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Teaching dogs to bite. [PV MJ]Era of Dust :: Le monde :: Moderna :: Britannia :: Académie Glamis
 
Isaac KleinschreiberRotbrenner
# Teaching dogs to bite. [PV MJ]Dim 5 Mai 2024 - 21:09

Teaching dogs to bite
Feat. Maître-jeu
N’y avait-il pas un petit peu d’hypocrisie, chez Noxious Archangel, alors qu’il désapprouvait les situations dans lesquelles avaient été plongés trois de ses étudiants, se permettait tout de même, lors de la même journée qu’il exprimait son point de vue sur la question, de possiblement de traumatiser les élèves de la classe ? Qu’est-ce qui différenciait la dernière mise en scène horrifique d’Ezra Wright, alors qu’il était présent, que des héros d’or étaient dans les parages et un contingent militaire au bout du couloir, de l’exercice les mettant dans une situation de partenariat complexe, face à un ennemi bestial d’Antiqua qui ne souhaitait que les étriper, sous la garde de militaires ? Pas tant de choses que cela.

Il avait commencé à faire des cauchemars, les deux premières nuits qui avaient suivi l’arrivée de Noxious Archangel en tant que nouveau professeur. Des cauchemars de ce pangolin, gémissant, les nerfs brûlés, désorienté, raclant le sol comme il le pouvait pour apaiser ses souffrances, jusqu’à ce que la douleur et la chaleur ne soient trop insupportables pour son corps et son subconscient. Des cauchemars qui avaient fini par s’apaiser, mais que sur le coup, il avait chassé en s’épuisant physiquement, en sortant de son lit, en sortant ces idées de son esprit en faisait des exercices, jusqu’à finir par tomber de nouveau de fatigue.

Et surtout, cela avait fait ressurgir quelque chose d’autre en lui : les souvenirs, flous, qu’il avait de la première manifestation de son pouvoir, qui s’était dévoilé très tard à lui, des années plus tard après le passage du nuage de poussière sur Moderna. Le feu l’avait pourtant habité dès les premières semaines. Mais il avait fallu un coup d’éclat pour qu’il s’embrase. Une étincelle, pour le pousser à sortir de sous cette peau, à se dévoiler. Un coup d’éclat, qui, quand on y pensait, aurait pu blessé grièvement son frère, puisque c’était lui, qui avait été à l’origine de la colère d’Isaac. Lui qui s’était trouvé à quelques petites dizaines de centimètres de son aîné, encore plus près d’une main levé à hauteur de thorax, qui s’était enflammée d’un rouge ardent sans que personne ne puisse l'imaginer. Et le Kleinschreiber avait beau souffrir de la relation qu’il entretenait avec lui, jamais il ne chercherait à lui faire du mal. Ces souvenirs, qui avaient fini par errer dans un coin sombre de sa tête déjà bien occupée, s’étaient faits bien plus clairs, depuis peu. Il avait manqué de blesser son propre frère de peu, au final.

Samedi matin. Un jour de repos pour la majorité des étudiants britanniens, sauf pour la classe de Noxious Archangel, qui devait se réunir l’après-midi pour un exercice pratique. Comme pressenti, il n’était pas le plus tendre, comme instructeur. Mais lequel des élèves placés sous sa supervision en aurait douté ? Aucun.

Alphonse et Isaac n’avaient jamais réabordé Ezra entre eux. Si la situation avec son ami s’était clarifiée, il s’en voulait toujours vis-à-vis du capitaine de la BOIH. Et il espérait de tout coeur être amené à le revoir un jour, en espérant aussi que le plus jeune des Wright revoit ses positions et accepte d’écouter ce qu’il avait à lui dire.

Le Kleinschreiber avait eu le temps de penser un peu plus à ses sentiments, aussi. Aux sentiments qu’il portait pour Ezra. La situation était problématique, sans même mettre Alphonse dans l’équation. Déjà parce que l’homme qui était cher à son coeur risquait de mourir d’ici quelques années tout au plus, probablement. Mais dans un sens, c’était déjà trop tard. Trop tard pour qu’Isaac ne ressente rien à sa disparition. Pour qu’il n’en soit pas bouleversé. Trop tard, aussi, pour ne pas se dire que lui-même risquait de mourir jeune. Il ne pouvait plus qu’accepter ces faits. Qu’il y aurait probablement un moment où il connaîtrait le deuil, qu’Ezra soit réceptif à ses sentiments ou qu’il les garde à jamais pour lui. Son pouvoir. Son métier. Antiqua. Sans même prendre en compte les aléas qu’une vie ordinaire pouvait offrir, ils avaient déjà de quoi, l’un comme l’autre, voir leur espérance de vie réduite à néant du jour au lendemain.

Sans compter le fait que le jeune noble l’avait bien compris : tout était possiblement bon, pour des criminels, pour atteindre Ezra Wright et le faire tomber. Hors de question de devenir une vulnérabilité pour lui. De là à ce qu’il ne devienne un jour lui-même une faille pour atteindre Ezra, et de ce fait qu’on veuille lui faire du mal, il n’y avait sûrement qu’un tout petit pas. Ce pourquoi cela ne se produirait sans doute jamais… mais cela n’enlevait rien, pour l’instant, au désordre de sentiments qui l’étreignait quand il pensait au blond.

Que voulait-il de tout ça ? Qu’en attendait-il ? Il ne savait pas trop. Il n’arrivait pas à se projeter, parce que leurs vies étaient hors du commun. Il n’arrivait pas à se voir un avenir, peu importe la direction, qui allait véritablement plus loin qu’Antiqua, et à la rigueur, le dépôt de son dossier à la BOIH s’il en revenait. Tout ce qu’il voyait en cet homme, c’était une âme soeur. Une personne capable de le comprendre, de l’entendre, à la présence aussi rassurante que susceptible de le motiver à viser encore plus loin, encore plus haut, pour laquelle il avait envie de donner tout autant, sans même forcément recevoir. Il voulait être là pour lui, pour le soutenir, pour l’entourer d’une manière que nombre d’êtres auraient refusé. Parce qu’il était une personne exceptionnelle, qui avait simplement fait chavirer un coeur. Alors oui, il y avait aussi toute l’attirance et le désir sexuels, mais ce n’était clairement pas les premières idées qui étaient venues à l’esprit d’Isaac, même si… ça suscitait chez lui quelques questions peut-être un peu innocentes.

Le travail, aussi. Le travail passerait devant ses sentiments, passerait devant une hypothétique relation. Les autres seraient la priorité, même si le mélange des deux n’était pas incompatible. Ça, c'était clair à son esprit et cela ne serait pas négociable.

Avait-il besoin de sa présence systématiquement ? Non, probablement pas. Chercherait-il à exprimer son amour en public ? Non plus, si l’autre ne le souhaitait pas. Et, bien sûr, il y avait tout un tas de facteurs qui ne dépendait pas vraiment de ses pensées qui pourrait anéantir le moindre de ses espoirs. A commencer par le fait qu’il était tout à fait plausible qu’Ezra Wright ne soit pas intéressé par la gent masculine. Que faire, alors ? Prendre le parti de lui dévoiler un jour ses sentiments, au risque de prendre un râteau qui lui ferait très mal ? Ou garder cela secret jusqu’à ce que l’un d’eux ne finisse dans la tombe ? Et puis… est-ce qu’il devrait être franc et direct ? Est-ce qu’il devait commencer à apprendre à flirter - parce qu’il était sûrement très mauvais pour ça ? Est-ce qu’Ezra Wright, dans toute son indifférence et son abnégation, pouvait être sensible au flirt, pour commencer ?

Avec un soupir, Isaac se passa une main sur le front, dégagé de toute mèche de cheveux qui s’étaient vus emprisonnés dans sa coiffure favorite, le demi chignon. Alphonse et lui s’étaient donnés rendez-vous pour mettre en oeuvre ces fameux entraînements martiaux, Isaac avait réservé un gymnase - afin d’être seuls - pour toute la matinée, bien que l’heure fatidique soit fixée à dix heures - c’était le Wright qui avait insisté pour que cela ne soit pas trop tôt. Le Kleinschreiber était venu en avance, bien trop en avance, parce qu’il avait commencé à s’agiter tout seul, à faire quelques exercices, laissant son esprit errer sur des considérations qui ressemblaient tantôt à des décisions d’un recul d’adulte, tantôt aux pensées d’un jeune homme simplement amoureux.

Et alors qu’il se mouvait avec hargne dans une série de pompes, ses écouteurs sans fil, logés dans ses oreilles, diffusaient une playlist de son cru, une playlist, surprenante, bien étrange, où mélodies au violoncelle et musiques épiques et orchestrales cohabitaient avec les voix énervées de quelques groupes de rock engagé et autres artistes adeptes de la critique sociale. Le morceau qui s’insinuait dans son crâne en ce moment même ? Les Odeurs de l’essence, du rappeur francien Sorelan. Un goût musical qu’on ne lui devinait sans doute pas, même quand on le connaissait.
Isaac Kleinschreiber
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Mar 7 Mai 2024 - 15:12

Teaching dogs to bite.

Ft Isaac
Alphonse.


