âgée que toi.
Mais ce qui devait la différencier de la jeune fille présente vers elle, c’était que cela faisait déjà quelques années qu’elle s’occupait - habituellement - d’enfants et d’adolescents d’à peu près tout âge et qu'au contraire de son interlocutrice, elle n'était pas une future héroïne.
Jason aurait sûrement été de meilleur conseil qu’elle, parce que c’était son deuxième travail à lui, après tout, ce genre de situation. Et qu’il était bien plus à l’aise - peut-être trop - qu’elle. Cependant, après avoir jeté un regard circulaire sur leur environnement, l’animatrice répondit à la question de l’héroïne en herbe sans se départir de sa douceur :
- Eh bien, si je devais définir des priorités, le plus important c’est de s’assurer que tout le monde va bien, et ensuite de s’occuper des problèmes matériels. Beaucoup de tes camarades semblent déjà s’occuper de la deuxième tâche, peut-être qu’on peut te confier une partie de la première ?
D’un geste de la main, la jeune femme désigna l’essentiel groupe de civils qui s’était formé et dont Darya semblait être le centre d’attention à présent, avant de désigner également le petit poste médical qui s’était ouvert provisoirement sur une table un peu plus loin.
- Peut-être pourrais-tu rejoindre Darya et voir avec les habitants ce dont ils ont besoin ou si quelqu’un manque à l’appel. Ou, si tu penses avoir les compétences pour, peut-être proposer ton aide à la personne qui s’occupe de soigner les blessures ?
Elle avait évité de mentionner l’homme inconscient qui avait été trouvé, parce qu’il était déjà pris en charge par des gens bien plus compétents qu’eux sur le plan médical.
Ce n’était peut-être pas tout à fait ce à quoi s’attendait l’étudiante venue la trouver mais ses paroles n’étaient pas dénuées de sens : être un héros, cela entendait aussi assurer la sécurité des autres et leur état de santé.
- Eh ?
Une main particulièrement crochue venait de lui voler sa trouvaille avant que sa propriétaire ne vienne à brandir triomphalement la peluche et ne commence à lui parler. Est-ce que le soleil de ce début de matinée lui avait déjà trop tapé sur la tête ? Est-ce que c’était le manque de sommeil dû à cette nuit ou est-ce qu’elle était un peu folle ?
- Ah.
Son interlocuteur, à qui Astelle avait subtilisé ce qu’elle pensait être monsieur André, n’était pas des plus bavards et suffisamment décontenancé par le comportement de la Dumas pour aligner plus de deux mots. Quand elle lui désigna la maison et par extension l’enfant, son regard se tourna dans cette direction et il haussa simplement les épaules. Ce n’était pas comme s’il avait l’intention de garder cette peluche pour lui de toute façon. Quoi que, peut-être qu’après un nettoyage, il aurait pu l’offrir à sa copine…
Eirini
Eirini jeta un regard dans la direction de la tengu avant de tourner la tête vers l’endroit qu’elle leur désignait sans pour autant voir quelque chose d’inhabituel - à part ces quelques vaguelettes qui s’étaient faites un peu plus importantes l’espace d’un instant. Cette eleftherienne finit par froncer les sourcils mais resta silencieuse. Faire une telle blague était sûrement très mal venu dans la situation actuelle, aussi ne chercha-elle pas à remettre en doute les paroles de sa camarade qu'elle jugeait véridiques.
La créature postée sur ses épaules, qui ressemblait à un énorme lézard aux écailles épaisses - semblables à de grosses plaques plus qu’à des écailles habituelles - et de la taille d’un gros iguane, profita de ce moment de pause pour sauter et glisser le long du corps de la jeune femme pour atterrir dans l’eau et se mettre à barboter. Eirini eut le réflexe de le rattraper par la queue avant de le ramener à elle et de le tenir dans ses bras.
- Pas question de te perdre, c’est pas le moment.
Les quelques civils présents, dont la femme en jogging, se redressèrent pour observer la jeune étudiante de l’Académie Marchais qui avait tenté de s’accaparer leur attention. Les plus proches s’exécutèrent sans broncher, d’autres se firent plus hésitants, des murmures se répandirent mais l’apparence singulière d’Astelle et sa façon de s’adresser à eux ne leur laissait aucun doute sur la carrière à laquelle elle aspirait, et de ce fait, l'attention qu'ils devaient lui porter.
Eirini profita de ce moment pour rajouter, à l’adresse des civils comme des héros en herbe, tenant toujours son drôle de lézard dans ses bras :
- Si vous avez des chaussures ouvertes ou pas de chaussures ou si vous avez un bermuda, un short, ou tout autre vêtement qui laisse une partie de vos jambes à l’air libre, le mieux serait de ne pas rester dans l’eau ni à proximité de l’eau. Quelque chose ramené par les vagues pourrait vous blesser ou vous piquer, plus que si vous aviez les vêtements adéquats.
︎ Era of Dust
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# Re: Les ateliers du Summer CampMar 18 Juil 2023 - 20:16
Il s'était acquitté de la tâche pour laquelle on l'avait hélé en deux temps trois mouvements ; et si on lui décerna bien sûr une poignée de remerciements sincères, tant de la part des étudiants qui n'avaient plus à se battre pour fourrer les détritus dans les quelques bouteilles qu'ils avaient su agglomérer jusqu'à présent que de celle d'Aimée, qui semblait comprendre que quelque chose dans son comportement avait dérangé Yoshiryo, ce dernier n'y prêta qu'une attention modérée et n'y répondit pas, ou simplement par le biais d'un bref signe de la tête entendu et cordial. Il n'était guère nécessaire de multiplier les élucubrations ou les discussions superflues, dans ce contexte de simili-urgence ; mieux valait mettre tout le temps et toute l'énergie disponibles à contribution, en partant du principe que les locaux auraient de toute façon beaucoup de boulot pour remettre toute l'île en ordre au cours des jours à venir. Il s'apprêtait donc à s'en retourner aux basses besognes qui n'attendaient que sa force disproportionnée lorsque l'ibérienne entreprit de briser la glace avec un peu plus de politesses ; sensible à cet effort, l'édoïte posa sur elle son regard et se figea alors qu'il s'apprêtait à s'éloigner. Il lui répondit finalement, laconique, mais soucieux de ne pas lui renvoyer l'image de malpropre qu'il avait perçu en elle initialement.
-Yoshiryo. Je ne crois pas qu'on nous ait présenté.
Il se fichait pas mal de cet état de fait ; il était venu à Saint-Marin parce qu'on l'y avait invité, pas pour faire copain-copain avec des émissaires d'autres nations. Il n'était clairement pas l'homme le plus patriote de tout Moderna, a fortiori si on considérait qu'Amarah et Romano tendaient à faire de lui un homme composite, issu de plusieurs états et de plusieurs cultures distinctes, mais il ne voyait simplement pas l'intérêt de fraterniser avec d'autres apprentis héros qui, à terme, pourraient être motivés à l'idée de lui barrer la route. Les intérêts d'Edo ne seraient pas éternellement concordants avec ceux des autres pays de Moderna... Et puisqu'ils pouvaient tout aussi bien être destinés à s'étriper sauvagement dans un futur plus ou moins proche, il partait du principe, sans doute glauque, mais juste, que des sympathies trop proéminentes pourraient finir par lui nuire cruellement.
Aussi se fendit-il d'un nouveau signe de la tête, toujours aussi lapidaire ; puis il prit le parti de se diriger vers le trottoir encombré par la branche titanesque que personne, jusqu'à présent, ne s'était donné la peine d'écarter. Cela n'était pas une priorité absolue, pour sûr, en cela qu'un ou deux coups de haches auraient amplement pu permettre à des citoyens ordinaires de libérer le passage, mais puisqu'on ne semblait l'attendre nulle part, il préférait encore se consacrer à des tâches qui, jusqu'à présent, n'attiraient l'attention de personne.
Summer Camp
feat. MJ et des gens
Il s'était acquitté de la tâche pour laquelle on l'avait hélé en deux temps trois mouvements ; et si on lui décerna bien sûr une poignée de remerciements sincères, tant de la part des étudiants qui n'avaient plus à se battre pour fourrer les détritus dans les quelques bouteilles qu'ils avaient su agglomérer jusqu'à présent que de celle d'Aimée, qui semblait comprendre que quelque chose dans son comportement avait dérangé Yoshiryo, ce dernier n'y prêta qu'une attention modérée et n'y répondit pas, ou simplement par le biais d'un bref signe de la tête entendu et cordial. Il n'était guère nécessaire de multiplier les élucubrations ou les discussions superflues, dans ce contexte de simili-urgence ; mieux valait mettre tout le temps et toute l'énergie disponibles à contribution, en partant du principe que les locaux auraient de toute façon beaucoup de boulot pour remettre toute l'île en ordre au cours des jours à venir. Il s'apprêtait donc à s'en retourner aux basses besognes qui n'attendaient que sa force disproportionnée lorsque l'ibérienne entreprit de briser la glace avec un peu plus de politesses ; sensible à cet effort, l'édoïte posa sur elle son regard et se figea alors qu'il s'apprêtait à s'éloigner. Il lui répondit finalement, laconique, mais soucieux de ne pas lui renvoyer l'image de malpropre qu'il avait perçu en elle initialement.
-Yoshiryo. Je ne crois pas qu'on nous ait présenté.
Il se fichait pas mal de cet état de fait ; il était venu à Saint-Marin parce qu'on l'y avait invité, pas pour faire copain-copain avec des émissaires d'autres nations. Il n'était clairement pas l'homme le plus patriote de tout Moderna, a fortiori si on considérait qu'Amarah et Romano tendaient à faire de lui un homme composite, issu de plusieurs états et de plusieurs cultures distinctes, mais il ne voyait simplement pas l'intérêt de fraterniser avec d'autres apprentis héros qui, à terme, pourraient être motivés à l'idée de lui barrer la route. Les intérêts d'Edo ne seraient pas éternellement concordants avec ceux des autres pays de Moderna... Et puisqu'ils pouvaient tout aussi bien être destinés à s'étriper sauvagement dans un futur plus ou moins proche, il partait du principe, sans doute glauque, mais juste, que des sympathies trop proéminentes pourraient finir par lui nuire cruellement.
Aussi se fendit-il d'un nouveau signe de la tête, toujours aussi lapidaire ; puis il prit le parti de se diriger vers le trottoir encombré par la branche titanesque que personne, jusqu'à présent, ne s'était donné la peine d'écarter. Cela n'était pas une priorité absolue, pour sûr, en cela qu'un ou deux coups de haches auraient amplement pu permettre à des citoyens ordinaires de libérer le passage, mais puisqu'on ne semblait l'attendre nulle part, il préférait encore se consacrer à des tâches qui, jusqu'à présent, n'attiraient l'attention de personne.
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# Re: Les ateliers du Summer CampMar 18 Juil 2023 - 21:29
La prenant pour mon aînée, Sixtine me rappelle avec modestie que je peux la tutoyer. Elle ne semble pas s'estimer au-dessus de moi par son rang d'animatrice, ce qui est très plaisant venant de sa part. Ce n'est pas toutes les nanas qui feraient cela car souvent, les filles de mon âge ont tendance à péter plus haut que leur popotin lorsqu'elles ont un travail comme cela. La jeune femme me met à l'aise et ce sont les épaules décontractées et le souffle régulier que j'écoute ses recommandations.
La jeune femme me conseille d'aller voir si tout le monde est en sûreté, la base de mon futur métier quoi. Je suis embarrassée par ma question qui semble toute fois ridicule. La réponse semble tellement évidente maintenant qu'elle est sous mes yeux ! Il faut dire que le professeur nous a un peu lâché dans la nature. Une fois que je me suis assurée du bien-être des civils, je m'occupe des problèmes matériels, là où je serai le plus efficace. Étant faiblement constituée, impossible pour moi d'aider les personnes sous des décombres trop lourdes. Sixtine me suggère alors de rejoindre Darya qui se trouve avec la plupart des victimes du sinistre. L'occasion parfaite de discuter avec eux, les rassurer et leur venir en aide. Ça, je peux faire ! Je peux prendre soin des autres. D'un air déterminé, je hoche la tête pour appuyer chacune des propositions de l'animatrice.