La semaine qui s'était écoulée avait permis à Alphonse de se recentrer progressivement sur l'essentiel. Les échéances qui les attendaient au bout du chemin, au bout de ce cursus sélectif et élitiste dans lequel lui et ses amis s'étaient lancés, et qu'il incombait dorénavant à Noxious Archangel de mener à terme dans les meilleures conditions possibles. Il n'avait pas évolué dans le jugement qu'il portait sur son frère, bien sûr, pas plus que sur celui qu'il portait sur leur nouveau professeur, mais il s'échinait à faire de son mieux, avec une discipline qu'on avait rarement pu observer chez lui. Il était impossible d'ignorer le fait qu'à côté de cela, il continuait, à sa manière, à être un étudiant plus dissipé et indiscipliné que la moyenne... mais il avait a minima le bon goût de ne pas gêner l'expéditionnaire de platine dans ses cours, ce qui avait, sans l'ombre d'un doute, pu lui rendre de fiers services. Kyle, lui, s'était remis à les fréquenter naturellement, sans chercher à s'immiscer entre le Wright et le Kleinschreiber, comme si la rencontre aux répercussions malheureuses entre son vieil ami et le frère aîné de celui-ci n'avait jamais eu lieu. Leur trio avait ainsi pu retrouver toute son intégrité... mais les individus les plus observateurs pouvaient tout de même constater qu'il émanait d'eux une volonté de progresser grandement accentuée depuis que les agents de la BOIH avaient déserté les parages de l'Académie.
Angela semblait s'y être fait sans trop de peine. Si elle continuait à les côtoyer régulièrement, notamment à l'occasion des soirées qu'ils pouvaient être tentés de passer ensemble, au repos, après s'être échinés à suivre les directives intransigeantes de leur enseignant et à chercher à satisfaire ses exigences démesurées, elle avait naturellement pris un petit peu de distance en sentant qu'ils avaient aussi et surtout besoin de souffler, de s'isoler un petit peu. Alphonse, s'il ne lui avait pas dit de vive voix, lui en était assurément reconnaissant.

-Eh beh, ça pousse, ça pousse fort, observa-t-il en se campant aux côtés d'Isaac.


Un petit pain bourré de confiture de fraise entre les mains, il avait déposé son regard encore à demi-assoupi sur Isaac. Si ce dernier n'était pas en mesure de détailler les cernes nichés sous ses yeux, il pouvait néanmoins apprécier sous toutes les coutures sa tignasse encore chaotique, ainsi que la trace de l'oreiller qui courrait sur la joue du jeune Wright. Il n'y avait aucun doute à avoir : il venait tout juste de s'extirper de son plumard, et éprouvait encore quelques difficultés à estimer que la journée avait pleinement débuté.
D'ailleurs, il ne manqua pas de s'offrir une bouchée généreuse de son petit pain ; si généreuse et si énergique, d'ailleurs, qu'une goutte de confiture s'échappa de son casse-croûte et tomba au sol, entre ses deux pieds. Il suivit sa course d'un regard dépité, se figea en l'observant, étalée là, destinée à ne jamais être dégustée ; et il dut considérer que cette perte désastreuse suffisait à catégoriser le reste de sa journée à elle seule, puisqu'il ne manqua pas de se fendre d'un commentaire laconique et défait.

-Fait chier. J'aurais dû rester couché.


Et ne pas répondre à l'invitation du Kleinschreiber, donc. Dans les faits, il se demandait quelle mouche avait bien pu le piquer pour qu'il consente sans trop y réfléchir à s'entraîner avec le jeune noble ; il n'avait rien d'un instructeur, n'avait jamais bénéficié d'un entraînement très académique en matière de combat au corps-à-corps, ne disposait ni des mêmes qualités, ni des mêmes défauts que son vis-à-vis, n'avait sans doute ni assez de recul ni assez de connaissances pour lui offrir des pistes de réflexion vraiment pertinentes à ce sujet. Dans l'idée, il s'était initialement dit que cela pouvait lui faire du bien, de réviser un peu les bases... mais il n'était même pas sûr, dans le fond, d'avoir pu les acquérir en tout premier lieu. Ne risquaient-ils pas de se tromper, tous les deux, s'ils ne bénéficiaient pas des lumières d'une tierce personne plus qualifiée qu'Alphonse en matière de pugilat ? Peut-être, si. Peut-être. D'un autre côté, Noxious Archangel n'avait pas manqué de prendre en charge le début de leur apprentissage en la matière ; s'ils se trompaient, il saurait le détecter, et les pousser à corriger le tir... sans doute, sans doute.

-T'en veux ? demanda-t-il finalement en tendant son demi petit pain au Kleinschreiber.


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Isaac KleinschreiberRotbrenner
# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Mar 7 Mai 2024 - 16:56

Teaching dogs to bite
Feat. Maître-jeu
Isaac ne comptait pas. Il ne comptait jamais, préférant se fier à ses sensations, à la souffrance de ses muscles, à leur relâchement quand il choisissait d’arrêter un exercice. Et au bien-être immédiat qui l’enveloppait après un tel effort. C’était une toute nouvelle sensation, pour lui, qui avait toujours vu ça comme une contrainte. Et ce n’était pas déplaisant.

Il ne remarqua la présence d’Alphonse que lorsque celui-ci s’adressa à lui. Le Kleinschreiber se figea alors, les bras tendus, leva la tête pour observer le faciès de son ami. Sans répondre, il se releva prestement, enleva ses écouteurs de ses oreilles avant de s’emparer de son téléphone portable caché dans sa poche pour mettre en pause sa musique tout en prenant connaissance de l’heure. Le Wright était en retard de quelques minutes, tout au plus. Et si cela aurait pu faire tiquer Isaac quelques semaines auparavant, aujourd’hui il n’en disait absolument rien.

Il avisa ensuite, avec plus de minutie, la crinière encore mal coiffée, la trace de l’oreiller sur la joue, le petit pain tartiné de confiture, se disant qu’Alphonse avait dû rater son réveil, s’il ne l’avait pas mis pour qu’il sonne à l’heure pile du rendez-vous qu’ils s’étaient fixés. Et lui aussi, eut tout le loisir d’observer la goutte de confiture s’écraser sur le sol. Là encore, peut-être aurait-il cherché à la nettoyer illico presto, mais aujourd’hui, il se contenta de fixer la petite tache rouge au sol avant de monter le regard jusqu’au visage d’Alphonse. Il n’y avait pas mort d’homme. Personne n’allait le recadrer parce qu’il ne faisait rien. Personne n’allait s’en prendre à Alphonse, sauf ceux un peu trop à cheval sur les bonnes manières. Ce qui n’était plus son cas. Il avait abandonné tout un tas de gestes parasites, de formulations, à force de les lister, de se forcer à prendre conscience de ces gestes, de ces mots, pour les éradiquer avant de les faire ou de les dire. Marcher les mains dans le dos en était un, par exemple. En vérité, c’était juste absurde de marcher comme cela, il risquait simplement de se faire un peu plus mal s’il venait à trébucher. Il n’y avait pas de mal.

Il ne faisait aucun mal. Cette petite phrase, Isaac se la répétait presque à chaque fois où une situation de ce genre se présentait, pour défaire ses habitudes, comme une litanie. C’était un combat particulièrement éreintant, qui demandait son lot d’attention quotidienne. Il désapprenait ce qu’il avait appris. Il apprenait ce qu’il n’avait jamais appris : la simplicité. Et à ses yeux, ça ne lui était que bénéfique, bien moins prise de tête que la lourdeur et la rigidité de son éducation. Il se sentait libre.

- Tu peux encore y retourner, répondit le Kleinschreiber au commentaire de son ami, pince-sans-rire.

Lui, en revanche, avait commencé sa journée depuis longtemps, et elle était bien plus resplendissante que celle du Wright, si l’on se fiait à la plaisanterie mordante qu’il se permettait de dire. C’était nouveau, ça, aussi. Ces petits traits d’esprit qu’il multipliait, tantôt de simples réparties, tantôt de l’ironie, très souvent sur un ton des plus sérieux. Comme s’il acceptait enfin le fait d’avoir le droit de plaisanter, et de le faire avec son intelligence. Comme s’il se fichait du regard qu’on pouvait bien avoir de lui quand il le faisait. Comme s’il comprenait qu’il n’y avait pas de mal à plaisanter de cette façon, tant qu’il ne cherchait pas à se moquer véritablement et à blesser.

Puis, son ami lui proposa un morceau du petit pain dans lequel il venait de croquer. Le geste d’Alphonse amena un discret sourire sur le visage du noble, avant qu’il ne décline la proposition avec douceur :

- Non, merci.

Il n’avait pas faim, parce qu’il avait déjeuné à son réveil, aux alentours de sept heures du matin. Mais il ne pouvait s’empêcher de trouver cette invitation, simple, parfaitement authentique. Une authenticité qui aurait valu de nombreuses crises cardiaques au sein de la bourgeoisie et de la noblesse. On ne partage pas son assiette une fois servie, surtout pas avec un roturier, encore moins quand il a déjà mangé dedans. Voilà pourquoi il avait souri. Parce que si, on pouvait partager, surtout avec ses amis. Et il se fichait bien du reste.

Si le Wright ne faisait rien de plus que de manger sa petite collation, le Kleinschreiber attendrait qu’il finisse d’engloutir son petit-déjeuner tranquillement, allant se délester de son portable et de ses écouteurs et les poser dans son sac, avant de revenir vers son camarade.