❝ Très bien, c'est noté ! Merci et bon courage. ❞
Je laisse la jeune femme vaquer à ses occupations, bien plus importantes que d'occuper une bleue. Je me dirige vers Darya en observant les alentours. Les élèves semblent plus investis qu'en classe, tout le monde se tue à la tâche pour réparer les dégâts de la tempête. Honnêtement, j'ai la pression, j'ai l'impression que monsieur Velasquez scrute nos moindres faits et gestes pour nous noter et voir si nous sommes des héros efficaces. Je déglutis bruyamment, décontenancée. Pour la énième fois, je me donne du courage : allez Marie-Lou', ça ira mieux lorsque tu auras trouvée ton occupation !
Soudain, j'aperçois un oiseau familier dans le ciel. Imposant, vêtu d'une robe sombre comme la nuit. Je me demande si ce n'est pas Astelle transformée en Tengu, c'est la première fois que je la vois ainsi ! Mise à part le premier jour où j'ai pu découvrir quelques pouvoirs, c'est aujourd'hui que je découvre les élèves sous un nouveau jour. J'ai moi aussi envie de faire mes preuves et j'y compte bien. Avant de passer voir le groupe, je me rends au poste de médical afin de récupérer des bouteilles d'eau et quelques pansements et désinfectant pour les petits bobos. Sur le chemin, je croise Célestine avec son sourire salvateur. Depuis mon rêve, mon regard sur la jeune fille a complètement changé. Je ne peux pas m'empêcher de rougir lorsque je la vois, beaucoup plus que lorsque je croise le beau gosse de la classe. Je veux l'aborder. Hors le travail m'appelle : ce n'est pas l'occasion ici de consolider les liens avec ces camarades mais de faire mes preuves quant à mes capacités héroïques. Je secoue la tête comme pour effacer mes pensées de mon esprit, afin de me focaliser sur le plus important, porter secours à autrui. Après avoir atteint le petit groupe de civil, je passe dans les rangs, prenant le temps de parler à chaque individus. Voici le topo que je sors à chaque fois que je rencontre une nouvelle personne :
❝ Bonjour ! Comment vous allez ? Vous avez mal quelque part ? Tenez, une bouteille d'eau. Je peux faire quelque chose pour vous aider ? Ok, bonne journée et bon courage. ❞
J'espère ainsi me rendre utile.
La jeune femme me conseille d'aller voir si tout le monde est en sûreté, la base de mon futur métier quoi. Je suis embarrassée par ma question qui semble toute fois ridicule. La réponse semble tellement évidente maintenant qu'elle est sous mes yeux ! Il faut dire que le professeur nous a un peu lâché dans la nature. Une fois que je me suis assurée du bien-être des civils, je m'occupe des problèmes matériels, là où je serai le plus efficace. Étant faiblement constituée, impossible pour moi d'aider les personnes sous des décombres trop lourdes. Sixtine me suggère alors de rejoindre Darya qui se trouve avec la plupart des victimes du sinistre. L'occasion parfaite de discuter avec eux, les rassurer et leur venir en aide. Ça, je peux faire ! Je peux prendre soin des autres. D'un air déterminé, je hoche la tête pour appuyer chacune des propositions de l'animatrice.
❝ Très bien, c'est noté ! Merci et bon courage. ❞
Je laisse la jeune femme vaquer à ses occupations, bien plus importantes que d'occuper une bleue. Je me dirige vers Darya en observant les alentours. Les élèves semblent plus investis qu'en classe, tout le monde se tue à la tâche pour réparer les dégâts de la tempête. Honnêtement, j'ai la pression, j'ai l'impression que monsieur Velasquez scrute nos moindres faits et gestes pour nous noter et voir si nous sommes des héros efficaces. Je déglutis bruyamment, décontenancée. Pour la énième fois, je me donne du courage : allez Marie-Lou', ça ira mieux lorsque tu auras trouvée ton occupation !
Soudain, j'aperçois un oiseau familier dans le ciel. Imposant, vêtu d'une robe sombre comme la nuit. Je me demande si ce n'est pas Astelle transformée en Tengu, c'est la première fois que je la vois ainsi ! Mise à part le premier jour où j'ai pu découvrir quelques pouvoirs, c'est aujourd'hui que je découvre les élèves sous un nouveau jour. J'ai moi aussi envie de faire mes preuves et j'y compte bien. Avant de passer voir le groupe, je me rends au poste de médical afin de récupérer des bouteilles d'eau et quelques pansements et désinfectant pour les petits bobos. Sur le chemin, je croise Célestine avec son sourire salvateur. Depuis mon rêve, mon regard sur la jeune fille a complètement changé. Je ne peux pas m'empêcher de rougir lorsque je la vois, beaucoup plus que lorsque je croise le beau gosse de la classe. Je veux l'aborder. Hors le travail m'appelle : ce n'est pas l'occasion ici de consolider les liens avec ces camarades mais de faire mes preuves quant à mes capacités héroïques. Je secoue la tête comme pour effacer mes pensées de mon esprit, afin de me focaliser sur le plus important, porter secours à autrui. Après avoir atteint le petit groupe de civil, je passe dans les rangs, prenant le temps de parler à chaque individus. Voici le topo que je sors à chaque fois que je rencontre une nouvelle personne :
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# Re: Les ateliers du Summer CampLun 24 Juil 2023 - 14:12
Elle sentait de la réticence. Les paroles de la damoiselle-au-lézard semblèrent contribuer à convaincre civils et jeunes héros de faire preuve d'un peu plus de prudence, mais il demeurait comme un noyau de résistance.
— Vous avez été prévenus, trancha simplement Astelle, en toisant les individus les plus récalcitrants d’un regard dur. Ce qui vous arrive, désormais, relève de votre seule responsabilité.
Et faisant demi-tour comme si elle se désintéressait totalement de leur sort, la petite tengu les planta là.
...faire preuve d’un peu de sévérité s’avérait souvent plus décisif que d’adopter la manière douce. Surtout quand, comme Astelle, on ressemblait à un gentil poulet.
Dépassant la fille-au-lézard, la petite tengu lui adresserait un discret signe de tête, en profitant du fait que les gens qu’elle venait de tancer ne puissent pas voir à quel point son expression s’était radoucie.
La jeune métisse s’élancerait à pas vifs sur la plage.
Revenue à proximité de la fillette, Astelle extirperait le nounours de son col, pour le soumettre à l’attention experte de l’enfant.
— Est-ce bien lui, Monsieur André ? Ou alors est-ce que je me trimballe un nounours inconnu en stop depuis tout à l’heure ?
S’il ne s’agissait pas de Monsieur André ; dans le cas où la tempête aurait provoqué une vague de SDF parmi la population de peluches de la région, Astelle acquiescerait d’un air d’une extrême gravité aux propos de l’enfant, avant de déclarer.
— Je vois ! Il semble donc que nous ayons plusieurs individus en peluche, perdus dans la nature. Je vais faire de mon mieux pour mener l’enquête, mais en attendant, il nous faut un refuge pour tous ces animaux.
La petite tengu s’agenouillerait pour regarder la fillette droit dans les yeux.
— Est-ce que je peux te confier cette responsabilité ? Tu veux bien t’occuper de Monsieur Nounours et des éventuels rescapés en peluche que je te ramènerai, le temps qu’on termine de nettoyer la plage ? Je compte sur toi !
Astelle poserait gentiment une main sur la petite épaule de l’enfant, comme pour l’investir de l’immense responsabilité de gérer le premier refuge post-tempête “des peluches du front de mer de Saint-Marin”.
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# Re: Les ateliers du Summer CampMar 25 Juil 2023 - 8:44
Darya ne savait plus où donner de la tête. Les quelques affaires qu’elle avait récupéré dans le sac d’Astelle - à savoir des gants et des sacs poubelles - avaient très vite trouvé preneurs. Et elle se retrouvait seule avec des sinistrés probablement exténués, peut-être blessés, sûrement désemparés par la situation qu’ils vivaient. Aussi vit-elle l’arrivée de la jeune francienne d’un très bon oeil. Elle lui adressa un sourire accueillant, chaleureux, la laissant prendre le relais quelques instants - le temps pour la reykjavienne d’enlever ses lunettes et de se masser un peu les yeux.
Marie-Louise aurait effectivement pu trouver quelques petites bouteilles d’eau à cet auto-proclamé poste de secours, mais il y en avait peu, et l'homme en charge ne lui en avait laissé que six, argumentant qu’il préférait, du fait que les bouteilles étaient peu nombreuses, les donner avec parcimonie à ceux qui en avaient le plus besoin. Six petites bouteilles, pour la petite vingtaine de civils, c’était peu. Et si l’héroïne en herbe commençait à faire son tour pour s’enquérir des besoins des uns et des autres, sans noter de réels problèmes, une voix chevrotante lui répondit d’un peu plus loin :
C’était une dame d’au moins quatre-vingt ans, assise sur une chaise en paille que quelqu’un avait sans doute sorti d’une maison pour ne pas la laisser attendre debout. Une canne était calée contre le dossier du siège, lui appartenant sans aucun doute. Et vraisemblablement, cette vieille dame avait le besoin de parler. Restait à savoir si elle était toujours comme ça, ou si c’était une façon pour elle, volontaire ou non, de décompresser des événements qui avaient eu lieu la nuit et dont les conséquences n’étaient pas encore toutes réglées.
Eirini arqua un sourcil suite au changement de ton d’Astelle. Nul doute que cette rudesse était voulue, et elle en fit marmonner deux-trois, qui finirent par s’extirper de l’eau dans le sillage de la Dumas. La jeune eleftherienne lui retourna son signe de tête, avant de continuer à observer ceux qui s’obstinaient à rester dans l’eau - comme elle, d’ailleurs - sans rien dire de plus. Ça ne servait probablement à rien d’en rajouter encore une couche, si ce n’était de décrédibiliser les paroles précédentes des deux jeunes femmes.
Astelle fut accueillie par un discret sourire de la mère de l’enfant, qui semblait quelque peu récupérer de cette petite pause improvisée - et peut-être également du fait que deux étudiants venaient de lui économiser quelques heures de travail supplémentaires. Puis, quand elle dévoila la peluche, demandant à l’enfant si c’était bien la sienne, c’est une exclamation des plus impatientes qui lui répondit :
La toute jeune fille bondit sur ses deux pieds en tendant les mains, prête à récupérer son compagnon poilu. À présent réunie avec son trésor le plus précieux, les événements de la nuit lui semblaient être un très lointain mauvais rêve. Cependant, avant qu’elle ne puisse toucher la peluche, une voix derrière elle l’interpella :
La fillette se tourna vers Astelle, avant de dire, les yeux pétillants à nouveau de bonheur :
Aimée avait retenu l’attention de son interlocuteur quelques secondes de plus. Et la réponse qu’il lui offrit, bien qu’assez courte, sembla soulager un peu les interrogations qui l’étreignaient. La jeune femme lui offrit un sourire poli en retour.
Sans le retenir plus, elle répéta plusieurs fois son prénom dans des murmures en le regardant s’éloigner, comme pour essayer de le mémoriser, et encore mieux, de l’associer à une silhouette. La grande branche vers laquelle se dirigeait l’édoïte ne devrait pas lui poser grand problème à être déplacée. Mais il n’aurait, hélas, pas le temps de faire grand-chose.
Depuis le ciel, les fonds marins semblèrent une nouvelle fois s’animer et devenir une eau sablonneuse et presque opaque sur plusieurs mètres, à une vingtaine de mètres du bord de la plage.
Il y eut soudainement le bruit assourdissant d’une gigantesque masse d’eau qui s’élève d’un coup et qui retombe. Le plancher sableux en trembla de manière infime sur une dizaine de mètres. Et la source de ces perturbations venait de se révéler au grand jour : une silhouette énorme, tapie jusque-là sous l’eau, dans les tréfonds de sable, qui venait de se redresser d’un seul coup, emportant dans son élévation des trombes d’eau et du sable à profusion, qui finissaient à présent de glisser et dégouliner le long de ce corps et de retomber par la force de la gravité dans l’espace qu’il venait de dégager.
C’était un crabe. Gigantesque, de près de six mètres de haut pour au moins le double de largeur, dont l’eau venait chatouiller le ventre. Sa carapace, épaisse et brune, était agrémentée de pics naturels de la même matière, entre vingt et cinquante centimètres de hauteur chacun, espacés des autres de presque un mètre. Seulement, ces protubérances ne semblaient pas représenter un véritable danger pour des créatures aussi petites que les humains, comparé à la taille du crustacé et servaient de point d’accroche à divers algues, coraux et coquillages qui avaient réussi à s’y développer, créant ainsi un écosystème propre sur le dos de ce monstre. Non, ces pics devaient sans doute trouver leur utilité contre les prédateurs de ce crabe, qui ne devaient certainement pas peupler Moderna.
Cette énorme apparition inattendue était immanquable pour qui se trouvait dans les parages. La plupart des têtes, civiles comme étudiantes, se tournèrent dans sa direction dans les secondes qui suivirent. Une première personne, qui jusque-là débarrassait la plage de ses détritus les pieds dans l’eau et qui avait obéi à Astelle et s’en retournait sur le sable, hurla avant de laisser tomber ce qu’elle tenait et de s’enfuir à toutes jambes sans se préoccuper de rien d’autre. Certains suivirent son élan, plus ou moins silencieusement, d’autres jouèrent la carte de l’immobilité, tant par la surprise que par la peur, guidés par un instinct qui leur intimait de ne pas bouger s’ils ne voulaient pas se faire remarquer.
Il avait murmuré ces quelques mots dans sa barbe, inaudibles pour quiconque autre que lui. Cette activité, déjà partiellement complexe à surveiller, venait de prendre des allures bien plus dangereuses, soudainement. Et lui était l’adulte responsable de la vingtaine de gamins qui se trouvait ici, dont il devait assurer les comportements mais aussi la sécurité. Et il s’imaginait déjà que quelques-uns de ces aspirants héros allaient tenter de jouer avec le feu, enhardis par la situation et la condition d’étudiants héroïques qui était la leur. Aussi Jason prit une grande inspiration avant de parler, d’une voix forte :
Lui-même délaissa les deux pompiers, non sans leur indiquer de faire au plus vite de ce qu’ils pouvaient faire pour hisser l’homme inconscient sur la civière et de l’embarquer en sécurité, pour se rapprocher au pas de course de l’eau, là où se trouvaient encore quelques personnes, sans pour autant aller dans l’eau. Il resta là, immobile, face à ce titan des mers cuirassé, prêt à agir si la situation l’exigeait. De tous les humains présents, il serait le dernier à quitter cette plage, s’assurant que personne, ni enfants, ni personnes âgées, n’était laissé à la traîne.
La priorité était de mettre tout le monde en sécurité. Ensuite, il faudrait que quelqu’un gère cette créature, parce qu’ils ne pouvaient prendre le risque qu’elle vienne semer la terreur à Saint-Marin. Et pour ça, Jason ne voyait qu’un seul type de personnes capables d’avoir du répondant à un tel type de danger…
Si certains badauds - qui n’avaient pas daigné aider jusque-là - n’avaient d’ores et déjà pas attendu les consignes de Jay pour prendre la poudre d’escampette et se réfugier plus en avant dans la ville dans une cavalcade inorganisée et tout sauf calme, d’autres eurent un réflexe tout autre. Ils étaient quatre à rester plantés là, à une cinquantaine de mètres, pour l’instant assez loin du danger pour ne pas en être la victime directe dès les premières secondes où elle déciderait de s’agiter. Quatre à avoir succombé à l’appel de documenter tout ce qu’ils voyaient d’inhabituel, à abreuver leur curiosité parfois malsaine et celle des autres de contenus d’un contexte bien malvenu. Tous les quatre étaient immobiles, le visage à moitié caché par ce qui accaparait toute leur attention : leurs téléphones portables. Certains prenaient des photos de cette apparition impromptue, d’autres filmaient carrément ce crustacé géant, au mépris total de la menace latente que cette créature incarnait.
Il ne semblait pas bouger. Le crabe restait immobile, sa carapace rendue brillante grâce à l’eau, inaccessible pour tous ceux qui comptaient l’approcher simplement en nageant - la profondeur, par là-bas, devait atteindre facilement les trois mètres. Si pour l’instant, il restait passif, l’un des dangers, provoqués par son apparition, ne l’était pas : le brusque mouvement d’eau qu’il avait engendré avait créé une onde, à la surface de la mer, créant tout autour de lui une vague d’un bon mètre cinquante de haut. Et si personne n’aurait à s’inquiéter sur le large puisque personne n’y était, sur le rivage, elle ne tarderait pas à venir emporter ceux qui se trouvaient encore dans l’eau et ceux qui étaient près de l’eau…
Objectif : évacuation d'urgence, on oublie personne sur le chemin.
Vous avez jusqu'à mardi prochain (inclus) pour participer à ce tour !
Les ateliers du Summer Camp
Summer Camp 2023Darya
- Y a-t-il des blessés parmi vous ? Même ce qui semble être des petites coupures anodines peuvent s’infecter. Ne prenez pas les choses à la légère ! Est-ce que des personnes sont déshydratées ? Est-ce que quelqu’un a faim ? Si vous vous sentez fatigués ou que vous avez des vertiges, n’hésitez pas à vous asseoir un peu et à nous le signaler, nous sommes là pour ça !
Darya ne savait plus où donner de la tête. Les quelques affaires qu’elle avait récupéré dans le sac d’Astelle - à savoir des gants et des sacs poubelles - avaient très vite trouvé preneurs. Et elle se retrouvait seule avec des sinistrés probablement exténués, peut-être blessés, sûrement désemparés par la situation qu’ils vivaient. Aussi vit-elle l’arrivée de la jeune francienne d’un très bon oeil. Elle lui adressa un sourire accueillant, chaleureux, la laissant prendre le relais quelques instants - le temps pour la reykjavienne d’enlever ses lunettes et de se masser un peu les yeux.
Marie-Louise aurait effectivement pu trouver quelques petites bouteilles d’eau à cet auto-proclamé poste de secours, mais il y en avait peu, et l'homme en charge ne lui en avait laissé que six, argumentant qu’il préférait, du fait que les bouteilles étaient peu nombreuses, les donner avec parcimonie à ceux qui en avaient le plus besoin. Six petites bouteilles, pour la petite vingtaine de civils, c’était peu. Et si l’héroïne en herbe commençait à faire son tour pour s’enquérir des besoins des uns et des autres, sans noter de réels problèmes, une voix chevrotante lui répondit d’un peu plus loin :
- Ça va ça va. Oh, vous savez, à mon âge, ce n’est pas la première tempête qu’on voit, jeune fille. Mais c’est vrai qu’elle était costaude celle-là, plus que celle de 78. Ooooh si Jacques était encore là, il en aurait fait une syncope. Jacques c’est mon mari, enfin c’était, et c’était lui qui s’occupait de la guinguette avant Michel, avant qu’il n’ait trop de rhumatisme pour faire quoi que ce soit. Aaaaah ça oui il serait devenu tout blanc si il avait vu où a fini le toit. C’est bien aimable à vous de nous aider mademoiselle. Vous me rappelez un peu ma petite-fille, d’ailleurs.
C’était une dame d’au moins quatre-vingt ans, assise sur une chaise en paille que quelqu’un avait sans doute sorti d’une maison pour ne pas la laisser attendre debout. Une canne était calée contre le dossier du siège, lui appartenant sans aucun doute. Et vraisemblablement, cette vieille dame avait le besoin de parler. Restait à savoir si elle était toujours comme ça, ou si c’était une façon pour elle, volontaire ou non, de décompresser des événements qui avaient eu lieu la nuit et dont les conséquences n’étaient pas encore toutes réglées.
Eirini
Eirini arqua un sourcil suite au changement de ton d’Astelle. Nul doute que cette rudesse était voulue, et elle en fit marmonner deux-trois, qui finirent par s’extirper de l’eau dans le sillage de la Dumas. La jeune eleftherienne lui retourna son signe de tête, avant de continuer à observer ceux qui s’obstinaient à rester dans l’eau - comme elle, d’ailleurs - sans rien dire de plus. Ça ne servait probablement à rien d’en rajouter encore une couche, si ce n’était de décrédibiliser les paroles précédentes des deux jeunes femmes.
Astelle fut accueillie par un discret sourire de la mère de l’enfant, qui semblait quelque peu récupérer de cette petite pause improvisée - et peut-être également du fait que deux étudiants venaient de lui économiser quelques heures de travail supplémentaires. Puis, quand elle dévoila la peluche, demandant à l’enfant si c’était bien la sienne, c’est une exclamation des plus impatientes qui lui répondit :
- Monsieur Aaaannnnndréééééé !
La toute jeune fille bondit sur ses deux pieds en tendant les mains, prête à récupérer son compagnon poilu. À présent réunie avec son trésor le plus précieux, les événements de la nuit lui semblaient être un très lointain mauvais rêve. Cependant, avant qu’elle ne puisse toucher la peluche, une voix derrière elle l’interpella :
- Qu’est-ce qu’on dit, mon poussin ?
La fillette se tourna vers Astelle, avant de dire, les yeux pétillants à nouveau de bonheur :
- Merci d’avoir trouvé monsieur André madame !
Aimée
Aimée avait retenu l’attention de son interlocuteur quelques secondes de plus. Et la réponse qu’il lui offrit, bien qu’assez courte, sembla soulager un peu les interrogations qui l’étreignaient. La jeune femme lui offrit un sourire poli en retour.
- En tout cas ça ne me dit rien. Alors enchantée, Yoshiryo !
Sans le retenir plus, elle répéta plusieurs fois son prénom dans des murmures en le regardant s’éloigner, comme pour essayer de le mémoriser, et encore mieux, de l’associer à une silhouette. La grande branche vers laquelle se dirigeait l’édoïte ne devrait pas lui poser grand problème à être déplacée. Mais il n’aurait, hélas, pas le temps de faire grand-chose.
Depuis le ciel, les fonds marins semblèrent une nouvelle fois s’animer et devenir une eau sablonneuse et presque opaque sur plusieurs mètres, à une vingtaine de mètres du bord de la plage.
Il y eut soudainement le bruit assourdissant d’une gigantesque masse d’eau qui s’élève d’un coup et qui retombe. Le plancher sableux en trembla de manière infime sur une dizaine de mètres. Et la source de ces perturbations venait de se révéler au grand jour : une silhouette énorme, tapie jusque-là sous l’eau, dans les tréfonds de sable, qui venait de se redresser d’un seul coup, emportant dans son élévation des trombes d’eau et du sable à profusion, qui finissaient à présent de glisser et dégouliner le long de ce corps et de retomber par la force de la gravité dans l’espace qu’il venait de dégager.
C’était un crabe. Gigantesque, de près de six mètres de haut pour au moins le double de largeur, dont l’eau venait chatouiller le ventre. Sa carapace, épaisse et brune, était agrémentée de pics naturels de la même matière, entre vingt et cinquante centimètres de hauteur chacun, espacés des autres de presque un mètre. Seulement, ces protubérances ne semblaient pas représenter un véritable danger pour des créatures aussi petites que les humains, comparé à la taille du crustacé et servaient de point d’accroche à divers algues, coraux et coquillages qui avaient réussi à s’y développer, créant ainsi un écosystème propre sur le dos de ce monstre. Non, ces pics devaient sans doute trouver leur utilité contre les prédateurs de ce crabe, qui ne devaient certainement pas peupler Moderna.
?
Cette énorme apparition inattendue était immanquable pour qui se trouvait dans les parages. La plupart des têtes, civiles comme étudiantes, se tournèrent dans sa direction dans les secondes qui suivirent. Une première personne, qui jusque-là débarrassait la plage de ses détritus les pieds dans l’eau et qui avait obéi à Astelle et s’en retournait sur le sable, hurla avant de laisser tomber ce qu’elle tenait et de s’enfuir à toutes jambes sans se préoccuper de rien d’autre. Certains suivirent son élan, plus ou moins silencieusement, d’autres jouèrent la carte de l’immobilité, tant par la surprise que par la peur, guidés par un instinct qui leur intimait de ne pas bouger s’ils ne voulaient pas se faire remarquer.
Jason "Jay"
- Oh le bordel.
Il avait murmuré ces quelques mots dans sa barbe, inaudibles pour quiconque autre que lui. Cette activité, déjà partiellement complexe à surveiller, venait de prendre des allures bien plus dangereuses, soudainement. Et lui était l’adulte responsable de la vingtaine de gamins qui se trouvait ici, dont il devait assurer les comportements mais aussi la sécurité. Et il s’imaginait déjà que quelques-uns de ces aspirants héros allaient tenter de jouer avec le feu, enhardis par la situation et la condition d’étudiants héroïques qui était la leur. Aussi Jason prit une grande inspiration avant de parler, d’une voix forte :
- Evacuez tous la plage ! Je veux que tout le monde soit au minimum de l’autre côté de la route, là-bas. Et les héros en herbe, n’essayez même pas de penser vous la jouer cool en allant vous frotter à ce truc. Ce n’est pas un exercice, là.