Alphonse lui avait dit qu’il n’avait pas appris l'art de la baston de manière très académique. Peut-être était-ce Ezra, ou ses différentes frasques, ou encore les deux, qui lui avaient permis d’atteindre un tel niveau - honorable, déjà, comparé à celui d’Isaac. Ce qui avait fait germer une question dans l’esprit toujours curieux du noble : y avait-il vraiment besoin d’avoir des connaissances académiques - sous-entendant la pratique d’un art martial dans les règles de l’art - sur un continent qui voulait la peau de tous ceux qui y posaient le pied, ou contre des criminels prêts au moindre coup retors ? Les arts martiaux possédaient des règles que l’adversité ne s’embêterait sans doute pas à respecter. Cela rejoignait le discours d’Ezra sur leur hypothétique mansuétude, en fait.

Par quoi allaient-ils commencer ? Comment allaient-ils commencer ? Des interrogations, là encore, toujours. Mais Isaac, sachant qu’Alphonse n’était pas le plus pédagogue non plus - ses explications à base de “c’est plus stylé” quand il l’avait interrogé sur certains mouvements de l’agent Harris en attestaient - choisit de l’aider un peu dans sa démarche, en cherchant de lui-même à en savoir plus sur les points qui l’intéressaient.

- Où dois-je frapper pour donner un coup violent ? demanda-t-il.

Si Isaac ne le penserait pas comme tel, on pouvait quand même lui accorder le mérite de ne pas y aller par quatre chemins.
Isaac Kleinschreiber
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# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Jeu 9 Mai 2024 - 10:38

Teaching dogs to bite.

Ft Isaac
Alphonse.


-C'est vrai ? Je peux ? demanda-t-il, le visage illuminé d'un sourire enthousiaste.


Il n'en fit rien, pourtant ; il ne retourna pas se nicher au creux de ses couvertures, se contenta d'engloutir ce qui lui restait de petit pain et de confiture entre les doigts, après que le Kleinschreiber ait refusé son généreux don. Puis il fit tout de même l'effort de sortir un mouchoir de l'une de ses poches pour enlever le gros de la tâche qu'il venait tout juste de former sur le sol de ce gymnase haut-de-gamme. Le reste attendrait bien le passage du personnel chargé de l'entretien... Il commença ensuite à s'étirer quelque peu, soucieux de s'éviter une blessure superflue, a fortiori compte tenu du fait que Noxious Archangel devait attendre l'après-midi avec impatience afin de les remettre un petit peu au défi.
Il avait encore quelques courbatures, tout de fois. Le jeune Wright avait été l'un de ceux à souffrir le plus au cours des exercices de renforcement musculaire proposés par leur enseignant ; peut-être parce que ce dernier avait su comprendre que sa flemmardise aurait pu pousser Alphonse à se placer volontairement en retrait, pour resquiller le plus possible... peut-être aussi parce qu'il savait qu'il débutait de plus haut que la quasi-totalité de ses camarades de classe. Il avait donc tendance à lui donner des directives plus sèches, plus exigeantes qu'au reste de ses pairs, Isaac y compris. Peut-être le gamin aux yeux masqué aurait-il dû s'en réjouir, voir cela comme étant une manifestation du sentiment de satisfaction qui étreignait Noxious Archangel lorsqu'il posait ses yeux sur lui ; mais il maudissait plutôt sa sévérité constante, tout en faisant tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas le décevoir.
Ou, à défaut, pour le décevoir le moins possible.

-Ça dépend. De ton but, de ton adversaire, aussi.


L'art de la frappe. Jake avait commencé à leur en présenter quelques aspects souvent négligés, mais Alphonse, de son côté, avait également eu le temps de revoir les bases, de les maîtriser d'autant mieux. Il y avait des zones à cibler en priorité, bien sûr, pour espérer l'emporter sans trop de heurts. L'objectif était en règle générale d'éviter d'avoir à assumer un combat éreintant, sur le très long terme, parce que c'étaient ceux qui laissaient le plus de séquelles. Mieux valait parfois fournir des efforts intenses mais ponctuels plutôt que plus raisonnables mais de longue haleine ; c'était la stratégie des carnivores qui, dans la nature, veillaient à toujours fournir une explosion d'efforts aux moments où cela pouvait s'avérer profitable, et à paresser allègrement le reste du temps.
Quelque part, le jeune Wright avait toujours été un carnivore dans l'âme. Un guépard, capable de fournir de gros efforts en un très court laps de temps... mais ayant tendance à rêvasser le reste du jour, pour ne pas s'épuiser inutilement. Antiqua ne leur laisserait peut-être plus ce luxe ; il en avait conscience, et c'était même la raison pour laquelle il avait tendance à prendre désormais ces opportunités de se mettre au travail avec un petit peu plus d'application qu'autrefois.

-Si tu veux faire mal, vraiment mal, en général, faut viser le foie ou les reins. Le nez, pourquoi pas. Ou les couilles. Quand tu veux désorienter... Les tempes, le menton, c'est le b-a.ba. Mais si tu veux laisser des séquelles sur le long terme... les yeux, c'est le grand classique. Parce que c'est facile à atteindre, dans le fond, et que c'est assez fragile.


Ce disant, il positionna son index droit aux endroits qu'il évoquait, au fur et à mesure de son cours accéléré. Bien sûr, c'était toujours plus facile à dire qu'à faire ; aucun combattant entraîné et attentif n'était susceptible de laisser sa garde suffisamment ouverte pour laisser à un assaillant un accès direct à son foie ou à ses yeux... Mais il était judicieux d'avoir toujours ces endroits sensibles en ligne de mire. Pour pouvoir plier le match en une fraction de secondes, pour éviter, évidemment, de s'enliser dans une longue session de protection et de ripostes fatigantes à l'excès, et dénuées d'intérêt.

-Mais face à quelqu'un qui gère assez mal son équilibre, s'en prendre aux genoux, à condition de réussir à bien le faire, c'est redoutable aussi. Une fois que tu l'as envoyé au sol, tu peux t'acharner sur lui beaucoup plus facilement. Y compris sur les zones que je viens de citer ; va te défendre d'un coup de pied au visage quand t'es par terre, en train d'essayer de te relever le plus vite possible, avec un genou potentiellement vrillé...


Il était loin d'être expert en la matière, parce qu'il n'avait jamais pris le temps d'apprendre avec toute la discipline que cet art requérait, mais c'était le principe même des prises qu'affectionnaient tant les lutteurs et autres judokas. Réussir à déstabiliser l'opposant au point de le priver de son équilibre, l'envoyer au sol... Et mettre un terme à sa résistance opiniâtre avant qu'il n'ait l'occasion de revenir à la charge.

-En tout cas, y a des endroits que tu veux pas attaquer de face. Le genou, justement ; si tu t'y prends mal, tu risques surtout de te péter le pied, parce que c'est quand même une zone du corps hyper solide. Le dos, aussi. Un mec vraiment musclé, vraiment costaud, ça craint pas grand-chose si tu le frappes dans le dos. Les abdos, aussi. C'est contre-intuitif, mais y a des mecs qui sont capables de protéger leurs estomacs rien qu'avec leurs abdos. Du coup, ça a relativement peu de sens d'essayer de s'en prendre à eux en visant cette zone.


Pour se figurer la pertinence de ce conseil, il suffisait de s'imaginer aux prises avec Noxious Archangel, dans le fond. Si cette idée ne séduisait absolument pas Alphonse, c'était avant toute autre chose parce qu'il était persuadé qu'il n'aurait aucune chance de lui causer la moindre souffrance en le frappant dans le ventre ou dans le dos ; il aurait sans doute davantage de chances de succès en s'échinant contre un mur en béton armé...

Naraka Catana
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Isaac KleinschreiberRotbrenner
# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Jeu 9 Mai 2024 - 13:18

Teaching dogs to bite
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Il cherchait toujours à avoir le dernier mot, quand bien même le second degré transparaissait dans sa réplique. Le visage d’Isaac se fendit d’un bref sourire avant qu’il ne consente à dire en réponse au Wright :

- Ne me fais pas croire que tu aurais attendu mon accord.

Alphonse Wright agissait un peu trop librement, il n’en faisait un peu trop qu’à sa tête, par caprice. Isaac Kleinschreiber ne semblait plus vouloir lâcher aussi facilement face à lui. Maintenant qu’il osait les plaisanteries, il osait aussi utiliser son esprit pour aller gratter ce dernier mot, pour renchérir dans les joutes verbales auxquelles se prêtait son ami.

Il l’observa nettoyer la tache de confiture sur le sol après avoir englouti le reste de sa collation sans rien dire, particulièrement passif, notant qu’il faisait des progrès tout de même, comparé à la fois où il lançait joyeusement des cacahuètes sur Isaac et disait à Kyle que ce serait à ce dernier de nettoyer, et resta quiet le temps qu’il s’étire.

En fait, il resta tout aussi silencieux le temps des explications que commença à lui fournir son camarade suite à sa question mais attentif et curieux, notant le plus possible de choses dans son esprit, mettant en rapport cela avec ses brèves expériences passées…

- Mon pied se souvient très bien du genou de l’agent Harris.