Lui-même délaissa les deux pompiers, non sans leur indiquer de faire au plus vite de ce qu’ils pouvaient faire pour hisser l’homme inconscient sur la civière et de l’embarquer en sécurité, pour se rapprocher au pas de course de l’eau, là où se trouvaient encore quelques personnes, sans pour autant aller dans l’eau. Il resta là, immobile, face à ce titan des mers cuirassé, prêt à agir si la situation l’exigeait. De tous les humains présents, il serait le dernier à quitter cette plage, s’assurant que personne, ni enfants, ni personnes âgées, n’était laissé à la traîne.
- Sixtine, va chercher des renforts, ordonnerait-il.
La priorité était de mettre tout le monde en sécurité. Ensuite, il faudrait que quelqu’un gère cette créature, parce qu’ils ne pouvaient prendre le risque qu’elle vienne semer la terreur à Saint-Marin. Et pour ça, Jason ne voyait qu’un seul type de personnes capables d’avoir du répondant à un tel type de danger…
Si certains badauds - qui n’avaient pas daigné aider jusque-là - n’avaient d’ores et déjà pas attendu les consignes de Jay pour prendre la poudre d’escampette et se réfugier plus en avant dans la ville dans une cavalcade inorganisée et tout sauf calme, d’autres eurent un réflexe tout autre. Ils étaient quatre à rester plantés là, à une cinquantaine de mètres, pour l’instant assez loin du danger pour ne pas en être la victime directe dès les premières secondes où elle déciderait de s’agiter. Quatre à avoir succombé à l’appel de documenter tout ce qu’ils voyaient d’inhabituel, à abreuver leur curiosité parfois malsaine et celle des autres de contenus d’un contexte bien malvenu. Tous les quatre étaient immobiles, le visage à moitié caché par ce qui accaparait toute leur attention : leurs téléphones portables. Certains prenaient des photos de cette apparition impromptue, d’autres filmaient carrément ce crustacé géant, au mépris total de la menace latente que cette créature incarnait.
Il ne semblait pas bouger. Le crabe restait immobile, sa carapace rendue brillante grâce à l’eau, inaccessible pour tous ceux qui comptaient l’approcher simplement en nageant - la profondeur, par là-bas, devait atteindre facilement les trois mètres. Si pour l’instant, il restait passif, l’un des dangers, provoqués par son apparition, ne l’était pas : le brusque mouvement d’eau qu’il avait engendré avait créé une onde, à la surface de la mer, créant tout autour de lui une vague d’un bon mètre cinquante de haut. Et si personne n’aurait à s’inquiéter sur le large puisque personne n’y était, sur le rivage, elle ne tarderait pas à venir emporter ceux qui se trouvaient encore dans l’eau et ceux qui étaient près de l’eau…
︎ Era of Dust
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# Re: Les ateliers du Summer CampMer 26 Juil 2023 - 15:18
Ravie d'être accueillie par un chaleureux sourire de Darya. Je suis donc bien à ma place ici, je vais donner le meilleur de moi-même pour m'assurer du bien-être des civils ! Malheureusement, les vivres sont restreints. J'évite alors de distribuer des bouteilles d'eau, préférant les confier à Darya qui gère plutôt bien les besoins des individus. En attendant, je vais aborder chaque personne pour connaître leurs nécessités.
Pour le moment, les civils vont bien. Pas de réels besoins à l'horizon, sauf pour une vieille dame qui souhaite papoter. Je regarde autour de moi pour voir s'il n'y a pas d'urgence puis je me mets à hauteur de la grand-mère pour écouter son radotage. J'acquiesce ses dires pour lui montrer que je suis à l'écoute. À vrai dire, j'en ai un peu rien à fiche mais si je peux illuminer la journée d'une vieille dame, je prends. Elle me raconte sa vie, une femme ayant perdu son cher époux et ayant subit d'autres catastrophes comme celle-ci. Au fur et à mesure de son récit, je visualise sa vie d'antan et la contemplant avec empathie. N'étant pas habituée à dialoguer avec des seniors, je me mure dans mon mutisme tout en lui donnant toute mon attention. Heureusement, elle le perçoit.
❝ C’est bien aimable à vous de nous aider mademoiselle. Vous me rappelez un peu ma petite-fille, d’ailleurs. ❞
J'esquisse un doux sourire avant de placer délicatement ma main sur son omoplate.
❝ C'est normal. On continue de discuter plus tard, en attend— ❞
Soudain, le sol se met à trembler. Un grondement sourd me met en alerte. Je relève le regard vers l'océan qui se déchaîne. À quelque mètre du littoral, une masse cachée dans les flots menacent de se dévoiler. Bouche-bée, j'admire le spectacle, effrayée. La bête finit par remonter à la surface, créant le chaos dans la mer. Il s'agit d'un monstre marin gigantesque, semblable à un crabe. Des pics ornementent la carapace de celui-ci, donnant un aspect plus menaçante à la créature.
❝ C-c'est … un crabe géant poilu ! ❞ ma bouche sort ces mots toute seule, sous le choc.
Il ne faut surtout pas que je cède à la panique. Je regarde la petite dame à côté de moi en effectuant quelques exercices de respiration. Calme toi. La bête est immobile et je suis suffisamment loin de celle-ci pour établir un plan. Sans aucun doute, ce n'est pas à moi de m'occuper de la créature, les héros qualifiés qui nous accompagnent sont là pour ça. Non, moi il faut que j'évacue les civils et au plus vite. Je peux entendre Jason crier les ordres mais le vent m'empêche de bien l'entendre. Dans tous les cas, je sais ce que j'ai à faire. Après une grande inspiration, je m’époumone à l'égard de la vingtaine de civils :
❝ Il faut s'éloigner de la plage et vite !!! Restez avec Darya et moi-même ! Personnes âgés et enfants, restez près de moi. ❞
J'aide la mamie à se relever. La gardant près de moi, j'essaie de regrouper les personnes fragiles autour de moi. En cas de pépin, mon pouvoir serait capable de les protéger temporairement, voir de ralentir l'assaut. En contemplant l'océan, j'observe un raz-de-marrée menaçant de noyer la plage. Il faut faire vite. Pendant que les civils avancent vers la route, je scrute la côte pour voir si d'autres citadins restent sur place.
❝ Darya, je te les confie, je reviens. ❞
En courant à toute berzingue sur le sable, je visualise quatre individus complètement immobiles au pied de l'eau. Au début, j'ai cru que cet événement spectaculaire les a paralysé jusqu'à ce qu'en me rapprochant, je perçois qu'ils sont sur leur téléphone portable. En attrapant les épaules d'une personne, je sors de mes gonds en espérant les faire réagir.
❝ Eh !!! C'est pas le moment de faire les stars sur Instalife !!! Venez avec moi !!! ❞
Mon ton est sec, je suis en colère. Quelle inconscience ! Comme si nous n'avons pas déjà assez à gérer. Je touche l'épaule de chaque individu pour les faire décrocher de leur mobile. J'y crois pas. Pire que moi ! Une fois que j'ai leur attention, je les dirige vers le groupe que Darya gère toute seule.
Pour le moment, les civils vont bien. Pas de réels besoins à l'horizon, sauf pour une vieille dame qui souhaite papoter. Je regarde autour de moi pour voir s'il n'y a pas d'urgence puis je me mets à hauteur de la grand-mère pour écouter son radotage. J'acquiesce ses dires pour lui montrer que je suis à l'écoute. À vrai dire, j'en ai un peu rien à fiche mais si je peux illuminer la journée d'une vieille dame, je prends. Elle me raconte sa vie, une femme ayant perdu son cher époux et ayant subit d'autres catastrophes comme celle-ci. Au fur et à mesure de son récit, je visualise sa vie d'antan et la contemplant avec empathie. N'étant pas habituée à dialoguer avec des seniors, je me mure dans mon mutisme tout en lui donnant toute mon attention. Heureusement, elle le perçoit.
❝ C’est bien aimable à vous de nous aider mademoiselle. Vous me rappelez un peu ma petite-fille, d’ailleurs. ❞
J'esquisse un doux sourire avant de placer délicatement ma main sur son omoplate.
❝ C'est normal. On continue de discuter plus tard, en attend— ❞
Soudain, le sol se met à trembler. Un grondement sourd me met en alerte. Je relève le regard vers l'océan qui se déchaîne. À quelque mètre du littoral, une masse cachée dans les flots menacent de se dévoiler. Bouche-bée, j'admire le spectacle, effrayée. La bête finit par remonter à la surface, créant le chaos dans la mer. Il s'agit d'un monstre marin gigantesque, semblable à un crabe. Des pics ornementent la carapace de celui-ci, donnant un aspect plus menaçante à la créature.
❝ C-c'est … un crabe géant poilu ! ❞ ma bouche sort ces mots toute seule, sous le choc.
Il ne faut surtout pas que je cède à la panique. Je regarde la petite dame à côté de moi en effectuant quelques exercices de respiration. Calme toi. La bête est immobile et je suis suffisamment loin de celle-ci pour établir un plan. Sans aucun doute, ce n'est pas à moi de m'occuper de la créature, les héros qualifiés qui nous accompagnent sont là pour ça. Non, moi il faut que j'évacue les civils et au plus vite. Je peux entendre Jason crier les ordres mais le vent m'empêche de bien l'entendre. Dans tous les cas, je sais ce que j'ai à faire. Après une grande inspiration, je m’époumone à l'égard de la vingtaine de civils :
❝ Il faut s'éloigner de la plage et vite !!! Restez avec Darya et moi-même ! Personnes âgés et enfants, restez près de moi. ❞
J'aide la mamie à se relever. La gardant près de moi, j'essaie de regrouper les personnes fragiles autour de moi. En cas de pépin, mon pouvoir serait capable de les protéger temporairement, voir de ralentir l'assaut. En contemplant l'océan, j'observe un raz-de-marrée menaçant de noyer la plage. Il faut faire vite. Pendant que les civils avancent vers la route, je scrute la côte pour voir si d'autres citadins restent sur place.
❝ Darya, je te les confie, je reviens. ❞
En courant à toute berzingue sur le sable, je visualise quatre individus complètement immobiles au pied de l'eau. Au début, j'ai cru que cet événement spectaculaire les a paralysé jusqu'à ce qu'en me rapprochant, je perçois qu'ils sont sur leur téléphone portable. En attrapant les épaules d'une personne, je sors de mes gonds en espérant les faire réagir.
❝ Eh !!! C'est pas le moment de faire les stars sur Instalife !!! Venez avec moi !!! ❞
Mon ton est sec, je suis en colère. Quelle inconscience ! Comme si nous n'avons pas déjà assez à gérer. Je touche l'épaule de chaque individu pour les faire décrocher de leur mobile. J'y crois pas. Pire que moi ! Une fois que j'ai leur attention, je les dirige vers le groupe que Darya gère toute seule.
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# Re: Les ateliers du Summer CampJeu 27 Juil 2023 - 14:47
Elle s'était un peu adoucie ; sans doute n'avait-elle pas cherché à le vexer, dans le fond, et avait simplement vu en sa carrure impressionnante un outil performant, sur lequel pouvoir se reposer... Peut-être, certes, que tout cela n'était guère plus qu'une maladresse sociale malencontreuse, engendrée par ce contexte de catastrophe qui contraignait bon nombre de ses pairs à ne pas prendre de gants quand ils s'adressaient à autrui. Peut-être, mais Yoshiryo n'en avait, dans le fond, pas grand chose à foutre : il aimait l'idée de pouvoir rendre service, certes, mais il considérait qu'un minimum de politesse lui était dû. D'autant que le pire était derrière Saint-Marin, en ce qui concernait cette catastrophe... La tempête était passée, et même si d'autres épisodes pluvieux pouvaient survenir dans un futur plus ou moins proche, il allait sans dire que la gravité de ceux-ci n'effleurerait même pas celle de ces bourrasques qui avaient répandu un chaos formidable sur les abords des plages de la petite île touristique.