Il avait commis cette erreur de vouloir s’en prendre à son genou et à sa rotule. Et l’agent de la BOIH avait répliqué en interposant son tibia comme un rempart imprenable. Ce qu’Alphonse entendait sur ce point, le Kleinschreiber le concevait aisément. Néanmoins, il fit silence jusqu’à la fin, conserva son mutisme plusieurs secondes supplémentaires avant de se fendre d’un commentaire des plus sobres sans excitation aucune, sans crainte aucune, avec sa tranquillité habituelle :

- Je vois. Il y a beaucoup de choses qui prennent plus de sens, maintenant.

Le Kleinschreiber était un élève particulièrement attentif, et sa concentration ne disparaissait pas malgré l’identité de son professeur du jour, malgré le fait qu’il lui ait indiqué de viser les testicules de son adversaire tout en pointant du doigt son aine. Il ne lui avait pas précisé non plus qu’il connaissait déjà la position du foie et des reins, de par ses courtes études de médecine, préférant laisser ce moment de sérieux à Alphonse. Mais c'était effectivement peu académique, comme points à viser. Et encore une fois, la problématique  revint encombrer son esprit : les criminels auxquels il serait susceptible d'avoir affaire s'il survivait à Antiqua ne se contenteraient pas d'un art martial dans les règles. Cela ne pouvait que supposer de les affronter en visant les points cités par son camarade, même si c'était les prendre en traîtres et peu honorant... De toute façon, Ezra Wright ne les prenait-il pas en traîtres à sa manière ? Etait-ce particulièrement honorant d'agir ainsi ? Probablement que non. Isaac était-il lui-même attaché à l'honneur ? Pas spécialement, maintenant qu'il cherchait à se détacher de son éducation.

- Vouloir s’en prendre aux articulations, comme la rotule - et envoyer le coup de l’intérieur vers l’extérieur, par exemple -, ça peut être bien, contre les adversaires costauds ?

Dans son esprit, ses ennemis pouvaient être aussi musclés qu’ils le souhaitaient, les os et les ligaments ne le seraient jamais autant. Faire sauter la rotule, c'était s’assurer d’handicaper ses déplacements, sa stabilité, son équilibre même. C’était le mettre à terre. Enfin, c’était selon sa logique, et la raison pour laquelle il demandait confirmation au Wright.

- Et l’oreille, qu’en penses-tu ? Avec un coup de paume. Il y a le tympan, qui pourrait handicaper son audition et lui faire mal, et l’oreille interne, derrière, pour lui faire perdre l’équilibre.

Il pensait comme un prédateur. Il pensait à chasser une proie, à s’économiser le plus possible, éviter le plus de heurts possible, comme face à Romumu le pangolin. Mais surtout, il pensait aussi à son pouvoir. Un coup à l’oreille, de paume ou de poing, ça devait nécessairement faire mal. Un tel coup, renforcé avec des flammes complètement rouges, cela apportait une dimension supplémentaire. Pas au niveau du choc, puisqu’elles n’étaient pas véritablement tangibles, mais par leurs brûlures, par leur chaleur... et par le fait qu’elles étaient capables de s’insinuer de quelques centimètres, sans doute, dans le conduit auditif.

Parce qu’Isaac l’avait imaginé, grâce au pouvoir de Jake. Si, sur le coup, il avait simplement tenté de le faire du bout de son doigt, sa réelle pensée, qui avait permis ce constat, était plus inventive. Il était capable de faire apparaître des flammes sur l’entièreté de sa main. Il s’était même entraîné à le faire dans sa chambre, les jours précédents, à coordonner certaines de ses actions pour les faire apparaître au moment voulu. Il pouvait embraser ses phalanges, s’offrir un simili poing américain composé de flammes, ou tout simplement laisser le feu englober la totalité de sa main. Il pouvait faire ça, et s’était aussi amusé à faire autre chose…. sur une base plus maligne, plus trompeuse. Plus manipulatrice.

- Et pour se défendre… On utilise les bras pour le haut du corps, et le haut du tibia pour le bas, j’imagine ?

C’était peut-être des questions bêtes, du point de vue du Wright. Mais pour un néophyte comme Isaac, cela valait de l’or. Et il avait soif d’apprendre, ce jeune homme qui, quelques semaines auparavant, n’avait jamais levé la main sur quelqu’un. Une fois les réponses apportées à ses questions, il joindrait ensuite ses mains sèchement, comme pour sonner la fin d’une récréation ou le début des hostilités. Et la dernière interrogation qu’il lancerait à son ami serait sans équivoque.

- On s’y met ?
Isaac Kleinschreiber
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# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Ven 10 Mai 2024 - 10:11

Teaching dogs to bite.

Ft Isaac
Alphonse.


Isaac était attentif, et suffisamment curieux pour offrir à Alphonse un avant-goût délectable de ce qui pouvait l'attendre s'il choisissait d'opter pour une carrière professorale -laquelle était, à tout le moins en ce qui le concernait, plutôt une hypothèse farfelue qu'une fatalité qu'il appelait de ses vœux. Il ne se doutait pas du fait qu'il pouvait être si grisant de prendre une attitude docte pour imprégner des étudiants d'un savoir qui leur serait tôt ou tard profitable... Et s'il partait du principe que les aspects négatifs de ce métier si spécifique étaient largement suffisants pour le rebuter, il se dit, l'espace d'un instant, que cela pouvait être intéressant de s'occuper de jeunes pousses particulièrement prometteuses, enthousiastes et travailleuses. En somme, d'élèves nettement plus proches d'Isaac ou de Kyle que de lui-même.
Bien loin de le pousser à se remettre en question, cette pensée coupable l'accompagna durant quelques secondes, le temps qu'il enregistre les diverses interrogations légitimes de son interlocuteur et qu'il entreprenne d'y répondre avec une rigueur définitivement dépaysante de sa part.

-Faire sauter la rotule, c'est efficace, ouais ; mais c'est vraiment pas simple en conditions réelles. Même chose pour un coup à l'oreille. Pars toujours du principe que ton adversaire ne te laissera pas faire ce que tu veux. Y a des astuces, bien sûr, pour y arriver ; le fatiguer, par exemple, le prendre par surprise, feinter... Mais ça n'est jamais fiable à cent pourcents, et ce que tu es susceptible de faire pour le piéger, il pourra être tenté, lui aussi, de l'utiliser contre toi. Alors vaut parfois mieux miser sur un comportement prévisible mais fiable et sécuritaire que pour des mouvements audacieux mais trop chaotiques, qui ouvriraient trop tes défenses et t'exposeraient à une contre-attaque immédiate.


C'était tout le problème, de réussir à trouver un équilibre, un juste milieu entre ces deux postures. Et cela faisait partie des choses qui ne s'expliquaient pas trop ; il fallait le sens du timing, être réceptif aux signaux parfois infimes que l'adversaire pouvait renvoyer, et qui pouvaient trahir son état de fatigue ou d'inattention... Un amalgame de qualités souvent plus innées qu'acquises, et que le Kleinschreiber pourrait très bien passer toute une vie à peaufiner sans jamais réussir à en saisir l'essence. De la même manière qu'une vie à apprendre à utiliser un instrument de musique ne garantissait pas de devenir un mélomane accompli, ou qu'une vie à courir ne transformait pas irrémédiablement en athlète de haut vol ; la nature était cruelle, et offrait parfois des prédispositions aux personnes qui les méritaient le moins, au regard de ce qu'elles étaient tentées d'en faire.
La question d'Isaac en matière de volonté défensive attira sur les lèvres du Wright un fin sourire ; et, assez finaud, il répondit du tac-au-tac.

-La meilleure des défenses, c'est surtout l'esquive. C'est pour ça que c'est super important de connaître ton allonge, la qualité de tes réflexes, et de toujours veiller à maintenir entre toi et ton opposant une distance de sécurité susceptible de te permettre d'esquiver ses attaques. C'est pas une science exacte, et ça ne t'interdit pas de tenir ta garde, mais en faisant ça, tu diminues les risques d'échouer à bloquer un coup. En dehors de ça, ouais, les avant-bras ou les tibias sont de bonnes options... Mais c'est comme tout ; tes os ne sont pas indestructibles, et la douleur peut rapidement devenir contraignante, donc faut les utiliser avec parcimonie, dans ce cadre-là. En plus, bloquer avec une jambe sous-entend que tu te prives d'elle pour prendre appui ; un ennemi doué dans les prises aura tôt fait en tirer profit pour te faire tomber. Et c'est la dernière chose que tu veux, dans le cadre d'un combat.


La stabilité, c'était le maître-mot, en matière de pugilat. Y renoncer, c'était renoncer à la victoire ; parce qu'Alphonse ne connaissait personne qui soit susceptible, en situations réelles, d'attendre gentiment que l'adversaire se redresse pour lui régler son compte. Pas, en tout cas, lorsque le combat était disputé, équitable.

-Ouais, on va pouvoir s'y mettre, abonda-t-il en achevant sa petite séance d'étirement. Pas d'utilisation de pouvoirs, hein, on est d'accord ? Garde à l'esprit que t'as une allonge légèrement plus grande que la mienne. Surveille mes pieds et mes bras ; c'est rare en combat que des types soient tentées de foutre des coups de boule, alors j'en ferai pas, aujourd'hui.