Du moins Yoshiryo l'imaginait-il en se dirigeant pesamment vers cette grosse branche qu'il avait identifiée comme sa prochaine tâche à traiter ; et il oublia momentanément que la rationalité du monde d'avant n'était plus de mise, qu'il était insolent de vouloir anticiper l'avenir, ou de croire que des pensées développées sur un coup de tête pouvaient avoir la moindre emprise sur le destin d'une île n'étant séparée d'Antiqua que de quelques milliers de kilomètres. Car lorsque le raclement maritime se fit entendre, et lorsque des cris d'effroi lui répondirent en écho, le jeune édoïte fit volte-face et posa son regard atterré sur la menace qui s'érigeait, de l'autre côté de la plage, quoi que passivement pour l'heure : un putain de crabe géant.
-C'est pas commun.
Ce commentaire était blasé. Il l'était à plus d'un titre. Pour Yoshiryo, qui n'avait d'autre objectif que celui d'agir en parfait héros, il pouvait s'agir d'une opportunité à saisir au plus vite... mais était-il de taille ? Dans le fond, il ne s'était jamais confronté à une menace aussi considérable ; en fait, il n'avait même jamais eu à combattre une bête aussi gargantuesque, probablement métamorphosée par les effets pernicieux de la poudre de Naraka Catana. Il ne s'agissait pas d'une menace qu'il pouvait traiter aisément... Au contraire, il s'imaginait assez facilement y laisser sa peau, fendu en deux par les pinces titanesque que cette chose hideuse brandissait droit vers les cieux. Elle était encore loin, trop pour qu'il ne puisse s'inquiéter de sa présence, dans le fond ; en outre, il était, compte tenu de la nature de son don, parfaitement capable de se carapater en peu de temps, en brouillant les pistes pour s'assurer que ni Romano, ni Amarah n'aient à lui reprocher une conduite trop insouciante. Il en était capable, certes... mais imaginer seulement qu'il aurait pu le faire revenait à se moquer de lui, à le méconnaître cruellement. Parce qu'il n'avait vu le jour que dans un seul et unique objectif : devenir un héros.
Il continua ainsi à progresser jusqu'à la branche monumentale, qu'il arracha du sol en la saisissant de sa main droite ; puis, en la brandissant au-dessus de lui, il s'en retourna sur la plage, toujours de son pas quiet, décidé. Il n'allait pas prendre la tangente alors que les civils eux-mêmes commençaient à déserter les lieux... Tout au contraire, et sans verser dans l'inconscience, c'était le moment de s'ériger pour incarner un rempart rassérénant aux yeux du commun. Certes, sa carrure, toute surnaturelle qu'elle semblait être, avait l'air bien frêle en comparaison avec la bête immense qui les dardait de son regard imbécile ; mais, en attendant, sa grosse branche pourrait bien lui servir à tenir cette chose à distance durant quelques secondes, si l'envie la piquait de les prendre en chasse toutes et tous.
-Que ceux qui peuvent combattre à distance se préparent à intervenir, clama-t-il d'une voix franche.
Lui-même n'était pas vraiment concerné par cette catégorie héroïque -si l'on exceptait bien sûr sa grosse branche-, mais il n'allait pas chercher à s'approcher du gros crabe plus que de raison. Il allait d'ailleurs se figer une fois parvenu à mi-chemin, à distance raisonnable des vagues que la bête venait de soulever en s'extrayant des fonds marins. De là, il se contenterait d'évaluer l'évolution de la situation...
Summer Camp
feat. MJ et des gens
Elle s'était un peu adoucie ; sans doute n'avait-elle pas cherché à le vexer, dans le fond, et avait simplement vu en sa carrure impressionnante un outil performant, sur lequel pouvoir se reposer... Peut-être, certes, que tout cela n'était guère plus qu'une maladresse sociale malencontreuse, engendrée par ce contexte de catastrophe qui contraignait bon nombre de ses pairs à ne pas prendre de gants quand ils s'adressaient à autrui. Peut-être, mais Yoshiryo n'en avait, dans le fond, pas grand chose à foutre : il aimait l'idée de pouvoir rendre service, certes, mais il considérait qu'un minimum de politesse lui était dû. D'autant que le pire était derrière Saint-Marin, en ce qui concernait cette catastrophe... La tempête était passée, et même si d'autres épisodes pluvieux pouvaient survenir dans un futur plus ou moins proche, il allait sans dire que la gravité de ceux-ci n'effleurerait même pas celle de ces bourrasques qui avaient répandu un chaos formidable sur les abords des plages de la petite île touristique.
Du moins Yoshiryo l'imaginait-il en se dirigeant pesamment vers cette grosse branche qu'il avait identifiée comme sa prochaine tâche à traiter ; et il oublia momentanément que la rationalité du monde d'avant n'était plus de mise, qu'il était insolent de vouloir anticiper l'avenir, ou de croire que des pensées développées sur un coup de tête pouvaient avoir la moindre emprise sur le destin d'une île n'étant séparée d'Antiqua que de quelques milliers de kilomètres. Car lorsque le raclement maritime se fit entendre, et lorsque des cris d'effroi lui répondirent en écho, le jeune édoïte fit volte-face et posa son regard atterré sur la menace qui s'érigeait, de l'autre côté de la plage, quoi que passivement pour l'heure : un putain de crabe géant.
-C'est pas commun.
Ce commentaire était blasé. Il l'était à plus d'un titre. Pour Yoshiryo, qui n'avait d'autre objectif que celui d'agir en parfait héros, il pouvait s'agir d'une opportunité à saisir au plus vite... mais était-il de taille ? Dans le fond, il ne s'était jamais confronté à une menace aussi considérable ; en fait, il n'avait même jamais eu à combattre une bête aussi gargantuesque, probablement métamorphosée par les effets pernicieux de la poudre de Naraka Catana. Il ne s'agissait pas d'une menace qu'il pouvait traiter aisément... Au contraire, il s'imaginait assez facilement y laisser sa peau, fendu en deux par les pinces titanesque que cette chose hideuse brandissait droit vers les cieux. Elle était encore loin, trop pour qu'il ne puisse s'inquiéter de sa présence, dans le fond ; en outre, il était, compte tenu de la nature de son don, parfaitement capable de se carapater en peu de temps, en brouillant les pistes pour s'assurer que ni Romano, ni Amarah n'aient à lui reprocher une conduite trop insouciante. Il en était capable, certes... mais imaginer seulement qu'il aurait pu le faire revenait à se moquer de lui, à le méconnaître cruellement. Parce qu'il n'avait vu le jour que dans un seul et unique objectif : devenir un héros.
Il continua ainsi à progresser jusqu'à la branche monumentale, qu'il arracha du sol en la saisissant de sa main droite ; puis, en la brandissant au-dessus de lui, il s'en retourna sur la plage, toujours de son pas quiet, décidé. Il n'allait pas prendre la tangente alors que les civils eux-mêmes commençaient à déserter les lieux... Tout au contraire, et sans verser dans l'inconscience, c'était le moment de s'ériger pour incarner un rempart rassérénant aux yeux du commun. Certes, sa carrure, toute surnaturelle qu'elle semblait être, avait l'air bien frêle en comparaison avec la bête immense qui les dardait de son regard imbécile ; mais, en attendant, sa grosse branche pourrait bien lui servir à tenir cette chose à distance durant quelques secondes, si l'envie la piquait de les prendre en chasse toutes et tous.
-Que ceux qui peuvent combattre à distance se préparent à intervenir, clama-t-il d'une voix franche.
Lui-même n'était pas vraiment concerné par cette catégorie héroïque -si l'on exceptait bien sûr sa grosse branche-, mais il n'allait pas chercher à s'approcher du gros crabe plus que de raison. Il allait d'ailleurs se figer une fois parvenu à mi-chemin, à distance raisonnable des vagues que la bête venait de soulever en s'extrayant des fonds marins. De là, il se contenterait d'évaluer l'évolution de la situation...
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# Re: Les ateliers du Summer CampMar 1 Aoû 2023 - 17:14
Déflagration océane ; cette éruption sonore la fit vivement se retourner.
Les yeux d’Astelle s’écarquillèrent. En cascades rugissantes, l’eau salée s’écoulait des replis de carapace du monstre marin.
Impossible...
Impossible, vraiment ?
Cinq ans s’étaient écoulés depuis que la déferlante de Naraka Catana avait frappé Moderna de plein fouet. Mais de toute cette poussière, quel pourcentage s’était simplement dissout dans l’océan qui séparait les deux continents ? Était-ce réellement impossible, après une tempête de cette ampleur, que les courants marins et les habitudes de la faune locale se soient suffisamment perturbées pour que cette créature monstrueuse, issue des abysses, ait simplement cherché à suivre ses proies que les intempéries avaient rabattues vers Saint-Marin ?
Ce scénario n'avait rien d'impossible.
Et ce n’était pas le moment de penser à ça.
Il y avait plus important.
Les émotions figées dans sa poitrine, la petite tengu se retourna vers l’enfant, sa mère et Monsieur André. Pour le moment, c’était tout ce qui comptait.
Déployant ses longues ailes noires de façon à leur dissimuler le spectacle de ce crabe colossal, Astelle sentit les muscles de son visage se tordre dans son sourire mutin habituel. Presque un rictus. C’était pratiquement un réflexe désormais. Sans arrêt, elle masquait sa peur ainsi ; en souriant, comme pour montrer ses dents au destin.
— Sacré bestiau, pas vrai ? lança la petite tengu d’une voix qui restait flûtée et mélodieuse. Lui, c’est Monsieur Craby. Il a besoin de la plage pour faire un peu de gymnastique matinale, alors on va aller en ville le temps qu’il termine de s’étirer les pinces.Monsieur Craby, en pleine séance de gymnastique matinale
Avec ce mélange de douceur pétulante qui était pratiquement sa marque de fabrique, Astelle continuait d’encourager la mère, la fille et sa peluche à chercher refuge.
— Allez ”hop-hop-hop”, on y va ! Pas besoin de courir, je suis juste derrière vous.
Et bien qu’encore incertaine de ses émotions, la petite tengu réalisait ce qu’elle était réellement en train de leur dire. Qu’elle se jetterait volontiers sur le chemin d’une de ces pinces colossales, plutôt que de laisser la mère, la fille et Monsieur André se faire happer.
Ayant couvé leur départ d’un regard chargé de tendresse, la jeune fille se posa une main sur la poitrine en soufflant.
Allez Astelle, s’intima-t-elle avec beaucoup plus de sévérité. Il va falloir que tu te ”hop-hop-hop”, toi aussi.
D’un battement d’ailes explosif, elle se propulsa à nouveau sur le toit de l’habitation. Et depuis ce perchoir improvisé, Astelle monitora la situation.
Magnifiée par son acuité supérieure, la vision du crabe fit souffler comme un vent de désespoir sur son cœur.
...qu’étaient-ils supposés faire contre une chose pareille ?
Platine ? Diamant ? Quelle médaille fallait-il pour se battre à égalité avec un tel monstre ? Était-ce seulement possible ?
Le crabe était bien trop gros qu’on en vienne à bout. Ses yeux pédonculés représentaient peut-être un point faible, mais il était vain d’espérer le terrasser en une ou deux attaques... lui infliger des dégâts était d’ailleurs le moyen le plus sûr de faire dégénérer la situation en provoquant sa colère.Astelle Dumas
Il n’y avait rien à faire.
Seulement espérer qu'à l'instar de ses congénères moderniens, le crabe géant n’aimait ni le soleil ni la sécheresse, et préférerait éviter de quitter la plage pour chasser.
...parce que s’il se décidait à suivre le mouvement de foule pour se nourrir, Astelle n’imaginait pas ce qu’on pourrait faire pour l’arrêter. Et si on devait en arriver là... combien de personnes pourrait-elle sauver ? Deux, peut-être trois ? Moins de dix. Pour des centaines, voire des milliers de victimes.
Ses serres de faucon refermées l’une sur l’autre, pour endiguer le tremblement de ses mains, Astelle s’obligeait à respirer sur un rythme régulier. Celui-là même avec lequel elle combattait ses angoisses nocturnes. Faisant un effort pour détourner le regard de la monstruosité, elle se força à élargir son champ de vision, afin de prendre en compte l’ensemble des composantes de la situation.
Quelques badauds s’attardaient sur la plage, mais les apprentis héros – dont Marilou – les avaient déjà repérés et se dirigeaient dans leur direction pour leur secouer les puces ; on avait pas besoin d’elle par-là.