Lui-même se mit en garde, en imitant plutôt celle d'un lutteur que celle d'un boxeur ; assez bas, les genoux fléchis, les deux mains levées à hauteur de buste, prêtes à fuser pour s'interposer sur la trajectoire d'un coup trop vif. Dans un premier temps, il laisserait à Isaac le confort d'entamer les hostilités, parce que c'était à lui d'apprendre, après tout : il en profiterait pour se mettre en jambes, et pour s'habituer à la force de ses coups, à leur vitesse, aussi.
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# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Ven 10 Mai 2024 - 12:36

Teaching dogs to bite
Feat. Maître-jeu
Alphonse était sérieux et rigoureux. Deux adjectifs qui lui étaient pourtant relativement étrangers, en temps normal. Peut-être était-ce parce qu’il venait à expliquer un domaine qu’il appréciait un peu. Peut-être que si le Kleinschreiber se mettait soudainement à s’intéresser aux jeux vidéos, le jeune Wright lui offrirait pléthore d’explications d’un air aussi appliqué.

Isaac, quant à lui, persévérait dans son attitude studieuse. La même qu’il avait pu afficher face à Stuart, des semaines durant, la même qu’il avait pu afficher durant les cours du professeur Evans, ou celle qu’il affichait face à Noxious Archangel. Il se gorgeait d’informations. Il absorbait autant qu’il le pouvait. Pour le retenir, bien sûr, pour le décortiquer, le comprendre, le voir parfois sous un autre angle bien plus simple à ses yeux et l’assimiler.

Il hocha une première fois la tête suite aux premiers éléments de réponse d’Alphonse avant de se fendre de nouveau d’un commentaire :

- Ce sont des choses qui se sentent plus qu’elles ne se pensent, c’est ça ?

L’instinct. Flairer quelque chose, comme Ezra le lui avait dit. Puis anticiper naturellement, sans chercher à tout parfaire. Dans ce cas… dans ce cas il lui fallait lire dans ses adversaires. Il le faisait quand les autres parlaient, il cherchait à voir ce qu’ils cachaient au fond d’eux… C’était un peu le même principe ici aussi, dans la finalité. Lire leurs gestes, leur visage, leur regard. Et pour un homme qui s'était entraîné pendant des années à observer les autres, cela serait probablement un peu plus aisé que pour d'autres. Cela dit, c’était sûrement un peu tôt de le faire aujourd’hui… Quoi que, c’était s’accoutumer dès le départ à une habitude à prendre. Cela ne pouvait être que bénéfique, indubitablement.

Le noble laissa un sourire fleurir sur ses lèvres en constatant la réponse qui sortit aussitôt de la bouche de son ami lorsqu’il aborda la défense avant d’acquiescer. L’esquive en priorité. Sinon le blocage avec les avant-bras ou les tibias. Sur le papier, cela n’avait rien de sorcier et serait facile à retenir.

- Pas de pouvoirs, oui. D’accord.

Si l’entraînement avec l’agent Harris avait eu le bon goût de lui faire prendre du recul sur sa peur de faire mal à autrui - lui permettant d’envisager de s’entraîner avec Alphonse et contre lui sans rechigner à venir le heurter peut-être violemment - Isaac n’avait pas envie d’utiliser son pouvoir contre son ami. Il nota les quelques conseils qu’il lui distillait là encore, avant de se mettre en place et en garde… et de venir poser son premier coup, un direct au niveau du nez, avant de replacer son bras dans une garde qui semblait un peu plus sûre que la fois où ils avaient oeuvré ensemble contre Jake.

Voyant qu’Alphonse ne cherchait pas à répliquer, et probablement à lui laisser la latitude de faire ses premiers coups sans y apposer la difficulté supplémentaire de devoir se défendre dans la foulée, le Kleinschreiber se permit de prendre son temps, de tester, tout simplement, des coups, tout en laissant parfois plusieurs secondes s’écouler entre chaque, pour réfléchir à ce qu’on lui avait dit précédemment. Pour retenir avec la pratique, simplement, et permettre de se faire une première idée du concept d’allonge, de jauger sa propre souplesse, sa propre force, sa propre vitesse, qui avaient augmenté durant les semaines précédentes, à force d’exercice.

S’il y a bien une chose qu’il garda en tête, c’était que son ami restait libre de contre-attaquer à tout moment - l’agent Harris avait à ce titre contribué à laisser une bonne trace dans son esprit - ce pourquoi même durant ces temps calmes il ne se permettait pas d’abaisser sa garde.

Ainsi, il enchaîna de cette façon plusieurs coups, d’abord avec les mains, un premier coup de paume qui visait le menton, de la main gauche il tenta un crochet vers la tempe. Il repositionna ensuite ses pieds pour se reculer légèrement, constatant qu’il était peut-être un peu trop près d’Alphonse - essayant d’évaluer cette fameuse distance de sécurité dont il venait de lui parler -, continua de chercher à viser les points cités par son ami, de prendre ses aises, d’alterner les coups, parfois avec sa main dominante, parfois l’autre, semblant gagner en assurance à chaque tentative de touche, quand bien même le Wright les esquivait. Il finit même par jeter un coup de pied droit vers le plexus solaire de son adversaire. Pour changer. Pour voir. Pour tester son propre équilibre.

Mais il était vrai qu'il y avait certains concepts qui pouvaient s’assimiler aux échecs, aussi. C’était une pensée qui ne viendrait sûrement pas dans tous les esprits, mais pour l’imagination d’Isaac, cela collait complètement, et lui offrirait peut-être des pistes de réflexion supplémentaires quand il serait encore plus à l’aise.
Isaac Kleinschreiber
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# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Mar 14 Mai 2024 - 18:55

Teaching dogs to bite.

Ft Isaac
Alphonse.


-Ouais, c'est ça !


Sentir plutôt que comprendre. Parfois, il était pertinent de jeter aux ronces les idées préconçues selon lesquelles tout artiste performant devait avoir un contrôle absolu de ce qu'il pouvait bien produire, artiste martial y compris. Il y avait toujours une part de hasard. D'inconscient. D'improvisation. Alphonse ne croyait pas qu'Isaac puisse passer à côté de tels aspects de l'art du pugilat, et partait du principe qu'il n'y avait aucune raison pour qu'il y soit complètement hermétique... mais, dans le pire des cas, le pyromancien avait l'avantage considérable de ne pas avoir à se reposer presque intégralement sur ses capacités physiques. Son talent pyrotechnique disposait de suffisamment d'avantages offensifs pour offrir à son profil un aspect destructeur à distance, y compris s'il échouait à devenir un combattant convenable en matière de close-combat... au contraire d'Alphonse qui, de son côté, se voyait condamné à progresser drastiquement s'il ne souhaitait pas finir en chair à canon à la première difficulté rencontrée dans sa carrière à venir.
Alors, quand leur bras de fer débuta, le jeune Wright prit le parti de laisser au Kleinschreiber le champ libre, l'espace de quelques instants. Il bloqua, esquiva, recula, montra en somme comment Isaac devrait lui-même agir lorsqu'il aurait à endurer des assauts fiévreux. Apprendre à se positionner, à anticiper, à amortir lorsqu'il n'était pas possible de se dérober complètement... Pendant tout ce temps, le jeune homme au regard incapacitant tâcha de demeurer mutique et attentif, comme s'il veillait à ne pas perdre une seule miette des mouvements que son partenaire pouvait être amené à faire. Et c'était sans doute le cas, dans le fond : il voulait le jauger, globalement, pour avoir une idée assez précise de ce qu'il était devenu, à la suite de son entraînement acharné des dernières semaines, des derniers combats auxquels ils avaient eu à prendre part, aussi. Et s'il allait sans dire que le jeune noble avait dorénavant assez d'armes en sa possession pour être complètement transfiguré vis-à-vis du garçonnet impressionnable qu'il était au moment de son arrivée au sein de leur classe, force était d'admettre, également, qu'il n'était pas encore arrivé au bout de ses progrès. Qu'il avait encore un long, très long chemin à parcourir.

Alors, au bout d'un moment, Alphonse entreprit de répondre aux charges d'Isaac ; mais il le fit, subitement, d'un coup d'un seul, sans crier gare, comme pour le prendre par surprise et le soumettre soudainement à une pression excessive. Il balaya sur le côté l'un de ses coups de poing, fit mine de répliquer d'un direct en plein nez, privilégia plutôt une balayette ample et fluide en visant sa cheville gauche en priorité, dans l'objectif clair et assumé de le précipiter au sol. S'il y parvenait, il renchérirait sans éprouver la moindre miséricorde en essayant de porter un deuxième coup de pied dans le ventre du pyromancien avant de reprendre ses distances ; a contrario, s'il échouait, il prendrait le parti de persévérer en tapant dans l'épaule, pour achever de déséquilibrer son vis-à-vis, avant de tenter de lui porter un coup de pied en plein abdomen pour le repousser vers l'arrière. Dans les deux cas, il devrait avoir à la suite cette brève passe d'arme l'ascendant ; et du temps pour s'exprimer, ce qu'il ne manquerait pas de faire sans ambages.

-Les coups les plus difficiles à parer sont forcément ceux que tu ne vois pas venir. Si je réalise un coup d'une grande ampleur, même si j'y mets toute ma force... je suis obligé de déformer toute ma posture pour me permettre de t'attaquer. Ça rend mon attaque grossière, et à moins qu'on ne soit séparé par un grand décalage en terme de force brute, tu pourras t'en prémunir facilement. En revanche, si j'attaque d'un jab hyper rapide, ou si je tape hors de ton champ de vision, en feintant... je ne te ferai probablement pas aussi mal, mais t'auras beaucoup plus de mal à te protéger convenablement.


Pour imager ces quelques exemples, il mima un coup de poing d'une ampleur exagérée et un jab similaire à ce qu'un boxeur professionnel aurait pu produire à l'entraînement ; pour appuyer cette vérité d'autant plus, il la réitéra mais en se mettant de profil, de manière à ce que son vis-à-vis puisse librement décortiquer ses mouvements et s'en imprégner le plus possible. Puis il poursuivit, sentencieusement ; il commençait à se prendre au jeu, à puiser du plaisir à embrasser cet air docte qu'il se conférait à qui mieux-mieux.

-Il vaut mieux frapper un peu que pas du tout. Réserve tes coups les plus ravageurs pour les occasions où tu seras sûr qu'ils pourront porter ; dans le cas contraire, ménage-toi, et cherche plutôt les failles, petit à petit.


Si le Kleinschreiber lui répondait ou donnait l'impression d'avoir parfaitement intégré cette petite leçon, il lui ferait signe pour l'inviter à reprendre leurs échanges là où il avait décidé de les interrompre. Il n'était pas certain qu'Isaac pourrait immédiatement appliquer une telle leçon, tout de même assez technique, mais il veillerait en tout cas à le corriger s'il constatait qu'il s'en éloignait, qu'il tendait à produire des offensives de plus en plus grossières.

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Isaac KleinschreiberRotbrenner
# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Mar 14 Mai 2024 - 21:12

Teaching dogs to bite
Feat. Maître-jeu
Sentir plutôt que réfléchir. Le flair du limier pouvait-il servir de flair sur le ring ? La question se posait. Ezra avait-il un bon flair pour tout un tas de choses ? Se laisser embrigader par la chance, par le moment, par l’improvisation… N’était-ce pas un peu poétique, artistique quelque part ? Ezra Wright n’était-il pas un artiste, à sa façon ? Cette pensée n’était pas désagréable à être formulée à l’esprit d’un amateur d’art. Elle était même très agréable… mais comme ce n’était ni le lieu ni le moment pour se laisser aller à la rêverie, Isaac chassa tout ça de son cerveau en un claquement de doigts. Il y repenserait peut-être plus tard…

Toujours est-il que lorsqu’Alphonse décida de véritablement le tester, Isaac se tenait prêt à ce que les choses se retournent contre lui à un moment ou à un autre. Il esquiva cette feinte qui visait son nez en penchant la tête et le buste sur le côté, se déséquilibrant quelque peu dans le mouvement et s’il vit arriver cette balayette, il fut bien en peine de la contrecarrer, et il fut envoyé sur le sol, sur le dos, tandis que le Wright continuait sur sa lancée avec un coup de pied vers son ventre. Le Kleinschreiber monta l’un de ses genoux, de face, en guise de protection, et bien loin de se proclamer perdant, il essaya de se saisir de ce pied avec ses mains, pour le tourner et lui tordre la cheville mais sans aller jusqu’au bout. Alphonse avait eu l’ascendant. Isaac montrait qu’il ne lâchait pas le morceau, même dans une position qui jouait beaucoup dans sa défaveur.

Loin de se formaliser de sa chute et constatant que son instructeur du matin décidait de ne pas aller plus loin, le rouquin se releva promptement et écouta avec grande attention les paroles et les conseils qu’on continuait de lui distiller. Il comprenait ce que son ami lui disait, bien sûr, encore mieux avec ses exemples visuels. Et là encore, il ne pouvait s’empêcher de voir des similarités avec certains pans des échecs. Mine de rien, il y avait aussi une grande part d’improvisation dans ce jeu. Un certain flair… qu’Isaac n’était pas véritablement certain de posséder. Il manquait sans doute d’entraînement, puisque ses adversaires s’étaient faits peu nombreux depuis qu’il s’y était mis. Mais il savait qu’il en fallait parfois peu, bien peu, pour venir détruire la stratégie élaborée de l’adversaire.

- Comme un prédateur, finit-il par répondre une fois qu’Alphonse eut terminé ses explications.

Il resta quelques secondes pensif, se remémorant ce que venait de lui montrer le Wright, se remémorant aussi les diverses postures que son ami avait pu prendre auparavant, pendant qu’il se contentait de se défendre ou d’esquiver. Il était dynamique. Bien plus que le Kleinschreiber, qui devait être bien trop ancré à sa place. Une posture de débutant, sans aucun doute, qui lui garantissait une stabilité sécuritaire, mais moins de possibilités en cas de riposte.

- Je crois que je vois.

Sur ces mots, il se mit à sautiller brièvement, d’une jambe sur l’autre, avant de se repositionner et de se mettre de nouveau en garde. Il devait être dynamique. Il devait, là aussi, devenir un chasseur. Devenir un épaulard… enfin non, plutôt un tigre.

Il était prêt à corriger ses premières erreurs. Bouger plus, être plus souple sur ses appuis pour se dégager lui-même un peu mieux des ripostes, mais aussi rester dynamique dans ses propres coups, préférer les petits coups secs, que l’on verra moins venir, que les coups amples.

Il y avait aussi ses yeux. C’était plus difficile pour lui de lire le visage d’Alphonse, qui était à moitié masqué par sa visière, que probablement lire le visage de Kyle. Mais quelque part, c’était une difficulté bénéfique. Et s’il ne pouvait pas lire le visage de son ami, il devait au moins essayer de rendre le sien, et surtout son regard, illisible.

Isaac revint donc à la charge, essayant d’appliquer les conseils du Wright, mais aussi les remarques qui lui étaient venues en tête : être plus dynamique et moins lisible. Ses coups se firent plus enchaînés, pas forcément plus virulents, comme venait de lui conseiller Alphonse, mais il sentait qu’il avait moins besoin de prendre le temps de réfléchir, maintenant qu’il avait enregistré les points à frapper et se laissait un peu plus porter par le courant des événements. Ses yeux bleus finirent par papillonner sur les membres de son adversaire, sur son visage aussi, plutôt que les endroits que lui-même visait - qu’il avait jusque-là beaucoup plus regardé que le reste. Peut-être que les mouvements d’Alphonse lui seraient un peu plus lisibles aussi.

Si le Wright cherchait à riposter de temps à autre, le Kleinschreiber choisirait surtout de reculer en guise d’esquive. Et si jamais il percevait une véritable ouverture à un moment, un coup qui pourrait commencer à le déstabiliser, le noble enchainerait avec une attaque plus violente pour le mettre au sol.

A un moment donné, il tenta quelque chose. Il tenta peu ou prou la même chose que ce que lui avait fait Alphonse : une petite feinte d’un direct, au niveau du menton, cette fois, avant de venir le tacler avec une jambe au niveau des chevilles pour lui faire perdre l’équilibre. Cela fonctionnerait-il ? Peut-être pas mais il était là pour apprendre. Alors… il apprenait, avec un sérieux et une attention que bien des professeurs aimeraient voir chez leurs élèves.
Isaac Kleinschreiber
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# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Jeu 16 Mai 2024 - 20:54

Teaching dogs to bite.

Ft Isaac
Alphonse.


-D'une certaine manière, oui... Enfin, ça dépend des prédateurs. Mais en tant qu'humains, on n'a pas exactement les mêmes armes, ni les mêmes faiblesses qu'un guépard. On est des animaux taillés pour l'endurance, comme les chevaux ou les chameaux, donc faut apprendre à s'en servir.


L'explosion d'énergie du guépard, sur une durée très courte, résultait le plus souvent en des chasses infructueuses. Raison pour laquelle la nature l'avait doté d'un arsenal offensif vaste et performant ; de sa mâchoire à ses griffes, de sa faculté à bondir vite et loin à sa précision chirurgical, il avait tout pour se jeter sur ses proies afin de leur ôter la vie d'un coup d'un seul. A contrario, le dragon de komodo se contentait de mordre une fois, parfois superficiellement, et de suivre sa proie à distance jusqu'à ce que l'infection que la proie contractait immanquablement finisse par terminer le travail... Deux stratégies aux antipodes l'une de l'autre, mais qui pouvait bien, en soi, servir à catégoriser les héros. A terme, Isaac serait peut-être lui-même plus proche du guépard que du dragon de komodo, parce que ses flammes voraces pourraient lui servir à anéantir ses opposants en une fraction de secondes. Mais il valait mieux qu'il apprenne aussi à lutter sur le long terme, dans le cas de figure où ses explosions d'efforts seraient vaines... Parce que le guépard, lorsqu'il échouait à répétition, finissait par le payer de sa vie. Il ne pouvait pas passer de longs jours à jeûner et continuer incessamment à produire ses efforts insoutenables, ses courses effrénées et ses bonds prestes. Il s'affamait, petit-à-petit, et finissait par périr.
Si le Kleinschreiber, de son côté, apprenait tout aussi bien à chasser par le biais de fulgurances qu'en jouant de patience... Il deviendrait sans doute apte à assurer sa propre survie en territoire hostile. Et si Alphonse n'en était pas à percevoir Antiqua comme leur unique ligne d'horizon, s'il aimait à croire que de telles leçons pouvaient leur servir dans nombre de contextes, force était d'admettre qu'il n'allait pas s'aliéner une chance de rendre l'un de ses meilleurs amis plus performant sur le plan martial.