Certains étudiants restaient fermement campés sur leurs positions, organisant un semblant de défense, dans le cas où le crabe passerait à l’attaque ; une initiative – de Monsieur Muscles – qui pouvait s’avérer utile, tout autant qu’elle pourrait s’avérer désastreuse ; attirer l’attention du crabe au moment idoine pourrait effectivement créer une distraction bienvenue, mais dans cette situation tendue, il ne serait pas difficile de se méprendre sur les intentions du monstre, de percevoir dans sa gestuelle un danger imaginaire... et lancer l’assaut sur la base d’un jugement malavisé risquerait de provoquer son courroux.
Cependant, Jay était encore sur place. Et de ses yeux de faucon, la petite tengu captait dans son langage corporel que le médaillé d'argent semblait se méfier des velléités héroïques de ses jeunes étudiants, presque autant qu’il était attentif au bon déroulement de l’évacuation.
On avait pas besoin d’elle par-ici non plus. Au contraire, plus il y aurait d’aspirants héros sur la plage, moins Jay pourrait se concentrer sur le cœur du problème.
Six secondes s’étaient écoulées depuis qu’Astelle s’était perchée en hauteur pour prendre la mesure de la situation, et elle avait finalement décidé de la marche à suivre.
— Ne restez pas plantés là, les médaillés de bronze ! Qu’est-ce que vous croyez accomplir ? Accompagnez les civils les plus lents et protégez-les du danger !
Bien sûr, alors même qu’elle délivrait ces instructions, elle comprenait.
Malgré la peur, il y avait cet instinct qui battait dans sa poitrine. Qui lui demandait de faire face, de rester au cœur de l’action, de se distinguer par ses faits d’armes et autres prouesses héroïques.
Des années plus tôt, bien avant l’apparition des pouvoirs, une partie de la population de pompiers, gendarmes et sauveteurs présentait déjà des signes de cette attitude qui poussait un individu à se jeter au devant du danger, sans parvenir à évaluer clairement la situation. C’est ce qu’on appelait judicieusement le syndrome du héros ; la glorification des risques encourus au mépris de sa propre sécurité.
Cet instinct, elle en sentait la traction, elle aussi. Et il ne fallait pas s’y fier.
De tous les comportements possibles qu’elle pouvait adopter, un seul était réellement utile. Alors, c’était ainsi qu’elle devait agir.
Déployant ses ailes, la petite tengu bondit en amont de la plage. Elle se laissa planer sur quinze mètres avant de toucher le sable et d’exploiter son élan pour continuer à courir, rattrapant le groupe sous la surveillance de Darya. C’était celui dont faisait partie la vieille dame avec laquelle s’entretenait Marie-Louise, tout à l’heure, et qui du fait de son grand âge, devait sensiblement ralentir l’allure générale de l’évacuation. Remontant la pente sablonneuse, Astelle vint gentiment prendre la vieillarde dans ses bras avant de poursuivre son chemin au petit trot.
— Excusez mes manières un peu cavalières, madame !
Inutile de rester avec Darya, qui ferait très bien son travail de monitrice seule. La petite tengu effectuerait donc un crochet dans sa course pour se positionner derrière le trio composé de la maman, de la petite fille et de Monsieur André, qu’aucun héros-en-herbe ne suivait encore. Là, en accompagnant le mouvement de repli, elle délivrerait calmement ses consignes, à haute voix,
— Ne courrez pas ! Pas de bousculades ! Assurez-vous de vous ménager suffisamment d’espace pour respirer. Faites attention aux uns et aux autres, et si vous voyez quelqu’un en difficulté, aidez-le ! Tout va bien se passer. Soyez solidaires et bienveillants, c’est comme ça que sont les gens de Saint-Marin, pas vrai ?
Répétant ces instructions d’un ton posé, la jeune métisse ne pourrait pas s’empêcher de souffrir du fait qu’elle tournait le dos au danger. C’était l’option la plus raisonnable, mais c’était aussi celle qui lui était la plus difficile.
Le syndrome du héros était souvent la manifestation d’un besoin de se mettre en avant, de s’arroger la reconnaissance des autres, au mépris de tous les dangers.
...et cette posture pleine de confiance en soi qu’Astelle adoptait au quotidien en était clairement la manifestation.
En bref
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# Re: Les ateliers du Summer CampMer 2 Aoû 2023 - 21:18
Objectif : évacuation d'urgence ?
Vous avez jusqu'à mercredi prochain (inclus) pour participer à ce tour !
Les ateliers du Summer Camp
Summer Camp 2023La plupart des civils autour de Marie-Louise et de Darya se plièrent aux diverses injonctions, à des vitesses différentes. La vieille femme assise sur sa chaise, eut bien plusieurs secondes d’absence face à la monstruosité qui venait de pointer le bout de son nez avant de se lever grâce à l’aide de la jeune femme, d’attraper sa canne pour s’appuyer dessus et avancer… à une allure bien faible.
Des quatre personnes que Marie-Louise avait apostrophées, une seule daigna baisser son appareil et n’osa prononcer mot, se contentant de pianoter brièvement sur son portable avant de le ranger quelques secondes plus tard, à l’écoute de l’apprentie héroïne. Mais c’était bien la seule à vraisemblablement en avoir quelque chose à faire, comparé aux trois autres qui semblaient se rebiffer vocalement.
De l’appel que lança Yoshiryo, seules trois âmes semblèrent s’y conformer, les autres préférant, ou n’ayant peut-être pas vraiment le choix compte tenu de leurs pouvoirs, de se contenter d’éloigner les civils et de sécuriser leur évacuation. L’un d’entre eux était même venu prêter main forte aux pompiers qui devaient composer avec une civière. Et parmi ces trois héros en herbe, figurait un visage, à défaut capable d’être considéré comme un ami, qu’il connaissait déjà. Aimée. Elle était là, à plusieurs dizaines de mètres, n’osant pas trop s’avancer vers l’eau, prenant le soin et le temps d’enlever la paire de lunettes qui garnissait son nez et de les ranger dans un petit étui qu’elle gardait dans la grande poche de son sweat. Une chance que ce crabe soit si gros, même myope et sans ses lunettes, elle ne pouvait pas le louper…
Le premier réflexe d’une mère, face à un danger, était de protéger son enfant. Et même exténuée, perturbée par la nuit et les dégâts causés à sa maison, les soucis qui se bousculaient dans sa tête, cette femme n’hésita pas une seule seconde à se lever, à franchir les petits mètres qui la séparaient de sa fille pour la porter dans ses bras, lui permettant ainsi de sécuriser un peu ce jeune trésor.
La petite, réagissant aux paroles de la Dumas, ne sembla pas s’offusquer que sa mère la prenne brusquement dans ses bras. Elle venait de retrouver monsieur André, après tout, et voilà qu’un nouveau monsieur animal apparaissait. Et toute joyeuse et polie qu’elle était, elle agitait sa main pour saluer ce crustacé géant, qui au contraire de la peluche qu’elle serrait d’un bras, n’avait rien de mignon. Et bien sûr, la mère ne chercha pas à contester les encouragements de la jeune tengu, se contentant de filer, à un pas modéré pour ne pas chuter là où on leur avait dit de se rendre.
Un jeune homme essayait d’apporter son aide à cette vieille dame qui avait jeté son dévolu sur Marie-Louise pour discuter quelque peu, quelques instants auparavant. Il lui avait proposé son bras pour avancer un peu plus vite, mais ce n’était ce geste qui allait la faire soudainement rattraper la tête de file… Aussi, il laissa bien vite la jeune francienne s’en charger.
Elle balaya l’air d’une main, tenant sa canne de l’autre, sans pour autant chercher à se déloger des bras d’Astelle.
Sixtine ne contesta pas l’ordre de son collègue, même si elle lui décocha un regard agacé, pas tant par la façon dont il s’était adressé à elle, mais plus parce qu’elle savait qu’il était prêt à mettre sa vie en danger pour sauver celle d’autrui. C’était un héros sans en être un, ceux qui ne mettraient jamais les pieds dans une Académie, l’un de ceux qui ne se voyaient pas mettre les pieds à Antiqua pour les intérêts d’un gouvernement. Ils se connaissaient tous deux depuis un bout de temps, maintenant, et ils se retrouvaient souvent à travailler ensemble l’été. C’était même Jay qui avait fait en sorte que Sixtine puisse intégrer les rangs des animateurs de ce camp d’été très spécial, parce qu’il avait estimé avoir besoin d’elle comme binôme et que leurs caractères se complétaient plutôt bien.
L’écran s’alluma, et immédiatement ses yeux se dirigèrent vers les petites barres qui notifiaient de la qualité du réseau téléphonique. Et ces quelques barres, qui lui auraient éviter bien des désagréments, étaient aux abonnés absents. La jeune femme pesta avant de ranger son téléphone, qui lui semblait bien inutile en pareille occasion. Elle tendit ensuite les bras vers l’avant en collant ses mains l’une à l’autre avant de se concentrer. D’entre ses doigts se répandit une matière blanche, a priori solide et duveteuse, qui flottait dans les airs, tombant délicatement jusqu’à une trentaine de centimètres du sol et qui ne cessait de grossir sous le regard et la concentration de l’animatrice. Sixtine finit par s’arrêter et reprendre une position plus classique, non sans passer un revers de main sur son front, contemplant son oeuvre, avant de prendre place dessus, assise en tailleur. Sa création resta élevée à une trentaine de centimètres avant qu’elle ne place ses mains dessus et qu’il commence à bouger. C’était un petit nuage qu’elle venait de créer, et qui a présent se mouvait à une petite vitesse.
Elle ralentit en s’approchant des civils et de Darya, avant de tendre une main en direction de la reykjavienne et de lui adresser quelques mots :
L’étudiante, jetant un regard vers ceux qui l’entouraient, pensant à la tâche que Marie-Louise venait de lui confier, finit par obéir à l’animatrice, partant du principe qu’elle devait avoir une raison si elle demandait spécifiquement son aide.
Elle se saisit donc de cette main tendue pour grimper sur le petit nuage flottant qui permettait tout juste de les accueillir toutes les deux. A peine la jeune femme proprement installée, Sixtine reposa sa seconde main sur les contours duveteux et blancs, avant que leur curieuse monture ne reprenne de la vitesse et ne les emmène en direction de la ville.
L’évacuation avançait, du moins, pour les moins récalcitrants. Les héros en herbe aidaient les civils, certains civils venaient d’eux-mêmes leur prêter main forte pour amener les personnes les plus lentes et les plus fragiles le plus rapidement vers la bonne direction.
Eirini, qui faisait de son mieux pour pousser les gens à quitter l’eau dans laquelle elle se tenait elle-même et pour garder le contrôle sur son lézard géant, voyait l’arrivée de cette vague plus grosse que les autres d’un très mauvais oeil. Elle se décala péniblement d’un grand pas sur la droite, se mettant sur la trajectoire derrière un civil pour amortir, sûrement vainement, l’impact et éviter que l’homme, derrière elle, ne se fasse simplement projeter au sol en plus d’être envoyé sous l’eau. En fait, elle était même la première à être exposée à l’onde qui se dirigeait vers la plage, maintenant.
Il n’avait pas pu résister. Même s’il s’était gardé de foncer dans l’eau pour sortir les gens qui s’y trouvaient encore, préférant rester attentif aux mouvements du crabe géant, il n’avait pas pu résister en devinant ce qui se profilait à l’horizon s’il n’intervenait pas. Jay s’avança dans l’eau, se mit à courir, dans de grandes éclaboussures, en diagonale, pour parvenir à la hauteur de la personne la plus éloignée, une jeune étudiante répondant au nom d’Eirini, dont il devait avant tout assurer la sécurité.
Il leva le bras droit, dans ce qui s’apparentait à une préparation de crochet alors que la vague se rapprochait de l’héroïne en herbe de seconde en seconde. Et celle qui était désormais la plus près de lui, put constater de son loisir le phénomène qui se manifesta sous ses yeux : ce qu’elle prit d’abord pour un voile très fin, qui n’avait pourtant pas l’air d’être dans un état solide, vint recouvrir les phalanges de l’homme en laissant un petit interstice entre la peau et ce curieux voile, avant de s’épaissir en volutes qui ne parvenaient pas à maintenir une véritable forme compacte, blanchissant et devenant de plus en plus opaque à chaque instant.
Le secouriste se plaça en avant de la jeune femme, lui tournant le dos, avant d’avancer son poing droit auréolé de ce voile blanc, dans un crochet parfait, frappant de toutes ses forces l’eau venant à sa rencontre. Et le coup, à l’impact, sembla exploser, détonant et claquant bien plus qu’un simple coup de poing, venant dégager, de par sa propre force, et annihiler une partie de la menace aqueuse, projetant des milliers de gouttelettes sur leurs consoeurs et rendant la mer, juste devant eux, soudainement bien moins effrayante.