Il ne poursuivit pas dans cette illustration animalière, toutefois, et s'en retourna promptement au charbon pour continuer à mesurer les progrès du jeune noble. Il avait l'ascendant, c'était un constat aussi froid que factuel, mais il croyait aussi que ce constat aurait été d'autant plus implacable s'ils avaient dû se livrer au même exercice quelques jours, quelques semaines plus tôt. Preuve ineffable que son vis-à-vis progressait... à son contraire ? Le Wright n'était pas certain d'avoir gravi nombre de marches, dernièrement. Il s'était affûté, certes, avait affiné son sang-froid, avait appris à le mettre à rude épreuve. Mais physiquement...
L'arrivée de Noxious Archangel allait sans doute y palier. Il pouvait s'en réjouir.

Son inattention momentanée dut se retranscrire sur son faciès, parce que ce fut à cet instant qu'Isaac s'échina à le surprendre ; sa feinte fut déployée avec un timing suffisamment heureux pour qu'Alphonse y morde à pleines dents. Lorsqu'il sentit ses appuis se dérober sous lui, lorsqu'il vit la ligne d'horizon tanguer dangereusement jusqu'à lui paraître momentanément verticale, le jeune britannien esquissa un sourire de carnassier, presque vexé. Il ne s'attendait pas à ce que le pyromancien mette aussi promptement à l'usage ses astuces les plus provocatrices, mais force était d'admettre qu'il prenait au moins leur exercice au sérieux... alors le Wright se sentit obligé de répondre avec toute son habileté ; il déploya son bras droit au-dessus de lui, posa sa main au sol avant que le reste de son corps ne heurte le plancher des vaches, usa de cet appui soudain pour se projeter vers l'arrière en enclenchant une pirouette aérienne qu'il prolongea d'un mouvement d'épaules et du bassin, une fois enfin à terre. Il roula ainsi, comme aurait pu le faire un homme endormi sur son matelas ; et il s'écarta suffisamment du Kleinschreiber pour pouvoir ensuite se redresser promptement, dans un geste fluide, comme pour lui montrer qu'il existait envers et contre tout nombre de différences entre eux, notamment en matière d'improvisation. C'était quelque chose que l'on ne pouvait ni inventer, ni réfléchir en amont : les réflexes et leur pertinence découlaient toujours de la somme des expériences au travers desquelles on avait dû s'éprouver corps et âme...

-C'était pas mal, avoua-t-il du bout des lèvres en embrassant la posture d'un boxeur. Mais dans ces cas-là, ton allonge peut jouer contre toi. Parce que t'es plus grand que moi, t'es moins doué au sol ; t'en es plus loin.


Un constat d'autant plus cinglant et véridique qu'Alphonse n'entendait pas le laisser le suivre sans réagir...
Leur confrontation put ainsi reprendre sur une session de directs vifs et secs, de façon à pousser le Kleinschreiber à se tenir à distance de lui ; et le Wright poursuivrait ainsi jusqu'à ce qu'une voix ne daigne enfin les héler, quelques minutes plus tard.

-Vous vous entraînez ? Ça vous dérange, si on vous rejoint ?


Darrel et Tao.


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Isaac KleinschreiberRotbrenner
# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Jeu 16 Mai 2024 - 21:54

Teaching dogs to bite
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Aux nouvelles explications d’Alphonse, le Kleinschreiber répondit simplement par un bref hochement de tête, toujours aussi studieux. Certes, il n’avait jamais pensé au guépard et à ses sprints explosifs et il voyait très bien l’idée que lui exposait son ami, les limites que cela pouvait poser. Mais fort heureusement, des prédateurs, il en existait plein. Des félins, comme les guépards ou les tigres, des canidés, comme les loups - et qui, eux, étaient endurants - mais aussi sous-marins. A cette dernière pensée, un murmure laconique finit par sortir des lèvres d’Isaac :

-  L’épaulard.

Encore. La comparaison revenait encore, avec toujours un certain sens à ses yeux. La belle orque, cet animal aussi joueur que carnassier, sous-estimé par bien des êtres, était un superprédateur particulièrement endurant et coriace - assez pour aller se frotter sans problème aux requins et devenir leur prédateur naturel. Cette bête traquait, patientait, avec une forte intelligence et une certaine ingéniosité parfois, jusqu’au moment opportun, pour porter une attaque qui serait fatidique… Et revenait à la charge si ce n’était pas assez, sans trop s'épuiser. Cela collait plutôt bien au Kleinschreiber. L’épaulard, l’un des seuls animaux capables de chasser de grands requins. Celui dont on ne se méfiait pas assez. Celui qui allait, s’il revenait d’Antiqua, pourchasser de bien vilaines ordures à travers Moderna. Avec patience et intelligence… Jusqu’au moment opportun.

Est-ce que le pouvoir d’Ezra, et surtout ses effets négatifs, ne le conditionnait pas aussi à éviter de courir partout et de l’user à tort à et travers ? N’y avait-il pas, derrière son empressement à avoir des résultats, une stratégie de préservation sur le long terme ? La question pouvait probablement se poser.

Toujours est-il qu’il n’était pas le seul à entretenir des élucubrations. Et si les siennes faisaient rarement silence, n’ôtant pourtant pas grand-chose à son attention depuis les années qu’il passait à entretenir des pensées en permanence en son for intérieur, un autre se fit un peu plus inattentif.

Cet instant, unique d’un jeune Wright qui se laissait aller à ses pensées, Isaac le vit comme une opportunité en or et s’évertua consciencieusement à mettre en application ce qu’il avait appris les minutes précédentes et à retourner les conseils et les gestes d’Alphonse contre lui. Ce qui, visiblement, peut-être, vexa ou plut à son opposant, qui lui avait montré ces mêmes armes. La fine ligne qui séparait les lèvres d’Isaac se tordit en un sourire léger, pas tant satisfait que malicieux alors même que le Wright réagissait avec une acrobatie de son cru.

Loin de se contenter et de se satisfaire du compliment que son ami formula avec prudence, le noble se concentra sur le reste de ses mots. Là encore, il comprenait ce que son interlocuteur souhaitait lui faire entendre.

- Et pourtant, l’agent Harris se débrouillait pas mal, alors que lui et moi-même devons avoir à peu près la même différence de taille que celle qui nous sépare, toi et moi, commenta-t-il.

Jake était très doué, et probablement avec un certain nombre d’années d’expérience au compteur. Mais il montrait que l’un n’empêchait pas l’autre. Isaac allait devoir sévèrement entraîner son agilité et sa souplesse. Comme beaucoup, beaucoup d’autres choses. Et peut-être réellement bazarder le peu de temps libre qu’il s’octroyait encore pour s’entraîner encore plus durement. Il voulait être prêt. Il voulait combler l’écart que le séparait d’Alphonse, d’Ezra, de Jake. Pas avec la prétention de les dépasser, ni même l’envie de la satisfaction que cela pourrait engendrer chez lui. Simplement avec l’idée de devenir plus fort, pallier ses faiblesses pour rejoindre la même lutte qu’eux.

L’affrontement reprit, endiablé, dynamique, dans des enchaînements chorégraphiés de coups de poings, d’esquive, un jeu de jambes et de bras qui pouvait aisément mettre au rebut la valse, le rock et le tango dont le noble avait dû apprendre les bases les plus strictes pour ces fichus rallyes mondains. Et de toutes ces danses, c’était bien celle qu’il était en train de réaliser avec son ami qui plaisait le plus au Kleinschreiber.

Mais on les interrompit, presque brusquement, par surprise. Si la voix qui les questionna n’était pas étrangère à Isaac, il ne commit pas l’imprudence de chercher son propriétaire du regard, et attendit qu’Alphonse ne décrète un instant de trêve pour mettre un peu de distance entre eux deux, évitant ainsi une grossière attaque surprise pour se venger de la chute dont le Kleinschreiber s’était fait l’auteur quelques instants plus tôt.

Il tourna les yeux pour apercevoir Darrel et Tao. De ce qu’il en savait, ils étaient doués en corps-à-corps, eux aussi. Une occasion en or pour lui d’apprendre des choses, sans aucun doute, de mettre en application les conseils de son instructeur personnel sur de nouveaux adversaires, découvrir aussi de nouveaux profils de combat qu’il avait pu entrapercevoir plusieurs semaines auparavant. Et renouer avec des camarades pour lesquels il avait dû paraître bien misérable. Isaac consulta le Wright du regard, requérant son avis silencieusement, et s’il ne semblait pas s’y refuser, il finirait par répondre, très sérieusement :

- Au contraire, je suis sûr que cela pourrait être instructif.
Isaac Kleinschreiber
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Naraka CatanaVotre ami ou votre ennemi
# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Sam 18 Mai 2024 - 22:02

Teaching dogs to bite.

Ft Isaac
Alphonse.


-T'es en train de te comparer à c't'espèce de brute ? Moi qui te prenais pour quelqu'un d'humble !


Il s'esclaffa comme il savait si bien le faire -exagérément au possible- lorsqu'Isaac le rappela au bon souvenir de ce redoutable Jake Harris, face auquel les étudiants avaient déjà eu l'opportunité de se mesurer dans un tel cadre. Et contre lequel ils avaient eu le loisir de mordre la poussière à de nombreuses reprises, également... Son hilarité ne dura pas, toutefois, puisque l'envie de reprendre les hostilités là où ils les avaient momentanément délaissées se fit bientôt irrépressible. Revinrent alors les charges, les coups, les parades, les esquives, les déviations, leur rythme endiablé. Le Wright sembla davantage concentré, après cette petite piqûre de rappel que son interlocuteur venait de lui infliger en le battant à son propre jeu ; mais ils n'eurent pas vraiment la chance de se départager, l'un et l'autre, puisque ce fut à ce moment-là que Darrel et Tao décidèrent de pointer le bout de leurs nez, souhaitant manifestement se dégoter d'autres camarades susceptibles de leur servir de partenaires d'exercice. Les coups qu'ils se portaient jusqu'alors moururent progressivement ; Alphonse laissa à son ami l'opportunité de faire montre de son assentiment, souffla un moment, poings sur les hanches, puis opina du chef avec générosité avant d'aller s'emparer d'une bouteille d'eau fraîche qu'il avait emporté avec lui. Une brève gorgée sembla lui permettre de retrouver un peu de sérénité, tandis que le cramoisi à ses joues ne mentait pas : il commençait à monter en puissance.

-Je suis plutôt partant, aussi. On peut partir sur un deux contre deux... mais je trouve que ce serait dommage de se contenter de faire ça avec nos deux binômes actuels !


Cela aurait été l'évidence même, pourtant : miser sur les duos qui étaient les leurs, compte tenu de leurs appartenances à deux classes distinctes. Darrel et Tao d'un côté, Alphonse et Isaac de l'autre... Un tel tableau n'aurait en aucun cas été équitable. Pas forcément parce que leurs deux opposants devaient être plus doués que le Kleinschreiber ; le Wright partait du principe raisonnable qu'ils n'étaient jamais que quatre jeunes hommes, qu'aucun d'entre eux ne devait être doué du potentiel d'un athlète de haut niveau. C'était plutôt qu'Isaac et lui avaient commencé à croiser le fer depuis déjà de nombreuses minutes, là où les deux nouveaux arrivants se trouvaient être frais comme des gardons... Les deux camarades d'Angela échangèrent d'ailleurs un regard circonspect, comme s'ils ne s'attendaient pas à une telle contre-proposition : Darrel, pas forcément hermétique à l'idée d'innover un peu, l'invita à dérouler davantage.

-D'accord, mais tu penses à quoi ?
-On fait deux binômes, certes, mais en nous mélangeant, et au tirant au hasard. L'un de vous deux et l'un de nous deux contre les deux autres. Comme ça... pas d'affinité qui s'exprime, pas de problème de forme ou de surmenage non plus. On attaque la confrontation avec l'équité la plus parfaite, et les plus forts l'emportent.


Il orienta son regard en direction de Tao qui, toujours à demi-planqué derrière son masque de tissu, acquiesça maigrement. Puis il se tourna dans la direction du jeune noble, pour prendre la température de son côté aussi. Si le Kleinschreiber ne s'opposait pas à cette proposition, le Wright aurait tôt fait organiser une séance de pierre-feuille-ciseaux entre Tao et Darrel, que le second remporterait en trois manches gagnantes ; puis viendrait sa propre confrontation avec Isaac, avec l'idée que le vainqueur rejoindrait Darrel, et que le perdant, lui, devrait faire équipe avec Tao. Une manière tout-à-fait impartiale de définir les binômes...


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Isaac KleinschreiberRotbrenner
# Re: Teaching dogs to bite. [PV MJ]Sam 18 Mai 2024 - 23:15

Teaching dogs to bite
Feat. Maître-jeu
A cette pique qui venait mettre en doute l’humilité d’Isaac, ce dernier ne dédia à son auteur qu’un sourcil arqué. Parce qu’il savait qu’Alphonse le tançait, une fois de plus, et qu’il avait probablement très bien compris là où avait souhaité le mener le noble. Pas du tout sur la voie de l'arrogance.

Mais le Kleinschreiber ne répondit rien : ni discours moralisateur, ni excuse bégayée pour laver son honneur, ni même un trait d’esprit pour rebondir. Non, il préférait retourner se concentrer sur la raison de leur présence dans ce gymnase avec tout le sérieux que cela pouvait exiger.

Leur nouvel instant de pause ne sonna vraiment qu’à l’arrivée de Darrel et de Tao et de leur proposition. Après avoir donné son assentiment, Isaac eut ainsi l’occasion de souffler. Ses joues étaient rosies, elles aussi, depuis un certain moment, même. Mais il n’en faisait pas grand cas. D’une part parce que cela faisait bien trois semaines qu’il avait commencé à faire du jogging quasiment tous les jours et que ces moments duraient de plus en plus longtemps. C’était bon pour son cardio. Ce qui l’empêchait, sans doute, de trop souffrir le martyr en ce moment même. D'autre part, parce qu'il ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, ce matin, en attestait la réponse qu'il venait de donner.

L’idée d’Alphonse, de les mélanger de façon à casser d’emblée les affinités et et de laisser le hasard désigner les duos, était intéressante. Il n’était peut-être pas aussi d’accord sur la notion de perfection de l’équité que son ami énonçait : parce que dans les faits, leur niveau n’était pas égal et ils ne feraient pas les paires sur ce critère, mais elle était existante sur les autres points.

- Cela me convient.

Sa réponse, laconique, reflétait parfaitement ses réflexions : dans les faits, tout lui allait. Il se fichait de gagner ou de perdre. Il souhaitait simplement se confronter à quelqu’un. Progresser. Apprendre.

Si en apparence il regarda placidement Alphonse se faire l’arbitre et l’organisateur d’un pierre-feuille-ciseaux entre les deux nouveaux venus, intérieurement, Isaac eut soudainement un doute. Le pierre-feuille-ciseaux, c’était comme la pizza : un nouvel élément, pour lui, peu attrayant au regard de la bourgeoisie. Mais, tout comme ce plat qu’il avait eu fort du mal à savoir comment manger sans couverts, il n’en dit rien, tâcha de comprendre les règles qu’il avait déjà dû entendre ou même lire dans un bouquin une fois en regardant les deux autres faire, avant que ne vienne son tour et celui du Wright. Il allait être le plus normal possible, et tenter d'agir comme un étudiant classique et pas un petit noble bourge.

Si le rouquin n’avait pas, non plus, spécialement envie de gagner pour faire équipe avec Darrel, ce petit jeu de mains l’intéressait plutôt d’un point de vue stratégique. Car il devait bien y avoir des stratégies, non ? C’était peut-être une nouvelle occasion de tester son anticipation, sa chance, son flair et son intelligence.

Ce qu’il mit en œuvre. La première manche, c’est Alphonse qui la gagna, du premier coup. Pour le reste… Pour le reste, le Wright s’obstinait à reproduire le signe des ciseaux, et si Isaac opta pour la même stratégie, pour voir comment allait bien pouvoir réagir son adversaire et analyser son comportement, le Kleinschreiber finit par brandir la pierre. Sur la dernière manche, il commença même par la pierre, qui écrasa les ciseaux d’Alphonse et scella ainsi les duos. Darrel et Isaac contre Tao et Alphonse, donc.

Le jeune Wright avait-il vraiment laissé le hasard faire ? Ou avait-il délibérément laissé Isaac gagner en connaissant déjà l’identité de ceux avec qui ils allaient devoir travailler ?

Dans tous les cas, cette configuration plaisait au Kleinschreiber. C’était le moment de réparer les erreurs qu’il avait pu commettre lors de l’exercice organisé par les professeurs de leurs deux classes. Montrer à Darrel qu’il pouvait compter sur lui, et montrer à Tao qu’il pouvait être une menace. Toujours est-il qu’il pensait - et probablement à raison, vu les souvenirs qu’il en avait - que les deux jeunes homme de la classe d’Angela étaient de meilleurs combattants que lui. Un défi de taille, donc, à ses yeux. Mais un défi dans lequel il se jetait, toujours avec l’optique d’avancer. De progresser. De devenir meilleur et pouvoir prétendre du mieux possible à cette carrière néfaste qu’il avait désormais décidé d’embrasser. Pour le meilleur comme pour le pire.

Et le jeune noble ne chercha pas à se faire particulièrement bavard avec Darrel. Il avait bien une stratégie en tête. Celle de laisser faire les trois autres. Pour voir, pour observer, comme un chasseur tapi dans l’ombre. Pour comprendre quel genre de combattant ils étaient. Pour essayer de lire en eux, tant leur psyché que leurs aptitudes physiques. Avant de réfléchir à frapper. Il allait d’abord jouer la patience, esquiver le plus possible, donner peut-être deux ou trois petits coups par-ci par-là, histoire de feindre un semblant de répondant. Mais ce n’était pas ça qu’il cherchait. C’était la faille à gratter, celle où s’engouffrer. Celle qui, si elle ne permettait pas de gagner, permettrait de prendre un certain avantage pour les avoir à l’usure.


Merci pour le pierre-feuille-ciseaux, c'était drôle.
Isaac Kleinschreiber
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