Son ton s’était fait impérieux, bien plus que d’habitude, mais les circonstances présentes n’avaient rien d’ordinaires…
L’eleftherienne obéit sans broncher, exhortant le civil qu’elle avait souhaité elle-même protéger d’avancer et le suivant comme son ombre. Ils parvinrent à mettre le pied sur le sable, là où d’autres avaient eu un peu moins de chance. Car si Jason avait frappé l’eau à un endroit précis, permettant à quelques personnes de ne pas se faire emporter, il n’avait pu réduire la menace totalement à néant ailleurs. Certains se prirent cette grande vague de plein fouet alors qu’elle se transformait en dangereux et impétueux rouleaux, poussant certains retardataires, les entraînant sous l’eau pour mieux les recracher bien plus loin dans le sable… Un mal pour un bien, puisqu’ils s’éloignaient, même s’il leur faudrait reprendre leur souffle et leurs esprits et se relever pour espérer quitter cette plage, de la menace latente du crabe.
Crabe qui… ouvrit l’une de ses pinces, lentement, avant de la refermer d’un coup sec et rapide dans les airs et de mouvoir l’une de ses nombreuses pattes. Il commençait à avancer en direction de la plage, et par extension la ville, à un rythme relativement lent, certes, sans doute dû à son gabarit.
Jason recula prudemment, sans oser à un seul instant tourner le dos à ce monstre venu d’un autre monde. Non, tourner le dos, c’était probablement la mort qui l’attendait. Et il n’était définitivement pas prêt à vouloir rendre l’âme maintenant. Il finit par ne plus sentir d’eau se perdre sur ses jambes et continua de reculer d’une bonne dizaine de mètres, surveillant la progression de ce crustacé qui avalait la distance le séparant de lui à son propre rythme.
L’animateur savait intimement que l’évacuation ne serait pas terminée avant que la bête n’ait atteint le sable chaud. Il le savait tout comme il savait qu’il allait devoir se salir quelque peu les mains s’il ne voulait pas voir une hécatombe sur l’île qui l’avait vu naître. Le problème ? Une médaille d’argent, ça ne valait pas grand-chose par rapport à un danger pareil. Il n’avait eu aucune formation pour exploiter ses dons, au contraire des héros en herbe qu’on éduquait justement à pouvoir pallier à ce genre de problèmes dans un futur plus ou moins proche en espérant qu’ils puissent s’en sortir indemnes sur des terres diantrement plus hostiles qu’une plage francienne… Il avait peut-être une meilleure compréhension des dangers potentiels et des priorités à définir, dû à sa carrière intermittente de secouriste, mais il ne valait guère plus que les meilleurs des étudiants présents sur cette plage en combat. Sauf que c’était à lui de les protéger, pas à eux…
- Mais qu’est-ce qu’elle nous veut celle-là ?
- On filme, c’est tout. Et puis on est loin, là, non ?
- Ouais, s’y s’passe un truc on le verra arriver…
- On filme, c’est tout. Et puis on est loin, là, non ?
- Ouais, s’y s’passe un truc on le verra arriver…
Des quatre personnes que Marie-Louise avait apostrophées, une seule daigna baisser son appareil et n’osa prononcer mot, se contentant de pianoter brièvement sur son portable avant de le ranger quelques secondes plus tard, à l’écoute de l’apprentie héroïne. Mais c’était bien la seule à vraisemblablement en avoir quelque chose à faire, comparé aux trois autres qui semblaient se rebiffer vocalement.
Aimée
De l’appel que lança Yoshiryo, seules trois âmes semblèrent s’y conformer, les autres préférant, ou n’ayant peut-être pas vraiment le choix compte tenu de leurs pouvoirs, de se contenter d’éloigner les civils et de sécuriser leur évacuation. L’un d’entre eux était même venu prêter main forte aux pompiers qui devaient composer avec une civière. Et parmi ces trois héros en herbe, figurait un visage, à défaut capable d’être considéré comme un ami, qu’il connaissait déjà. Aimée. Elle était là, à plusieurs dizaines de mètres, n’osant pas trop s’avancer vers l’eau, prenant le soin et le temps d’enlever la paire de lunettes qui garnissait son nez et de les ranger dans un petit étui qu’elle gardait dans la grande poche de son sweat. Une chance que ce crabe soit si gros, même myope et sans ses lunettes, elle ne pouvait pas le louper…
Le premier réflexe d’une mère, face à un danger, était de protéger son enfant. Et même exténuée, perturbée par la nuit et les dégâts causés à sa maison, les soucis qui se bousculaient dans sa tête, cette femme n’hésita pas une seule seconde à se lever, à franchir les petits mètres qui la séparaient de sa fille pour la porter dans ses bras, lui permettant ainsi de sécuriser un peu ce jeune trésor.
- Monsieur Craby ! Bonjour monsieur Craby !
La petite, réagissant aux paroles de la Dumas, ne sembla pas s’offusquer que sa mère la prenne brusquement dans ses bras. Elle venait de retrouver monsieur André, après tout, et voilà qu’un nouveau monsieur animal apparaissait. Et toute joyeuse et polie qu’elle était, elle agitait sa main pour saluer ce crustacé géant, qui au contraire de la peluche qu’elle serrait d’un bras, n’avait rien de mignon. Et bien sûr, la mère ne chercha pas à contester les encouragements de la jeune tengu, se contentant de filer, à un pas modéré pour ne pas chuter là où on leur avait dit de se rendre.
Un jeune homme essayait d’apporter son aide à cette vieille dame qui avait jeté son dévolu sur Marie-Louise pour discuter quelque peu, quelques instants auparavant. Il lui avait proposé son bras pour avancer un peu plus vite, mais ce n’était ce geste qui allait la faire soudainement rattraper la tête de file… Aussi, il laissa bien vite la jeune francienne s’en charger.
- Oh, ça fait bien longtemps qu’on ne m’avait plus portée comme ça, s’amusa la vieille dame. Ce n’est plus de mon âge, ces bêtises.
Elle balaya l’air d’une main, tenant sa canne de l’autre, sans pour autant chercher à se déloger des bras d’Astelle.
Sixtine et Darya
Sixtine ne contesta pas l’ordre de son collègue, même si elle lui décocha un regard agacé, pas tant par la façon dont il s’était adressé à elle, mais plus parce qu’elle savait qu’il était prêt à mettre sa vie en danger pour sauver celle d’autrui. C’était un héros sans en être un, ceux qui ne mettraient jamais les pieds dans une Académie, l’un de ceux qui ne se voyaient pas mettre les pieds à Antiqua pour les intérêts d’un gouvernement. Ils se connaissaient tous deux depuis un bout de temps, maintenant, et ils se retrouvaient souvent à travailler ensemble l’été. C’était même Jay qui avait fait en sorte que Sixtine puisse intégrer les rangs des animateurs de ce camp d’été très spécial, parce qu’il avait estimé avoir besoin d’elle comme binôme et que leurs caractères se complétaient plutôt bien.
- Ne fais pas de bêtise, monsieur le frimeur, marmonna-t-elle en sortant son téléphone portable de sa poche.
L’écran s’alluma, et immédiatement ses yeux se dirigèrent vers les petites barres qui notifiaient de la qualité du réseau téléphonique. Et ces quelques barres, qui lui auraient éviter bien des désagréments, étaient aux abonnés absents. La jeune femme pesta avant de ranger son téléphone, qui lui semblait bien inutile en pareille occasion. Elle tendit ensuite les bras vers l’avant en collant ses mains l’une à l’autre avant de se concentrer. D’entre ses doigts se répandit une matière blanche, a priori solide et duveteuse, qui flottait dans les airs, tombant délicatement jusqu’à une trentaine de centimètres du sol et qui ne cessait de grossir sous le regard et la concentration de l’animatrice. Sixtine finit par s’arrêter et reprendre une position plus classique, non sans passer un revers de main sur son front, contemplant son oeuvre, avant de prendre place dessus, assise en tailleur. Sa création resta élevée à une trentaine de centimètres avant qu’elle ne place ses mains dessus et qu’il commence à bouger. C’était un petit nuage qu’elle venait de créer, et qui a présent se mouvait à une petite vitesse.
Elle ralentit en s’approchant des civils et de Darya, avant de tendre une main en direction de la reykjavienne et de lui adresser quelques mots :
- Monte avec moi, Darya.
L’étudiante, jetant un regard vers ceux qui l’entouraient, pensant à la tâche que Marie-Louise venait de lui confier, finit par obéir à l’animatrice, partant du principe qu’elle devait avoir une raison si elle demandait spécifiquement son aide.
- Continuez d’avancer, veillez à ne pas laisser quelqu’un derrière vous et à ne pas vous bousculer les uns les autres, prodigua-t-elle au civil le plus proche d’elle.
Elle se saisit donc de cette main tendue pour grimper sur le petit nuage flottant qui permettait tout juste de les accueillir toutes les deux. A peine la jeune femme proprement installée, Sixtine reposa sa seconde main sur les contours duveteux et blancs, avant que leur curieuse monture ne reprenne de la vitesse et ne les emmène en direction de la ville.
L’évacuation avançait, du moins, pour les moins récalcitrants. Les héros en herbe aidaient les civils, certains civils venaient d’eux-mêmes leur prêter main forte pour amener les personnes les plus lentes et les plus fragiles le plus rapidement vers la bonne direction.
Eirini
- Raaaaaah merde !
Eirini, qui faisait de son mieux pour pousser les gens à quitter l’eau dans laquelle elle se tenait elle-même et pour garder le contrôle sur son lézard géant, voyait l’arrivée de cette vague plus grosse que les autres d’un très mauvais oeil. Elle se décala péniblement d’un grand pas sur la droite, se mettant sur la trajectoire derrière un civil pour amortir, sûrement vainement, l’impact et éviter que l’homme, derrière elle, ne se fasse simplement projeter au sol en plus d’être envoyé sous l’eau. En fait, elle était même la première à être exposée à l’onde qui se dirigeait vers la plage, maintenant.
Jason "Jay"
Il n’avait pas pu résister. Même s’il s’était gardé de foncer dans l’eau pour sortir les gens qui s’y trouvaient encore, préférant rester attentif aux mouvements du crabe géant, il n’avait pas pu résister en devinant ce qui se profilait à l’horizon s’il n’intervenait pas. Jay s’avança dans l’eau, se mit à courir, dans de grandes éclaboussures, en diagonale, pour parvenir à la hauteur de la personne la plus éloignée, une jeune étudiante répondant au nom d’Eirini, dont il devait avant tout assurer la sécurité.
Il leva le bras droit, dans ce qui s’apparentait à une préparation de crochet alors que la vague se rapprochait de l’héroïne en herbe de seconde en seconde. Et celle qui était désormais la plus près de lui, put constater de son loisir le phénomène qui se manifesta sous ses yeux : ce qu’elle prit d’abord pour un voile très fin, qui n’avait pourtant pas l’air d’être dans un état solide, vint recouvrir les phalanges de l’homme en laissant un petit interstice entre la peau et ce curieux voile, avant de s’épaissir en volutes qui ne parvenaient pas à maintenir une véritable forme compacte, blanchissant et devenant de plus en plus opaque à chaque instant.
Le secouriste se plaça en avant de la jeune femme, lui tournant le dos, avant d’avancer son poing droit auréolé de ce voile blanc, dans un crochet parfait, frappant de toutes ses forces l’eau venant à sa rencontre. Et le coup, à l’impact, sembla exploser, détonant et claquant bien plus qu’un simple coup de poing, venant dégager, de par sa propre force, et annihiler une partie de la menace aqueuse, projetant des milliers de gouttelettes sur leurs consoeurs et rendant la mer, juste devant eux, soudainement bien moins effrayante.
- Allez, dépêche-toi de filer.
Son ton s’était fait impérieux, bien plus que d’habitude, mais les circonstances présentes n’avaient rien d’ordinaires…
L’eleftherienne obéit sans broncher, exhortant le civil qu’elle avait souhaité elle-même protéger d’avancer et le suivant comme son ombre. Ils parvinrent à mettre le pied sur le sable, là où d’autres avaient eu un peu moins de chance. Car si Jason avait frappé l’eau à un endroit précis, permettant à quelques personnes de ne pas se faire emporter, il n’avait pu réduire la menace totalement à néant ailleurs. Certains se prirent cette grande vague de plein fouet alors qu’elle se transformait en dangereux et impétueux rouleaux, poussant certains retardataires, les entraînant sous l’eau pour mieux les recracher bien plus loin dans le sable… Un mal pour un bien, puisqu’ils s’éloignaient, même s’il leur faudrait reprendre leur souffle et leurs esprits et se relever pour espérer quitter cette plage, de la menace latente du crabe.
?
Crabe qui… ouvrit l’une de ses pinces, lentement, avant de la refermer d’un coup sec et rapide dans les airs et de mouvoir l’une de ses nombreuses pattes. Il commençait à avancer en direction de la plage, et par extension la ville, à un rythme relativement lent, certes, sans doute dû à son gabarit.
Jason recula prudemment, sans oser à un seul instant tourner le dos à ce monstre venu d’un autre monde. Non, tourner le dos, c’était probablement la mort qui l’attendait. Et il n’était définitivement pas prêt à vouloir rendre l’âme maintenant. Il finit par ne plus sentir d’eau se perdre sur ses jambes et continua de reculer d’une bonne dizaine de mètres, surveillant la progression de ce crustacé qui avalait la distance le séparant de lui à son propre rythme.
L’animateur savait intimement que l’évacuation ne serait pas terminée avant que la bête n’ait atteint le sable chaud. Il le savait tout comme il savait qu’il allait devoir se salir quelque peu les mains s’il ne voulait pas voir une hécatombe sur l’île qui l’avait vu naître. Le problème ? Une médaille d’argent, ça ne valait pas grand-chose par rapport à un danger pareil. Il n’avait eu aucune formation pour exploiter ses dons, au contraire des héros en herbe qu’on éduquait justement à pouvoir pallier à ce genre de problèmes dans un futur plus ou moins proche en espérant qu’ils puissent s’en sortir indemnes sur des terres diantrement plus hostiles qu’une plage francienne… Il avait peut-être une meilleure compréhension des dangers potentiels et des priorités à définir, dû à sa carrière intermittente de secouriste, mais il ne valait guère plus que les meilleurs des étudiants présents sur cette plage en combat. Sauf que c’était à lui de les protéger, pas à eux…
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# Re: Les ateliers du Summer CampJeu 3 Aoû 2023 - 20:47
Ils ne furent que trois à répondre à son appel. C'était peu. Trop peu, jugea-t-il avec pessimisme. Il ne croyait pas que trois aspirants héros seraient en mesure de l'épauler convenablement face à un assaillant d'une telle stature... Ceci étant posé, quel autre choix avait-il, dans le fond ? Pouvait-il se contenter de battre en retraite, comme tous les civils, en considérant que ce problème pouvait être résolu par une autre bonne âme ? C'était sans doute ce qu'on attendait de lui. D'autres héros plus compétents devaient bien se trouver sur l'île, à n'attendre qu'une opportunité intéressante de pointer leur museau pour briller... Sauf qu'encore une fois, cela aurait été s'inscrire en contradiction complète avec le rôle qu'on lui avait conféré. Ce n'était pas en battant en retraite à chaque situation de péril qu'il réussirait à gravir les échelons. On ne lui ferait pas confiance s'il refusait catégoriquement de s'exposer au danger ; et si lui, Romano et Amarah devaient pouvoir s'aventurer paisiblement sur Antiqua, il devait aussi et surtout commencer à s'habituer aux menaces qui y résidaient. Ce gros crabe était, sans l'ombre d'un doute, l'ennemi le plus gargantuesque et redoutable qu'il avait jamais eu à croiser depuis le début de son existence. Peut-être les professeurs de l'Académie Asakusa auraient pâli et tremblé à l'idée d'avoir à l'affronter... Mais il devait bien être une proie pathétique pour de plus grosses pointures du lointain et monstrueux continent. S'il se trouvait là, si loin des eaux qu'il fréquentait habituellement, c'était même peut-être parce qu'on l'avait chassé des mers où il aurait dû continuer à s'appesantir. Son périple l'avait peut-être, en prime, épuisé ou blessé... C'était le moment ou jamais de mettre ses progrès à rude épreuve, pour Yoshiryo ; alors il décida de continuer à progresser calmement, en veillant à ne pas réaliser de geste trop brusque d'entrée de jeu. Nul besoin de précipiter une lutte qui pouvait s'avérer mortelle pour lui...
-Je compte sur vous pour me couvrir s'il menace de me filer un coup de pince... J'ai pas envie de me faire couper en deux. Ou pire.
Cette grosse bestiole pouvait-elle le consommer ? Peut-être. Il ne savait pas trop comment se nourrissaient les crabes, mais il imaginait sans peine que ce spécimen, compte tenu de sa taille aberrante, devait être en capacité d'engloutir des humains sans trop de problèmes. Ses muscles imposants, de surcroît, faisaient sans doute de lui une cible alléchante du point de vue d'un prédateur... oui, mais voilà : non seulement sa musculateur n'était pas là pour faire jolie mais, en plus, elle était supplantée d'une gigantesque branche qu'il entendait bien brandir droit devant lui, de manière à titiller la curiosité de cette bête primitive. Avec un petit peu de chance, il réussirait à engager avec ce crabe une danse d'intimidation lente... De quoi gagner bien du temps, en somme. Sinon, eh bien... Il n'aurait qu'à utiliser sa grosse branche pour frapper ce qui se trouvait à porter ; puis il tâcherait de prendre la tangente aussi promptement que possible, quitte à mettre à profit la taille considérable de son opposant, ainsi que ses éventuels angles morts. Fuir par la mer n'était pas vraiment une option, mais se nicher entre ses pattes, à condition que cela soit fait avec une bonne dose de sang-froid, et en dernier recours...
Il était trop pessimiste : il fallait surtout, en premier lieu, qu'il évite de se retrouver dans une situation aussi périlleuse. Pour le coup, il espérait bien que d'autres héros seraient susceptibles de lui prêter main forte s'il lui fallait monter au front : et, en considérant que la créature se mettait enfin en mouvements et qu'elle essayait effectivement de se rapprocher de la ville où grouillaient les civils innocents, l'apprenti héros estima qu'ils allaient avoir l'opportunité de livrer une prestation collaborative de haut vol.
-Restez un peu derrière moi. Et ne vous en faites pas, je ne vais rien faire de stupide.
Il était passé devant Jay ; d'un pas, un seul, mais suffisant pour planquer le héros derrière sa carrure impressionnante. Il avait compris, compte tenu de la courte démonstration qu'il en avait faite, que le talent de l'accompagnateur des jeunes pousses ne lui permettrait pas d'encaisser la charge du crabe gigantesque bien longtemps. Il devait être plutôt offensif, dans le fond... Avec un petit peu de chances, il réussirait à le couvrir jusqu'à ce qu'une voie exploitable se présente à eux. Toujours était-il qu'en accord avec sa promesse, Yoshiryo commencerait à son tour à reculer, de façon à céder un petit peu de terrain à l'immonde envahisseur en provenance d'Antiqua. Il voulait rester au contact de Jay, et relativement proche, aussi, des trois héros dotées de facultés à distance susceptibles de les épauler en cas de coup dur. S'ils pouvaient, dans le même temps, éviter d'affronter le grade sur cette bande de sable humide, où ses appuis seraient pesants et traîtres, il en serait le premier ravi...
Summer Camp
feat. MJ et des gens
Ils ne furent que trois à répondre à son appel. C'était peu. Trop peu, jugea-t-il avec pessimisme. Il ne croyait pas que trois aspirants héros seraient en mesure de l'épauler convenablement face à un assaillant d'une telle stature... Ceci étant posé, quel autre choix avait-il, dans le fond ? Pouvait-il se contenter de battre en retraite, comme tous les civils, en considérant que ce problème pouvait être résolu par une autre bonne âme ? C'était sans doute ce qu'on attendait de lui. D'autres héros plus compétents devaient bien se trouver sur l'île, à n'attendre qu'une opportunité intéressante de pointer leur museau pour briller... Sauf qu'encore une fois, cela aurait été s'inscrire en contradiction complète avec le rôle qu'on lui avait conféré. Ce n'était pas en battant en retraite à chaque situation de péril qu'il réussirait à gravir les échelons. On ne lui ferait pas confiance s'il refusait catégoriquement de s'exposer au danger ; et si lui, Romano et Amarah devaient pouvoir s'aventurer paisiblement sur Antiqua, il devait aussi et surtout commencer à s'habituer aux menaces qui y résidaient. Ce gros crabe était, sans l'ombre d'un doute, l'ennemi le plus gargantuesque et redoutable qu'il avait jamais eu à croiser depuis le début de son existence. Peut-être les professeurs de l'Académie Asakusa auraient pâli et tremblé à l'idée d'avoir à l'affronter... Mais il devait bien être une proie pathétique pour de plus grosses pointures du lointain et monstrueux continent. S'il se trouvait là, si loin des eaux qu'il fréquentait habituellement, c'était même peut-être parce qu'on l'avait chassé des mers où il aurait dû continuer à s'appesantir. Son périple l'avait peut-être, en prime, épuisé ou blessé... C'était le moment ou jamais de mettre ses progrès à rude épreuve, pour Yoshiryo ; alors il décida de continuer à progresser calmement, en veillant à ne pas réaliser de geste trop brusque d'entrée de jeu. Nul besoin de précipiter une lutte qui pouvait s'avérer mortelle pour lui...
-Je compte sur vous pour me couvrir s'il menace de me filer un coup de pince... J'ai pas envie de me faire couper en deux. Ou pire.
Cette grosse bestiole pouvait-elle le consommer ? Peut-être. Il ne savait pas trop comment se nourrissaient les crabes, mais il imaginait sans peine que ce spécimen, compte tenu de sa taille aberrante, devait être en capacité d'engloutir des humains sans trop de problèmes. Ses muscles imposants, de surcroît, faisaient sans doute de lui une cible alléchante du point de vue d'un prédateur... oui, mais voilà : non seulement sa musculateur n'était pas là pour faire jolie mais, en plus, elle était supplantée d'une gigantesque branche qu'il entendait bien brandir droit devant lui, de manière à titiller la curiosité de cette bête primitive. Avec un petit peu de chance, il réussirait à engager avec ce crabe une danse d'intimidation lente... De quoi gagner bien du temps, en somme. Sinon, eh bien... Il n'aurait qu'à utiliser sa grosse branche pour frapper ce qui se trouvait à porter ; puis il tâcherait de prendre la tangente aussi promptement que possible, quitte à mettre à profit la taille considérable de son opposant, ainsi que ses éventuels angles morts. Fuir par la mer n'était pas vraiment une option, mais se nicher entre ses pattes, à condition que cela soit fait avec une bonne dose de sang-froid, et en dernier recours...
Il était trop pessimiste : il fallait surtout, en premier lieu, qu'il évite de se retrouver dans une situation aussi périlleuse. Pour le coup, il espérait bien que d'autres héros seraient susceptibles de lui prêter main forte s'il lui fallait monter au front : et, en considérant que la créature se mettait enfin en mouvements et qu'elle essayait effectivement de se rapprocher de la ville où grouillaient les civils innocents, l'apprenti héros estima qu'ils allaient avoir l'opportunité de livrer une prestation collaborative de haut vol.
-Restez un peu derrière moi. Et ne vous en faites pas, je ne vais rien faire de stupide.
Il était passé devant Jay ; d'un pas, un seul, mais suffisant pour planquer le héros derrière sa carrure impressionnante. Il avait compris, compte tenu de la courte démonstration qu'il en avait faite, que le talent de l'accompagnateur des jeunes pousses ne lui permettrait pas d'encaisser la charge du crabe gigantesque bien longtemps. Il devait être plutôt offensif, dans le fond... Avec un petit peu de chances, il réussirait à le couvrir jusqu'à ce qu'une voie exploitable se présente à eux. Toujours était-il qu'en accord avec sa promesse, Yoshiryo commencerait à son tour à reculer, de façon à céder un petit peu de terrain à l'immonde envahisseur en provenance d'Antiqua. Il voulait rester au contact de Jay, et relativement proche, aussi, des trois héros dotées de facultés à distance susceptibles de les épauler en cas de coup dur. S'ils pouvaient, dans le même temps, éviter d'affronter le grade sur cette bande de sable humide, où ses appuis seraient pesants et traîtres, il en serait le premier ravi...
@elfyqchan
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